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de feu.

Tout être vivant respire; et, la respiration venant à cesser, l'être animé est privé de mouvement et devient insensible; les parties de l'âme sont donc répandues dans l'air, qui, en dilatant les corps qui respirent, ne fait qu'ouvrir les passages aux parties de l'âme, dont il est tout rempli. C'est ainsi, suivant Leucippe, que la vie commence et s'entretient dans les êtres animés.

de la ligne droite, et avaient décrit une ligne ↓ gieuse, et sans cesse agitées ; c'èst une espèce courbe. Tout corps mû circulairement tend à s'écarter du centre du mouvement, chaque atome avait donc une force centrifuge; mais ses atomes étant inégaux, avaient des forces centrifuges inégales; les plus déliés s'étaient retirés vers la circonférence, et les plus grossiers, forcés de s'approcher du centre, avaient formé des amas d'atomes plus grossiers. Dans ces amas, les atomes dont la figure était moins propre au mouvement s'étaient réunis, et avaient encore formé des amas d'atomes plus grossiers, qui, pressés également, avaient pris | une figure ronde, et suivi le mouvement du courant qui les environnait. Ces globes n'étaient d'abord que des amas humides, vu que leur mouvement avait commencé par être lent et embarrassé; mais, par les différents chocs, ces globes s'étant durcis et désséchés, s'étaient enflammés : tel est, suivant Leucippe, l'origine du soleil et des

astres.

Les atomes de tous ces tourbillons étant dans un effort continuel, et les rencontres variant toujours un peu, l'équilibre de ces tourbillons s'altère sans cesse et la nature change continuellement; ainsi, non-seulement il y a une infinité de mondes, mais encore ces mondes se détruisent, et la nature forme de leurs débris des mondes nouveaux. C'est d'après ces lois que la terre avait été formée.

Parmi les différents amas d'atomes que présente la terre, les uns sont en repos, et n'en sortiraient jamais si les corps environnants ne les mettaient en mouvement; les autres sont tantôt en mouvement, tantôt en repos, sans qu'aucuns corps extérieurs agissent sur eux; et ces amas sont ce qu'on nomme les corps animés: ils contiennent en eux-mêmes le principe de leur mouvement; et ce principe ou cette force intérieure est ce qu'on nomme l'âme de ces corps. Si l'on recherche quelle est cette disposition intérieure, on trouve que les membres des corps animés sont mobiles, et cependant unis par des muscles; que, lorsqu'un des membres souffre, toute la force motrice passe des autres parties dans le membre affecté; enfin, que la mort même ne détruit ni les articulations ni les muscles. L'organisation n'est donc point l'âme des corps; ce qui constitue celle-ci, dit Leucippe, c'est la force qui met en mouvement les corps organisés; elle pénètre dans toutes leurs parties, et les parcourt avec rapidité; l'âme est donc un fluide composé d'une infinité de petits corpuscules extrêmement déliés et mus avec une grande vitesse. La figure ronde étant la plus propre à pénétrer dans toutes les parties du corps, l'âme est un fluide composé de parties rondes, d'une finesse prodi

Démocrite adopta les principaux dogmes de Leucippe, son maître. Au moyen du vide, des atomes et du mouvement, il prétendit expliquer tous les phénomènes. Croyant que rien ne peut sortir du néant ou y rentrer, il supposa les atomes éternels et nécessaires, comme le mouvement, sans admettre rien de plus dans l'univers. Suivant sa doctrine, les atomes étaient indivisibles et impassibles; le mouvement et le temps, qui détruisent tous les corps, n'ont point de prise sur les éléments qui les composent; ils désunissent seulement ces éléments, sans les altérer; ceux-ci se retrouvent, sans aucun changement, dans tous les mixtes où leur forme disparaît. Ces éléments, quoique inaltérables, n'étaient pas sans étendue, puisqu'ils formaient par leur union tous les corps. Démocrite supposait que les atomes étaient parfaitement solides, et que par leur solidité ils étaient indivisibles. Il reconnut qu'ils avaient des figures différentes: il y avait des atomes ronds, angulaires, recourbés et crochus. Le feu, qui pénètre les corps, devait avoir pour élément des atomes d'une finesse extrême et d'une figure ronde, la figure angulaire n'étant nullement propre à pénétrer les corps. Quant aux différents degrés de dureté, ils paraissent produits par une simple juxta-position, ou par une sorte d'enchaînement des principes, et supposent des surfaces raboteuses, triangulaires et recourbées.

