Page images
PDF
EPUB

outils, était également punie de peines déterminées. Deux tribunaux, l'un supérieur, l'autre inférieur, connaissaient des délits, et jugeaient tous les différends. Le premier de ces tribunaux siégeait, tous les trois ans, dans le cheflieu de chaque confrérie particulière. Le second se tenait dans la loge de l'architecte, qualifiée de lieu sacré; enfin, la grande loge de Strasbourg prononçait en dernier ressort sur toutes les causes. Au dix-septième siècle, lorsque Strasbourg fut incorporée à la France, une décision de la diète impériale rompit les relations des loges de l'Allemagne avec la loge de cette ville. La tradition nous a aussi conservé, sur le compagnonnage, d'autres détails, qui ont été, dans ces derniers temps, recueillis et publiés par M. Agricol Perdiguier (*). Nous puisons dans le Livre du compagnonnage ceux de ces détails qui nous ont paru dignes d'être mis sous les yeux de nos lecteurs.

C'est dans l'antiquité orientale que les compagnons vont chercher l'origine de leur société, Formées dans la Judée, en Syrie, en Egypte, à l'imitation des grandes associations religieuses des Esseniens et des initiés aux mystères, puis fortifiées de l'esprit d'union des corporations romaines, les associations d'ouvriers furent apportées en Occident par les artisans qui avaient accompagné les croisés dans leurs premieres expéditions.

Elles s'étendirent rapidement, et ce furent elles qui construisirent tous les grands monuments du moyen âge. On connaît les noms de deux de leurs chefs maître Bon-OEil, qui, après avoir achevé Notre-Dame de Paris, partit en 1370 pour Upsal en Suède, avec des compagnons et des bacheliers, et saint Benezet, qui, à la tête des frères pontifes, ou faiseurs de ponts, construisit, en 1180, le pont d'Avignon.

Nous avons vu que les ouvriers allemands prirent, en se réunissant en société, le nom de francs-maçons. (*) Dans son excellent petit livre intitulé Le Livre de compagnonnage. Paris, 1841,

2 vol. in-32.

Les tailleurs de pierre, qui ormèrent en France la première association de compagnonnage, prirent le nom de compagnons étrangers ou de loups; les menuisiers et les serruriers, les premiers qui les imitèrent, prirent celui de compagnons libres ou de gavots. Ces deux sociétés, qui prétendent faire remonter leur origine à la construction du temple de Jérusalem, regardent Salomon comme leur premier fondateur.

Dans la suite, de graves dissensions éclatèrent dans leur sein; une partie des maçons se séparèrent des autres, et formèrent une société nouvelle sous le nom de compagnons-passants ou loups-garoux, et il en fut de même chez les menuisiers et les serruriers, où les dissidents prirent le nom de compagnons du devoir ou de dévorants. Ces deux sociétés reconnaissent pour fondateur un nommé maitre Jacques; suivant les uns, conducteur des travaux du temple de Jérusalem; suivant d'autres, grand maître de l'ordre des Templiers, et le même personnage que le fameux Jacques de Molay.

Les charpentiers, qui se désignent par les expressions de compagnonspassants-charpentiers ou de drilles, se donnent la même origine, et attribuent la rédaction de leurs statuts à un religieux de l'ordre de Saint-Benoît, nommmé le P. Soubise.

«Le compagnonnage fut alors partagé en trois catégories bien distinctes, dont l'une marchait sous la bannière de Salomon; la seconde, sous celle de maître Jacques, et la troisième, sous celle du P. Soubise. Quoique d'origines diverses, elles se ressemblaient néanmoins sous beaucoup de rapports, et avaient toutes un certain mélange de paganisme, de judaïsme et de christianisme dans les formes, mais dans le fond un but louable. Elles ne tardèrent pas à initier d'autres corps d'états. Le tableau suivant, que nous empruntons au Livre du compagnonnage, fera connaître le rang que ces corps d'états occupent entre eux dans cette grande association, et l'époque où, suivant la tradition, chacun d'eux y fut initié:

[blocks in formation]

1700. Tondeurs en draps et tourneurs. 1701. Vitriers.

1702. Selliers.

Poeliers.

