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de ranimer la chaleur sont applicables. Dans le second stade, on doit tempérer prudemment la chaleur dont le malade est dévoré; enfin quand la sueur se manifeste, il est prudent de l'entretenir avec modération.

Dans les fièvres intermittentes ordinaires, on peut attendre sans inconvénient que la guérison ait lieu par les seuls ressources de la nature; dans celles qui sont pernicieuses, au contraire, il faut agir sans délai. C'est dans l'intervalle des accès que les remèdes doivent être admi- | nistrés; ils ne réussissent pas et même produisent des accidents, lorsqu'on les donne le paroxisme étant commencé.

Les soins hygiéniques sont indispensables pendant la durée du traitement; l'émigration est souvent le seul moyen de guérison pour les fièvres endémiques; il convient d'ailleurs de prolonger l'usage des moyens curatifs pendant la convalesF. R.

cence.

FIFE (COMTES DE). Cette famille descend de FYFE-MACDUFF, guerrier célèbre sous Kenneth II, roi d'Écosse, et qui contribua puissamment à l'expulsion des Pictes, vers 840. En récompense de ses services, Kenneth constitua Macduff thane héréditaire ou baron de tout le pays reconquis par lui et qui alors quitta son ancien nom d'Othelinia pour prendre celui de Fife (voy. plus loin). Sa postérité jouit de ce fief jusqu'au fameux Macduff, 8 thane, immortalisé par Shakspeare: il soutint Canmore, son roi légitime, contre l'usurpateur Macbeth, et fut confirmé, en 1057 ou 1061, dans la possession de la province, avec le titre d'earl ou comte. Ce titre s'éteignit en 1353 à la mort du 13° comte, DUNCAN, décédé sans postérité masculine, ou, suivant d'autres autorités, en 1424, par suite de la proscription du comte de Fife, 17° du nom; dont les biens furent confisqués et les titres abolis. Quoi qu'il en soit, le nom de Duff subsista seul pendant de longues années, jusqu'en 1759, où WILLIAM DUFF DE BRACCO, possesseur d'immenses richesses amassées dans le commerce, rétablit la fortune et le titre honorifique des Fife. Il se signala par son zèle actif pour le gouvernement dans la rébellion de 1745 et mourut en 1763. Son fils ainé, James, se

fit remarquer par les vastes travaux agricoles qu'il fit exécuter dans ses domaines d'Aberdeen, et par sa vigoureuse opposition sous le ministère Pitt. Le représentant actuel de cette maison est sir JAMES, 4 comte de Fife, vicomte Macduff, né en 1770 et créé en 1827 pair d'Angleterre. Élevé d'abord pour le barreau, il se livra principalement à la carrière des armes et à celle des négociations. Sans avoir de mission officielle, il assista au congrès de Rastadt et servit les intérêts de l'Angleterre près des cours de Berlin et de Vienne. Lors de la guerre d'Espagne, il se rendit à Cadix, contribua activement à l'organisation des juntes et des armées opposées à la France, et combattit avec le grade de major général que lui avaient décerné les cortez aux affaires d'Ocaña et de Talavera et à l'attaque du fort Matagorda, près de Cadix, où il fut blessé. De retour en Angleterre, il jouit d'une haute faveur près des rois George IV et Guillaume IV, dont il fut grand chambellan. Lord Fife s'est fait surtout connaître à Londres comme patron de l'art dramatique. Ce fut lui qui, en 1815, de concert avec la baronne de Jersey, mit en vogue l'opéra français; plusieurs artistes, parmi lesquels nous citerons miss O'Neil, Charles Kemble et Mercadante lui doivent d'utiles encouragements.

Le comté de Fife, province maritime de l'Écosse, bornée à l'est par la mer, au nord par le Tay, au midi par le golfe ou frith de Forth, et qui tient à la terre ferme du côté de l'ouest par les comtés de Perth, de Kinross et de Clackmann, s'appela d'abord Othelinia et fut, comme nous l'avons dit, érigé en comté en faveur de Fyfe Macduff, qui lui donna son nom. Sa population est d'environ 110,000 âmes; son étendue, de 263,593 acres écossaises. Il se divise pour les affaires civiles et de police en 4 districts dont les délégués se réunissent à Cupar, une des principales villes du comté. Les autres sont : SaintAndrew, dont l'archevêque était primat d'Écosse et l'université si renommée, surtout pour les études théologiques; Dumfernline, où les rois résidèrent jadis, remarquable aujourd'hui par ses fabriques de toile et par ses m'nes de houille, d'où sortirent les premiers combustibles de ce

