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(particulière)

540. Spina à Consalvi

Parigi, 30 maggio 1801.

Credo bene che la fatica immensa, che avete dovuta fare per spedirmi il corriere Livio, vi avrà ridotto all'esinanimento di forze, e come mai pretendete voi reggere a tanto? Finirete per lasciarci la vita, se non prendete il partito di prendere dei validi aiuti.

Ma voi, amico mio caro, mentre disposto siete a sacrificarvi per la Santa Sede, non volete esser solo. Sento già qui parlare di cardinale legato a latere, e vedo rivolgersi gli occhi sopra di me, ed intanto mi si nasconde il contenuto di una vostra lettera. Possibile, che dopo tante preghiere che vi ho fatte, e dopo tante ragioni che vi ho esposte, siate voi sempre nell' opinione di farmi decorare di questo titolo, e addossarmi un peso assolutamente per me insopportabile in tutti gli aspetti lo consideriate? Deponete, caro amico, ve ne scongiuro colle lagrime agli occhi, deponete questo pensiero. Se si ristabilisce in Francia la religione cattolica, vi è bisogno di un uomo di veneranda età, di profonda dottrina, e che abbia mezzi da sussistervi. A me manca tutto questo. Non ho un'età ancora da imporre a chi è maggior di me; manco affatto di cognizioni ecclesiastiche nell'estensione che ci vogliono provvedere a tanti bisogni, e comporre tante questioni che possono insorgere. Non ho mezzi, e costi certamente non avete da somministrarmene. E come dunque volete che io faccia ad addossarmi un incarico, in tutti gli aspetti così formidabile, senza soccombervi sotto il peso?

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Aggiungete che qualunque sia il concordato, la mia persona non potrà assolutamente a molti esser grata. Dunque non potrò mai ottenere l'intera confidenza dei vescovi. Il P. Caselli esser potrebbe di un grande aiuto, ma non è giusto di farlo restar tanto in Parigi, ove potete credere che non vi è molto da deliziarsi; ed è poi un dovere che egli ancora conseguisca il premio fatiche, e può essere utilissimo in Roma. Non mi spaventano le prime spese del cappello, e potrei in qualche modo sostenerle; ma per quanto viver voglia e anzi debba un cardinale legato in Parigi con parsimonia, pure la spesa sarà sempre assai forte, e costi il vostro tesoriere non ha mezzi da pagare nem

meno la spesa di un corriere. E poi, amico, aggiungete a tutto questo la difficoltà di trattar gli affari, per i quali assolutamente io non ho nè talento, nè cognizioni, nè destrezza. Vi parlo, vi assicuro, coll'anima e col cuore sulle labbra. Voi mi farete perdere il mio onore, e la mia vita ancora, se mi obbligherete di restare in Parigi. Se mi amate dunque, deponete questo pensiero, ve ne supplico e scongiuro, e se mai per azzardo vi siete già compromesso, procurate in qualche modo di rimediarvi. Il cardinale Caprara sarebbe, credetemi, il soggetto il più adattato alle circostanze. Caro amico, mi raccomando a voi, e confido nella vostra amicizia.

Ho fatto, e faccio quanto posso per il duca Braschi, al quale risponderò, se mi riuscirà ottenere qualche ordine in iscritto. Ne ho impegnato ancora il cav. Angiolini, che è qui, che è amico di Giuseppe Bonaparte, e che mostra veramente per il duca molta amicizia. Alla prima udienza che avrò dal Primo Console, ne parlerò sicuramente con tutto l'impegno.

Vi saluta l'amica Brignole, ed io di cuore, ma di cuore davvero mi raccomando alla vostra amicizia, e vi abbraccio. (Arch. du Vatican).

541. Cobenzl à l'Empereur

Paris, 1er juin 1801.

La réponse tant attendue de Rome relativement au rétablissement du vrai culte catholique en France, vient d'arriver. On va, dit-on, s'occuper de son exécution, malgré l'opposition que cet objet rencontre de la part de beaucoup de gens en place, qui s'efforcent de détourner le Premier Consul de la résolution qu'il a prise à cet égard, et dans laquelle il paraît vouloir persister. (Arch. de Vienne).

