Page images
PDF
EPUB

pour la Grèce: M. le colonel Metaxas,

M. le capitaine Pournaras,

pour l'Italie M. le major Boselli,

pour la Russie: M. le colonel Sollogoub,
pour la Turquie: M. le colonel Tahir bey,
M. le lt-colonel Salih bey,

La Commission a

de partage des eaux,

M. le major Yssak bey,
M. le major Raïf bey,
Onnik effendi, adjoint.

[ocr errors]

employé plusieurs jours à la recherche de la ligne qui doit constituer la nouvelle frontière, depuis le sommet qui domine, au nord, le col de Zygos, jusqu'à la chaine des hauteurs qui passent au sud du village de Baltinon.

Elle a reconnu que cette ligne, à partir du col de Zygos, se dirige directement vers le nord pendant sept kilomètres environ, en passant par les crêtes de Katara et de Zina; qu'arrivée à un sommet, appelé Tabouri, elle incline vers le nord-est, franchit un col, monte sur le sommet nord du Macrocrouni, en redescend par le sommet sud, et, prenant une direction sud-est, arrive sur le sommet du Pade Skunta; de là, se dirigeant vers le nord, elle atteint un sommet de la crête apelée Sdrianou; prend, à partir de ce sommet, une direction est; passe par le col de Salalvora, laissant à la Grèce, au sud de ce col, le village de Kutchuoleni; passe par le col de Stavra-dromi; arrive à un mamelon sur lequel est bâtie une église de Tsiganes; prend une direction sud-est, à partir de cette église, et, après avoir franchi un col, arrive à un tombeau, dit tombeau du Bimbachi, situé au pied des hauteurs sur la pente nord desquelles se trouve le village de Baltinon.

La Commission a adopté cette ligne de partage des eaux pour la ligne frontière, depuis le col de Zygos, jusqu'au tombeau du Bimbachi.

Elle a décidé que l'égise de Tsiganes appartiendrait à la Grèce et que le tombeau du Bimbachi resterait à la Turquie.

Elle a fait placer sur la ligne frontière les pyramides et les signaux nécessaires.

Von Engelbrecht Canic

[blocks in formation]
[merged small][merged small][ocr errors]

PROTOCOLE N. 10.

Séance tenue à Zarkos, le 23 août (4 septembre) 1881.

Sont présents:

pour l'Allemagne: M. le capitaine von Engelbrecht, commissaire ; pour l'Autriche-Hongrie: M. le capitaine Canic,

pour la France: M. le lieutenant-colonel Miot,

pour la Grèce M. le colonel Metaxas,

M. le capitaine Pournaras,

[blocks in formation]

La Commission a continué la reconnaissance de la ligne de partage des eaux depuis le tombeau du Bimbachi, jusqu'au sommet des hauteurs situées au nord de Zarkos.

A la suite de cette reconnaissance elle a adopté le tracé décrit ci-après pour celui de la nouvelle ligne-frontière:

A partir du tombeau du Bimbachi, la ligne-frontière, se dirigeant vers le sud-est, monte, en suivant une croupe, jusqu'à un sommet situé sur la crête des hauteurs boisées qui passent au sud du village de Baltinon. Elle change de direction à ce sommet: elle tourne vers l'est, passant au sud de Baltinon qui reste à la Turquie; puis vers l'est et arrive à un sommet, à partir duquel elle se dirige directement vers le nord. Elle passe un col, sur lequel est bâtie une église dédiée à Saint-Elie, qui est laissée à la Grèce; puis par un sommet situé au-dessus de ce col. A partir de ce sommet, elle suit une direction est, puis sud-ouest, puis est, passant au nord du village de Kakoplevri, qui échoit à la Grèce. Arrivée sur le sommet de Kratchovo, elle se dirige vers le nord en passant à l'ouest des villages de Saghiada et Nostrovo, qui échoient à la Grèce; arrivée au sommet de Kefali, la ligne se dirige vers l'est jusqu'au sommet de Trapsa. A ce point, elle prend une direction sud-est, puis est, passe au nord des villages des Velemisti et de Keratia, qui échoient à la Grèce; au sommet de Keranios, elle tourne vers le sud en passant à l'ouest du village de Tchapournia, qui reste à la Turquie: arrive au sommet de SaintElie, où elle prend une direction est; passe au nord des villages d'AspriKlisia, Klitzotadés, Kerasia-Sinous, qui échoient à la Grèce; au sud du village de Nubenitza, qui reste à la Turquie, ainsi que l'église de Agios Paraskevi, située sur la frontière, et de Tchouka, qui reste à la Turquie, ainsi que son église située sur la ligne-frontière; au nord du village de Mavreli, qui échoit à la Grèce, passe sur le sommet de Mitritza; tourne au sud après l'avoir dépassé de trois kilomètres; passe par le col sur lequel se trouve le hêtre appelé les soixante-dix frères (ebdomekonta adelphi); par les sommets de Mamoli, de Flambouro, Vrondismeno, Alakés, Paloco-Castro, tourne à l'est après le premier sommet qui suit vers le sud, celui de Paloco-Castro; passe au sud du village de Smolia, qui reste à la Turquie; au nord du village de Panissa, qui est laissé en entier à la Grèce, bien que la frontière détache de ce village la maison la plus septentrionale; sur le sommet de Saint-Athanase, sur lequel se trouve une église en ruines, qui est laissée à la Grèce. A partir de ce sommet, elle se dirige vers le sud et arrive à 1 kilomètre environ au nord du village de Gritzianon, qui échoit à la Grèce. A ce point, elle tourne à l'est, passe au sud du village d'Eleutherochorion, qui est laissé à la Turquie, conformément à la convention; passe par les sommets de Kyrie Eleison, de Saint-Elie, sur lequel est une église, qui reste à la Turquie et arrive enfin

