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sion autrichienne avantageusement retranchée. N'ayant pu attirer l'ennemi en plaine, Marceau attaqua les redoutes, dont il s'empara après une courte résistance, et les Français entrèrent en triomphe dans l'ancien quartier général de l'émigration. (Voyez ÉMIGRATION.)

COCAGNE (måt de). L'exercice du mât de cocagne, qui fait aujourd'hui partie de toutes les réjouissances publiques, est assez ancien: il paraît avoir été introduit en France par les Anglais, pendant les guerres qui ont désolé la France sous le règne de Charles VI. Le 1er septembre 1425, on planta à Paris, rue aux Ours, en face de la rue Quincampoix, un mât de trente-six pieds de hauteur, à la cime duquel était planté un panier contenant une oie grasse et six-blancs de monnaie (deux sous et demi). On oignit le mât, et on promit à celui qui parviendrait à la cime, le mât et le panier avec ce qu'il contenait. Toute la journée, les jeunes gens essayèrent de gagner le prix offert à la force et à l'agilité, mais aucun n'en put venir à bout. Toutefois, un jeune varlet qui avait approché plus près que les autres du but, obtint l'oie grasse, mais il n'eut ni le mât, ni le panier, ni les six-blancs. De 1425 à 1758, l'exercice du mât de cocagne ne fut point renouvelé en France. Cette dernière année, le sieur Torré, artificier italien, fondateur et directeur du Wauxhall, à Paris, ayant obtenu la permission de donner des bals et des fêtes foraines, l'admit au nombre des divertissements qu'il offrait au public, et lui fit acquérir le droit de cité.

COCARDE. Voyez COULEURS NA

TIONALES.

COCHE. Voyez VOITURES.

COCHEREL (combat de). Du Guesclin, chargé de tenir tête en Normandie au captal de Buch, rencontra, le 16 mai 1364, les Navarrais postés sur un monticule, près de Cocherel, village à trois lieues d'Évreux. Pour leur enlever l'avantage du terrain, du Guesclin feignit de décamper. Le captal ne put empêcher ses Anglais de descendre.

«

Du Guesclin fit alors volte-face, et, en rangeant son armée en bataille, il lui adressa cette courte harangue: « Pour Dieu, souvenez-vous que nous avons «< un nouveau roi de France; que sa << couronne soit aujourd'hui étrennée « par vous; pour moi, j'espère donner << au roi le captal de Buch pour étrennes « de sa noble royauté. » En effet, la victoire fut décisive: le captal fut fait prisonnier au premier rang même de son armée, et les autres chefs navarrais perdirent la vie.

COCHIN (Henri), célèbre avocat au parlement de Paris, naquit dans cette ville en 1687, et y mourut en 1747, laissant la réputation d'un homme vertueux et d'un grand orateur. Ses plaidoyers ont été imprimés en 6 vol. in-4°, 1751.

Son frère, Jean-Denis COCHIN, fondateur de l'hospice qui porte son nom, à Paris, naquit dans cette ville en 1726, et fut nommé en 1756 curé de Saint-Jacques du Haut-Pas. Ayant conçu, en 1780, l'idée de fonder un hospice pour les pauvres du faubourg Saint-Jacques, et ayant annoncé qu'il consacrait à cette bonne œuvre un fonds de 37,000 fr., des aumônes lui arrivèrent de toutes parts. L'architecte Viel se chargea gratuitement de la direction des travaux, et deux pauvres de la paroisse posèrent la première pierre du monument, qui fut termine en juillet 1782. Cochin mourut le 3 juin de l'année suivante, laissant un grand nombre d'ouvrages de piété.

ne

Jean-Denis-Marie COCHIN, de la même famille que les précédents, en 1789, avocat aux conseils du roi et à la cour de cassation, fondateur des salles d'asile de Paris, fut un des hommes qui contribuèrent le plus, dans ces dernières années, aux progres de l'instruction du peuple. Son fils a suivi ce noble exemple.