L'âme, qui, suivant Démocrite, se composait d'atomes extrêmement déliés et semblables à ceux qui forment le soleil, était le principe du mouvement ainsi que le siége du sentiment et de la pensée.

Il croyait que le principe de nos perceptions n'était point la multitude d'atomes ou de parties rondes dont l'âme ou la force motrice était composée, mais que c'était un seul atome en qui se réunissait toute l'impression ou action des images qui se détachaient des corps. Comment connaitrions-nous un cercle, si ce qui aperçoit en nous n'en connaissait pas toutes les parties? Si les images agissaient sur la multitude des parties qui composent l'âme, chacune de ces parties ne connaîtrait que la portion de l'image qui aurait agi sur elle, et rien ne connaîtrait l'image

tout entière. D'après cette doctrine, Démocrite suppose que la faculté de connaître et de sentir réside dans un atome particulier, et n'est pas l'effet produit par le concours ou la collection des atomes de l'âme. L'être pensant était donc, selon ce philosophe, un atome sur lequel agissaient et se peignaient les images; et comme les images se répandent en tous sens et agissent sur tous les corps, tout atome a une sorte de sentiment et de pensée.

Dans ce système de Démocrite, tout dans la nature est pensant; mais, par la nature et la densité des atomes, les êtres pensants doivent varier à l'infini. Parmi les atomes, les uns sont si faiblement émus qu'ils ne sentent presque point leur existence; les autres le sont si puissamment par tous les objets, qu'en quelque sorte il ne la sentent plus. Les mêmes atomes doivent encore varier très-différemment du côté de l'intelligence, selon les organes du corps auquel ils sont unis.

Enfin, selon Démocrite, chaque atome contient en lui-même la force motrice; et cette force et son action sont aussi nécessaires que l'atome même, et la même nécessité qui fait exister les atomes forme les organes des ani. maux et répand les images. Les connaissances et les sentiments des esprits sont donc nécessaires comme la formation des corps.

Épicure, adoptant le système de Démocrite, n'épargna rien pour en consolider les fondements, et il s'en servit pour expliquer tous les phénomènes de la nature. Il établit d'abord pour base de sa doctrine que rien ne peut sor. tir du néant ni être anéanti, et qu'il y a certains principes de toutes choses qui sont éternels, savoir le vide et les atomes. Il admettait le vide comme un principe occasionnel de toutes choses, parce que, sans le vide, il ne concevait aucun mouvement, et sans le mouvement, les atomes n'auraient pu concourir à la formation du monde, qu'il regarde comme infini.

Les atomes contiennent une force motrice, éternelle et nécessaire comme leur existence. En examinant cette force dans les corps qui couvrent la surface de la terre, on trouve qu'elle les porte vers un centre commun, qui est celui de la terre. Cette force motrice est donc une sorte de gravitation vers un centre commun. Mais si cette force eût été seule, elle n'aurait qu'uni fortement ensemble les atomes. Il y a donc dans l'atome une force différente de la force de gravitation, qui éloigne l'atome du centre vers lequel le porte la gravitation cette force, Épicure la nomme force de déclinaison, laquelle se manifeste dans toute la nature, et que supposent les mouvements des corps célestes. Telle est l'hypothèse d'Épicure.

Suivant sa doctrine, tout n'était d'abord qu'un chaos et qu'une masse informe et éter

nelle; il y eut ensuite une séparation, et les parties de cette masse se divisèrent pour concourir aux composés, et s'unirent suivant les convenances de leur nature; d'où il résulte que le monde n'est autre chose qu'un concours fortuit d'atomes.

