Histoire de France ...Chamerot, 1867 - France |
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Popular passages
Page 57 - Mes fautes me donnent moins d'effroi que de honte; j'ai des regrets et non des remords. Le Dieu que je sers est un Dieu clément, un père : ce qui me touche" est sa bonté; elle efface à mes yeux tous ses autres attributs; elle est le seul que je conçois.
Page 207 - Il y avait en France un misérable prisonnier, le blé, qu'on forçait de pourrir au lieu même où il était né. Chaque pays tenait son* blé captif. Les greniers de la Beauce pouvaient crever de grains ; on ne les ouvrait pas aux voisins affamés. Chaque province, séparée des autres, était comme un sépulcre pour la culture découragée.
Page 202 - Laissez là vos systèmes. Seraient-ils bons en eux, ils sont absurdes ici. Ce n'est pas d'un pays quelconque qu'il s'agit : c'est de la France d'alors, opposée sous tant de rapports à la France que vous voyez.
Page 207 - C'est la Marseillaise du blé. Donnée précisément la veille des semailles, elle disait à peu près : « Semez, vous êtes sûr de vendre. Désormais vous » vendrez partout, » mot magique dont la terre frémit.
Page 132 - Monsieur, je puis avoir le malheur de devenir votre sujet, mais je ne serai jamais votre serviteur. » Comment un homme en de tels termes avec le roi et son fils put-il régner douze ans en France? Il dura comme la tête de la cabale autrichienne, agent des doubles mariages et des pactes bourboniens. Il arriva au pouvoir parle mariage d'Isabelle. Il le quitta en nous donnant Marie-Antoinette, un fléau. Il dura après la mort du Dauphin, parce que le roi le croyait capable de tout, empoisonneur de...
Page 317 - ... que chose qui n'était pas conforme à la vérité. — Ah ! Ma» dame la comtesse, s'écria le prince , comment pouvez— » vous avancer ce que vous savezêtre faux? — Comme tout le » reste , Monsieur , répondis-je. Depuis que ces messieurs » nous interrogent , vous savez que ni vous ni moi ne » leur avons dit un seul mot de vérité.
Page 421 - Un monde de petits nobliaux labourant l'épée au côté, nombre d'honorables bourgeois qui se croyaient bien plus que nobles, composaient un niveau commun rapproché de l'égalité. Le paysan, vaillant et fier, s'estimait, portait la tête haute.
Page 243 - Dans ses enthousiasmes qu'on croit souvent frivoles, la France a l'instinct vrai des grandes choses de l'avenir. Le culte qu'on rendait aux gros souliers, à l'habit brun, ces fêtes qu'on donnait à...
Page 421 - Bastille; la seconde de dix-huit, arrêtée en route, n'empêchèrent pas cinquante-trois députés de pénétrer enfin au roi. Thiard n'en réussit pas moins à disperser le parlement et à l'exiler de Rennes. La chose fut plus difficile pour le parlement de Grenoble. Le Dauphiné, il faut le dire, ne ressemblait guère à la France. Il avait certains bonheurs qui le mettaient fort à part. Le premier, c'est que sa vieille noblesse (Yécarlate des gentilshommes) avait eu le bon esprit de s'exterminer...
Page 207 - Pour relever l'agriculture par la circulation des grains, leur libre vente, il fallait un gouvernement fort, hardi. Turgot, entrant au ministère, se mettant à sa table, à l'instant prépare et écrit l'admirable ordonnance de septembre, noble, claire, éloquente. C'est la Marseillaise du blé. Donnée précisément la veille des semailles, elle disait à peu près: «Semez. Vous êtes sûrs de vendre.