Page images
PDF
EPUB

A

de direction, 363 conservateurs des hypothèques, plus de 2,650 receveurs.

Relativement aux autres administrations financières, nous dirons encore qu'il y a 26 directeurs des douanes, avec une armée de receveurs, contrôleurs, vérificateurs, commis, préposés, douaniers et officiers de tous grades; 363 entreposeurs de tabacs, auxquels se rattachent environ 22,000 débitants; 1,700 directeurs de la poste aux lettres, avec une multitude de distributeurs et facteurs; enfin, 32 conservateurs des forêts, ayant sous leurs ordres une hiérarchie d'employés dont voici les degrés, depuis le plus élevé : inspecteurs, sous-inspecteurs, gardes généraux, élèves gardes généraux, gardes à cheval, brigadiers, simples gardes.

Les 32 conservations ou arrondissements forestiers ont leur siége dans les villes suivantes : Paris, Rouen, Dijon, Nancy, Strasbourg, Colmar, Douai, Troyes, Épinal, Châlons-sur-Marne, Metz, Besançon, Lonsle-Saulnier, Grenoble, Alençon, Bar-le-Duc, Chaumont, Vesoul, Mâcon, Toulouse, Tours, Bourges, Moulins, Pau, Rennes, Niort, Carcassonne, Aix, Nîmes, Aurillac, Bordeaux, Ajaccio.

INSTRUCTION PUBLIQUE. Ici, nous aurions encore à faire connaître la circonscription de chaque académie universitaire, siège d'un recteur et d'un conseil académique; mais elles sont à peu près les mêmes que les ressorts des Cours royales (p. 434), sauf quelques changements dans les noms. Ainsi, à la Cour royale d'Agen répond l'académie de Cahors ; à celle de

Bastia, l'académie de la Corse; à celle de Colmar, l'académie de Strasbourg; à celle de Riom, l'académie de Clermont.

GUERRE. Il faut indiquer ici les sièges des 21 divisions militaires dont il a été question p. 63 et p. 202, ainsi que les départements dont elles se composent. 1re division, Paris : Seine, Seine-et-Oise, Aisne, Seineet-Marne, Oise, Loiret, Eure-et-Loir; 2°, Châlons : Ardennes, Meuse, Marne; 3°, Melz: Moselle, Meurthe, Vosges; 4*, Tours: Indre-et-Loire, Loiret-Cher, Vienne, Mayenne, Sarthe; 5o, Strasbourg : Haut et Bas-Rhin; 6o, Besançon Doubs, Jura, Haute-Saône; 7°, Lyon: Rhône, Isère, Loire, Drôme, Hautes-Alpes, Ain; 8o, Marseille: BassesAlpes, Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Var; 9o, Montpellier Ardèche, Gard, Lozère, Hérault, Aveyron; 10, Toulouse: Haute-Garonne, Tarn-etGaronne, Tarn, Lot; 11e, Bordeaux : Gironde, Charente, Charente-Inférieure, Dordogne, Lot-etGaronne; 12, Nantes: Loire-Inférieure, DeuxSèvres, Vendée, Maine-et-Loire; 13o, Rennes : Illeet-Vilaine, Côtes-du-Nord, Finistère, Morbihan; 14o, Rouen Seine-Inférieure, Eure, Manche, Calvados, Orne; 15o, Bourges : Cher, Indre, Creuse, Nièvre, Haute-Vienne; 16, Lille : Nord, Pas-de-Calais, Somme; 17, Bastia Corse; 18°, Dijon: Aube Haute-Marne, Yonne, Côte-d'Or, Saône-et-Loire ; 19o, Clermont-Ferrand Puy-de-Dôme, Cantal, Allier, Haute-Loire, Corrèze; 20°, Bayonne : BassesPyrénées, Hautes-Pyrénées, Gers, Landes; 21;

Perpignan Pyrénées-Orientales, Aude, Ariége. En général, chaque département forme une subdivision; au total, il y en a 85, dont 30 de 1re classe et 55 de 2o.

MARINE. Les 5 arrondissements maritimes ayant chacun à sa tête un préfet, et dont il a été parlé p. 223, se composent des départements suivants :

1er, Cherbourg Calvados, Eure, Manche, Nord, Pas-de-Calais, Seine-Inférieure, Somme; 2°, Brest : Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine, Manche; 3e, Lorient Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure, Morbihan; 4, Rochefort: Charente-Inférieure, Vendée, Dordogne, Gironde, Landes, Lotet-Garonne, Basses-Pyrénées; 5°, Toulon : tout le littoral de la Méditerranée.

