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verfée dans la Poëfie latine s'eft appliquée à retoucher ce qui paroiffoit peu exact, ou moins élégant dans les anciennes Hymnes. Elle a deplus compofé celle de Laudes neceffaire au plan qu'on s'étoit propofé de fuivre. En voici l'idée.

Les premiéres Vêpres ont rapport à la retraite du pieux Solitaire dans le Monaftére de faint Maurice d'Agaune, & au choix que l'on fit de lui pour le gouverner en qualité de Chef & d'Abbé. Les Matines rappellent le fouvenir fi cher aux François de la gué rifon miraculeufe de Clovis guérison qui dans les deffeins de Dieu ( s'il nous eft permis de les pénétrer ) devoit fervir à imprimer au premier Roi chré tien de la France la vénération pour la Religion fainte, qu'il venoit d'embraffer, & à la faire refpecter dans tout fon Roiaume. Les miracles qui fignalérent l'arrivée de faint Severin dans cette Capitale, les aumônes dont le Roi l'avoit rendu dépofitaire, & qu'il répandit avec tant de profufion dans le

fein des pauvres, la liberté qu'il fit accorder à ceux qui étoient renfermés dans l'horreur des prifons, font l'objet qu'offre à nos réfléxions l'Office de Laudes, & des petites Heures. Sa vive impatience de fortir d'une Cour qui, quoique chrétienne, eft souvent un écueil redoutable à la fainteté même fes vœux ardens pour le ciel, fa mort tranquille & édifiante font les vertus qui font exprimées dans les fecondes Vê pres.

Elles font terminées par la confidé. ration des merveilles que Dieu a opérées à fon tombeau. Sa mémoire eft en bénédiction, principalement à Chateau-Landon lieu du dépôt de fes Reliques. La confiance avec laquelle les peuples du Gâtinois l'in voquent dans les calamités publiques. est toujours la même depuis environ douze cens ans.

En un mot, tout concourt dans cet Office à faire glorifier le Seigneur dans les richeffes de fa miféricorde fur faint *

Severin, que l'humilité a fanctifié dans la folitude, que l'éclat de fa fainteté a fait appeller à la Cour, que fes miracles y ont fait refpecter, que fa charité pour les citoiens de cette grande ville a rendu fi précieux à leur fouvenir, qu'une fainte mort, dont le moment lui a été révélé par une grace finguliére, a mis en poffeffion de l'héritage éternel , pour être votre interceffeur auprès de Dieu par Jefus-Chrift, & votre Ange tutélaire. Les Leçons qui fe lifent pendant l'Octave fe réuniffent au même point de vûë. Elles vous infpirent tour-à-tour le defir des vertus qui ont fanctifié votre illustre Patron, & la reconnoiffance pour les bienfaits que vos peres ont vos peres ont reçus de Dieu par fon miniftére.

Faites de cet Office le fujet de vos méditations & la nourriture de votre piété. Recevez-le des mains d'un Pafteur qui vous eft devenu fi cher par l'édification avec laquelle il remplit depuis trente-quatre ans, en qualité de Curé les fonctions pénibles du redou

le

table miniftére. Regardez-le comme gage de fon amour pour vous, & comme le monument de fa vénération pour faint Severin.

par

Tout s'eft éxécuté fous fes yeux, &

fes foins. Les traductions ont été faites avec exactitude, il n'eft perfonne qui n'y puiffe trouver dequoi s'édifier, & s'inftruire. Quant aux Offices des trois autres Patrons, on s'eft contenté de vous donner celui de faint Clément les livres ordinaires ne vous auroit fourni. Pour ceux de faint Jean & de faint Martin, on les trouve dans les ufages du Diocéfe. Ils auroient trop groffi ce volume. Les fidéles voudront bien permettre qu'on les y renvoie,

que

pas

Approbation de M. DE ROMIGNI, Chanoine de l'Eglife de Paris, & Vicaire général de Monfeigneur Archevêque.

NP'Archevêque de Paris commis de fa part,

Ous Vicaire général de Monfeigneur

à l'effet de revoir & d'examiner les Offices particuliers des Eglifes de fon Diocéfe; avons lu les Offices propres de l'Eglife Paroiffiale de faint Severin, & n'y avons rien trouvé qui ne fut conforme à la foi Catholique, Apoftolique & Romaine; & en conféquence nous confentons à ce que lefdits Offices foient chantés dans l'Eglife de faint Severin, & recités en particulier par les Eccléfiaftiques de cette Paroiffe. Les tra ductions qui ont été faites de ces Offices nous ont paru exactes, & nous eftimons qu'elles contribueront à l'édification des Fidéles qui en feront ufage. A Paris ce 31. Janvier 1738.

L. DE ROMIGNI, Vic. Gen,

ORDINAIRE

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