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encore deux jours après sur ce projet, qui devait, disait-on, mettre fin aux dissensions qui déchiraient la Convention; mais le maire Pache refusa de sortir des voies légales, et aucune résolution ne fut adoptée. Deux membres du comité furent ensuite arrêtés par ordre de la commission des douze; mais ils furent bientôt relâchés. Cependant ces lenteurs du comité lui avaient fait perdre la confiance des patriotes; il n'avait pas su organiser l'insurrection qu'ils demandaient; un nouveau comité insurrectionnel, composé de commissaires envoyés par les sections, la Commune et les clubs, fut formé à l'évêché. Le 28 mai, ce comité, qui comptait cinq cents membres, nomma une commission de six membres pour présenter un plan d'insurrection. Le 29, il décida, pour rassurer les timides et ôter tout prétexte à la résistance, que l'insurrection jurait respect aux propriétés ; et chacun de ses membres promit le secret et une obéissance absolue à la commission des six. Cette commission, investie ainsi de la dictature, eut bientôt arrêté le plan de l'insurrection; elle ne veut pas employer la force ni verser de sang; son premier acte sera de casser la Commune actuelle, d'en installer une autre, qui, en vertu des pouvoirs qui lui seront conférés, requerra la force publique, fera entourer la Convention par les sections armées, lui présentera une pétition dans laquelle on demandera l'arrestation des vingt-deux girondins, et ne se retirera que lorsque cette demande sera accordée.

Le comité insurrectionnel s'assembla le 30 à neuf heures, approuva le plan de la commission des six, prit le nom d'union républicaine, se déclara en permanence et en insurrection pour sauver la chose publique, menacée par une faction aristocratique et oppressive de la liberté, et convoqua les sections pour obtenir leur approbation et leurs pouvoirs. Ces préparatifs durèrent toute la journée. Le soir, la commission des six fit fermer les barrières, battre la générale et sonner le tocsin. Le 31, dès le matin, cette commission

vint à la Commune, fit vérifier ses pouvoirs par trente-trois sections sur quarante-huit, cassa la Commune, la réintégra à l'instant en lui conférant une autorité illimitée, et se l'associa pour diriger l'insurrection. Le plan des six fut aussitôt exécuté; les sections se réunirent; le canon d'alarme, tiré par ordre du nouveau commandant de la garde nationale, Henriot, appela bientôt sous les armes quatre-vingt mille hommes, qui parcoururent silencieusement les rues pour aller se poster autour des Tuileries. Alors la Commune, toujours dirigée par le comité insurrectionnel, envoya successivement trois députations à la Convention pour demander qu'une commission formée dans son sein pût se mettre en rapport avec l'assemblée, et qu'il lui fût accordé une salle voisine de celle où siégeaient les représentants. Cette proposition fut adoptée, ainsi que celle de donner quarante sous par jour à chacun des ouvriers qui resteraient sous les armes pour veiller au maintien de l'ordre public. La commission des douze fut ensuite supprimée, et ses papiers furent saisis. Cependant l'insurrection n'était pas terminée; ceux qui l'avaient commencée ne voulaient s'arrêter que lorsque les vingt-deux seraient exclus de la Convention. Dans la matinée du 1er juin, le comité insurrectionnel, qui se réunissait dans une salle voisine de celle où siégeait le comité de salut pu blic, voulut s'entendre avec les membres de ce comité pour obtenir l'arrestation de ces députés. La journée se passa en pourparlers; mais le soir, le tocsin sonna, la générale fut de nouveau battue pendant toute la nuit, et dès qu'il fit jour, la Convention fut une seconde fois cernée. Une députation de la Commune se présenta alors à la barre et exigea l'arrestation provisoire des conspirateurs. Voyez COMMISSION DES DOUZE et MAI (journée du 31).