Doleurs.

1703. Couteliers

Ferblantiers.

1706. Bourreliers.

Charrons.

1758. Cloutiers.

1759. Couvreurs.
1775. Toiliers.

1795. Maréchaux ferrants.
1797. Plâtriers.

Le compagnonnage, interrompu pendant la révolution, époque où l'on n'eût point osé se réunir en assemblées secrètes, renaquit sans bruit, tel qu'il était autrefois, sous le Consulat, et se propagea mystérieusement durant l'Empire et la Restauration, puis se remontra au grand jour après la révolution de juillet.

Le passage suivant de l'ouvrage de M. Perdiguier pourra donner une idée de l'importance que peut avoir aujourd'hui le compagnonnage. «Beaucoup de gens ont cru que les compagnons étaient des hommes qui n'avaient ni feu ni lieu, et menaient une vie toujours vagabonde, toujours insouciante. Ceux-là n'ont point connu le compagnonnage.

«Le compagnonnage actif qui peuple les villes de devoir, telles que Lyon, Avignon, Marseille, Nîmes, Montpellier, Toulouse, Bordeanx, Nantes, Paris, etc., et tant d'autres villes, se compose, en grande partie, d'ouvriers de dix-huit à vingt-cinq ans. Il se renouvelle sans cesse; c'est une filière, c'est un moule par où la classe ouvrière passe sans interruption; les formes bonnes ou mauvaises qu'elle contracte là ne s'effacent jamais entièrement; elles sont portées en partie, par ceux qui les ont prises, dans les

familles, dans les ateliers, et dans tous les coins de la France.

« La jeunesse qui se retire du compagnonnage actif, non de cœur, mais corporellement, est remplacée par une nouvelle jeunesse qui vient continuer la tradition et les formes anciennes. Le compagnonnage est l'armée de l'industrie. Si l'armée française des champs de bataille se compose en temps ordinaire de trois cent mille soldats, l'armée française des ateliers s'élève, quoique là les congés soient volontaires et par conséquent beaucoup plus courts, au moins à cent mille hommes. Ainsi, tous les trois ans, cent mille ouvriers passent par cette filière. »

Si le compagnonnage ne s'écartait jamais de l'esprit de son institution, elle aurait un but d'utilité philanthropique, en ne formant qu'une seule famille de tous les ouvriers de la même profession, et en assurant des secours aux indigents, aux malades, aux infirmes et aux voyageurs. Il n'en est pas ainsi ; il devient une occasion fréquente de rixes, de querelles, suivies quelquefois de meurtres, entre gens de professions différentes, et même entre les schismatiques et les orthodoxes de professions semblables; car les compagnons ont des dissidents parmi eux. Espérons qu'il n'en sera pas toujours de même, et que les compagnons finiront par se rendre aux sages conseils qu'un de leurs frères, M. Agricol Perdiguer, leur donne dans son remarquable ouvrage.

COMPAGNONS. Au temps où écrivait Ammien-Marcellin, et même au temps de Tacite, les nations germaniques, au nombre desquelles nous n'hé sitons pas à placer les Francs, avaient des chefs particuliers que les Romains appelèrent reges, principes regales et reguli, suivant la nature et l'étendue de leur puissance. Ces chefs suprêmes de chaque peuple avaient sous eux des grands d'ordre secondaire, nommés en latin subreguli, proceres, optimates, primates, et c'était de la fidelite de ces grands que dépendait toute la force des rois, à une époque où chacun ne cultivant de terre que ce qu'il

lui en fallait pour faire subsister sa famille, n'était soumis à aucun tribut et à aucune redevance servile au profit du chef de l'Etat. Ces seigneurs, comme on les appela plus tard, ne pouvaient traiter en leur nom avec les puissances étrangères, ni se rendre leurs clients; mais, à cela près, ils étaient presque indépendants dans leurs cantons. Ils étaient toujours compris dans les traités; et le roi, à qui ils devaient fidélité et non pas dévouement, ne pouvait entreprendre légitimement une guerre sans leur avis et consentement. C'était parmi eux que les chefs suprêmes choisissaient leurs ambassadeurs quand ils voulaient négocier avec une puissance ennemie, et c'étaient leurs enfants que l'on donnait en otage pour garantie de l'exécution des conventions arrêtées.