COCHIN (Nicolas), graveur à l'eauforte, né à Troyes en 1619. On a de ce maître un assez grand nombre d'es tampes dont la pointe facile et agréable a quelque ressemblance avec celle d Callot. Il a gravé, d'après ses compo sitions, le Passage de la mer Rouge

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Trois autres graveurs ont porté le nom de Cochin :

Noël ou Natalis, également né à Troyes, grava les planches du livre de la fille du fameux Charles Patin.

Charles-Nicolas, né à Paris, en 1688, mort dans cette ville en 1754, a laissé un assez grand nombre de planches gravées d'après Watteau, Restout, Lemoine, Coypel, Boullongne, Cazes, etc.

Charles-Nicolas, son fils et son élève, né à Paris, en 1715, mort dans cette ville en 1790, fut l'un des plus célèbres graveurs de son temps.

Cependant, dans le nombre immense des pièces qui composent son œuvre, il en est peu qui aient encore de la valeur. Cédant au mauvais goût de son époque, il négligea le dessin et ne visa qu'à l'effet. Son chef-d'œuvre est la collection des batailles de l'empire chinois, qu'il grava pour l'empereur de la Chine, d'après des dessins fournis par des mission naires. Il a enrichi beaucoup d'éditions de luxe de vignet tes dont le mérite le plus essentiel est une grande facilité. Les Ports de France, qu'il a exécutés avec Lebas, sont au nombre de ses meilleures pièces. Cochin avait cultivé les lettres aver succès; il composa un grand nombre de mémoires pour l'académie de peinture, et fut l'un des acteurs les plus distingués des réunions de madame Geoffrin.

COCHINCHINE. Voyez MISSIONS. COCHON.-Suivant Strabon, les Gaulois, grands mangeurs de viande, surtout de viande de porc, élevaient et laissaient nuit et jour, en plein champ, de grands troupeaux de ces animaux qui étaient, pour ceux qui les rencontraient, aussi dangereux que des loups. La Gaule nourrissait tant de porcs, qu'elle fournissait de graisse

et de salaisons, non-seulement la ville de Rome, mais l'Italie tout entière. Ceux de ses fils qui allèrent, les armes à la main, se fonder une autre patrie sur les rivages du Pô, y portèrent le goût qu'ils avaient pour la viande de porc, et Polybe nous apprend qu'ils en entretenaient aussi des troupeaux considérables. Il est probable que les Bourguignons, les Visigoths, les Francs et tous les autres peuples qui passèrent successivement le Rhin, pour se par. tager la Gaule, élevaient des porcs dans leur patrie; quoi qu'il en soit, les lois qu'ils se donnèrent à eux-mêmes fournissent la preuve qu'ils attachaient une grande importance à la conservation de ces animaux. Celle des Visigoths contient quatre articles qui les concernent, ainsi que l'arbre dont le fruit rend leur chair ferme et savoureuse. Le second chapitre de la loi salique est composé de dix-neuf articles, uniquement consacrés au vol des cochons. Saint Remi, par son testament, laisse ses cochons à partager entre ses deux héritiers. Mappinius, archevêque de Reims au sixième siècle, écrit à Villicus, évêque de Metz, uniquement pour lui demander ce que coûtent les cochons dans son pays. Dans les capitulaires de Charlemagne, on voit ce prince recommander à ses régisseurs d'élever, entre autres animaux, force cochons dans ses métairies. Dans deux états des revenus et dépenses de Philippe-Auguste, pour l'an 1200 et l'an 1202, on remarque une somme de cent sous et une de quatre livres quatre sous, employées pour achat de cochons; enfin, dans un dénombrement de l'abbaye de Saint-Remi de Reims, cité par du Cange, on voit que cette maison possédait quatre cent quinze cochons. Un nombre aussi grand pour un seul monastère étonnera d'abord, mais on le comprendra aisément quand on se rappellera que, même ceux des moines que leur règle assujettissait à un maigre perpétuel, étaient autorisés à préparer leurs aliments avec du jus de lard, quand le pays qu'ils habitaient ne produisait point d'huile. Or le diocèse de Reims est dans ce cas-là.