On donne encore aujourd'hui le nom de comités à des assemblées permanentes d'hommes spéciaux, créées par l'autorité supérieure, pour délibérer sur différentes questions d'intérêt public: tels sont, auprès du ministère de

la guerre, les comités d'artillerie, de cavalerie, d'infanterie, des fortifications, etc.; et auprès du ministère du commerce, le comité consultatif des arts et manufactures. Enfin les différentes sections dont se compose le conseil d'État portent aussi le nom de comités.

COMITÉ DE SALUT PUBLIC. Placé au timon de l'État, dans le fort de la tempête révolutionnaire, au moment où le choc de tous les élements conjurés présageait un naufrage presque certain, le comité de salut public sut non-seulement mettre la France à l'abri des attaques de l'Europe coalisée, et la délivrer des fureurs de la guerre civile, il sut encore lui rendre l'offensive, et l'élever à un degré de puissance qu'elle n'avait jamais eue avant lui. Aussi la contre-révolution ne manqua-t-elle pas de prendre prétexte des excès qui avaient été commis sous son regne, pour le renverser, et pour jeter un blâme injurieux sur sa mémoire et sur celle de toute la révolution ; comme si un grand peuple, menacé dans son existence, et dont l'étranger, de concert avec l'émigration, se partageait d'avance les dépouilles, avait pu voir sans indignation ces projets impies, ou agir, dans les transports de la colère, avec une modération que ne gardent même pas ses rivaux, quand ils combattent pour quelques ballots de marchandises. Mais la raison de l'Europe et la reconnaissance nationale ont fait justice de l'exagération de ces reproches; et aujourd'hui, quels que soient son pays ou ses convictions politiques, tout homme qui a le moindre sentiment de la grandeur s'associe au jugement qui a été porté par Napoléon à son avénement au consulat, jugement qu'il confirmait encore à Sainte-Hélène : « Le comité de salut public, disait-il, c'est le seul gouvernement qu'ait eu la France pendant la révolution. » Les légitimistes eux-mêmes partagent secrètement cette opinion, et l'homme de génie de leur parti, de Maistre, a eu le courage d'en convenir haute ment. Il avouait que, sans le comité

de salut public, c'en était fait de la France, parce que les émigrés, après l'avoir livrée aux rois, n'auraient jamais pu l'arracher de leurs mains. M. de Châteaubriand, M. Berryer, sans s'expliquer avec autant de liberté, laissent souvent entrevoir qu'ils ne pensent pas autrement.

Pour être juste, il ne faut pas juger ce gouvernement, tout révolutionnaire et tout martial, comme on jugerait un gouvernement ordinaire; il faut le prendre pour ce qu'il était, c'est-àdire, pour un pouvoir exceptionnel, dictatorial, et transitoire, ainsi que toute espèce de dictature. Il faut avoir toujours présente à la pensée la mission dont il était chargé, mission dont la nature se révèle par les circonstances qui l'engendrèrent, et par le nom même qu'il reçut à son origine. Le salut de l'État, voilà le motif qui lui donna naissance; le salut de l'Etat, voilà quelle fut la base de toute sa politique. En voyant combien il se montra sévère, terrible, et quelquefois impitoyable, il ne faut pas oublier contre quels ennemis il avait à lutter, en quel état de détresse il reçut le dépôt du pouvoir, quelle responsabilité enfin aurait pesé sur lui, s'il n'avait pas triomphé. Il faut se rappeler qu'il avait à combattre l'Europe entière, à faire rentrer dans le devoir un grand nombre de villes et de provinces insurgées. Il faut se rappeler surtout que, pour vaincre les rois et terrasser l'hydre de l'anarchie, il avait à conquérir sur les préjugés de la Convention, sur ceux de la Montagne, sur ceux de toute la France républicaine, la somme de puis. sance nécessaire pour ramener l'unité au sein de l'anarchie, l'ordre au sein du chaos. En effet, ce serait une erreur de croire qu'il fut investi tout à coup de la dictature; ce ne fut qu'à son corps défendant, et à mesure que le danger croissait, que la Convention se laissa arracher, plutôt qu'elle ne céda volontairement, la délégation de ses propres pouvoirs qui n'avaient pas de bornes. Encore ne cessa-t-elle jamais d'y mettre certaines restrictions, comme on pourra bientôt s'en con

vaincre en lisant le texte des lois qui fixaient les attributions du gouvernement révolutionnaire.

