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tous les arcs antiques connus, a de hauteur 21 mètres 395 millimètres (65 pieds 10°); largeur, 24 mètres 700 millimètres (76 pieds); épaisseur, 6 mètres 635 millimètres (21 pieds 8o).

L'arc de Septime-Sévère, qui vient ensuite, a de hauteur 19 mètres 825 millimètres (61 pieds); largeur, 23 mètres 185 millimètres (71 pieds 4o); épaisseur, 7 mètres 40 millimètres (21 pieds 8o).

Les Romains ne se contentèrent pas d'élever des arcs de triomphe dans leur patrie, ils en construisirent également dans les pays conquis. Ainsi ce fut par leurs mains que fut élevé l'arc d'Adrien à Athènes. Parmi les ouvrages des Romains, on doit encore citer l'arc d'Orange (département de Vaucluse), qu'on croit être élevé en l'honneur de C. Marius; ce monument antique, le plus beau que possède la France, a 22 mètres 730 millimètres (70 pieds) de hauteur, sur 21 mètres 450 millimètres (66 pieds) de longueur.

De tous les arcs modernes, la porte St-Denis est l'un des plus remarquables; elle fut élevée par les ordres de Louis XIV. Ce monarque voulut lui donner des dimensions supérieures à celles des arcs antiques; elle a 23 mètres 645 millimètres (72 pieds 9o) de hauteur, et 23 mètres 970 millimètres (73 pieds 9o) de largeur. Elle fut construite par l'architecte Blondel.

Les constructions de la porte Saint-Martin, que construisit l'architecte Pierre Ballet, sont inférieures à celles de la porte SaintDenis, et ses proportions lui donnent l'aspect d'une porte de ville plutôt que celui d'une porte triomphale.

Enfin il existait, à l'entrée du faubourg Saint-Antoine, un arc élevé en l'honneur de Henri II, et restauré sous Louis XIV par Blondel; il était remarquable par les sculptures de Paul Ponce, dont il était orné. Il fut détruit, il y a vingt ans, lors de l'élargissement des abords de la place de la Bastille.

D'après ce précis historique, on voit que le plus grand arc connu était, avant l'érection de l'arc de triomphe de l'Etoile, la porte SaintDenis, dont la hauteur est de 23 mètres 645 millimètres (72 pieds 9°).

Par un décret du 18 février 1806, Napoléon voulut élever, en l'honneur des armées françaises, un arc de triomphe qui fût gigantesque comme les faits d'armes dont il devait consacrer le souvenir, et l'arc de triomphe de l'Etoile s'éleva sur les dimensions suivantes :

Hauteur, 49 mètres 443 millimètres (172 pieds 3o);
Largeur, 44 mètres 820 millimètres (137 pieds 11o);
Epaisseur, 22 mètres 210 millimètres (68 pieds 4o);

Le grand arc a 29 mètres 420 millimètres (90 pieds 6o) de hauteur, sur 14 mètres 620 millimètres (45 pieds) de largeur;

Les petits arcs, 18 mètres 680 millimètres (57 pieds 6o), sur 8 mètres 440 millimètres (25 pieds 11°);

Les fondations ont 8 mètres 375 millimètres (25 pieds 9°) de profondeur au-dessus du sol, sur 54 mètres 560 millimètres (167 pieds 10o) de longueur, et 27 mètres 280 millimètres (83 pieds 11o) de largeur. La première pierre fut posée le 15 août 1806; elle porte pour inscription:

L'an 1806, le quinzième d'août, jour anniversaire de la naissance de S. M. Napoléon le Grand, cette pierre est la première qui a été posée. Le ministre de l'intérieur, M. de Champagny.

Jusqu'en 1814, les travaux se poursuivirent avec activité. La Res tauration fut sur le point d'abandonner cette immense construction; mais, après la guerre d'Espagne de 1823, une ordonnance royale, du 9 octobre de la même année, ayant changé la destination primitive de l'édifice et décidé que l'arc de triomphe de l'Etoile consacrerait la mémoire de cette expédition, les travaux furent repris.

Un moment suspendus lors de la révolution de 1830, les travaux furent repris le 31 juillet 1832 et continués sans interruption jusqu'au 29 juillet 1836, jour où fut inauguré le monument.

Telle est l'histoire de l'édification de ce monument. Les sommes consacrées à sa construction et à sa décoration se montent à 9,651,115 francs 62 centimes, répartis ainsi qu'il suit :

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Les sculptures, les ornements qui le décorent répondent à la magnificence du monument.

Les deux grandes faces de la décoration extérieure, traversées par la route, regardent, la première, les Tuileries; la seconde, le

pont de Neuilly. Les deux petites faces regardent, l'une, à droite en venant de Paris, la campagne de Clichy; l'autre, à gauche, le côté de Passy et de Chaillot.

Chacun de ces massifs, dans la partie inférieure des deux grandes. faces, présente extérieurement un groupe de sculpture de 11 mètres 70 centimètres (36 pieds) de haut, et les figures, 5 mètres 85 centimètres (18 pieds) de proportion.

Celui de droite, sur la face du côté des Tuileries, composé et exécuté par M. Rude, représente LE DÉPART (1792). Le groupe de gauche, sur la même face, composé et exécuté par M. Cartot, représente LE TRIOMPHE (1810). Le groupe de droite, sur la face du côté du pont de Neuilly, par M. Etex, représente LA RÉSISTANCE (1814.) Enfin le groupe de gauche, sur la même face, par le même, représenté LA PAIX (1815).

Entre l'imposte du grand arc et l'entablement, sont placés deux bas-reliefs par M. Lemaire, représentant les funérailles du général Marceau.

Le bas-relief de gauche, sur la même face, par M. Seurre aîné, représente la bataille d'Aboukir;

Celui de droite, sur la face du côté du pont de Neuilly, par M. Feuchère, le passage du pont d'Arcole;

Celui de gauche, sur la même face, par M. Chaponnière, la prise d'Alexandrie;

Celui de face latérale de droite, par M. Geether, la bataille d'Austerlitz;

Celui de la face latérale de gauche, par M. Marochetti, la bataille de Jemmapes.

Les Renommées, placées dans les quatre tympans des deux grands arcs, sont composées et exécutées par M. Pradier.

Dans la frise du grand entablement, règne au pourtour du monument un bas-relief représentant, sur la face de Paris et la moitié des faces latérales, le départ des armées. La composition et l'exécution de cette frise ont été divisées en six parties et confiées à six artistes: MM. Bran, Laitié, Caillouette, Jacquot, Seurre aîné et Rude.

Sur les boucliers placés dans la hauteur de l'Attique, figurent

trente noms de victoires, choisies parmi celles qui ont le plus influé sur les destinées de la France :

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Sous le massif de la grande voûte, dans les emplacements libres, est inscrit le nom des combats, tantôt heureux, tantôt malheureux, où la valeur française s'était signalée. Dans cet espace limité, leur trop grand nombre était un obstacle; on a choisi les plus saillants au nombre de quatre-vingt-seize. La nomenclature en a été divisée en quatre parties correspondant aux théâtres de guerres du Nord, de l'Est, du Sud et de l'Ouest, et en suivant à peu près un ordre de matières et de dates, on a classé comme il suit cette longue série d'actions de guerre.

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