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288 Rue de Rivoli.

293 Rue Castiglione.

Id. Rues Saint-Thomas-du-Louvre, de Chartres, des Quinze-Vingts.

295 Rue des Fossés-Saint-Germain l'Auxerrois..

296 Rue de l'Arbre-Sec.

297 Rue de l'Echelle.

298 Rue du Champ-Fleuri.

299 Place Saint-Sulpice.

300 Le Temple.

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324 Rue des Ecrivains.

philosophale.

334 Boulevards.

Rue de l'Université. · Pré aux Clercs.

- Petite rue Marivaux. · Nicolas Flamel et la pierre

Ponts suspendus. -Fils de télégraphie électrique.

Eclairage des ponts suspendus par le gaz.

337 Vieux Louvre.

341 Sainte-Clotilde.

344 Rue de Constantine.

Id. Administration des Hospices.

>> Parvis Notre-Dame.

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Détails archéologiques sur les découvertes produites par les travaux de construction et les percements de rues exécutés à Paris en 1853.

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» Eglise Saint-Jacques-la-Boucherie.

351 Tableau historique de l'administration municipale de la ville de Paris, de.puis la domination romaine jusqu'à 1853.

363 1789.Municipalité provisoire du 25 juillet.

369 An IV.

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Création des douze municipalités de Paris.

370 An v. Suppression des douze municipalités.

Id. An vIII.

Administration municipale de Paris sous le gouvernement consulaire, etc., etc.

FIN DE LA TABLE DE L'HISTOIRE DE PARIS.

DES

ARTS ET MÉTIERS

ET DES

CORPORATIONS OUVRIÈRES

DE LA VILLE DE PARIS

Depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours

PAR J. M. CAYLA

Origine des coporations.

CHAPITRE PREMIER.

Le compagnonage.

Les nautes parisiens ou les marchands de l'eau. Tableau industriel et commerçant de Paris au douzième siècle. Les arts et métiers qui se rattachent aux subsistances. Les moulins et les meuniers de Paris. Les fours banaux et les talmeliers ou boulangeis. - Diverses formes du pain au douzième siècle. — Système alimentaire des artisans et du peuple. Leur habillement. -Revue des corporations bourgeoises en 1313 sous Philippe le Bel. Règlements antérieurs de Philippe-Auguste. Organisation des arts et métiers de Paris sous Louis IX. Le livre d'Etienne Boileau. - Règlements relatifs à la navigation de la Seine. Les blatiers ou marchands de blé. — Les mesureurs. - · Corporation des meuniers. Statuts des talmeliers. De la réception d'un compagnon boulanger. -Le marché au pain. Ordonnance de Philippe le Hardí concernant les boulangers.

L'histoire des corporations de Paris se lie par d'innombrables ramifications aux annales politiques, artistiques et industrielles de cette grande cité. Il est presque impossible de bien connaître, surtout de bien apprécier les principaux événements qui se sont accomplis depuis plus de mille ans dans la capitale du monde civilisé, si on n'a fait préalablement quelques études sur l'origine et les règlements des nombreuses confréries des arts et métiers.

Depuis les premiers temps de la monarchie française jusqu'à la révolution de 1789, pour exercer un métier quelconque à Paris ou dans toute autre ville, il fallait être pourvu d'une maîtrise; on appelait ainsi le droit d'exercer une profession dans le corps des marchands ou dans les communautés des arts et métiers. Le nombre des maitres fut toujours

très-limité pour chaque corps d'état; on n'était reçu qu'après plusieurs années d'apprentissage, et après avoir versé au trésor du roi une certaine somme pour le brevet et la maîtrise.

L'origine des corporations se perd dans la nuit des temps : à Athènes et à Rome, les arts et métiers avaient déjà des statuts, des règlements particuliers qui servirent probablement de base aux confréries du moyen âge. Cette institution, toute féodale entrava pendant plusieurs siècles les progrès de l'industrie nationale, de même que la féodalité, en morcelant le territoire, retarda le développement de notre grande nationalité.