Il suit de ce qui précède que les rois germains étaient, par les grands qui formaient leur conseil, et dont l'adhésion leur était nécessaire, tenus dans les liens d'une tutelle quelquefois fort gênante. Pour échapper à l'action d'hommes orgueilleux et jaloux, qui avaient le pouvoir de les contredire et le droit de refuser leur concours à une expédition militaire que la nation n'avait point ordonnée, ou que ne nécessitait point le besoin de défendre le pays, ces rois imaginèrent de choisir parmi eux une troupe d'élite, composée de guerriers jeunes et aventureux, dont ils payaient les services par des banquets, des armes de guerre ou de chasse, des chevaux de prix, etc., et dont ils exigèrent, outre le serment de fidélité, celui du dévouement le plus absolu. Ces guerriers, que l'on appela les compagnons (voy. ALLEMAGNE, tome I, page 46), furent, parmi les Germains, les premiers hommes libres qui consentirent à aliéner leur indépendance et devinrent

vassaux.

Une fois environnés de cette milice permanente, les rois germains furent beaucoup moins contrariés dans leurs projets par les grands dont la puissance balançait la leur, et la paralysait

même quand ils se liguaient entre eux pour faire prévaloir leur opinion. Aussi, ils comblèrent de marques d'estime les hommes intrépides qui s'attachaient à leur fortune, qui consentaient à leur prêter le serment de dévouement. De leur côté, les compagnons se piquaient de remplir ce serment dans toute son étendue. Au premier appel, ils prenaient leurs armes, se rangeaient sous leurs enseignes, et, sans demander pourquoi, s'élançaient sur le peuple désigné à leurs coups. Si leur roi rencontrait la mort dans une bataille, ils se faisaient tous tuer jusqu'au dernier sur son cadavre; s'il était fait prisonnier, ils se rendaient sur le champ pour partager sa captivité; car c'eût été un opprobre pour eux de rentrer sans lui dans leurs tribus.

Les grands, en se dévouant au roi, faisaient corps avec le peuple auquel il commandait, et perdaient réellement une partie de leur indépendance; mais ils n'aliénaient point l'autorité qu'ils avaient sur leurs cantons; de plus, ils ne se plaçaient point sous sa protection, et ne se faisaient point ses hommes, comme les Antrustions. Ils s'associaient volontairement à lui, à la condition d'avoir part à la gloire et au butin. Ils possédaient le droit de prendre des compagnons parmi leurs sujets et même parmi ceux du roi, qui ne pouvait voir avec ombrage qu'un des siens se dévouât à un chef dont luimême avait recu le serment de dévouement.

On se faisait le compagnon du roi pour la vie, ou pour le temps que devait durer une expédition déterminée, après laquelle on redevenait indépendant. Comme aucune loi n'obligeait de se donner, soit d'une manière, soit de l'autre, il s'ensuit que quand on l'avait fait, on était tenu de suivre son chef avec docilité, de lui obéir aveuglément et de ne jamais l'abandonner, sous peine d'être puni comme déserteur ou parjure. Du reste, l'engagement etait rompu à la mort de celui avec qui on l'avait contracté, et un roi n'héritait d'aucun droit sur

T. v. 30° Livraison. (DICT. ENCYCLOP., ETC.).

30

les compagnons de son prédéces

seur.