Pour expliquer la manière dont l'univers a été disposé, ce philosophe prétend que les atomes dont l'assemblage avait produit la terre s'unirent dans le milieu, parce qu'ils étaient pesants et embarrassés les uns avec les autres, et qu'ils s'abaissèrent vers les parties inférieures du ciel, composé de principes plus ronds et plus polis; ce qu'il y avait de plus délié s'échappa du sein de la terre pour s'élever en haut, attirant avec soi quantité de feux subtils; et les principes du soleil, des étoiles et de la lune se détachèrent après la formation du ciel, et tournèrent autour de la terre et audessous du ciel, parce qu'ils n'étaient pas assez légers pour s'élever plus haut, ni assez pesants pour rester vers les parties inférieures du ciel.

Selon Épicure, la terre a produit par sa fécondité tout ce que nous voyons : elle renfermait des germes dont le développement a produit les végétaux et les êtres animés. Outre le monde que nous connaissons, il en supposait une infinité d'autres, produits comme celui-ci par le concours fortuit des atomes.

Quant à la nature de l'âme, il prétend que les impressions des corps qui nous environnent, nos sensations, nos passions, nos sentiments, démontrent que cette âme est un corps, puisque les corps agissent sur elle, et qu'un corps ne peut agir que sur un autre corps. Cette âme, dit-il, est une matière extrêmement déliée, répandue dans toute l'étendue de notre corps, dont les organes la tiennent comme emprisonnée : c'est par leur moyen qu'elle acquiert des connaissances. Des images détachées des objets sont portées sur nos organes et transmises au siége du sentiment. Lorsque le temps, les maladies ou les accidents affaiblissent nos organes, le corps subtil qui constitue l'âme se dégage; nos sentiments sont moins vifs, nos connaissances s'éclipsent, notre âme diminue, jusqu'à ce qu'enfin nos organes ne pouvant plus la retenir, restent absolument privés de mouvement et de sentiment: c'est ce qu'on nomme mourir. Qu'estce que l'homme après la mort? un souffle, un air subtil, sans idées, privé de sentiment : le moi s'est évanoui. L'homme n'a donc rien à craindre ni à espérer après la mort, telle est la doctrine d'Epicure.

MILLON.

ATONIE. (Pathologie). L'atonie est le premier degré de l'asthénie. Voyez ce mot.

ATRABILE. (Médecine). Atra noire, bilis bile, uslarva xoλn, mélancolie des anciens. Les anciens regardaient la bile comme une

humeur nuisible, comme une immodice qui, lorsqu'elle n'était pas assez tôt chassée de l'économie, y déterminait du désordre. Ils prenaient ainsi l'effet pour la cause, le symptôme pour le mal, et attribuaient à la présence de la bile ce qui est dû aux affections de l'appareil biliaire. Ils distinguaient en outre la bile simple, de l'atrabile, qui était pour eux une sorte d'extrait de bile, possédant au plus haut degré les propriétés de cette sécrétion. Quelquesuns soupçonnaient le pancréas de n'être pas étranger à la production de cette humeur.

Les névroses qui portent à la tristesse, telles que l'hypochondrie, étaient considérées comme produites par l'atrabile, qui avait donné son nom grec à la mélancolie; on sait que pour les anciens le diaphragme était le centre nerveux, et qu'ils plaçaient dans les organes abdominaux le siége de beaucoup d'affections qui sont aujourd'hui rapportées au cerveau. Cependant, si les anciens se trompaient en prenant pour des nerfs les aponévroses du diaphragme, leur admirable esprit d'observation les avait amenés à deviner juste, malgré quelques théories fondées sur des êtres de raison; en effet, les névroses du tube digestif se rapportent sans doute à un centre nerveux, voisin du diaphragme, le plexus solaire, et les nombreux ganglions de la région épigastrique ne sont probablement pas étrangers à ces névroses; d'autre part, les affections des intestins, surtout celles du foie, non-seulement disposent à la tristesse, mais sont évidemment, dans quelques cas, le point de départ de certaines mélancolies des plus graves. On voit donc que, mettant de côté l'atrabile, les anciens étaient loin d'avoir tort.