Cobenzl à l'Empereur

Paris, 24 juin 18012.

Un prêtre nommé Fournier, en prêchant, il y a quelque temps,

1 Il avait représenté à Paris le grand duc de Toscane, comme ministre plénipotentiaire.

2 Nous reproduisons ici cette dépêche, à cause de la date des faits qu'elle rapporte.

le jour de la fête d'un saint martyr, a tellement décrit toutes les circonstances de la mort de Louis XVI et tonné contre ses assassins, que personne n'a pu s'y méprendre, et que son sermon a produit le plus grand effet sur tout l'auditoire. Le gouvernement en ayant pris connaissance, ce prêtre a été arrêté, mis à Bicêtre et enfermé parmi les fous, quoique il ne le soit pas du tout'. Cet acte arbitraire du P.Consul n'a pas été généralement approuvé... (Arch. de Vienne).

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Ces dispositions au mécontentement font en même temps. un reproche [au Premier Consul] de sa retraite à la Malmaison, où il n'admet qu'un très petit nombre de gens, et où les ministres et les deux autres consuls ne semblent pas trop empressés de se rendre, sans y être appelés par leur devoir ou par ses ordres.

Le rétablissement du culte catholique est dans ce moment un autre sujet de mécontentement dans tous les partis. Les gens sans morale et sans religion improuvent la protection que le Premier Consul a très sagement accordée aux idées religieuses. Les personnes attachées à la religion sans préjugés, trouvent mauvais qu'il ait trop particulièrement protégé le culte catholique. Les catholiqnes, qui s'attendaient au rétablissement solennel de leur croyance, de leurs temples et de leur clergé dans son ancienne

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L'abbé Fournier, prêchant à St-Germain-l'Auxerrois le jour de la Pentecôte (24 mai) avait fait allusion à la mort de Louis XVI. « Oh mon Dieu, s'était-il écrié, la ville dans laquelle vous avez opéré le prodige que nous honorons en ce jour, venait de commettre un grand crime en condamnant à mort votre fils : la ville dans laquelle je parle s'est-elle rendue moins coupable? Je me tais. » Dépour ces paroles, le prédicateur fut arrêté le 29 mai sur l'ordre de Fouché el conduit à Bicêtre comme atteint de « folie séditieuse. » Cette arrestation entraina pour quelques jours celle de l'abbé Emery. Elle fit alors grand bruit (voir, par exemple, la Clef du Cabinet du 14 prairial: 3 juin). Par une nouvelle déci sion de Fouché, du 23 juin, l'abbé Fournier fut transféré en Piémont: il devait y être retenu dans un séminaire ou un couvent; mais à Turin les autorités l'enfermèrent dans une prison. De nombreuses réclamations s'étant produites en sa faveur, le captif fut mis en liberté d'après un arrêté du 25 décembre 1802. En 1806 il fut nommé évêque de Montpellier.

hiérarchie, sont scandalisés des lois canoniques qu'il a voulu prescrire au Pape, et surtout de la proposition faite tout récemment au clergé de lui assigner des biens des émigrés pour leur entretien et celui de leurs églises. Ils se croient de nouveau persécutés, et s'en vengent en irritant les croyants contre le gouvernement. Le ministre de la Police, ennemi des prêtres, profite du zèle immodéré de quelques-uns d'entr'eux pour justifier de nouvelles déportations', qui réveillent d'anciennes haines... * (Arch. de Berlin).

