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pliqués de l'époque du moyen âge et particulièrement de not histoire. Ce Traité, dont la réputation est faite depuis long temps, est pour la première fois livré au commerce, dans u format élégant et commode. Il est indispensable aux savans d toutes les classes, historiens, antiquaires, ingénieurs, arch tectes, peintres, sculpteurs; etc.; et les recherches curieuse dont il est rempli le feront lire avec avidité par les gens d monde. La seconde partie de ce volume est de M. Roquefort l'un de nos antiquaires les plus érudits. C'est, pour l'ouvrag de M. Legrand-d'Aussy un digne et nécessaire appendice. On voit le cérémonial observé aux obsèques dé nos rois; les der niers honneurs civils, militaires et religieux qu'on leur rendai au palais, à Notre-Dame, à Saint-Denis. Ce cérémonial était inconnu de la génération actuelle; on voudra le comparer avec les pompes ordonnées pour Louis XVI et Marie-Antoinette en 1815, ensuite pour le duc de Berry, et tout récemment pour Louis XVIII.

LES TRENTE-CINQ JOURS, OU MÉMOIRE POLitique sur la CAMPAGNE DE 1815, par Napoléon; nouvelle édition, augmentée de 24 pièces officielles, de 14 tableaux, d'une gravure d'Horace Vernet; d'une carte et du plan de la bataille de Waterloo. Un vol. in-8°. Prix : 3 fr. Chez Therry, au Palais Royal.

Cette Relation, écrite de la main de Napoléon, doit être considérée comme l'un des documens les plus importans de l'époque actuelle. A la suite de cette édition on trouve jointes 29 pièces officielles qui jettent le plus grand jour sur les événemens de 1815. Dans le nombre, on remarque la lettre inédite du marélach Grouchy, reçue par Napoléon le 17 juin, qui n'a jamais paru jusqu'à ce jour dans aucun recueil.

IMPRIMERIE DE A. CONIAM, RUE DU FAUBOURG-MONTMARTRE, N. 4.

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DES

SCIENCES MILITAIRES

DES ARMÉES DE TERRE ET DE MER.

THÉORIE.

DEUXIÈME MÉMOIRE.

SUR LES DEUX ESPÈCES DE FORCE-ARMÉE.

SECTION Ire

DE LA FORCE ARMÉE TEMPORAIRE.

Nous avons vu dans le mémoire précédent, que les armées que nous avons appelées de réserve et de garnison et une partie des troupes légères, appartiennent, à proprement parler, à l'armée temporaire ou accidentelle. C'est ce que nous allons éclaircir par une analyse rapide du genre de service qu'elles doivent faire. L'armée de réserve en a deux distincts qui doi-vent la faire regarder comme une section supplémentaire de l'armée active. Le premier est celui de l'alimenter et de la renforcer, soit en lui fournissant des hommes en détail pour en compléter les corps, soit en lui envoyant des corps entiers

, Tom. I.

14.

pour augmenter sa masse. Il en résulte que les élémens du recrutement se trouvant dans son sein, c'est de là qu'ils doivent sortir, pour passer dans les rangs de l'armée active. Le second service est bien plus important encore, en ce que non seulement il facilite, mais qu'il double presque les moyens stratégiques du général en chef. Nous avons vu que l'armée active devait occuper une des transversales qui coupent les directions d'attaque de l'ennemi. Nous avons également vu que, pour que l'armée active fût libre de ses mouvemens et pût agir tout entière, il fallait que toutes ces transversales eussent leurs points principaux et d'intersection mis en état de se soutenir par eux-mêmes, c'est-à-dire fortifiés. Il est aisé de voir que ces règles ont pour but dans la défense, d'assurer à l'armée, forcée par un désastre tactique ou un désavantage stratégique, d'abandonner la transversale qu'elle couvrait, de lui assurer, dis-je, la possibilité de se soutenir sur une transversale plus rapprochée du centre. Il est donc évident qu'une armée de réserve étant placée sur cette dernière transversale, non seulement elle double la force de l'appui préparé à l'armée active, mais encore elle peut donner à cette dernière la supériorité tactique et lui offrir les moyens d'en reprendre une stratégique. Dansl'attaque, supposons que l'armée active a passé nos frontières et obligé l'ennemi à reculer vers son centre, de transversale en transversale. S'il a suivi un système régulier de guerre, les points principaux de ces lignes auront une force inhérente et seront dans ses mains. A chaque transversale que nous dépasserons, nous laisserons donc derrière nous une ligne dont les moyens d'action sont dirigés contre nous et peuvent nous nuire. C'est alors que l'armée de réserve peut venir au secours de l'armée active. En occupant successivement les transversales que cette dernière laisse derrière elle, l'armée de réserve lui prête l'appui dont elle a besoin pour le succès de ses opérations, et elle paralyse les ressources offensives de l'ennemi. C'est ainsi que les coalisés en 1814 et 1815, ont pu dégager leur armée active et la faire pénétrer dans le centre de la France; leurs armées de réserve occupaient nos frontières, assiégeaient où mas

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