Page images
PDF
EPUB

départ jusqu'à primidi prochain', jour auquel son passeport lui sera délivré. Le ministre compte entièrement sur l'obligeance de Mgr Spina, et lui renouvelle les assurances de sa considération.

(Arch. du Vatican).

Spina à Talleyrand.

Paris, 9 pluviose an IX (29 janvier 1801). Rien n'est plus agréable à l'archevêque de Corinthe que de pouvoir témoigner son respect au ministre des relations extérieures. Le courrier ne partira qu'après avoir reçu ses dépêches et ses ordres, et sera chargé de les exécuter très exactement. L'archevêque de Corinthe saisit avec empressement cette nouvelle occasion pour renouveler au ministre des relations extérieures l'assurance de sa haute considération.

[merged small][merged small][ocr errors]

Paris, 17 pluviose an IX (6 février 1801).

Je remercie V. E. du renvoi qu'elle m'a fait de la lettre du cardinal de Verceil. Je vais en faire l'usage qu'elle désire. Puissé-je être assez heureux pour réussir!

Je presserai avec un zèle égal l'envoi du courrier, dont je 'sens que le départ importe à la tranquillité de l'Eglise et à celle de Sa Sainteté ".

(Arch. du Vatican).

1 Le 11 pluviose (31 janvier).

Sans doute une lettre du card. Martiniana, datée de Verceil le 9 janvier (et non le 19, comme il a été dit par erreur, t. II, p. 68, note 1). Le card. remerciait Spina d'avoir soutenu auprès du P. Consul la cause de la religion en Piémont. Déjà, les effets de cette intercession se faisaient sentir dans une proclamation du général Soult; mais combien le mal était grand ! Il fallait empêcher la suppression complète des chapitres, l'expulsion des religieux, la réunion forcée des religieuses dans des maisons communes. L'enseignement n'était plus chrétien dans les écoles; on ôtait aux évêques le droit et les moyens d'avoir des séminaires. Pour faire enseigner la théologie, le card. était taxé à une redevance de 10.000 livres. Les biens ecclésiastiques étaient entre les mains du gouvernement etc (Arch. du Vatican).

3 Cf. t. I, p. 358 et 372 pr.

Bernier à Spina.

Paris, 21 pluviose an IX (10 février 1801).

Je reçois à l'instant votre note de ce jour, relative au gouvernement d'Ancône1. Je vais la présenter de suite au ministre des relations extérieures, avec copie de la note du ministre impérial Antoine de Cavallar, en date du 23 juin 1800, qui remet le gouvernement de cette même ville à Sa Sainteté. J'y joindrai de nouvelles instances pour le départ du courrier. Je ne doute pas que vous n'obteniez une réponse favorable. Je m'empresserai de vous en faire part, sans aucun délai.

Je vous réitère, Mgr, l'assurance inviolable de mon profond respect.

(Arch. du Vatican).

Bernier à Spina.

Paris, 21 pluviose an IX (10 février 1801, à 1 h. et demie après-midi.

Laborie s'était chargé de voir le ministre ce matin, avec injonction et prière de ne donner les pièces qu'avec assurance, par écrit, du terme fixé au délai fatal. Je vous adresse sa réponse et ne doute pas que vous ne puissiez faire faire à votre courrier les préparatifs de départ : il n'y aura point à attendre le retour du Consul3.

[ocr errors]

Recevez, Mgr, l'assurance du désir que j'ai de voir un terme à ce délai fatal. J'y joins l'hommage de mon profond respect.

(Arch. du Vatican).

Bernier à Spina.

Paris, 11 février 1801.

Je vous fais mille remerciments de l'envoi des journaux. J'y

1 Voir les pièces nos 237 et 238.

2

[ocr errors]

Laborie salue son ami Bernier. Il peut être tranquille; il aura tout demain » (billet du 21 pluv. : 10 février). Sur Laborie, voir t. II, p. 350, note.

Le P. Consul était allé, le 8 février, coucher à Mortefontaine, chez son frère Joseph, et était reparti le lendemain matin pour Saint-Quentin. (Cf. t. I, p. 375,

note 3).

ai vu enfin l'objet des prières publiques de Rome. Il est édifiant. Puisse-t-il réaliser, par les bénédictions qu'il produira, ce que nous désirons!

Vous aviez prévu un délai : il existe. Tout est encore fixé à demain. J'ai reçu un billet, pour voir demain le ministre à 4 heures et recevoir ce que nous désirons. Je ne manquerai pas au rendez-vous. Je vous le promets. Personne ne désire plus vivement que moi la fin de ces délais. Je ne serai joyeux et content qu'à ce moment. J'irai vous voir en revenant de l'hôtel du ministre. Prenez garde aux rhumes. Ménagez votre santé. Le froid trop tardif est cruel en France. Que je plains le pauvre courrier, si cela dure!

(Arch. du Vatican).

Bernier à Spina.

Paris, 13 février 1801.

Je sors de l'audience du ministre. J'ai vu tout arrêté ; mais renvoi à demain pour l'expédition. Ce sera dès le matin, m'a-t-on dit. Je le désire. Mais après tant de renvois au lendemain, je ne compterai que sur ce que je tiendrai.

