L'Ambigu, OU VARIÉTÉS LITTÉRAIRES ET POLITIQUES; RECUEIL PÉRIODIQUE, Publié les 10, 20 et 30 de chaque Mois, PAR M. PELTIER. VOL. LIII. Hæc fatus, socios stimulo tum festus ovantes : En numen patrium spondet majora peractis. SIL. ITAL. -Lib. VIII. A LONDRES: IMPRIMÉ POUR SCHULZE ET DEAN, 13, Poland-Street, Oxford-Street, chez qui l'on peut s'abonner, AINSI QUE CHEZ M. PELTIER, No. 45, GREAT MARLBOROUGH-STREET. Le Prix de la Souscription est de Cinq Guinées par Année 1816. L'Ambigu, OU VARIÉTÉS LITTÉRAIRES ET POLITIQUES. No. CCCCLXIX.-Le 10 Avril, 1816. Continuation de L'ITINÉRAIRE DE BUONAPARTE, DE L'ÎLE D'ELBE A L'ILE SAINTE-HÉLENE, Les partis y (à Autun) étaient en présence depuis huit jours, et plusieurs scenes fâcheuses s'étaient déjà passées. Dès le 7 on y avait appris la nouvelle du débarquement de Buonaparte: mais elle ne fut connue que d'un petit nombre de personnes, et la tranquillité ne fut pas troublée. Le 10, la nouvelle était publique : les honnêtes gens consternés conservaient néanmoins l'espoir que Buonaparte serait arrêté dans sa marche. Le 11, on sut l'entrée à Lyon, la défection des troupes, la retraite de Monsieur, et la marche de l'usurpateur sur Paris par la route d'Autun. Plusieurs généraux fideles avaient traversé la ville en tous sens, mais n'avaient rien dit qui pût relever les courages abattus. Ils déciderent le sous-préfet et le commandant de la garde nationale à partir dans la nuit pour Paris. Le Dimanche 12, le chef de la gendarmerie s'empara de l'autorité. Aidé et suivi de sa troupe et de quelques factieux qui, la plupart, avaient servi, il fit enlever le VOL. LIII. A. |