Nous insistons sur ce point, parce que, si l'on a généralement tenu compte au comité de salut public des obstacles matériels qu'il rencontra dans l'intérieur du pays et à la frontière, on a peu ou point fait attention aux obstacles moraux que les sentiments de liberté de l'époque, portés au plus haut degré, opposaient à son activité. De toutes parts, sur les bancs même de la Convention, on lui criait: Sauvez l'Etat; mais, par une défiance ombrageuse, on lui en refusait les moyens. Dans l'alternative de laisser périr la France, en respectant tous les scrupules d'une légalité jalouse, ou de sauver la patrie, en forçant la représentation nationale à être conséquente avec ellemême, le comité de salut public n'hésita pas; il prit en main les armes que l'on craignait de lui confier, et, sous le titre de gouvernement révolutionnaire, il se fit investir un moment de la toute puissance, quitte à en rendre compte lorsque l'ennemi serait terrassé. Sans les divisions qui éclatèrent dans son sein, il est très-probable qu'il serait parvenu à doter la république de cette unité de pouvoir qui lui a toujours manqué, et à fonder enfin, sur les bases de l'édifice révolutionnaire, un gouvernement plus régulier et plus solide que ce Directoire à cinq têtes, qui tomba en poussière au premier souffle de l'armée, seule fraction du peuple où la tradition de l'unité ne s'était pas complétement effacée; où, au contraire, le besoin de vaincre l'avait constamment réchauffee; où, enfin, la victoire lui avait donné une consécration nouvelle. D'une manière ou d'une autre, il fallait que le pouvoir redevînt unitaire ; seulement, la France avait le choix entre une unité librement consentie, et une unité imposée par la violence. La Convention n'ayant pas voulu choisir un président de la république dans le sein de son comité de gouvernement, qui renfermait cependant plus d'un homme d'État distingué, le

Directoire, installé par elle, fut contraint de céder la place à un jeune général, qui, de premier consul, ne tarda pas à devenir empereur et autocrate.

L'institution du comité de salut public ne s'éleva qu'avec peine, et à travers des phases lentement progressives; son personnel ne fut ni toujours composé des mêmes individus, ni constamment animé du même esprit. Les différences sont si marquées, qu'on a distingué avec raison plusieurs comités de salut public, dont un seul, celui qui exerça la puissance depuis le mois de juillet 1793 jusqu'au mois de juil let 1794, a accompli les grandes choses dont il vient d'être question; aussi l'histoire lui a-t-elle donné le titre de grand comité de salut public. Il était composé de douze membres, dont les noms sont devenus célèbres : Barrère, Billaud - Varennes, Carnot, Collotd'Herbois, Prieur de la Marne, Robert-Lindet, Robespierre aîné, Cou thon, Saint-Just, Jean-Bon Saint-André, Prieur de la Côte-d'Or, HéraultSéchelles. Antérieurement, il y en avait eu un premier assez mal dessiné, puis un second déjà plus puissant, quoique manquant encore d'homogénéité. Après le 9 thermidor, il y en eut encore plusieurs autres; mais à partir de cette époque, l'institution du comité de salut public, envahie par les thermidoriens, alla toujours en declinant, à ce point que la dernière administration semblait travailler pour les royalistes, lorsque la Convention se déclara dissoute. On retrouve donc dans son existence trois périodes bien tranchées 1° celle de sa formation depuis le printemps de l'année 1793 jusqu'à l'automne de la même année; 2° celle de son apogée, qui dura pres d'un an; 3° celle de sa decadence, du 9 thermidor an 11 (27 juillet 1794) au 5 brumaire an III (26 octobre 1795, moment où le Directoire prit le gouvernement des affaires. Un grand nombre d'écrivains ont eu le tort de tout confondre, sans faire attention à cette division cependant bien fondée; quel ques autres ont compté trois principaux comités: un premier qui entra