au sommet de Koutra, des hauteurs situées au nord de Zarkos, par une pente extrêmement rapide.

Le tracé de cette ligne a été déterminé par des pyramides.

Aux termes de la convention, cette ligne, suivant toujours la ligne de partage, devrait passer par les villages de Flamouristi, Gavronon et Georghitza; mais cette condition renferme une contradiction, qui ne permet pas de la remplir. Les trois villages sont fort éloignés de la ligne de partage. Les deux premiers en sont à 5 kilomètres au sud; ils échoient par conséquent à la Grèce; le troisième en est à 5 kilomètres au nord et reste à la Turquie.

Von Engelbrecht Canic

Metaxas
Tahir bey.

PROTOCOLE N. 11.

Miot Boselli Sollogoub

Séance tenue à Bey-Derméni, le 27 août (8 septembre) 1881.

Sont présents les commissaires qui ont assisté à la dernière séance. La Commission se propose, après la reconnaissance attentive qu'elle a fait du terrain, de fixer la frontière entre la rive droite du Xéraghis et le sommet du Koutra de Zarkos.

D'après le texte original de la proposition ottomane et la convention du 24 mai 1881, la nouvelle frontière turco-grecque, entre le sommet des hauteurs situées au nord de Zarkos et la rive droite du Xéraghis, doit suivre la ligne de partage des eaux, qui se dirige vers le nord-est en partant du sommet de Zarkos.

La Commission ayant reconnu que cette ligne de partage suivait le tracé qui est décrit ci-après, a adopté ce tracé pour celui de la nouvelle frontière entre le sommet de Zarkos et la rive droite du Xéraghis.

Le tracé descend du sommet de Zarkos en se dirigeant vers le nord-est. Il passe sur le sommet de Djouma, au sud du monastère de même nom, qui reste à la Turquie; suit pendant deux kilomètres un plateau ondulé couvert de bois taillis; tourne au sud en arrivant sur un sommet qui domine le versant oriental du plateau; descend ce versant sur une croupe dont la direction est est; traverse sur un col d'une longueur de 500 mètres et d'une largeur double une longue vallée allant du Xéraghis au Salambrias; remonte le versant occidental de cette vallée sur une pente très-rapide en reprenant la direction nord-est; passe sur le sommet de Sidero-Palonki; et arrive enfin sur celui de Kérrédé, qui domine presque à pic la rive droite du Xéraghis, sommet par lequel se termine la ligne de partage des eaux entre le Xéraghis et le Salambrias.

M. le commissaire ottoman n'acceptant pas ce tracé, ainsi qu'il est dit plus loin, s'est opposé à ce que des pyramides fussent placées sur cette partie de la ligne avant de nouveaux ordres de son Gouvernement.

Le tracé de cette frontière a donné lieu à deux protestations, l'une de M. le commissaire ottoman, l'autre de M. le commissaire grec.

Dans sa protestation, qui est ci-jointe, M. le commissaire ottoman réclame, pour la frontière dont il s'agit, le tracé indiqué dans la communication de la Sublime Porte, dont les ambassadeurs ont envoyé copie aux commissaires au mois de juillet dernier, communication dont le texte suit:

<De Kritiri à Tripméni, et de là, traversant la rivière Xéraghis par «Bey Derméni, elle monte au sommet de Chitropaluki, et suivant la chaîne <d'Ortadjilar et Tchatallar, au mont de Gounitcha, elle passe par le défilé <de Kalamaki pour arriver directement au corps de garde de Zarkos; et <de là elle gagne le sommet du mont situé au nord du village de Zarkos». M. le commissaire ottoman appuie sa réclamation sur ce motif, que les ambassadeurs auraient accepté ce tracé et auraient promis de le faire exécuter. Or les ambassadeurs, en trasmettant la copie de ce document anx commissaires, leur ont, tout au contraire, expressément recommandé de ne se conformer à ses indications qu'autant que sur les lieux, elles ne seraient pas en contradiction avec le texte original de la proposition formulée par les délégués ottomans, dont la teneur suit:

«La ligne frontière suivant la ligne de partage des eaux vers le <sud-ouest, gagne le sommet situé au nord du village de Zarkos».