genre employés dans le pays; Kirkaldy, qui montre avec orgueil sa marine marchande, forte de 10,000 tonneaux. Les principales ressources des habitants sont : l'agriculture, l'industrie manufacturière, la pêche, l'éducation des chevaux de selle et de trait. La plupart des lacs ont été desséchés; cependant on y remarque encore le fameux Loch-Leven, au milieu duquel s'élève le vieux chateau d'où Marie Stuart s'échappa le 2 mai 1568. L'aspect géné ral du pays, moins sauvage et plus animé que celui des autres comtés de l'Écosse, justifie jusqu'à un certain point la description qu'en fait dans Rob Roy (chap. XIV) l'honnète André Fairservice. «Nous avons la le royaume de Fife: depuis Culross jusqu'à East-Nuik, ce n'est qu'une suite de villes accouplées bout à bout comme une botte d'oignons avec leurs rues montantes et leurs boutiques pleines de marchandises, et leurs maisons de pierre et de chaux, et leurs montées sur le devant. » Ce comté fut le théâtre des premiers troubles suscités par la réforme en Écosse. Voir Sibbald, History of Fife and Kinross, Cupar, 1803, in-8°, et Thompson, Agriculture of Fife, Edinburgh, 1800. R-Y.

FIFRE, petite flûte traversière en usage dans les musiques militaires. Le fifre fut longtemps dans les armées françaises l'accompagnateur du tambour; sous l'empire, dans plusieurs régiments d'infanterie et particulièrement dans ceux de la garde impériale, on entremèlait encore les sons du tambour et du fifre. Depuis la Restauration, le fifre a cessé en France d'être l'accompagnement obligé du tambour; il a été remplacé par le clairon (voy.), instrument beaucoup plus convenable, qui a plus de portée de son, et avec lequel on transmet facile ment les ordres à donner à une troupe dispersée en tirailleurs. C'est pour cette raison qu'on a donné le clairon aux compagnies de voltigeurs.

On appelait aussi fifre le soldat qui jouait de cet instrument. C. A. H.

FIGARO. Le talent dramatique de Beaumarchais (voy.) a creé plusieurs de ces personnages qui deviennent en quelque sorte pour nous des êtres réels et les types d'un vice ou d'un travers. Ainsi Basile est resté celui de la calomnie,

Bridoison celui de la sottise, Figaro celui de l'intrigue.

On sait que les ennemis de l'auteur prétendirent le reconnaitre dans ce dernier, et s'écrièrent qu'il avait lui-même fait son portrait : c'était au moins lui rendre justice sous le rapport de l'esprit et de l'habileté. Un écrivain assez peu connu aujourd'hui, Sauvigny, qui, on ne sait trop pourquoi, en voulait beaucoup à l'auteur du Barbier de Séville et du Mariage de Figaro, s'imagina que le héros de ces pièces n'était pas assez intrigant encore pour qu'on lui comparât son père, et il en fit un personnage toutà-fait odieux dans un opéra-comique intitulé: le véritable Figaro. En qualité de censeur royal, Sauvigny avait lui-même approuvé son ouvrage, mais le lieutenant de police Lenoir s'opposa à la représentation de cette satire. Beaumarchais n'en fut pas le moins contrarié : il aurait trouvé dans cette attaque le sujet d'un nouveau Mémoire, comme il savait les faire, et ce fut vraiment à Sauvigny que le magistrat rendit service en cette occasion.

Le prodigieux succès du Mariage de Figaro donna naissance à beaucoup d'autres pièces où l'on eut soin de conserver au héros la physionomie que lui avait imposée son créateur. On ne se rappelle guère aujourd'hui, parmi ces ouvrages à la suite, que celui de Richaud-Martelly, les deux Figaro. C'était aussi une satire, mais moins personnelle, moins aristophanique.

Figaro était vivace; il a résisté à toutes les attaques, et, quoiqu'un auteur de nos jours ait voulu nous donner sa mort, il reste toujours sur notre théâtre pour être cité comme le patron et le modèle de tous ceux qui exploitent le domaine de l'intrigue; avec talent toutefois, car n'est pas Figaro qui veut. M. O.

Il a été publié, sous la Restauration, un journal intitulé le Figaro, écrit assez longtemps avec esprit, avec malice, et qui, après avoir été plus ou moins littéraire, eut la fantaisie d'essayer sa lancette sur la politique. Il eut des fortunes diverses, languit et mourut enfin. Il a voulu deux fois renaitre. Son peigne et son rasoir ont été par lui vendus, et il a eu la singulière destinée de mourir une

qui avait dû sa renommée et sa fortune à sa caustique opposition.