Malgré les avantages dont jouissaient les compagnons, ils ne furent jamais très-nombreux, parce que beaucoup d'hommes libres préférèrent leur fière et sauvage indépendance aux profits que pouvait leur valoir ce qu'ils regardaient comme une servitude. Quand Clovis se convertit à la religion chrétienne, il n'en comptait pas plus de trois mille, qui, croyant devoir à leur chef le sacrifice de leurs croyances religieuses, recurent le baptême avec lui. Il y ajouta plus tard ceux des petits rois de sa famille qu'il détrôna, mit à mort, et auxquels if se substitua, Quand sa monarchie fut assise sur des bases solides et s'étendit sur un vaste territoire, ce fut parmi ses compagnons qu'il choisit les officiers dont il composa sa maison, ainsi que les dues et les comtes chargés du gouverne ment des provinces; ce fut à eux qu'il distribua les bénéfices militaires et les terres fiscales dont il dépouilla les Romains, en se réservant les droits qu'il avait au dévouement des nouveaux dignitaires et possesseurs. Alors, quand on vit que le dévouement conduisait à la puissance et à la richesse, l'ambition et l'avarice imposèrent silence à l'orgueil; tous les grands restés libres jusque-là offrirent de se dévouer, et bientôt il n'y eut plus de compagnons parce que tout le monde le fut, à l'exception de ceux qui, en raison de l'infériorité de leur condition, ne pu rent point se recommander pour un bénéfice. (Voyez RECOMMANDATION.)

Il résulta de cet arrangement un nouvel ordre de choses qui consolida le pouvoir royal, mais pour un temps fort court. Le traité d'Andlau, entre les fils de Clovis, en rendant héréditaires des concessions qui n'avaient été faites que pour un nombre d'années limité, avec faculté de retrait en cas de félonie, lui porta une première atteinte, qu'aggrava encore une mesure semblable prise forcément, plus tard, par Charles le Chauve. Alors, toutes les entraves d'autrefois reparurent, et la féodalité tint la royauté courbée

sous un joug si solide, qu'il fallut à celle-ci onze siècles pour s'en délivrer entièrement.

Le nom de COMPAGNONS a encore eu une autre acception dans les premiers temps de notre histoire, Vers la fin de la domination romaine, on nommait comes, comte ou compagnon, un assesseur qui accompagnait un magistrat dans sa province, et le déchargeait des détails dans lesquels il ne pouvait entrer lui-même. Quand les comtes furent devenus des magistrats investis de fonctions civiles et militaires, ils eurent à leur tour des compagnons pour préparer les affaires et juger celles qui avaient peu d'importance. Les Francs maintinrent dans les Gau les les institutions qu'ils y trouverent établies, et qui régissaient les hommes vivant sous la loi romaine. Les com pagnons furent donc conservés par eux pendant tout le temps de la première race et le commencement de la seconde, Lorsque sous Charles le Chauve les fiefs et bénéfices furent devenus entre les mains de leurs possesseurs des seigneuries héréditaires, et que le droit de rendre la justice fit partie de la souveraineté, les seigneurs eurent des compagnons differents. de leurs vassaux pour les assister dans leurs plaids, et formant leur conseil particulier.

Ces compagnons, pour qui l'assis tance aux plaids ou assises n'était point un devoir feodal, comme celui que remplissaient les vassaux, rece vaient de leur suzerain des gages en argent, vêtements ou denrées. Une loi somptuaire de 1224 nous apprend que les comtes, barons et chevaliers, avaient encore des compagnons auxquels ils ne pouvaient donner plus de deux robes par an; le don de ces robes se nommait livraison; de là vient le nom et l'usage des livrées. Les com pagnons, attachés spécialement à la personne du maître, se livraient dans l'intérieur de son hôtel à divers soins domestiques, et ils jouissaient d'une considération supérieure à celle qu'obtenaient même les fils du seigneur auquel ils appartenaient. Au-dessous

il d'eux étaient les écuyers qui se vétaient de leur propre, et dans un rang de beaucoup inférieur, les écuyers domestiques. On ne peut pas fixer l'époque précise où les seigneurs cessèrent d'avoir des compagnons.