Cette autorisation explique en outre pourquoi nos rois s'engagèrent plusieurs fois à payer à des monastères des redevances en porcs, ou permirent à ces monastères de faire paître dans les forêts royales ceux qu'ils possédaient. Quelques communes jouissent encore, sous le nom de glandée, d'un droit semblable dans les forêts de l'État, mais seulement pendant le temps où le chêne laisse tomber son fruit.

La chair de cochon était si recherchée autrefois, qu'il y avait des festins dont elle faisait seule les frais. Ces festins étaient appelés baconiques, du vieux mot bacon, qui signifiait cochon. Le chapitre de Notre-Dame de Paris était traité ainsi, en certaines occasions solennelles, et c'est à cette coutume qu'est attribuée l'origine de la foire aux jambons, qui s'est tenue longtemps sur le parvis de cette église. Les habitants des villes, ne pouvant pas avoir des troupeaux de cochons, nourrissaient au moins un ou deux porcs, que, dans le jour, ils lâchaient dans les rues pour s'y engraisser des immondices qui n'étaient jamais enlevées. En 1131, comme le fils aîné de Louis le Gros, le prince Philippe, déjà associé à la royauté par son père, se promenait à cheval dans les rues de Paris, un de ces cochons errants se jeta dans les jambes de sa monture, laquelle se cabra et fit tomber le prince, qui mourut des suites de cette chute. Cet accident fit défendre de nourrir des cochons à Paris, et ce règlement, méconnu dès son origine, fut renouvelé sans plus de succès pendant plusieurs siècles. Les religieux de Saint-Antoine se prétendirent exceptés de la prohibition, parce que leur patron est toujours représenté escorté d'un cochon, Ils ajoutèrent plus tard à cette prétention, déjà assez extraordinaire, celle d'avoir le droit de laisser vaguer leurs porcs dans les rues de la capitale, et ils parvinrent à la faire admettre. Ils lâchaient donc, dès le matin, leurs cochons, marqués d'un signe qui les faisait reconnaître et respecter. Le bourreau saisissait tous ceux qui, n'appartenant point à ces moines, étaient surpris en ma

raude, les conduisait à l'Hôtel-Dieu, au profit duquel ils étaient confisqués. Le cochon, qui se nourrit d'immondices et croupit dans les ordures, est fort sujet à une sorte de lèpre que l'on appelle ladrerie. C'est à l'usage de la chair des cochons ladres que l'on attribua l'origine de cette maladie contagieuse qui parut en France, vers la fin de la deuxième race, et y causa, pendant huit siècles, des ravages af freux. Pour la prévenir autant que possible, on institua des officiers, nommés langueyeurs de porcs, qui re connaissaient à l'absence ou à la présence de certaines pustules blanches sous la langue de l'animal, s'il pouvait être ou non livré à la consomma. tion. Quand ils trouvaient un cochon ladre, ils le marquaient à l'oreille, pour que personne ne l'achetât. La lèpre ayant disparu plus tard, on se rassura; deux arrêts du parlement, l'un de 1602, l'autre de 1667, permirent de vendre de la chair de cochon ladre, et assignèrent un endroit particulier de la halle pour cette vente. En 1604, les langueyeurs furent remplacés par trente vendeurs-visiteurs de porcs, payant finance, puis, l'année suivante, rétablis et confondus avec ces derniers, et sous le même nom, à la condition de payer finance comme eux. Enfin, ceux-ci furent, en 1708, remplacés à leur tour par cinquante inspecteurs contrôleurs de porcs, ayant le droit d'établir sous eux des hommes experts dans le langueyage. Ces derniers officiers ont été suppri més à la révolution, et le soin de veil ler à ce que l'on n'expose en vente que de la chair saine fut remis à la police de salubrité. (Voyez CHARCUTIERS.)

