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vrages nécessaires, à cause du refus du terrain. Au pied de la métairie passe la rivière de Fresquel, qui s'embouche dans Aude, et parce que terrain ne pouvoit permettre que dans le penchant de la colline, nous trouvassions de quoi construire le Canal de navigation,

Le lundi quinzième dudit mois de décembre 1664, ès présence et assistance comme dessus, nous cherchâmes un chemin sur la montagne, et laissant le pont de Conques à gauche, montâmes à la métairie de l'Hôpital au-dessus de Ville-Moustoux, où se rencontre une élévation de sept toises cinq pieds trois pouces sur neuf cent dix-neuf toises de long, et de niveau en niveau, mesurâmes tout le jour jusqu'au pont de Saignes, deux mille trois cent quarante-sept toises de longueur, et après quoi nous retirâmes à Carcassonne.

Le mardi seizième du même mois, nous reprîmes notre travail du jour précédent au pont de Saignes, et au bas de Pamantier trouvâmes le vallon, et regagnâmes la montagne à main gauche pour soutenir notre niveau jusqu'au moulin de Pesens pendant quatre mille quatre cent quatre-vingts toises, en quarante stations, remarquâmes que depuis la tuilerie jusqu'au moulin, il y avoit deux toises quatre pieds et demi d'élévation; et à cause de l'heure tarde, nous retirâmes audit Pesens.

Le lendemain mercredi dix-septième dudit mois de décembre, nousdits experts, ès présence et assis

tance que dessus, recommençâmes à poser nos niveaux et mesurer audit moulin de Pesens, et pendant tout le jour, en trente-une stations, trouvâmes huit mille cent quarante-quatre toises, jusqu'au-dessous du pont de Villepinte, observant que pendant ladite journée nous nous étions élevés de neuf toises quatre pieds trois pouces ; ce fait, nous retirâmes audit Villepinte.

Le jeudi dix-huitième dudit mois de décembre 1664, nousdits experts, accompagnés et assistés comme dessus, reprîmes la dernière station du jour précédent au pont de Villepinte, et montant du long de la prairie pendant neuf mille six cent trentecinq toises en vingt-quatre stations, jusqu'au pont de la Roysière, et durant cette journée, nous élevâmes de neuf toises un pied; après quoi nous allâmes coucher à Castelnaudary.

Le vendredi dix-neuvième dudit mois de décembre 1664, ès présence et assistance comme dessus, nousdits experts reprîmes notre travail où il avoit fini le jour précédent, depuis le pont de la Roysière jusqu'au pont Gauzoux, et fîmes, passant par la Bastide jusqu'à la fontaine de la Grave, point de partage, quatre mille neuf cent huit toises de longueur, nous étant élevés ce jour là de quinze toises un pied six pouces.

Etant ainsi arrivés à la fontaine de la Grave point de partage, nous supputâmes que depuis le moulin de Fériol jusqu'au pont de Fontanech sous

lequel passe la Joarre, il y a six mille cinq cent soixante-cinq toises de longueur sur six toises quatre pieds d'élévation.

Depuis ledit pont jusqu'à l'élévation qui est entre l'église de l'Hôpital et jusqu'au Cheau, du bas mesurâmes six mille huit cent cinquante toises sur douze toises cinq pieds six pouces d'élévation.

Depuis le fond de ladite élévation jusqu'au sommet d'icelle, cinq cent trente-neuf toises de longueur sur neuf toises un pied de pente.

Depuis le sommet de ladite élévation descendant vers le Cheau, du bas, mille soixante-seize toises de longueur sur huit toises cinq pieds de pente.

Depuis le Cheau, du bas jusqu'à Saint-Coüat, six cent cinquante-huit toises à niveau.

Depuis Saint-Coüat jusqu'au premier Mazage, est une hauteur de quatre cent vingt-quatre toises sur deux toises cinq pieds cinq pouces d'élévation.

Depuis ledit Mazage jusqu'à une autre station, quatre mille huit cent trente-sept toises de longueur à niveau.

Au-delà est une hauteur de cent soixante-dixsept toises de longueur sur une toise un pied d'élévation; puis il y a deux cent vingt toises de longueur de niveau.

Encore une hauteur de soixante-dix-huit toises de longueur sur une toise d'élévation.

De là soixante-cinq toises de niveau.

Puis une autre hauteur de trente-neuf toises de

et

toises quatre pieds quatre pouces d'élévation environ six mille toises de longueur; mais étant arrivés sur ledit penchant de la montagne, nous découvrîmes que la plaine dudit Villedagne étoit si basse, qu'il seroit impossible d'amener de là les eaux qui seroient descendues; et après avoir cherché si les collines et montagnes qui sont à gauche, du côté de Luc, nous pourroient servir pour les soutenir, les trouvant trop mal-aisées et le chemin trop long; de sorte que nous abandonnâmes ce dessein, et fûmes obligés d'aller reprendre la tête de la Robine de Narbonne où Aude est partagée, ainsi qu'il est dit ci-dessus ; mais parce que l'heure étoit tarde, nous allâmes coucher à Moussan.

Le lendemain jeudi onzième dudit mois de décembre, en présence et assistance comme dessus, sortîmes dudit Moussan, et retournâmes à la tête de la Robine, puis au-dessous du moulin de Fériol, appartenant au chapitre de Saint-Just dudit Narbonne, où nous fîmes notre première station; et les niveaux posés, tirâmes tout le jour jusqu'à dix mille neuf cent vingt-deux toises de longueur, à travers la plaine de Villedagne à Lezignan : mais il faut remarquer qu'il faut traverser la rivière d'Orbion, avec les ouvrages, digues et écluses nécessaires, et qu'entre la treizième et quatorzième stations, vis-à-vis Montravech jusqu'au port de Fontanech, il y a quatre toises quatre pieds d'élévation, et depuis ledit port jusqu'à Conilha, huit

toises onze pieds six pouces : quoi fait, nous nous retirâmes à Lezignan.

Le vendredi douzième dudit mois de décembre 1664, nousdits experts, ès présence et assistance comme dessus, reprîmes notre dernière station du jour précédent sous Conilha, et passant sous l'hôpital de Fontcouverte, et entre les sixième et septième stations, montâmes la montagne de Mons avec deux toises cinq pieds six pouces d'élévation depuis Conilha; de sorte que depuis le moulin de Fériol jusqu'à ladite hauteur, il y a quinze toises quatre pieds d'élévation; ce qu'il faut remarquer, tant à cause de cette hauteur que de la qualité du terrain, qui est presque tout gravier et rocher depuis là jusqu'à Pesens, dont sera ci-après parlé, et passant sous Albas, Douzens et Campendu au penchant des montagnes, tirâmes, en soixante-neuf stations, neuf mille cinq cent vingt-quatre toises de longueur; après quoi la nuit nous pressant, nous nous retirâmes audit Mouel.

Le samedi treizième dudit mois de décembre, nous reprîmes notre travail avec partie desdits seigneurs commissaires, les géomètres et agrimanseurs susdits, sous le moulin à vent ruiné qui est sur le chemin vis-à-vis Marseillette; et passant dans Barbeyra et Floure, mesurâmes, en quarantequatre stations, cinq mille cinq cent trente-huit toises de longueur, jusques et sous le couvent des Capucins de Trèbes; mais il faut prendre garde