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Les lettres C. L. indiquent que l'article est traduit du Conversations-Lexicon, le plus souvent avec des modifications; Enc. amer., signifie Encyclopædia Americana.

ERRATA ET ADDITIONS

TOME X (SECONDE PARTIE).

Pag. 448, col. 2, ligne 36, au lieu de qui approche du goût, lises qui approche du dégoût. p. 695, col. 2, lignes 18 et 19, au lieu de pour la consommation des fourrages dans les récoltes restant à faire, lisez pour la consommation des fourrages, et pour les récoltes restant à faire.

p. 58, col. 1, lignes 8 et 9, au lieu de elles ne pouvaient être prononcées que par écrit, lises elles ne pouvaient être prouvées que par écrit.

TOME XI (PREMIÈRE PARTIE).

Pag. 55, col. 1, ligne 34, au lieu de s'étendait, lisez s'étendrait.

id. ligne 36, au lieu de enfermait, lisez enfermerait.

p..81, col. 2. Depuis l'impression de l'article FITZ-JAMES, la nouvelle de la mort du député de Toulouse extra-muros a été annoncée au public par une lettre de M. de Chateaubriand, sur l'invitation des fils du noble duc. « C'est avec le saisissement d'une longue amitié et d'une admiration désolée que je remplis ce triste devoir ; »... tels sont les derniers mots de ce petit billet de faire part. M. de Fitz-James s'était éteint subitement dans son château de Quévillon, près de Rouen, le 15 novembre 1838.- En relisant la notice à laquelle nous avons le regret de faire cette addition, nous n'y trouvons rien à changer, car l'intérêt et les passions du moment ne sont pas, grâce à Dieu, ce qui nous domine.

p. 177, col. 1. C'est la foi qui sauve. A l'occasion de ce dicton rappelé par nous dans l'article For, nous citerons la pensée suivante extraite du Recueil de celles de M. Joubert, l'ami de M. de Fontanes et de M. de Chateaubriand, et mort en 1824 sans avoir rien publié, exerçant contre lui-même un acte d'injustice que l'auteur du Génie du Christianisme vient de réparer. « Ce n'est pas la vérité qui nous sauve, dit ce penseur, c'est la foi; mais les théologiens, qui devraient se borner à nous enseigner cette foi, veulent absolument nous démontrer qu'ils enseignent la vérité. L'Écriture, disait Bossuet, la Tradition!.... et il croyait avoir tout dit, sans argumenter davantage. »

DES

GENS DU MONDE.

F (suite de la lettre ),

FIÈVRE ( febris). Les fièvres forment une grande classe de maladies, tour à tour occupant la presque totalité du cadre nosologique, ou en étant complétement bannies. La fièvre est un phénomene morbide regardé comme primitif ou secondaire suivant les théories du moment, mais incontestable comme fait; elle consiste en une accélération plus ou moins considérable du mouvement circulatoire, avec accroissement de la chaleur, suspension plus ou moins complète des sécrétions, et souffrance de diverses parties du corps. Considérée de cette manière, la fièvre peut être continue ou intermittente; et, dans le premier cas, elle peut durer quelques heures seulement ou plusieurs jours, plusieurs semaines ou plusieurs mois, tandis que, dans le second, elle est constituée par des accès composés de frissons, de chaleur et de sueur, se succédant avec des intervalles plus ou moins longs de santé parfaite. Dès le temps d'Hippocrate, la fièvre fut regardée comme un effort de la nature qui, dans une sorte de lutte, tendait à expulser, par la voie des sécrétions, la cause morbifique; l'évacuation de ce principe fâcheux constituait la crise (voy, ce mot). On avait vu, en effet, la fièvre accompagner tous les mouvements organiques de quelque importance, tels que la dentition, la croissance, la montée du lait, les blessures, les éruptions cutanées, phénomènes qui se terminaient souvent par des évacuations de produits liquides, ou par de notables changements dans l'état des solides. Cette doctrine s'est longtemps

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Encyclop, d. G. d. Monde. Tome XI.

soutenue, avec quelques modifications relatives à l'opinion qu'on avait de la nature de cette cause, jusqu'au moment où l'on est venu nier que la fièvre pût être essentielle et prétendre qu'elle devait toujours être attribuée à une inflammation locale d'abord, ce qui était assez concevable, puis exclusivement à une inflammation du canal digestif.