COCHON DE L'APPARENT (Charles), né en 1750, dans la Vendée, était conseiller au présidial de Poitiers, lorsque la révolution le plaça sur un plus vaste théâtre. Nommé député suppléant aux états généraux, il s'associa avec enthousiasme aux défenseurs de la cause populaire. En 1792, il reparut à la Convention nationale comme député des Deux-Sèvres. Cochon s'y montra d'abord ardent montagnard et vota la

mort de Louis XVI. Envoyé ensuite à l'armée du Nord, en remplacement des commissaires que Dumouriez venait de livrer aux Autrichiens, il chercha én vain à pénétrer jusqu'au quartier général, et fut obligé de s'enfermer dans Valenciennes, où il fut assiégé par les Anglais. Après avoir contribué à la défense de cette place, et résisté avec hauteur à toutes les propositions de l'ennemi, il en sortit, le 1er août 1793, avec la garnison, et reparut, le 6 du même mois à la tribune, pour y justifier la conduite du général Ferrand et celle des volontaires républicains, et dire que les habitants et les troupes de ligne avaient seuls été coupables. Ayant évité d'ailleurs de se prononcer d'une manière positive entre les divers partis qui divisèrent la Convention, il entra, après le 9 thermidor, au comité de salut public, où il obtint assez d'influence pour faire donner des commandements en chef aux généraux Dumas, Cancla ux et Merlin. En 1795, il fut chargé d'une nouvelle mission à Farmée du Nord. Devenu ensuite membre du Conseil des Anciens, il fut choisi, au mois de germinal an iv, pour remplacer Merlin au poste difficile de ministre de la police générale. L'éloignement qu'il manifestart de plus en plus pour le parti démocratique, et la position que lui donnait vis-à-vis des rovalistes son vote dans le procès de Louis XVI, finirent par le jeter dans cette faction du juste-milieu, qui imagina le système de bascule. Ainsi il signala son activité par la double répression de la conspiration républicaine de Babeuf et du complot monarchique de Brottier. Les complices de ce dernier semblaient néanmoins avoir compté sur le ministre de la police, qu'on accusait généralement de royafisme, puisqu'ils avaient résolu de lui conserver son portefeuille, en cas de succès. Il eut beau protester. Sa perspicacité habituelle à deviner de quel côté serait la victoire s'était trouvée en défaut non-seulement il n'obtint pas la majorité des suffrages lors du remplacement de Létourneur dans la pentarchie directoriale, il fut même

destitué peu de jours avant le 18 fructidor. Cette disgrâce ne fut pour lui que le prélude d'une proscription complète. Condamné à la déportation, il en fut quitte pour rester prisonnier dans l'île d'Oleron, jusqu'au moment où le 18 brumaire vint le rendre à la liberté. Il fut nommé, en 1800, à la préfecture de la Vienne, à celle des Deux-Nèthes en 1805, et sénateur en 1809. Après les désastres de 1813, l'empereur l'envoya avec des pouvoirs extraordinaires dans la 20 division militaire, pour y organiser la défense contre les armées ennemies, ce qui ne l'empêcha pas d'adhérer, en 1814, à la déchéance de Napoléon. Il ne put éviter néanmoins, sous le gouvernement royal, d'être exclu de la pairie et des fonctions publiques. Pendant les cent jours, il OCcupa la préfecture de la Seine-Inférieure, et rentra dans la vie privée au 8 juillet. Exilé ensuite commé régicide, il fut rappelé en France, par une ordonnance de 1817, et mourut à Poitiers en 1825.

COCONAS (Annibal, comte de), l'un de ces Italiens qui vinrent chercher fortune en France, sous la régence de Catherine de Médicis, se couvrit de sang et se distingua par ses cruautés à la Saint-Barthélemy. Devenu ensuite le favori du duc d'Alençon, frère du roi, il fut, avec le sieur de la Mole, l'agent principal de la faction des politiques ou malcontents, qui voulait mettre ce prince sur le trône au préjudice de Henri III, alors en Pologne. Les princes, leurs courtisaus, les mattresses des uns et des autres, organisèrent le complot avec la discrétion et le mystère qui couvrent d'ordinaire les intrigues politiques où il y a des femmes. Aussi Catherine de Médicis en fut-elle bientôt informée. Elle sur

veilla les princes et les fit garder à vue. Le roi de Navarre, le prince de Condé, le duc d'Alençon, fatigués de cette contrainte, résolurent de se faire enlever; mais l'alarme fut donnée d'avance: l'entreprise échouà; la cour alarmée quitta Saint-Germain ; Charles IX mourant s'écria : « Du moins, s'ils avaient attendu ma mort. » La Mole

croyant sauver sa vie, fit des révélations à Catherine de Médicis; celle-ci apprit le reste du duc d'Alençon, qui tremblait devant elle. La Mole et Coconas furent arrêtés et condamnés à mort. Ce dernier mourut courageusement le 30 avril 1574. On dit que leurs maîtresses, la reine Marguerite et la duchesse de Nevers firent embaumer leurs têtes pour les conserver toujours. Si le fait n'est pas vrai, il est digne du moins de cette époque galante et sanguinaire.