V-VE.

troisième fois pleinement ministériel, lui | toutes les contrées voisines de la Méditerranée, ainsi que dans les îles de cette mer, paraît être originaire d'Orient ou de l'Afrique septentrionale. Il forme, dans les climats chauds, un arbre haut de 25 à 30 pieds, dont le tronc acquiert 4 à 6 pieds de circonférence.Les rameaux, nombreux et étalés, forment une tête touffue, arrondie comme celle du pommier. Les feuilles, assez semblables de forme à celles de certaines variétés de la vigne, sont rudes au toucher, non coriaces, d'un vert foncé en dessus, d'un vert pâle en dessous, plus ou moins poilues, et portées sur un long pétiole; elles ont à peu près la largeur d'une main et offrent trois ou cinq lobes de forme variée. Les réceptacles florifères, courtement pédonculés et pyriformes ou plus ou moins exactement globuleux, naissent isolément, soit aux aisselles des feuilles, soit le long des ramules. Les fruits, dont il existe une multitude de variétés, surtout quant au volume et à la saveur, présentent aussi diverses nuances de rouge, de violet, de blanc, de jaune ou de vert; ceux qui occupent le bas des ramules sont les plus précoces et en général les plus gros: en Provence, on les appelle figues-fleurs; ceux qui naissent vers l'extrémité des ra→ mules mûrissent deux à trois mois plus tard que les autres, et quoique d'ordinaire plus petits, ils sont beaucoup plus sucrés.

FIGUIER. Ce genre de la famille des urticées renferme peut-être plus de deux cents espèces, parmi lesquelles l'arbre fruitier si abondant dans l'Europe australe n'est pas la seule qui mérite de fixer notre attention. Tou les figuiers sont des arbres contenant un suc laiteux plus ou moins âcre. Leur cime, en général | très touffue, acquiert très souvent une immense étendue, s'appuyant sur un tronc de grosseur proportionnée. Les feuilles, luisantes et persistantes dans presque toutes les espèces, sont simples, épaisses et accompagnées chacune d'une grande stipule (souvent caduque) qui l'enveloppe avant l'épanouissement. L'inflorescence offre une particularité peu commune dans le règne végétal : les fleurs, très petites et monoïques ou dioïques, couvrent la surface interne d'un réceptacle creux, charnu, de forme globuleuse ou turbinée, et muni à son sommet d'une petite embouchure fermée par des écailles. Aussi les anciens et la plupart des botanistes antérieurs à Linné croyaient-ils le figuier dépourvu de fleurs. Ces réceptacles naissent ou aux aisselles des feuilles, ou épars le long des branches, ou, moins habituellement, en grappes terminales. Les fleurs måles se composent d'un périanthe profondément divisé en trois lobes, et de trois étamines dont les filets s'insèrent devant les lobes du périanthe. Les fleurs femelles offrent chacune un périanthe quinquéfide, un ovaire uniloculaire contenant un seul ovule et muni d'un style latéral, filiforme, lequel se termine en stigmate bifide. Le fruit est constitué par le réceptacle grossi devenu plus ou moins succulent et renfermant une multitude de petites coques graniformes (vulgaire ment considérées comme des graines), indehiscentes, monospermes.

La seule espèce indigène, et en même temps la plus importante sous le rapport de l'utilité, est le figuier commun (Ficus Carica, Linn.), qu'on a coutume de désigner simplement par le nom de figuier. Ce végétal, naturalisé depuis bien des siècles dans l'Europe méridionale et d'ailleurs cultivé de temps immémorial dans

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Le figuier se plaît dans les sols pierreux ou arides et dans les localités découver tes. Sa croissance est rapide : aussi son bois, d'un jaune très clair, est-il tendre et spongieux. Dans les départements du midi de la France, et, à plus forte raison, dans les climats encore plus chauds, cet arbre, une fois planté, ne réclame presque aucun soin de la part du cultivateur; il faut même se garder de le soumettre à la taille, car la pourriture prend facilement à toute blessure faite, soit au tronc, soit aux branches : aussi ne peut-on guère l'élever en espalier. On le multiplie tant par graines que par rejetons, par boutures, par marcottes et par la greffe. Dans le nord de la France, le figuier ne peut se cultiver qu'à la faveur d'expositions très abritées; encore faut-il l'empailler en hiver, ou, ainsi que cela se pratique aux

environs de la capitale, coucher les branches en les recouvrant d'un demi-pied de terre. Dans les contrées plus septentrionales, le figuier ne se cultive que dans les serres à primeurs.