Je puis et dois néanmoins vous confirmer ce que j'ai dit hier: il n'y a rien de vrai dans ce que l'on a dit de l'envoi du courrier'. Toutes les dépêches sont ici. Mais je souffre cruellement de vous les voir aussi longtemps attendre.

(Ach. du Vatican).

851. Bernier à Spina.

Paris 14 [février] 1801. Le ministre m'avait chargé de voir de quelle manière on pourrait disposer les prières publiques. Je lui ai envoyé le travail ce matin'. J'y ai joint de nouvelles instances. J'attends la réponse. J'ai besoin de toute ma patience pour supporter ces délais. Demain je verrai le Consul et le ministre. Ce dernier m'a répété et

1 Cf. t. I, p. 377. Ce billet de Bernier est probablement « l'ottavo biglietto »> dont Spina parle dans sa dépêche no 30 (id. p. 378 pr.)

Par inadvertance, ce billet est daté du mois de janvier.

3 Pièce no 240.

affirmé ce que je vous ai dit sur Rome. Je pense comme vous sur les Légations, et dès demain j'ouvrirai cette matière, en voyant le ministre.

Je viens de recevoir pour cadeau une dinde aux truffes. Voulez-vous, Mgr., venir avec M. Caselli la partager avec nous mardi prochain? le diner sera frugal. L'Eglise ruinée n'en permet pas d'autres. Le premier plaisir sera de se voir. J'espère que Vous agréerez cette invitation.

(Arch. du Vatican).

(particulière)

852. Spina à Consalvi.

Parigi, [14 febbraio 1801]1. Due righe di volo. Anticipo la missione dell' annesso piego, e spero vi giungerà sicuro in grazia di questo incaricato di Parma1. Non dispero che Livio possa raggiungerlo, e portar tutto; ma in ogni caso vedrete che ho fatto tutto quel che potevo mai fare.

A parer mio, darei tutto l'affare a esaminare a vostro zio3 e al cardinale Antonelli, prima che altro lo veda. Mi paiono i più adattati. Bisogna fare tutto quel che si può.

Si tratteranno in Parigi tutte le paci parziali di Napoli ecc, e mi si dice che si parlerà egualmente delle Legazioni, e tutto ciò all' arrivo di Kolytchev.

Crederei un gran guadagno che si ristabilissero i Gesuiti'. Se Paolo I° lo vuole, e Bonaparte vi s'interessa, la Spagna dirà sicuramente amen. Crederci dunque un vantaggio, se gli affari con Russia trattar si potessero in Parigi.

Non troverei male che il Santo Padre offerisse per legato a latere, per dar l'ultima mano agli affari ecclesiastici, un cardinale come fu spedito da Giulio III in Inghilterra. Sicuramente crederei grata l'offerta. Somaglia mi parerebbe al caso. Oh! che guadagno sarebbe per me! Caro amico, vi assicuro che non ne

1 Cf. t. II, p. 65 (dép. de Spina no 37).

Le courrier envoyé par M.de Muzquiz, et à qui Spina avait confié secrètement le projet IV et les pièces antérieures de la négociation.

Le cardinal Carandini.

4 Voir la pièce n° 202 (cf. t. I, p. 370).

posso più. Abbiate pietà di me, come io l'ho di voi, a cui giorno e notte. Addio, addio. Scrivo veramente di volo. Giustiniani vi saluta. È un galantuomo.

(Arch. du Vatican).

853.

Bernier à Spina.

Paris, 26 pluviose an IX (15 février 1 801). Je vous dois la vérité; je m'empresse de vous dire ce que je

sais.

J'ai vu ce matin le général Dupont. Il arrive d'Italie. C'est lui, comme vous savez, qui commandait en Toscane. Il m'a dit que l'armée était entrée à Rome, de concert avec le Pape, pour for cer les Napolitains à l'évacuation', et que les Français etle Souverain Pontife vivaient dans le plus parfait accord. Je me persuade que le ministre ne savait pas cette nouvelle, quand il m'a affirmé le contraire. J'en recevrai de sa part communication pour vous. Regardez, en attendant, cette nouvelle comme celle d'un particulier.

Le Consul étoit au Conseil ; je n'ai pu le voir, ni le général Dupont qui l'attendait. Il m'a donné rendez-vous pour demain. J'espère avoir l'honneur de vous voir ce soir, et de vous réitérer, Mgr, l'hommage de mon respect.

(Arch. du Vatican).

2

[blocks in formation]

Paris, 28 pluviose an IX (17 février 1801). Au moment où nous nous préparons à adresser à Sa Sainteté un projet d'union, il circule dans les diocèses de France, il a même été publié dans les journaux une lettre adressée par le cardinal Maury aux évêques de France, et notamment à ceux de Reims, Arras, Nancy, Châlon-sur-Saône, etc., dans laquelle il leur annonce ce qui suit :

« Vous pouvez être bien tranquilles sur l'affaire de la pro

1 Cf. la pièce no 241, et t. I, p. 377, note.

2 Voir t. I, p. 383 et la pièce no 242.

1

« PreviousContinue »