COCOSSATES, peuple de l'Aquitaine qui se soumit à Crassus, lieutenant de César, sans faire aucune résistance. Un lieu nommé Coëquosa dans les itinéraires romains, indique la position de ce peuple, dont il paraît avoir été la capitale. Les mesures d'un de ces itinéraires déterminent la position de Coëquosa dans un petit lieu nommé Causseque, et c'est à l'entour de ce lieu qu'il faut placer le pays des Cocossates, qui occupaient une petite partie du diocèse de Bordeaux. Pline les désigne encore sous le nom de Sexsignani. Ce peuple devait être assez considérable dans les derniers temps de l'empire d'Occident, car son nom se retrouve aujourd'hui dans les Cousiots, habitants du midi des Landes.

CODES (histoire des cinq). Lorsque la révolution de 1789 eut proclamé le grand principe de l'égalité civile; lorsque, d'autre part, les nouvelles divisions du territoire eurent détruit l'esprit de province, tous les obstacles qui jusqu'à cette époque s'étaient opposés à l'établissement d'une législation uniforme pour les différentes parties de la France se trouvèrent levés. Dès que la Convention entrevit la possibilité d'accomplir cette tâche si grande et si difficile, elle osa l'entreprendre. A elle donc appartient, sinon l'idée première d'uniformiser la législation, puisqu'il y avait longtemps que le besoin s'en faisait sentir, sinon même le mérite d'avoir réalisé l'œuvre, l'honneur du moins des premières tentatives. En conséquence des vœux qu'elle avait plusieurs fois émis, trois projets de code civil lui furent successivement

présentés par un de ses membres, le citoyen Cambacérès: le premier, le 9 août 1793; le second, le 23 fructidor an II; le troisième, le 24 prairial an IV; mais aucun de ces projets, quoique tous renfermassent d'exceljour de point de départ pour le code lentes parties, destinées à servir un Napoléon, ne sembla assez parfait à la Convention pour qu'elle le convertit en loi. Elle essaya de les amender; mais la multiplicité de ses travaux, et surtout les troubles qui accompagnerent constamment l'existence de cette assemblée, rendirent ses efforts impuissants. Peut-être fut-ce heureux, car une bonne législation civile ne pouvait sortir du sein des factions, des sives, auxquels la représentation naorages, des idées passionnées et exclutionale était alors en proie.

Après le 18 brumaire, un quatrième législatives par l'organe de Jacquemiprojet fut proposé aux commissions not, mais écarté pareillement. En présence de tant d'essais inutiles, on est autorisé à croire que, pour une meilleure réussite, il fallait indispensablement des circonstances politiques plus calmes, et l'intervention d'un esprit aussi ferme que celui de Bonaparte. Lorsque ce grand homme, vainqueur de l'Europe et de la révolution, songea à recomposer l'ordre social, un de ses premiers soins fut de renouveler, cette fois pour les conduire à un résultat, les efforts tentés vainement par les gouvernements éphémères qui destins de la France. A cet effet, un avaient depuis douze ans présidé aux arrêté des consuls, pris le 24 thermidor an VIII (12 août 1800), ordonna que MM. Tronchet, président du tricommissaire du gouvernement près ce bunal de cassation; Bigot-Préameneu, tribunal, et Portalis, commissaire au conseil des prises, se réuniraient pour conférer entre eux sur la rédaction leville, membre du tribunal de cassadéfinitive d'un code civil; que M. Maltion, assisterait aux conférences pour y remplir les fonctions de secrétairerédacteur; que les commissaires prendraient pour point de départ les trois

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