COMPANS, ancienne seigneurie de la Brie champenoise, aujourd'hui déparKatement de Seine-et-Marne, à 5 kilom. de Dammartin, érigée en comté, en 1670, en faveur de Louis Boucherat, depuis chancelier de France.

COMPANS (Jean-Dominique, comte), lieutenant général, pair de France, naquit en 1769, à Salière, département de la Haute-Garonne. Il partit pour la frontière, en 1792, comme capitaine dans le 3 bataillon des gardes nationales de son département; se distingua aux armées des Alpes, d'Italie et des Pyrénées-Orientales. Devenu, en 1798, chef d'état-major de l'armée d'Italie, il se signala dans plusieurs occasions contre les Autrichiens, contre les Russes, et mérita le grade de général de brigade. Ce brave officier, que Napoléon regardait avec raison comme l'un de ses meilleurs généraux, fut chargé, après la bataille d'léna, de commander une division. Il prit part à tous les succès de nos armées, et il n'est guère de bulletin dans lequel son nom n'ait été honorablement cité. Il fit des prodiges de valeur pendant la campagne qui suivit la retraite de Russie. Après la retraite, à Lutzen, i empêcha les Russes de déborder Parmée française; à Bautzen, à Wachau, à Leipzig, il fit les plus héroïques efforts; dans cette dernière bataille, il fut couvert de blessures; mais les dangers de la France le retinrent Sous les drapeaux; et, en 1814, il fut du nombre des braves qui disputèrent pied à pied le sol de la patrie aux armées étrangères. Il vint ensuite prendre position à la butte de Beauregard, près de Belleville, et y fit tout ce qui dependait de lui pour retarder la nécessité d'une capitulation. Napoléon avant abdiqué, Compans, dont l'habileté et le savoir égalent la bravoure, fut nommé membre de la commission du contentieux de la guerre, et appelé

au conseil de la guerre. Pendant les cent jours, il reprit les armes, et fut fait prisonnier à Waterloo: peu de jours après, il revint en France, et fut créé pair le 17 août 1818.

COMPARA (combat de). - Battu à Arcole les 15, 16 et 17 novembre 1796, car cette mémorable bataille dura trois jours, le maréchal Alvinzi voulait, en se retirant sur Montebello, marcher jusqu'à Vicence, et rejoindre son lieutenant Davidowich par les gorges de la Brenta; mais, dès le 18, Bonaparte avait pris ses mesures pour fondre sans délai, avec ses troupes réunies, sur celles de Davidowich qui étaient cantonnées à Castel-Novo et à Pacengo, non loin de Vérone. Le plan de Bonaparte était si habilement combiné, qu'il entraînait la perte de la division Davidowich. Par malheur, ce général apprit le 19 la défaite d'Alvinzi, et lorsque, ce jour-là, les colonnes françaises s'ébranlèrent pour l'attaquer, sentant tout le péril de sa position, il était déjà en marche pour regagner les montagnes. Néanmoins, la tête des Français atteignit l'arrière-garde autrichienne à Compara. Les régiments d'Ehrbach et de Lattermann éprouvèrent de grandes pertes, spécialement le premier, dont tout un bataillon fut coupé et contraint de se rendre. Un autre détachement de trois ou quatre cents hommes, qui espérait se sauver en traversant l'Adige, se noya presque entièrement.

Au

COMPÈRE et COMMÈRE. moyen âge, ces noms, consacrés par la religion, et marquant une espèce de parenté spirituelle, étaient des titres honorables, et non pas, comme aujourd'hui, des qualifications railleuses et triviales. D'un autre côté, lè lien qui unissait le parrain et la marraine fut longtemps considéré par l'Église comme un empêchement au mariage, et cet empêchement fut souvent exploité dans l'intérêt de la politique et dans celui des passions. Il faut voir, dans Grégoire de Tours, avec quelle adresse perfide Frédégonde, lorsqu'elle était encore au nombre des servantes de la reine Audovère, sut faire tourner

« PreviousContinue »