Nous n'avons rien à ajouter relativement aux autres départements ministériels, et nous terminons ici cet aperçu, à peu près complet, nous l'espérons, de l'organisation de la population française en société politique, organisation destinée à donner satisfaction à tous les intérêts sociaux de cette même population, dont il ne nous reste plus maintenant à étudier que les intérêts privés et matériels.

NOTE ADDITIONNELLE

SUR LES

POSSESSIONS FRANÇAISES D'OUTRE-MER.

Un premier aperçu de ces possessions a été donné en tête du présent volume (p. 4): il peut suffire pour quelques-unes d'entre elles, à cause de leur faible importance. Mais il est nécessaire de revenir sur quelques autres, non pas pour les décrire en détail, mais afin de donner à nos lecteurs au moins les notions les plus générales sur leur étendue, leur population et leurs ressources.

Nous ne répéterons rien de ce que nous avons dit p. 71 et 245 de la législation particulière à nos colonies, législation qui vient encore de s'enrichir des trois ordonnances des 18 mai, 4 et 5 juin 1846, destinées à compléter la loi du 18 juillet 1845 sur le régime des noirs non encore affranchis. L'une de ces ordonnances se rapporte à l'instruction religieuse et élémentaire des esclaves, la seconde au régime disciplinaire dans leurs ateliers, la troisième à leur nourriture et leur entretien. Nous ne dirons rien non plus de l'ordonnance du 18 avril 1848 dont il a été question p. 208, et qui encore régit, quoique reconnue défectueuse, l'administration de l'Algérie, de même que l'organisation judiciaire est provisoirement réglée par celle du 30 nov. 1844. Enfin, nous réservons pour le T. IV de grands détails sur les ports de toutes nos possessions d'outre-mer et sur leur commerce soit avec la métropole, soit avec d'autres contrées (voir pour l'Algérie, p. 377–411, et pour nos colonies proprement dites, p. 411-4231).

(1) Pour celles-ci, on peut en outre consulter les Documents statistiques, p. 66 et suiv.

ALGÉRIE. Ce vaste territoire du nord de l'Afrique, conquis par les armes françaises depuis le mois de juin 1830, s'étend le long de la Méditerranée, sur la côte opposée au rivage français, mais un peu plus à l'ouest, dans une longueur de 800 kilom. ou même de 1,000 en comptant toutes les sinuosités. Sa profondeur, qui varie de 300 à 600 kilom., est divisée en deux larges bandes horizontales: l'une, le Tell, continuation des plages maritimes, comprend les terres cultivées, en partie très fertiles, qui s'étendent en avant d'un plateau très étendu; l'autre, au sud, s'appelle le Désert (Saharah), sans répondre pourtant à l'idée de vastes solitudes couvertes de sable que ce nom fait naître dans les esprits. Il est au contraire ondulé et ne manque absolument de végétation qu'en certains endroits. Au nord de cette bande, dans le Tell, le pays est montagneux; il est traversé parallèlement à la mer, par la chaîne du Petit-Atlas, ramification du système, célèbre déjà parmi les anciens, qui couvre le nord de l'Afrique à partir de l'Océan. C'est seulement au-delà de la deuxième chaîne du PetitAtlas qu'on rencontre le désert.

On donne maintenant à l'Algérie une superficie égale aux deux tiers de celle de la France, et par conséquent approchant de 380,000 kilom. carrés. Les dernières évaluations la portent même jusqu'à 420,000 k. c. Mais toute cette étendue n'est pas encore soumise, et notamment sur les 250 lieues de côtes, il y en a 60 (240 kilom.) de Bougie à Djidjéli (voir T. IV, p. 387 et 388) appartenant à la Kabylie, encore à peu près indépendante.

Le Tell algérien est arrosé par le Chélif, fleuve d'un long cours qui prend sa source dans le Djébel-Amour, et qui, après avoir suivi la direction du nord-est, se détourne à l'ouest et débouche dans la mer au nord de Mostaganem. Tous les autres cours d'eau sont bien moins considérables: nous ne nommerons plus que la Seybouse à l'est, et le Mazafran à l'ouest d'Alger.

La population indigène se compose de Kabyles ou Berbères, descendants des anciens Numides, de Maures établis dans les villes et d'Arabes nomades divisés en une infinité de tribus. On vient de l'évaluer officiellement1 à 1,983,918 âmes. La population civile n'était encore, au 31 décembre 1844, que de 78,420 hab.,

(1) Tableau de la situation des établissements français en Algérie, 1844-1845, Paris, 1846, gr. in-4° avec cartes, suite aux publications annuelles commencées en 1838.

« PreviousContinue »