Le Magistrat lui fit un présent de vin, et le Monarque fit un riche présent en argent à la jeunesse qui l'avoit festoyé. 1356. L'on a vu plusieurs fois dans le cours de cet ouvrage, que le Comte du Haynaut et les Seigneurs de ce Comté, donnoient asyle aux malfaiteurs, qui, après avoir commis des crimes à Tournay, ou dans son territoire, s'y réfugioient réciproquement; Les criminels qui étoient coupables de délits perpétrés dans le Haynaut, jouissoient du droit d'asyle à Tournay. Le Comte du Haynaut s'a dressa au Bailli royal d'Amiens, pour empêcher les Tournésiens de jouir de ce droit de réciprocité; Ce dernier en référa au Roi, qui par son Fils aîné, Charles, Dauphin, alors Régent du Royaume, (à cause de la captivité de son Père à Poitiers,) décida: que ce droit d'asyle subsis teroit comme ci-devant à Tournay, pour les homicides involontaires commis dans le Haynaut. (162) 1357-1358. Les Tournésiens soumis à fournir 300 hommes soudoyés, par la chartre de 1187, en envoyent 700, sous le commandement de Pierre de Flavy, au secours de la Ville de Noyon, do (162) minée par le Château de Mauconseil,qu'ils assiégèrent en vain. Jean, Seigneur de Picquigni, Général du Roi de Navarre, en guerre avec la France, surprit les Tournésiens, les défit à plate couture, en tua une partie, fit l'autre prisonnière, et s'empara (163) de leur bagage. (163) 1359. Jean le Pouletier, Chanoine de Cambray, fonde une Chapellenie en la Paroisse de St. Quen(164) tin, (164) sous le nom de St. Géry, et la dota amplement. Qué sont devenus les biens de cè bénéfice? Je n'en sais rien. 1359-1360-1361. La captivité du Roi Jean,avoit réduit Charles, ( depuis Charles V,) Régent du Royaume et Fils aîné du Roi, aux expédiens; Il avoit établi une imposition de 12 deniers par livre, (la livre d'alors faisoit 6 livres 13 sols 4 deniers de nos jours,) de toutes ventes de denrées et marchandises; (165) Du treizième des vins et autres boissons; Cette imposition qui fut ponctuellement assise dans le Midi de la France, jusqu'à la Loire éprouva de grandes difficultés dans les Provinces Septentrionales. Les Tournésiens réclamoient sans cesse les chartres de 1187 (165) 1133 et 1340, qui les affranchissoient de toutes espèces d'impositions, parmi fournir 300 hom mes d'armes en temps de guerre, et qui sous les clauses d'une convention non écrite,sous PhilippeAuguste, les astreignoit en sus au paiement annuel de 6000 livres tournois, qui faisoient sous Philippe-Auguste, 20,000 liv. de nos jours,et alors (1359) 40,000 livres de nos jours; Et comme cet impôt avoit été assis, pour faire face à la rançon du Roi Jean, son Père, qui montoit à 3 millions d'écus d'or, (faisant 28 millions de florins de Brabant, de nos jours,) et que le Régent avoit exigé que la per * |