Page images
PDF
EPUB
[merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors]

[ocr errors]
[ocr errors]

. cette

ten a

le déet signé ete qui nore le dit-on,

· perdre appé du i honore iliation, ns, et le e la reliionner cet les fidèles plaudiront nérosité et

droits avec

es conserver,

ne peut manse relever de

e paix dans une è est d'un ancien enne, où il étoit it écrivoit de cette lésiastique qui avoit reur. Sa lettre, dont je, nous a paru digne. Nous en présentons des lus avec intérêt.

cher abbé, a été, de toute Pésurection. Dès le matin, un ouvelle des dernières victoires

de leur entrée dans Paris, de la

de Louis XVIII, de la déchéance Le Dieu soit loué mille fois d'avoir mis

visiblement miraculeuse, un terme

grande importance, sous tous les rapports, pour l'Eglise de Jésus-Christ et pour l'édification publique».

N. B. Les dispositions suivantes sont relatives au rétablissement de quelques anciens impôts, à la suppression des titres accordés par le gouvernement précédent, à la défense pour tous ceux qui n'y sont pas obligés par les sacrés canons de porter l'habit ecclésiastique, et enfin à la conservation des franchises locales des puissances accréditées auprès du Saint-Siége, etc. etc.

- Mr. Della Genga, archevêque de Tyr, nonce extraordinaire de S. S. près le Roi de France, est arrivé à Paris, et a eu, le 31 mai, sa première audience de S. M. très-chrétienne.

PARIS. On sait que, lors du Concordat de 1801, le souverain Pontife demanda à tous les évêques de France leur démission. Un grand nombre acquiescèrent à cette mesure qui paroissoit commandée par les circonstances et par l'état fâcheux de l'Eglise. Mais plusieurs refusèrent de se prêter à des arrangemens qu'ils jugeoient contraires à leurs droits et à ceux du Roi. De ce nombre fut M. Amelot, évêque de Vannes, qui cependant annonça assez son intention d'éviter tout schisme, et qui ne conserva de relations dans son diocèse que pour prêcher la soumission et la paix. On nomma à sa place M. de Pancemont, qui avoit concouru avec ardeur ǎ l'exécution du nouveau Concordat. Soit cette raison, soit attachement pour M. Amelot, le nouvel évêque rencontra beaucoup d'obstacles et de préventions dans un pays voisin de la Vendée, et fort attaché à la cause du Roi. Il finit par être victime de cette opposition générale, et périt par suite des mauvais traitemens et des chagrins dont il fut accablé. M. Bausset fut nommé à sa place, et gouverne le diocèse depuis six années. La sagesse de son administration a dû lui concilier les suffrages et l'estime de ses diocésains. Mais la nouvelle démarche qu'il vient de faire, doit le leur rendre plus vénérable encore. Instruit de l'attachement qu'ils conservoient pour leur ancien évêque, il a écrit, dès le 15 avril, à

ce prélat pour l'engager à reprendre son siége, et à revenir au milieu d'un troupeau dont il est aimé. A cette démarche si franche et si loyale, M. de Bausset en a joint une autre qui montre à quel point il pousse le désintéressement et l'amour de la paix. Il a rédigé et signé un acte de démission de l'évêché de Vannes, acte qui a été envoyé à M. Amelot, à Londres. On ignore le parti que prendra ce dernier prélat, qui est, dit-on, affligé d'une incommodité grave et menacé de perdre la vie. Mais il est impossible de n'être pas frappé du procédé noble de son successeur, procédé qui honore l'épiscopat, qui est un gage de paix et de conciliation, et qui nous annonce l'oubli de toutes les divisions, et le concours de toutes les volontés vers le bien de la religion. Il étoit digne d'un premier pasteur de donner cet exemple d'abnégation et de grandeur d'ame, et les fidèles de Vannes, comme tous les catholiques, applaudiront sans doute à ce trait de dévouement, de générosité et de modestie. Un évêque qui renonce à ses droits avec tant d'abandon, se montre bien digne de les conserver, et l'Eglise gallicane, sous de tels pasteurs, ne peut manquer de sortir de ses jours de deuil, et de se relever de ses ruines.

Nous trouvons encore un autre gage de paix dans une lettre qui nous a été communiquée. Elle est d'un ancien évêque retiré depuis long-temps à Vienne, où il étoit honoré d'une mission du Roi. Ce prélat écrivoit de cette ville, le 11 avril dernier, à un ecclésiastique qui avoit été son grand-vicaire pendant la terreur. Sa lettre, dont on nous a permis de prendre copie, nous a paru digne. d'un évêque si recommandable. Nous en présentons des extraits qui seront, sans doute, lus avec íntérêt.