Mais ces priviléges des corporations que nous regarderions aujourd'hui comme un attentat à la liberté individuelle de l'artiste et du travailleur, étaient peut-être un mal nécessaire au milieu du chaos du moyen âge. D'ailleurs, ces institutions furent le berceau de l'industrie nationale, et à ce seul titre, l'histoire de leur origine, de leurs luttes, de leurs transformations, est, sans contredit, aussi intéressante que féconde en enseignements.

Très-probablement, sous les rois de la première race, il y eut des confréries d'artistes, de marchands et d'industriels. Le compagnonage existait, sans interruption aucune depuis la plus haute antiquité; les architectes, tailleurs de pierres, charpentiers et maçons italiens qui émigraient tous les ans, et se dispersaient dans toute l'Europe pour y construire des cathédrales et des palais, avaient, au commencement du cinquième siècle, des statuts mystérieux, des signes de ralliement qui se sont perpétués jusqu'à nos jours chez les compagnons du devoir.

Il serait du plus haut intérêt de connaître les annales de l'industrie et du travail, sous les Mérovingiens et les Carlovingiens. Mais les historiens de ces siècles reculés ne nous ont transmis que des aperçus trèsincomplets. Ils suffisent, il est vrai, pour prouver qu'il y avait alors de nombreuses corporations dans la ville de Paris; malheureusement, on y chercherait en vain des traces de leurs statuts, de leurs règlements, et il nous faut remonter jusqu'à la seconde moitié du douzième siècle pour trouver des documents incontestables.

Nous savons seulement que, sous la domination romaine, Paris était déjà le centre d'un commerce fort actif, exercé d'abord par la voie navigable. Les Nautes ou marchands de l'eau devinrent alors la corporation la plus importante de la ville, et cette prééminence nautique et com

merciale de l'antique Lutèce est attestée par le navire qui a toujours figuré dans le blason parisien.

Vers la fin du douzième siècle, point de départ de notre histoire des corporations de Paris, cette capitale n'avait pas encore atteint la troisième enceinte que lui donna Philippe-Auguste. Les rues étaient étroites et tortueuses; les boutiques des marchands, à peine éclairées par de petites lucarnes, portaient le nom d'ouvroirs; on étalait les marchandises aux fenêtres et sur les portes, ce qui explique, dit M. Frégier, dans son Histoire de l'administration de la police de Paris, pourquoi les règlements sur les métiers défendaient aux marchands d'appeler l'acheteur chez eux, avant qu'il eût quitté la boutique de leur voisin; car il y avait des rues affectées par l'usage à certaines professions; ainsi les tisserands demeuraient dans la rue de la Tixeranderie, les maçons dans celle de la Mortellerie, les charrons dans celle de la Charronnerie, les tanneurs dans celle de la Tannerie. Les fenêtres par lesquelles les boutiques prenaient jour sur la rue avaient à leur base inférieure une tablette de pierre ou de bois formant saillie, et servant d'étail pour les denrées et marchandises: la vente se faisait au travers de ces fenêtres, en sorte que l'acheteur restait dans la rue et le marchand dans sa boutique. Chaque fenêtre était surmontée d'un auvent qui mettait à l'abri les chalands en cas de pluie (1).

Il est dit dans les registres des métiers, qu'au douzième siècle, on fermait les boutiques le soir, aussitôt que la cloche de l'église voisine avait sonné l'Angelus; il était d'ailleurs enjoint par les règlements à chaque corps d'état de suspendre le travail au dernier coup de vêpres ou de l'Angelus, ou à l'heure du couvre-feu. Les gens de métier ne pouvaient travailler à la lumière, parce que, disent les statuts, cela aurait nui à la perfection, à la solidité de l'ouvrage.

Les professions qui se rattachent à la nourriture, aux besoins corporels, même aux objets de luxe, formaient déjà plusieurs corporations longtemps avant qu'Étienne Boileau, prévôt des marchands sous Louis IX, eût donné des statuts aux diverses confréries de la capitale. Les meuniers, les boulangers, les bouchers, les merciers, les charcutiers et les

(1) Roquefort, Glossaire de la langue romane, au mot fenêtre.

(2) Registres des Arts et Métiers de Paris, d'Étienne Boileau, recueillis par Depping.

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