tre une vis à tête plate, & large comme aux montants du briquet de l'expérience précédente. Vers l'extrémité o de la piece à couliffe, eft un trou rond qui entre fur la vis de la machine pneumatique, & qui s'y arrête avec le même écrou dont on fe fert pour la piece à couliffe du briquet: ce même bout o, a par-deffous une épaiffeur égale à celle de la tête plate de la vis qui arrête la tige MN, afin que la petite machine puiffe fe tenir debout fur une table. Le vafe P a un pouce de profondeur, & 18 à 20 lignes de largeur ; fon épaiffeur doit être de 3 bonnes lignes. La piece M, la couliffe Oo, & le vase P peuvent fe faire en cuivre de fonte; mais il eft abfolument néceffaire que le vase P, qui doit aller fouvent au feu, foit fondu en cuivre rouge; on le pofera fur un morceau de tuile placé au centre de la platine, & l'on aura pris fes mesures avant de faire le vuide, pour que la fiole, en s'inclinant, verfe les grains de poudre qu'elle contient, dans le milieu du vase. On appuiera fur le bout avec une espèce de palette emmancheé au bout de la

tige d'une boîte à cuirs. Il eft prefque fuperflu d'avertir que dans cette expérience, il faut faire le vuide promptement, pour ne pas donner le temps au cuivre de fe trop refroidir; mais je ne puis trop dire qu'il faut employer un grand récipient & peu de poudre.

Quinzieme & feizieme Expériences.

LEÇON.

JE ne vois rien dans ces deux Expériences, qui puiffe arrêter l'homme le moins exercé en phyfique, les 1. section. procédés en font fi fimples ou fi con- Pl. VI. Fig. nus, qu'il fuffit de les lire pour les 33 & 34. entendre ; j'obferverai feulement

1. que le bois de chêne qui n'est point gras & qui eft fans noeuds, étant tourné en boule, & garni d'un crochet pour y fufpendre un plomb qui le tienne au fond du vafe rempli d'eau claire, m'a paru plus propre qu'aucun autre bois, pour faire voir l'air qui fort des corps folides, lorfqu'on les met dans le vuide: 2.° qu'une groffe noix, affujettie avec un peu de cire molle au fond d'un gobelet, avant qu'on y verfe de l'eau, rend à chaque coup de pifton beaucoup d'air

par le gros bout, & qu'elle fe trouve pleine d'eau apres xpérience. 3.° Qu'il ne fort point d'air des métaux, mais qu'il paroît à leur furface beaucoup de petites bulles qu'il faut attribuer à la couche d'air adhérente, dont tous les corps folides font comme enduits, quand ils fortent de l'atmosphere pour entrer dans l'eau. 4.° Que la biere nouvelle vaut mieux que la vieille, pour mouffer dans le vuide. 5. Que pour bouillir dans le vuide, l'efprit-de-vin n'a pas befoin d'être chauffé, mais que l'eau doit être tiede fans avoir bouillie au feu. 6.° Que quand l'eau tiede à un certain degré, a ceffé de bouillir dans l'air raréfié, elle recommence à bouillir dans le même degré de vuide, fi elle reçoit un nouveau degré de chaleur. 7. Il faut que les vafes remplis d'eau ou d'autres liqueurs, qu'on met dans le vuide, foient plus longs que larges, afin que l'air qui part du fond, ait plus de chemin à faire pour en fortir, & fe laiffe voir plus long-temps.

Dix-feptieme & dix-huitieme Expé

riences.

X

LEÇON.

LA taffe de métal de la Fig. 35 ci tée en marge, fe fera d'une feule piece de fer-blanc, ou de laiton fort mince, 1. Section. dont on relevera les bords d'un pouce Pi. VI. Fig ou environ, comme aux lampions; on y foudera une petite douille pour y mettre un manche de bois; on fera le petit enfoncement du milieu avec un poinçon fort mouffe, qui ne perce point le métal; le petit vafe de verre dont on doit couvrir la goutte d'eau, fe pourra faire d'un bout de tube gros comme le doigt & fcellé par en-haut.

On fe fervira d'huile d'olives.

Pour recueillir les bulles d'air qui fortent du fucre, à mefure qu'il fe fond dans l'eau tiede, fi l'on n'a point un verre auffi commode que celui que j'emploie, & qui eft représenté dans la Figure citée ci-deffus, on y fuppléera par un gros tube d'un pouce de diamètre & de 9 à 10 pouces de longueur, bien bouché par enhaut, & dont le bord foit bien dreffé par en-bas; comme il faut qu'il fe re

X.

LEÇON

1. Section.

36 & 37.

dreffe plein d'eau, vous aurez soin que la cuvette qui la contient, foit affez longue pour qu'il puifle s'y coucher entièrement ; & vous ferez prompt à le relever, dès que vous y aurez introduit le morceau de fucre.

Dix-neuvieme & vingtieme Expériences.

CES deux Expériences ne font point propres à être répétées dans une Ecole publique; on fe contentera d'en Pl. VI. Fig. rapporter verbalement les résultats, & de renvoyer pour une plus ample inftruction, à la Statique des Végétaux de M. Halles, & aux Mém. de l'Acad. des Sciences, 1743. Je crois que les procédés en font fuffifamment expliqués dans les Leçons de Phyfique pour quiconque voudra les faire en fon particulier, je dirai feulement, au fujet de la derniere, qu'il faut mettre environ une pinte d'eau nouvellement purgée d'air, dans une carafe capable d'en contenir un quart de plus ; & que le tube à double courbure, doit être gros comme le petit doigt ou à-peu-près, & avoir deux pieds de longueur d'un coude à l'autre.