Quant à cette médecine décrépite qui vers la fin du dix-septième siècle prétendait remonter directement à Hippocrate; qui défendait de croire à tout ce qui n'était pas dans des auteurs qu'elle connaissait mal; qui enfin sou. tenait des thèses contre les circulateurs, elle aussi croyait à l'atrabile: c'était même un de ses grands moyens pour expliquer bien des choses, et ce fut un de ses titres au ridicule dont la couvrit Molière. Il se contenta de la peindre telle qu'elle était et de lui faire parler exactement son langage, sans rien y changer et sans l'estropier, comme font aujourd'hui nos romanciers ignorants, quand ils se croient permis d'imiter le grand homme.

L'atrabile ne s'est pas relevée de ce coup.
A. LE PILEUR.

ATROPHIE. ( Physiologie.) A privatif, Tpépeiv, nourrir. Quand les sucs nourriciers ne viennent plus réparer d'une manière suffisante les pertes qu'un organe éprouve sans cesse en vertu de l'évolution vitale, la texture de cet organe s'altère, ses tissus sont peu à peu ré

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sorbés; il diminue de volume en proportion, il s'atrophie. L'activité est la grande cause du développement des organes, la diminution de l'activité ou l'inaction complète est la cause principale de l'atrophie. Chez les boulangers, les serruriers, les matelots et les hommes qui se servent surtout de leurs bras, les muscles du thorax, ceux de l'épaule et du membre supérieur acquièrent un développemeut considérable; mais ceux des jambes ne se développent point en proportion. Le contraire a lieu chez les danseurs, chez les habitants des montagnes. De même aussi, quand est passé l'âge où un organe doit fonctionner, cet organe s'a trophie: dans l'extrême vieillesse on ne trouve plus que des vestiges des glandes mamimaires, de l'utérus et des ovaires.

Jusqu'ici nous n'avons pas considéré l'atro. phie au point de vue pathologique. Une des affections où elle est le plus caractérisée, c'est la phthisie pulmonaire. D'autres fois, le développement morbide d'une partie entraîne l'atrophie de toutes les autres : quand on voit dans les manufactures, dans les mines, des ouvriers condamnés à garder tout le jour une position dans laquelle un grand nombre de muscles n'agissent pas, on reconnaît la funeste influence de l'inactivité sur des organes, qui souvent perdent leurs forces et rétrogradent en quelque sorte, avant d'être parvenus à leur développement complet. De même, le repos, l'inactivité musculaire dans laquelle vivent tant de jeunes filles des villes, à l'âge où la puberté détermine le développement complet du corps, est presque toujours pour elles une cause d'atrophie; car si leurs muscles ne diminuent pas de volume, si l'on n'y observe, quant à la forme, qu'un arrêt de développement, que dire de l'hématose qui se fait mal, de la pâleur, de la flaccidité de la fibre musculaire? Ces muscles étaient cependant fermes et injectés d'un sang riche, lorsqu'à l'âge de sept ou huit ans elles prenaient gaiment un exercice qu'on leur représente aujourd'hui comme peu convenable à leur âge. Le sang, et par conséquent tous les tissus, éprouvent dans ce cas une véritable atrophie; une seule fonction s'exalte, la sensibilité nerveuse, et souvent cette fonction est pervertie, faute de trouver dans les autres le moderamen qui lui est nécessaire. De même aussi, quand la vie nerveuse et surtout l'afflux du sang diminuent dans un organe par la compression, la section d'un nerf, par un obstacle quelconque à la circulation, l'organe s'atrophie ; et ce résultat, quelquefois regrettable, est dans certains cas vivement désiré, comme devant arrêter dans ses progrès une tumeur, une affection qui menace la santé ou la vie.

A. LE PILEUR.

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