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Santità perchè lasciata gli sia la tenuta di Toscanella. Non potei a meno di fargli intendere con bella maniera, quanto era azzardoso in tutti gli aspetti il passo che si proponeva di fare. Egli è tenacissimo a volerlo fare, e V. Em. perciò mi permetterà che io lo sia, per quanto dipenderà da me, a sventarlo. Ne ho parlato chiaramente col cav. Azara, il quale ha preso l'impegno molto leggermente, e non mi pare che approvi in ciò la condotta del duca. Forse me ne parlerà il ministro Talleyrand. Senza offendere il duca, non potrò non far comprendere quanto sia incoerente la sua petizione, sebbene egli si protesti di voler limitata la mediazione del Primo Console ad una raccomandazione. Son d'opinione, che assolutamente il Primo Console non viprenderà alcuna parte.

Son molti giorni che non vedo il Cto di Cobenzl, nè so perciò in qual stato sia la sua negoziazione. Sento che la pietra d'inciampo sia sempre l'indennità per il gran duca di Toscana. Son per ora sempre fermo nell' opinione che la Russia, l'Inghilterra, la Prussia e l'Austria vadano ora segretamente d'accordo. Nulla vi è di nuovo della pace coll' Inghilterra.

(Cultes, Arch. de Caprara).

(no 100)

691.

Spina à Consalvi.

Parigi, 2 agosto 1801.

Trasmetto coll' annesse stampe all' Em. V. R. quanto vi è finora pubblicato dal conciliabolo detto nazionale1, che si continua a tenere dagli intrusi. Pareva che negli scorsi giorni deciso fosse il Primo Console a volere che fosse sciolto, ma le adunanze continuano tuttora.

Credo che si tratti della cessazione insinuata dal governo delle loro funzioni, e sento a dire che non siano in ciò gli intrusi fra essi d'accordo'. Credevo di vederne alcuno negli scorsi giorni presentarsi a me, e singolarmente quello di Parigi, ma niuno ne ho

1 Les séances du Concile étaient analysées dans les fascicules périodiques des Ann. de la Religion (t. XIII).

La question de la démission avait été agitée dans les séances des 15 et 16 juillet (Actes du Concile t. II. p. 77 et 83), mais Grégoire avait réussi à la faire ajourner (id. p. 91 et 188).

veduto, eccettuato Grégoire; e della conversazione avuta col medesimo ne ho reso conto a V. Em. in separati fogli. Continuerò a trasmettere all' Em. V. tutto il di più che sento si pubblicherà nell'entrante settimana; e colla solita profondissima venerazione

etc.

(Cultes, Arch. de Caprara).

692. Talleyrand à Cacault.

Paris, 15 thermidor an IX (3 août 1801).

Le Premier Consul, à qui j'ai communiqué la lettre que le cit. Artaud vous a écrite relativement au cardinal Maury', m'a chargé de vous donner l'ordre de demander formellement à la cour de Rome la sortie de ce prêtre turbulent des Etats de Sa Sainteté. Son séjour sur le territoire ecclésiastique ne convient ni au caractère de modération du Saint-Père, ni aux rapports de bonne intelligence qui lient actuellement les deux Etats.

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Paris, 15 thermidor an IX (3 août 1801).

Vous trouverez, à la tête du projet de bulle que je vous expédie, une lettre que le cit. Bernier écrit au cardinal Consalvi: elle indique le motif des changements qui ont été faits à la première rédaction. Ils ne sont pas considérables, mais ils sont d'une indispensable nécessité. Les conférences qui ont eu lieu à ce sujet sont la cause du délai du départ de ce courrier.

D'après ce délai, je sens que le terme de l'envoi du courrier de Rome à Paris, tel qu'il était prescrit dans mes dépêches du 8 du courant (27 juillet) ne peut plus vous être recommandé ; mais tout ce que je vous ai dit dans mes lettres doit vous servir à exciter la cour de Rome, pour qu'elle mette la plus grande célérité à la sanction de tout ce que ses ministres ont arrêté, et à l'expédition la plus prompte de la ratification, de la bulle, et des brefs que nous attendons.

1 Voir la pièce no 702,

La lettre du cit. Bernier au cardinal Consalvi vous fera connaitre l'esprit, dans lequel doivent être rédigés les brefs relatifs au clergé constitutionnel et aux ecclésiastiques mariés. Les considérations qu'il expose vous donneront des armes suffisantes pour repousser toutes les modifications qu'on pourrait être tenté de mettre à la rédaction de la bulle, et tout ce qu'on serait peut-être disposé à mettre de désagréable pour le clergé constitutionnel dans les brefs qui lui seront adressés. Le gouvernement de la République a consenti à la rédaction de la bulle, telle qu'elle lui a été présentée et telle que je vous l'envoie. Il ne souffrira pas que le SaintSiège adresse publiquement à des Français, qui sont recommandables pour avoir, dans tout le cours de la Révolution, cherché à concilier les devoirs qu'ils avaient à remplir comme ecclésiastiques et ceux qu'ils avaient à remplir comme citoyens, des admonitions ou même des expressions capables de les offenser. En tout, vous devez partir de ce principe, c'est que si la bulle et les brefs sont rédigés de manière à blesser l'honneur et la sensibilité des ecclésiastiques français, le gouvernement de la République ne doit pas ratifier la convention conclue entre ses ministres et ceux du Saint-Siège, et ne la ratifiera pas.

Je vous renouvelle, cit., la recommandation de faire usage de tout votre zèle et de tout votre discernement, pour que sur tous ces points les intentions du Premier Consul soient remplies, et qu'elles le soient le plus tôt possible '.

(Aff. étr., Rome, vol. 931).