Quoi qu'il en soit, le nom de fièvre est resté comme un monument de l'idée

qu'en avaient les anciens : peròs en grec et febris (corruption de ferbis) en latin, indiquent assez par leurs racines (xüp, feu, et ferbere, fervere, brûler) que la fièvre était un mouvement d'ébullition propre à épurer la masse des humeurs. En vain a-t-on voulu substituer au mot fièvre les noms de gastro-entérite, gastro-hépatite, etc. : le premier nom a survécu dans la pratique; seulement l'usage en a été restreint depuis qu'une observation plus attentive, secondée de moyens d'investigation plus parfaits, est venue démontrer que souvent des inflammations méconnues avaient été placées au rang des fièvres essentielles. C'est un tableau plus curieux peut-être qu'utile que celui des définitions données de la fièvre à diverses époques. Bordeu s'exprime avec justesse à ce sujet lorsqu'il dit « qu'on regarde la fièvre comme un effort salutaire que fait la nature pour se mettre en liberté, ou comme un désordre dans les mouvements qui tend à la destruction de notre machine. C'est une question que nous renvoyons à l'école, à l'exemple des vrais médecins classiques, qui ne s'occu

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sans rémission, caractérisée par une invasion subite, accompagnée de frisson, d'une chaleur douce halitueuse répandue également sur tout le corps, avec rougeur et injection de la face; par la force, la fréquence et la dureté des battements artériels; se terminant dans l'espace de sept à quatorze jours par une hémorragie ou par des sueurs abondantes.

Un grand nombre d'auteurs se sont occupés des fièvres et les ont classées de diverses manières. Outre la division en fièvres continues et en fièvres intermittentes, on les avait encore partagées en fièvres inflammatoires, bilieuses, muqueuses, adynamiques et ataxiques ; c'était ainsi qu'avait procédé Pinel, suivant en cela les traces de Galien. M. Broussais et son école ont tourné la difficulté sans la résoudre; car, en prétendant attribuer toutes les fièvres à l'inflammation des organes digestifs, ils ont été obligés d'ad-gie ou une évacuation habituelle aura mettre des nuances de gastro-entérite correspondantes aux divisions qui viennent d'être indiquées.

Au reste, sans renouveler d'interminables et inutiles controverses, nous dirons que, si un examen attentif a fait reconnaître que l'inflammation des voies digestives est souvent la cause de la fièvre, il est des cas aussi où la fièvre précède tout autre phénomène de la maladie. Qu'on l'attribue alors, avec les solidistes, à une altération des forces vitales, ou bien à une modification primitive du sang et des liquides organiques, comme le font les humoristes tant anciens que modernes, on verra que la multitude des noms est loin d'exclure l'unité du fait.

Cette affection se manifeste chez tous les sujets, quels que soient l'âge, le sexe, et dans tous les climats; cependant elle se développe particulièrement dans les saisons froides et sèches, dans les pays élevés, chez les individus jeunes, robustes et sanguins, chez lesquels une hémorra

été supprimée. Les causes qui la déterminent immédiatement sont toutes celles qui impriment au système sanguin une activité extrême, comme les exercices violents, l'usage des liqueurs spiritueuses, l'insolation, etc.

La cause intime de la maladie paraît être une irritation du système vasculaire sanguin, et ce qui le donne à penser, c'est que l'on produit à volonté des phénomènes analogues en injectant de l'alcool dans les veines des animaux. Si l'on tire du sang dans la fièvre inflammatoire, il est ordinairement plus rouge et plus dense que dans l'état naturel. Il y a mal de tête, agitation et quelquefois délire; la respiration et la digestion sont plus ou moins altérées.

Quelquefois cette fièvre se présente sous la forme rémittente (voy. plus loin), et elle peut compliquer plusieurs maladies; d'ailleurs elle est facile à distinguer. Sa terminaison, toujours heureuse lorsqu'elle est simple, est presque toujours accompagnée de phénomènes critiques, surtout lorsqu'on n'a pas interverti la marche de la maladie par un traitement énergique.

Ainsi réduite à ses justes proportions, la classe des fièvres reste encore assez nombreuse, et nous allons en étudier successivement les divers ordres,en indiquant, à chaque article en particulier, les phases diverses des théories médicales par le rappel des dénominations qui ont été successivement usitées, et mettant de côté ce qui est généralement regardé comme erroné par les médecins de notre époque. 1° Commençons par les fièvres continues, celles dans lesquelles les phénomè- Les moyens les plus simples sont ceux nes marchent sans interruption du com- qui conviennent le mieux dans la fièvre mencement jusqu'à la fin. inflammatoire. Outre la saignée, à laquelle FIÈVRE INFLAMMATOIRE, fièvre angio-même on n'a recours que dans les cas les ténique (de yɛov, vaisseau, et reivw, plus graves, on emploie les bains, les je tends) de M. Pinel, qui l'attribuait boissons délayantes, le repos et l'abstià la tension des vaisseaux sanguins; ap- nence, attendant ainsi les efforts salutaipelée aussi synochus imputris, synochus res de la nature, prêt à y suppléer au simplex, etc. C'est une maladie continue besoin.

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