« Le jour de Pâques, mon cher abbé, a été, de toute manière ici, le jour de la résurection. Dès le matin, un courrier y a apporté la nouvelle des dernières victoires remportée par les alliés, de leur entrée dans Paris, de la proclamation des droits de Louis XVIII, de la déchéance de Napoléon, etc. Que Dieu soit loué mille fois d'avoir mis enfin, d'une façon si visiblement miraculeuse, un terme

aux calamités de la France, de l'Europe et de l'Eglise ! Le vénérable chef de l'Eglise lui est rendu en même temps que l'auguste maison de Bourbon recouvre un trône qu'elle occupe avec gloire depuis tant de siècles.

>> Tout vrai chrétien doit se prosterner et adorer cette ineffable Providence, dont la force irrésistible conduit au but qu'elle a déterminé, tous les événemens humains. Chacun peut dire aujourd'hui, avec le prophète-roi : Quantas ostendisti mihi tribulationes multas et malas, et conversus vivificasti me. Je puis ajouter, pour mon propre compte, que j'ai toujours eu la ferme confiance que tôt ou tard viendroient les jours de la miséricorde, et que j'aurois le bonheur de voir le retour à l'ordre légitime.

>> Vous penserez aisément, mon très-cher coopérateur, combien mon cœur est impatient de retourner au milieu du troupeau que le Seigneur avoit daigné me confier de lui montrer un front chargé de vingt-quatre ans d'exil mais jamais altéré par l'infortune, de consacrer ce qui me reste de force et d'années aux fonctions si long-temps interrompues de mon ministère. Néanmoins, jusqu'ici mon zèle est enchaîné par deux importantes considéra tions. La première est l'interdiction de toutes fonctions épiscopales prononcée par le Pape contre tous les évêques non démissionnaires, à l'époque du Concordat; la seconde est la commission dont le Roi m'a honoré, depuis vingt ans, et qui m'a constitué son agent à Vienne. Le respect pour le saint Père ne permet à aucun évêque non démissionnaire de se mettre en opposition avec S. S. en allant reprendre le gouvernement de son diocèse, avant qu'il ail été statué à cet égard; il doit nécessairement attendre pour agir que ses mains soient déliées, et surtout éviter avec le plus grand soin, tout ce qui auroit l'apparence de porter atteinte à la docílité filiale et à la vénération, dont tout évêque non démissionnaire n'a jamais cessé d'être pénétré pour le saint Père. En attendant, mon cher coopératenr, j'ai besoin de savoir de vos nouvelles, et de celles du clergé. Dans le précédent ordre de choses, je m'étois fait un devoir rigoureux de ne pas même vous écrire, tant pour ne pas vous compromettre vis-à

vis d'un gouvernement aussi soupçonneux et aussi arbitraire, que pour ne pas continuer, malgré les défenses du Pape, l'administration de mon diocèse. Mais ce silence, commandé par l'empire des circonstances, ne m'a point empêché de vous porter constamment dans mon cœur, où l'attachement le plus sincère pour vous se lie à toute la reconnoissance que je vous dois pour le zèle infatigable, le courage à toute épreuve, les lumières et la sagesse que vous avez développées dans les fonctions que je vous avois confiées.

A. L. H. DE LA FARE, évêque de Nancy.

ORLÉANS. Le 20 mai, on célébra, dans notre église cathédrale, un service solennel pour les deux rois et les deux princesses que la révolution nous a enlevés. Le choeur de l'église étoit tendu en entier de noir, avec des cartouches aux armes de France. On avoit élevé un catafalque avec tous les attributs de la royauté. Un clergé nombreux des paroisses de la ville, s'étoit réuni au chapitre. M. le préfet et toutes les autorités ont assisté à cette cérémonk Cunèbre, ainsi que les généraux et officiers des troupes qui se trouvent dans nos environs. Aux quatre coins du catafalque étoient placés quatre chevaliers de saint Louis, vénérables par leur âge et par leurs services. On y voyoit entr'autres avec intérêt un ancien militaire, qui a fait les campagues de Bohême il y a près de soixante-dix ans, et les jeunes guerriers présens à la cérémonie étoient touchés des honneurs rendus à ceux qui les avoient précédés dans le chemin de la gloire. La messe a été chantée en musique. Un grand nombre d'habitans s'y étoient rendus en deuil, et la cathédrale, quelque vaste qu'elle soit, ne pouvoit contenir la foule de ceux qui venoient joindre leurs prières à celles de l'Eglise. Néanmoins tout s'est passé dans le recueillement que devoit inspirer la sainteté du lieu, et chacun s'unissoit du cœur à cette juste expiation d'un crime affreux, qui a toujours été particulièrement détesté dans une ville recommandable par son excellent esprit, par sa piété, par son

r

« PreviousContinue »