Talleyrand ne parle point du plan de circonscription diocésaine, qu'il a pourtant confié au courrier parti le 3 août. Décidé à la dernière heure, l'envoi de ce plan était prématuré. En effet, Bernier n'avait encore remis au ministre qu'un tableau sommaire des diocèses, avec un court rapport (qui n'a pas été retrouvé) où il expliquait que la commission présidée par Joseph Bonaparte, avait adopté le 28 juillet la division en tribunaux d'appel comme base de la division en évéchés. L'état incomplet du travail de la circonscription a obligé à en faire une seconde expédition à Rome le 11 septembre. C'est à cette date que sont insérées les pièces relatives à cette affaire (voir la Partie XVI).

PARTIE XV

LA RATIFICATION DU PAPE

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Sur la plainte d'Artaud,

Le Pape reçoit les premières dépêches de Consalvi. il fait interdire à Maury le séjour de Rome. Le concordat est apporté le 25 juillet. Il est confié, avec les pièces de la négociation, à Mgr Di Pietro, chargé de préparer le travail de la ratification. - Dans une congrégation particulière, cinq cardinaux sur huit se prononcent contre le texte des articles 1 et 13. Ce dissentiment est soumis à des théologiens, qui se divisent à leur tour. Secret gardé sur ces discussions.

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Le Saint-Siège reconnait le roi d'Etrurie, et délègue près de lui Mgr Caleppi en mission extraordinaire.

Consalvi apprend à Florence que le gouvernement français demande la ratification pour la fête de l'Assomption. Il se décide, à l'exemple de Cacault, à håter son retour.

Revenu dès le 7 août dans Rome, Consalvi presse l'examen du concordat. — Réunion générale des cardinaux en présence de Sa Sainteté. L'opposition qui se continue contre l'article 1 entraine le Pape à rédiger deux ratifications différentes, l'une pure et simple, l'autre conditionnelle, en s'en remettant à la prudence de Spina.

Le cardinal Caprara accepte de se rendre en France comme légat a latere. Cacault réclame à Paris ses lettres de créance.

Arrivée du courrier français parti le 3 août, avec le plan de circonscription, la lettre de Bernier sur les brefs et sur la bulle, et la dépêche comminatoire de Talleyrand. L'activité de Consalvi fait achever pour le 18 août, tous les actes accessoires du concordat: cependant le remaniment de la circonscription est ajourné, les évêques titulaires devant au préalable être mis en demeure d'y consentir. Spina aura le choix, selon les circonstances, entre plusieurs variantes de la bulle, du bref concernant les évêques constitutionnels, etc. Consalvi recherche l'appui de Joseph Bonaparte.

Louis XVIII se prépare à la résistance.

694.- Cacault au ministre des Rel. extérieures.

Florence, 19 messidor an IX (8 juillet 1801).

Je continue à demeurer, conformément aux ordres du Premier Consul, à Florence, où j'attends des ordres ultérieurs.

La ville de Rome et tout l'État ecclésiastique demeurent tranquilles et en repos, en attendant le résultat du voyage à Paris du cardinal secrétaire d'État.

Je n'ai su que par hasard qu'un courrier du Pape, expédié de Paris à Rome par le cardinal Consalvi, était passé à Florence'. Il ne me parvient aucune réponse aux lettres que je vous ai adressées concernant l'affaire qui occasionne le voyage à Paris du premier ministre de Sa Sainteté1.

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Dal veneratissimo foglio di V. Em. dei 21 giugno, scritto poche ore dopo il suo arrivo, si sente quanto rapidamente gli aveva detto Mgor Spina che nel suo dispaccio dei 16 ci annunziava avere ricevuto un altro progetto, e solo però ci poneva un poco al giorno del modo come erasi concepito il primo articolo. Si rileva ora da quanto ci dice V. Em., che tutto il progetto presenta le medesime difficoltà che il primo ufficiale sui più interes

Cacault à Caleppi; Florence, 19 messidor : 8 juillet : « Le card. Consalvi a expédié un courrier qui doit être arrivé à Rome : c'est ce que j'apprends. Comment est-il possible qu'il ne vous ait pas dit un mot par ce courrier? Je comprends que dès les premières conversations à Paris il a vu la nécessité d'avoir quelqu'autorisation du Pape, et que c'est pour cela qu'un courrier a été expédié en grande håte et grand secret. J'approuve ce secret extrême, mais je le trouve d'une rigueur outrée envers moi » (Arch. du Vatican). On verra plus loin (pièce no 704) qu'aucun courrier de Consalvi n'avait traversé Florence.

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Nous avons supprimé plusieurs dépêches envoyées par Cacault: 10 le 21 messidor 10 juillet. Après avoir parlé de questions commerciales, Cacault annonce, d'après Artaud « que les Anglais tentent de faire des recrues et d'acheter des munitions; ce qu'il faut empêcher. » 2o le 24 messidor: 13 juillet... « Je pense que vous profiterez du voyage à Paris, du secrétaire d'État du Pape, pour résoudre toutes les questions proposées dans ma dépêche du 1 floréal, no 2 [pièce no 376]. Vous pourrez aussi traiter avec lui, au sujet de ce que la République romaine avait décrété pour assurer 50.000 fr. de rente à notre école des arts... »; 30 le 25 messidor: 14 juillet. « J'ai eu l'honneur de vous prévenir que pen. dant les premiers temps de mon séjour à Rome, il n'y avait aucune poste établie, qui pût m'apporter directement mes dépêches. Les unes partaient par la poste militaire qui va à Florence, et arrivaient irrégulièrement; les autres étaient envoyées à Nice où elles restaient en dépôt jusqu'à la réorganisation projetée de la poste civile. Ce n'est que depuis dix jours que cette poste civile a définitivement été replacée à Rome... »

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