quelle il y ait une petite virole garnie d'un fond. Pour loger le bout du cylindre E, limez quarrément l'autre. bout de ce cylindre fur une longueur de 4 lignes, de maniere que cette partie puiffe s'appliquer bien exactement fur le cylindre d'acier tournant; & afin qu'elle puiffe le faire tourner en cheminant fuivant fa longueur, vous y laifferez les traits d'une lime bâtarde dans une direction qui foit à angle droit avec fa longueur, & vous rendre rude la furface du petit cylindre d'acier en le faifant rouler deux ou trois fois entre deux limes neuves qui ne foient pas tout-à-fait douces. On voit bien que mon intention eft de faire tourner cette derniere piece avec l'aiguille qu'elle porte , par le feul frottement du cuivre contre l'acier, & pour rendre cet effet encore plus für, il faut que la partie frottante du cuivre foit pouffée par un reffort F, qu'on attachera avec une vis, en retenant la queue avec une petite goupille. Quand vous aurez ainsi préparé 'cet inftrument, vons le monterez fur une tablette de bois, chantournée comme lui, en l'élevant fur 4 piliers de cuivre tournés de 2 pouces de longueur chacun, que vous placerez en A, en B, en D & vers C. Celui-ci fera viffé dans le bois par en-bas, & il fera arrêté en-haut avec une vis qui traversera le cuivre & l'ardoise. Les trois autres feront fixés de même par en-haut; mais ils auront à l'autre bout un tenon à vis qui traversera la tablette, & qui fera retenu en-dessous par un écrou tourné en bouton de forte que toute la machine portera fur ces trois derniers pieds. , Vous ferez la lampe de fer-blanc, en imitant, le plus que vous pourrez, la conftruction de celle que j'ai décrite ci-deffus, & ayant foin de régler la hauteur & les porte - mêches, de telle forte, que les flammes puiffent atteindre au cylindre E. Voyez la Figure 2, qui repréfente la machine, vue de profil. On fent bien que plus cette machine fera grande, plus fes effets fe ront fenfibles; mais fi l'aiguille devient lourde, alors le fimple frottement ne fuffira plus pour mener le cylindre d'acier, il faudra y fubfti tuer un pignon fort menu, & faire une denture à la partie frottante du cuivre. A l'occafion des expériences du pyrometre, j'ai dit que le froid & le chaud caufant plus de changement à la denfité de certains métaux, qu'à celle des autres, on devoit s'attendre qu'un clavecin fe défaccorderoit, dès que la température du lieu viendroit à changer confidérablement; parce qu'une partie des cordes étant de fer, & l'autre de cuivre, les unes au même degré de chaleur fe dilateroient plus que les autres, & fe trouveroient proportionnellement moins tendues entre les chevillettes auxquelles elles font attachées; on peut prouver cela par une expérience qui ne coûtera pas beaucoup à faire Sur une régle de bois d'un pouce d'épaiffeur, & de quatorze à quinze pouces de longueur, ayant à chaque bout un chevalet, tendez deux cordes, l'une de fer, l'autre de cuivre jaune, par le moyen de deux chevilles femblables à celles d'un violon; mettez-les à l'uniffon l'une de l'autre ; fi vous les faites paffer un instant au deffus |