543. Marescalchi à Pancaldi

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Parigi, 12 pratile anno IX (1er juin 1801)

La seconda nota è sull' affare di San Leo, Montefeltro, ecc. Vedrete come l'ho toccato, e in quale aspetto ho cercato di prenderlo. Se mi ricercate però del mio sentimento particolare, vi dico schiettamente, che quando non impegniamo il Console a ridurre il Papa a cedercili, o quando una qualche favorevole circostanza non si dia per cui il Console dica: « Voglio che quel che è fatto, sia fatto », il possesso pacifico in tempo che il Papa era fuori degli stati, non ci è un grande appoggio, come lo è la disposizione medesima del Direttorio, presa in un tempo ed in uno stato di cose, che il governo francese attuale, se non altro, col fatto, altamente ha disapprovato. Non è per questo però che io disperi che ne riusciamo. Bisognerebbe ch'io fossi sicuro, che mi si darà comunicazione delle note che Roma farà dar qui per esserne reintegrata. Io vi terrò dietro. Intanto se si mandasse quà giù qualche cosa, avvertitemene immediatamente. Mi scotterebbe su tutto che avessimo a perder Pesaro, quando le

1 Depuis le commencement du Consulat, les autorités départementales n'avaient jamais cessé, avec l'approbation de Fouché, d'ordonner quelques expulsions de prêtres, réputés turbulents ou simplement insoumis. Mais, à ce moment, Fouché se servait du Moniteur et par suite des autres journaux, pour donner une publicité retentissante à ces mesures de persécution, qui en réalité n'étaient guère plus fréquentes, et pour leur prêter l'apparence d'une sorte de réaction contre la tolérance abusive dont aurait joui le clergé.

2 Cette dépêche a été publiée par Bailleu (Preussen und Frankreich, t. II, p. 49). 3 Voir plus loin, p. 36, note 2.

Voir t. I, p. 47, note 2.

mie lusinghe erano di avere anche Ancona ; e già più volte ne

aveva parlato...

(Arch. de Milan, Parigi II).

544. Talleyrand à Cacault

Paris, 12 prairial an IX (1er juin 1801)

J'ai reçu, cit., avec votre lettre du 23 floréal, (13 mai)', les deux notes du cardinal Consalvi, relatives, l'une à quelques portions du Montefeltro, l'autre à différentes charges imposées à l'État romain pour l'entretien des troupes françaises.

Lorsque le général Murat rendit au Saint-Siège le Montefeltro, qui avait été momentanément occupé par la Cisalpine, il ne fit que se conformer aux stipulations du traité de Campo-Formio,qui est devenu la base de nos relations politiques avec Rome. La Cisalpine, en occupant cette partie du Montefeltro connue sous le nom de Poggio-di-Bene, contreviendrait aux stipulations du même traité, d'après lequel elle n'a pas le droit de franchir les anciennes limites de la Romagne. Dans le cas où cette partie de ses frontières aurait besoin d'être rectifiée, ce serait à une convention entre les deux gouvernements, et non pas à la volonté d'un seul, à déterminer les changements à opérer dans la ligne de démarcation.

1

J'écris dans le même sens au cit. Pétiet,' afin que l'occupation

Fièce no 411. Cf. pièce no 529.

Il serait plus exact de dire que le traité de Campo-Formio était devenu la base des relations politiques de la Cisalpine avec Rome. Comme l'art. 8 de ce traité énumérait d'une manière limitative les territoires composant la République cisalpine, il fallait en conclure qu'en mentionnant la Romagne il entendait que cette légation n'empiéterait pas sur l'Etat pontifical.

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Talleyrand à Pétiet; Paris, 11 prairial (31 mai): « Je vous informai par ma lettre du 6 prairial (26 mai) des intentions du gouvernement relatives au Montefeltro. Le P. Consul, en laissant au Saint-Siège cette province du duché d'Urbin, ne fait que confirmer les stipulations du traité de Tolentino. J'ai appris, depuis le départ de ma lettre, par une note du card. Consalvi, que le Poggio-di-Bene, faisant partie du Montefeltro, était occupé de nouveau par des troupes cisalpines. Veuillez inviter le gouvernement près duquel vous résidez, à se renfermer, de ce côté de son territoire, dans les limites que lui avaient données le traité de Tolentino et ensuite celui de Campo-Formio. Dans le cas où il y aurait quelques rectifications de limites à opérer entre l'ancienne Romagne et le duché d'Urbin, ce serait à une convention particulière à en trouver les bases, et le gouvernement cisalpin ne pourrait pas les déterminer lui seul. »

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