RARI. OT. FER- Lucernis fepulchralibus. Patavii. 1670. in 40. C'est la premiere édition de ces ouvrages, qui ont été enfuite joints au précedent. Ferrari ne pût fouffrir que Rubenius eut trouvé quelque chofe à redire dans fon livte de Re Veftiaria, & qu'il en eut relevé plufieurs points dans celui qu'il donna enfuite fur le même fujet, & il compofa ce livre pour le critiquer à fon tour; c'eft ce qu'il fait un peu trop vivement, fans fonger que l'ouvrage qu'il attaquoit étoit pofthume, & que par confequent l'Auteur n'y avoit pas mis la derniere main. Mais les efprits les plus doux n'aiment point à être critiquez & oublient fouvent toute leur douceur, & même quelquefois leur raifon, pour fe vanger de l'injure qu'ils s'imaginent qu'on leur a faite en les critiquant. Ferrari se plaint à la page 154. d'un Auteur qui avoit fait un ouvrage des Antiquitez Romaines, où il avoit copié de lui tout ce qu'il avoit dit fur les habits des Romains fans le citer, fe rendant par là coupable de Plagiarisme. Il ne nomme point cet Auteur, qui eft Henri Kip pingius, lequel dans une nouvelle OT. FER édition de fes ouvrages Philosophi- Rari. ques faite à Breme en 1674. ajoûta une courte apologie contre l'accufation de Ferrari. 3. Prolufiones XXVI. Epiftola. Formula ad capienda Doctoris infignia. Infcriptiones. Pars I. & II. Patavii in 40. 1664. & 1668. Pars III. Acceffit Panegyricus Ludovico magno Francorum Regi dictus. Patavii. in 40. Tous ces petits ouvrages & quelques autres qui avoient été imprimez féparement ont été ramaffez & mis en ordre par Jean Fabricius, qui les a publiez à Helmftad en 1710.cn 2. vol. in 80. 4. Electorum libri duo. Patavii 1679. in 40. Ferrari traite dans cet ouvrage de plufieurs points d'Antiquité, qui n'ont aucune liaison en tre eux. 5. Origines Lingua Italica. Patavii 1676. in fol. Voici le jugement que le Journal des Savans du 26. Avril 1677. fait de cet ouvrage. Scaliger avoit traité autrefois cette << matiere en vingt-quatre livres qui fe font malheureufement perdus. « ce RARI. OT. FER-"Quoique Ferrari ne lui donne pas »'une fi grande étendue, on ne laiffe » pas d'y trouver beaucoup d'érudition. Mais il paroît fi jaloux de » la Langue de fon pays, qu'il croit que toute autre origine que celle » qu'il lui donne de la Langue La» tine auffi bien qu'à la Françoife & » à l'Espagnole lui feroit injurieuse. C'est ce qui fait qu'il ne fçauroit "tomber d'accord avec le Savant » Cardinal Bembe, qui prétend qu'el»le doit un affez bon nombre de » mots au jargon du Languedoc & » de la Provence. » M. Menage a fait un ouvrage fur le même fujet pour relever les fautes de Ferrari, & en a fait auffi de nouvelles. Jean Fabricius prétend qu'ils n'y font tombez que pour n'avoir pas été chercher l'étymologie de plufieurs mots Italiens dans les Langues Allemande & Suedoife; & il donne dans le 3e. tome de fa Bibliotheque p. 286. une longue lifte demots Italiens qu'il croit venir de ces Langues. 8. De Pantomimis & Mimis Differtatio nunc primum edita. Wolfen butelii 1714. in 80. Jean Fabricius OT. FERa donné au public ce petit traité, RARI, & M. de Sallengre l'a inferé dans le fecond volume de fes Antiquitez Romaines. Ce font quelques leçons que Ferrari avoit faites fur cette matiere, où il rapporte avec beaucoup de netteté tout ce qu'on en peut dire de remarquable. -7. Differtationes dua, altera de Batneis, de Gladiatoribus altera, nune demum in lucem edita à Joanne Fa bricio. Helmftadii 1720. in 80. pp. 72. La brieveté de ces differtations accompagnée d'une grande netteté doit les faire lire avec fruit & avec plaifir, Le ftyle de Ferrari eft fimple & élevé quand il faut, enjoué & fublime felon la matiere, mais par tout élegant & châtié. Il est plûtôt long que ferré, mais énergique, & fans qu'il languiffe jamais. On l'a accufé d'être quelquefois enflé & poëtique, ce qui eft vrai en quelques endroits; mais c'eft où il s'agit de chofes qui peuvent fouffrir quelque élevation, & où les hyperboles font. en quelque maniere permises. Pour ce qui eft de l'invention ou de la RARI. OT. FER- matiere de les pieces d'éloquence; les pensées en font generalement folides, ingenieufes & bien choisies. C'eft le jugement que M. le Clerc fait de cet Auteur. ( Bibl. anc. & ( mod. tom. 6. p. 177. OCTA VIEN V. Son éloge par Charles Patin dans le Liceum Patavinum & dans les Memoriæ d'Hagen; & par Jean Fabricius à la tête de fes Oeuvres die verses, OCTAVIEN FERRARI. CTAVIEN Ferrari forti de la même famille qu'Octave FERRARI Ferrari dont je viens de parler, & que le Dictionnaire de Morery confond avec lui, nâquit à Milan le 23, Septembre 1518, de Jerome Ferrari. Après avoir appris avec beaucoup de foin les Humanitez, la Philofophie & la Medecine dans les plus celebres Univerfitez d'Italie, il fut fait profeffeur de Morale & de Politique dans le College Canobien, que Paul Canobio avoit fondé par fon confeil, & il conferva cet em |