en gestion le 5 avril 1793, et qui en sortit à la fin de juillet de la même année; Danton, Barrère et Robert-Lindet en faisaient partie; un second, dans lequel Danton refusa d'entrer, mais qui exerça la dictature à partir de la fin de juillet 1793 jusqu'au 27 juillet de l'année suivante: c'est le grand comité de salut public dont nous avons déjà nommé les membres; un troisième, où se glissèrent d'abord quelques thermidoriens adjoints aux membres survivants ou non remplacés du précédent comité, et ensuite mêlé de thermidoriens et de contre-révolutionnaires peu éloignés du royalisme. Cette classification à l'avantage d'être conforme aux trois périodes de formation, d'apogée et de décadence que parcourut l'institution durant sa carrière; mais elle a l'inconvénient d'être incomplète et de ne pas faire ressortir des subdivisions fort importantes. En réalité, il y eut un grand nombre de comités de salut public, dont un seul acquit une puissance considérable, et resta pendant une année composé des mêmes membres. Après ce qui vient d'être dit, il est presque superflu de répéter que c'est celui qui fut démembré par la révolution du 9 thermidor, lorsqu'il était dans l'enfantement d'un gouvernement régulier, et à la veille de mettre fin à la dictature révolutionnaire. Pour être à la fois

logique et complet, il nous paraît indispensable de ranger les différents comités sous trois divisions correspondant aux trois périodes de la marche de l'institution; ainsi le lecteur aura sous les yeux l'ensemble et les détails dans l'ordre chronologique, et sans confusion.

Première période. Autant par l'effet d'une erreur grave en politique, qu'à cause de la division qui se manifesta, des l'ouverture de ses séances, entre la Montagne et la Gironde, la Convention recula aussi longtemps qu'il fut possible devant la nécessité de créer un pouvoir exécutif doué d'assez d'énergie et d'assez d'indépendance pour remplacer l'ancien pouvoir, abattu dans la journée du 10 août. Réunis

sant en elle, par droit de représentation, tous les éléments de la puissance nationale, elle aurait voulu être à la fois assemblée délibérative et gouvernement; prétention contraire à l'expérience et à la théorie, qui l'une et l'autre ont démontré la nécessité de la séparation du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif, et les avantages de leur indépendance respective dans de certaines limites et sous le contrôle de la souveraineté nationale. L'imminence du danger put seule décider la Convention à déléguer une partie de ses attributions à quelques-uns de ses membres. L'impossibilité matérielle d'expédier les affaires directement par elle-même lui arracha d'abord une première concession; à l'exemple de la Constituante et de la Législative, qui, par suite du mauvais vouloir de la monarchie, s'étaient trouvées dans une situation analogue, elle partagea le travail préparatoire entre plusieurs comités choisis dans son sein, et n'agissant presque pas par eux-mêmes. Tel fut, pour ce qui concernait la guerre, le comité de défense générale, qui devait servir de transition pour arriver au comité de salut public c'est-à-dire, à quelque chose qui commencât à ressembler à un pouvoir exécutif. Ainsi donc, ce fut l'urgente nécessité de résister aux ennemis du dehors qui seule fit faire ce premier pas; le besoin de comprimer les ennemis du dedans en avait également fait accomplir un autre par la formation d'un comité de surveillance et de sûreté générale. La Convention se montra toujours moins avare envers ce dernier comité qu'envers les autres, parce que, exerçant la police, il avait mission de les tenir en respect; et l'on verra que sa défiance en tira un parti fort habile, lorsque l'accroissement du danger lui eut imposé de plus grands sacrifices.