Mais le tracé indiqué dans la communication ne suit, ni la ligne de de partage des eaux, ni les crêtes, puisqu'il coupe le Salambrias en deux points différents; il ne se dirige pas non plus vers le sud-ouest. Il est donc tellement en contradiction avec le texte original de la proposition, que la Commission ne saurait l'adopter sans violer la convention dont le texte ici est identique à celui de la proposition. Elle décide donc qu'il ne peut etre donné suite à la protestation de M. le commissaire ottoman.

M. le commissaire grec soutient l'opinion que, sur la rive droite du Xéraghis, la frontière doit aboutir, non pas au sommet de Kérédé, mais à un point beaucoup plus à l'ouest, dont il ne précise pas la position. En conséquence il déclare rejeter le tracé entre le sommet de Zarkos et le sommet de Kérédé, tel qu'il est adopté par la Commission et s'abstient de voter dans la discussion ouverte à ce sujet. Il se réserve d'ailleurs de remettre ultérieurement à la Commission une protestation motivée contre ce tracé. von Engelbrecht Canic Miot Boselli Sollogoub Tahir Bey.

[ocr errors]

M. le commissaire grec demande que les mots: dont il ne précise pas la position, contenus dans le dernier alinéa de ce protocole, soient rayés. Ces mots étant l'expression de la vérité, la Commission ne peut donner satisfaction au désir de M. le commissaire grec, qui refuse en conséquence de signer le protocole.

(Annexe)

Monsieur le président,

Miot

von Engelbrecht Canic Boselli Sollogoub Tahir Bey.

[ocr errors]

Bey Déirmeni, le 7 septembre 1881.

Le Gouvernement impérial avait, dès le commencement de la question hellénique, l'intention de ne pas céder le district d'Alasonia.

Après la conclusion de la convention du 24 mai 1881, il a présenté aux représentants des Puissances un détail dans le but de bien préciser la partie de la ligne frontière qui passerait près d'Alasonia. Les ambassadeurs l'ont accepté et ont promis de faire exécuter cette minime demande de la Sublime Porte, minime en présence de son grand sacrifice. Mais malheureusement les commissaires des Puissances déclarent qu'ils n'ont pas ordre d'admettre une partie de ce détail comme étant en contradiction avec le texte du tracé ottoman et proposent de fixer une ligne frontière qui laisse à la Grèce une partie du district d'Alasonia.

J'ai l'honneur de lui faire observer qu'une proposition que LL. EE. les représentants des grandes Puissances ont bien voulu accepter devrait trouver son entière exécution. D'ailleurs, elle est en tout point conforme au premier tracé.

Si la Commission constate une partie de cette dernière proposition contraire au premier tracé, j'ai l'honneur de lui répondre que le point qui forme, d'après elle, une crête, n'a aucune importance sur le terrain et peut être confondu avec la plaine et même il ne peut pas être montré par la carte de la plus grande échelle et surtout par celle que la Commission a en main.

Encore, cette ligne de la Commission prive entièrement le village de Damasi ayant plus de mille habitants et plus de 10,000 à 30,000 bestiaux, de s'approvisionner de l'eau. Car c'est Salamvrias qui la fournit à ce village.

Pour ces raisons, je regrette de ne pouvoir accepter cette ligne de la Commission et je m'empresse de l'informer que les commissaires ottomans l'accompagneront aujourd'hui avec la condition qu'elle voudra bien examiner sur les lieux la ligne fixée par la dernière communication de la Sublime Porte qui passe par Gunicha existant déjà sur la carte autrichienne.

Aussi il est à remarquer que je regrette de déclarer qu'il me sera impossible de faire mettre aucun signe sur le territoire d'Alasonia avant l'arrivée de nouveaux ordres de mon Gouvernement.

Veuillez, etc.

Le second commissaire pour l'évacuation et la délimitation,
général de division
Riza.

PROTOCOLE N. 12.

Séance tenue au campement de Mati autrement dit Kaïnak, le 28 août (9 septembre) 1881.

Sont présents: les membres de la Commission qui assistaient à la dernière séance:

La séance a été consacrée à la discussion et à l'adoption du tracé de la frontière entre le sommet de Kérédé et le col de Derveni-Melouna.

Le texte original de la proposition ottomane et la convention du 24 mai fixent ainsi la frontière entre la passe de Derveni-Melouna et la rive droite du Xéraghis:

« PreviousContinue »