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Quelques pays ont un intérêt particulier à substituer le fer au bois, dans toutes les constructions, et notamment dans les constructions navales. La Suède, qui possède de riches mines de fer, et qui n'a pas encore une marine considérable, semble être en première ligne à cet égard. L'Angleterre a d'immenses ressources pour construire des navires en fer; mais en adoptant cette innovation, elle se priverait des plus grandes flottes militaires et marchandes, et des plus grands chantiers, ateliers et magasins de bois qui aient jamais existé. Néanmoins celte révolution mécanique adoptée, avec une sage lenteur et avec tous les soins que requièrent les circonstances locales, tournerait bientôt à l'avantage de la Grande-Bretagne. Tel a été le fond du jugement porté par une commission (1) qui a été chargée d'examiner le projet qui vient d'être développé. Mais elle n'avait pas sous les yeux les écrits relatifs aux navires sousmarins. C'est à leur sujet particulièrement que je propose de substituer le fer au bois. Cette espèce de navires forcera inévitablement tous les peuples civilisés à se liguer, pour empêcher que des pirates n'en fassent usage; et la liberté des mers s'établira dès-lors sur les débris de la souveraineté navale, dont les Anglais se sont emparés à la honte et au détriment de tous les états maritimes. Ainsi le nouveau système heurte seulement les prétentions outrées de la nation britannique, mais il favorise éminemment les intérêts et les droits du reste de l'espèce humaine (2).

La commission dont il vient d'être parlé, en témoignant que l'adoption des bâtimens en fer lui paraissait plus favorable à l'Angleterre qu'à la France, a néanmoins exprimé le vœu de voir construire aux frais du Gouvernement, comme essai, quelque navire tout en fer. Cette commission, qui n'a pas été

(1) Composée de M. l'amiral Halgan; de M. le baron Lair, directeur des constructions navales; et de M. Charles Dupin, officier supérieur du génie maritime.

pu

(2) Voyez Mémoire sur la navigation et la guerre sous-marine, blié dans les Annales maritimes, numéros d'août et de septembre 1823.

consultée à l'égard des navires sous-marins, n'a pas cru devoir en faire mention dans son rapport; mais chacun de ses membres sent parfaitement l'importance de la navigation et de la guerre sous-marines.

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Tom. 1.

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MEMOIRE

SUR LA POSSIBILITÉ

ET LES MOYENS D'EXÉCUTION

D'UNE INVASION EN TURQUIE

PAR LES CÔTES DE L'ÉPIRE, EN PÅRTANT DE CORFOU.

1810.

NOTICE PRÉLIMINAIRE.

Il est sans doute bien peu de personnes qui sachent que Napoléon ait jamais eu le projet de renverser l'empire Ottoman, ou au moins de le dépouiller de la plus grande partie de ses provinces européennes, pour en former un royaume grec, naturellement placé pour servir de base au rétablissement futur de l'empire d'Orient. Ce projet, dont les préparatifs devaient se faire en silence, afin d'éviter des oppositions et des obstacles faciles à prévoir, ne put avoir son exécution. La ligue qui se formait en 1811 contre l'empire français, et que Napoléon voulut prévenir en attaquant lui-même la Russie, qui en était le principal agent continental; cette ligue, qui en la laissant se dé velopper, allait se présenter sous un aspect menaçant, rappela son attention au nord. Les troupes qui devaient agir en Grèce reçurent une autre destination. Le secret qui avait accompagné

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