Le peu d'étendue des attributions du comité de défense générale, le grand nombre de membres dont il se composait, membres d'opinions différentes, et mis avec intention les uns en présence des autres pour se faire équili

bre, la publicité de ses délibérations, dans lesquelles les ministres venaient rendre compte de leurs opérations, et auxquelles étaient admis les autres députés qui jugeaient convenable de s'y rendre toutes ces imperfections réunies n'étaient guère propres à assurer les succès de nos armées, surtout au moment où le général Dumouriez ne demandait qu'à profiter des divisions du gouvernement. Des trahisons, des revers, prouvèrent à la Convention et à la France qu'il fallait plus d'ensemble et plus de secret dans les opérations pour vaincre des ennemis dont les plans étaient conçus dans le mystère et exécutés sans confusion.

Depuis longtemps Robespierre, Danton, Marat, et la voix du peuple, demandaient qu'on introduisît de l'unité dans la direction des affaires. Instruits par l'expérience, les Girondins, alors prépondérants, résolurent enfin d'apporter quelque remède au mal. Le 22 mars 1793, après plusieurs propositions d'Albitte, de Bentabole et de Quinette, tendant au même but, Isnard demanda que, conformément au décret du 13 mars, on s'occupât de la formation d'un comité de salut public. Bancal, se faisant l'interprète des sentiments ombrageux de la majorité, ne s'opposa pas à cette motion; mais il demanda que ce comité se bornât à surveiller les ministres, que ses membres fussent réélus de quinze jours en quinze jours, et qu'il n'eût qu'un mois de durée. Le même jour, la Convention chargea le comité de défense générale de lui présenter un projet d'organisation d'un comité de salut public. En effet, dans sa séance du 25, l'Assemblée décréta l'établissement d'un nouveau comité sous le nom de comité de défense générale et de salut public, composé de vingt-cinq membres. Le lendemain furent élus, pour en faire partie Dubois-Crancé, Pétion, Gensonné, Guyton-Morveau, Robespierre aîné, Barbaroux, Rhul, Vergniaud, Fabre d'Églantine, Buzot, Delmas, Guadet, Condorcet, Bréard, Camus, Prieur de la Marne, Camille Desmoulins, Barrère, Quinette, Danton,

Sieyes, Lasource, Isnard, Cambacérès, Jean Debry. On vota en outre une liste de dix suppléants. Voilà quelle fut la première ébauche du comité de salut public, ébauche encore pâle et douteuse, ainsi que l'indique son nom, emprunté moitié à l'ancien comité qu'il remplaçait, moitié au comité nouveau qui allait surgir. C'est sans doute pour ce motif que les auteurs qui ont écrit sur le comité de salut public passent ce premier essai sous silence; mais c'est à tort, suivant nous, parce qu'on y voit clairement la véri table origine de la nouvelle institution, et la source toute militaire d'où elle est sortie (*). Au reste, la composi tion du nouveau comité, où les girondins avaient la majorité, mais où les montagnards étaient en nombre suffisant pour entraver leur politique envahissante, ne se prêtait nullement à cette rapidité d'opérations, à cet accord de vues que la Convention s'en était promis. Il était chargé de prépa rer et de proposer toutes les lois et les mesures nécessaires pour la défense extérieure et intérieure de la république; il devait appeler à ses séances, au moins deux fois par semaine, les ministres composant le conseil exécutif provisoire, lesquels étaient tenus de lui donner tous les éclaircissements qu'il demanderait; mais on lui avait imposé l'obligation de rendre compte tous les huit jours à la Convention de l'état de la république et de ses opérations qui seraient susceptibles de publicité, et de désigner chaque jour deux de ses membres pour donner à l'assemblée les éclaircissements qui lui seraient demandés sur l'état de la republique. Des attributions aussi res

(*) Déjà, en juin 1792, une commission de salut public avait été instituée par l'Assemblée législative pour sauver le pays mis à deux doigts de sa perte par les intrigues de la cour et par les démonstrations hos tiles du duc de Brunswick; la patrie fu déclarée en danger; mais la Commune s chargea alors, de son propre mouvement d'agir avec une énergie dont la représenta tion nationale se montrait incapable. (Voy COMMISSIONS.)

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