Les figues, bien mûres, sont un aliment sain et agréable de même que chez les anciens Grecs et Romains, ce fruit, soit frais, soit séché, constitue encore la nourriture habituelle d'une grande partie de la population de l'Europe australe et de l'Orient; les sortes les plus communes s'emploient même à la nourriture des bestiaux. D'ailleurs, la saveur exquise des figues, lorsque le climat leur permet d'acquérir toute leur perfection, les fait rechercher tant par les riches que par les pauvres. Dans les iles de l'Archipel, les figues servent à préparer une boisson vineuse, déjà connue des anciens sous le nom de sycites; on en retire aussi de l'eau-de-vie et du vinaigre. Les figues sèches forment un article de commerce très important, à cause de la consommation considérable qui s'en fait dans le Nord. Les médecins de l'école de Galien et de Dioscoride attribuaient des vertus merveilleuses, nonseulement aux fruits du figuier, mais aussi à l'écorce, aux feuilles, et même aux cendres de l'arbre. Aujourd'hui, l'usage médical se borne aux figues qui entrent dans la composition des tisanes pectorales, des gargarismes adoucissants et des cataplasmes émollients. Toutefois, le suc laiteux qui découle de l'écorce du figuier, lorsqu'on y fait des incisions, étant très âcre, peut tenir lieu de caustique pour extirper les verrues ou autres excroissances de la peau. D'ailleurs ce suc, de même que celui de la plupart des espèces congénères, étant pris à l'intérieur, agirait à la manière de tous les poisons acres.

Il nous reste à parler de quelques autres espèces remarquables du genre.

Le FIGUIER SYCOMORE (Ficus Sycomorus*, Linn.), qu'il ne faut pas confondre avec l'érable sycomore (voy.), est un arbre très répandu en Égypte, en Syrie et en Arabie, précieux pour ces arides contrées, tant par l'ombrage épais (*) Nom dérivant de ovxía, figuier, et de popia, mûrier.

qu'il procure que par ses fruits, lesquels ont à peu près les mêmes qualités que les figues communes. Le tronc de cette espèce parvient à une grosseur considérable, et ses branches forment souvent une cime assez étendue pour couvrir de son ombre un espace circulaire de 40 pas de diamètre. C'est de son bois, à ce qu'on assure, que sont faits les cercueils des momies égyptiennes. Les feuilles sont pétiolées, ovales, légèrement cordiformes à leur base, très entières ou un peu anguleuses, glabres aux deux faces, d'un vert foncé et luisant en dessus. Les fruits, semblables à ceux du figuier commun, naissent sur le tronc et sur les vieilles branches; leur chair est ferme, transparente, douceâtre, d'un blanc tirant sur le jaune. Cette espèce et le figuier commun sont les seules, parmi leurs nombreuses congénères, qui produisent des fruits mangeables.

Le FIGUIER DE L'INDE (Ficus Indica, Linn.), végétal sacré pour les Hindous, a été signalé souvent comme l'une des plus admirables merveilles de la nature, tant à cause de sa longévité et de sa manière de croître qu'à raison des énormes dimensions qu'il est susceptible d'acquérir. Le célèbre voyageur Marsden a observé au Bengale un individu de cette espèce offrant une soixantaine de troncs et une cime de plus de mille pieds de circonférence. Les branches du figuier d'Inde, étalées horizontalement, donnent naissance, de distance en distance, à de longs jets descendants, dépourvus de feuilles et semblables à des cordes: ces jets ne tardent pas à atteindre le sol, où ils s'enracinent et finissent par former des trones semblables à la tige originaire. A leur tour, ces troncs accessoires développent des branches d'où viennent descendre de nouveaux jets radicants: c'est ainsi qu'un seul individu, en s'étendant indéfiniment de tous côtés, forme à la longue une petite forêt. Aussi a-t-on comparé l'immense cime d'un tel arbre, posée sur une foule de troncs de diverses grosseurs, à la voûte d'un vaste édifice, soutenue sur quantité de colonnes. Les feuilles du figuier d'Inde sont ovales-lancéolées, pétiolées, coriaces, glabres et d'un vert luisant en dessus, pubescentes et réticulées en dessous. Les

théâtres, se grouper autour des acteurs, prononcer ensemble, dans la tragédie ou la comédie, quelques exclamations, chanter un chœur ou répéter un refrain dans l'opéra-comique et le vaudeville, ou bien encore, s'il s'agit de danse, exécuter les figures (v.) dessinées par le chorégraphe.

fruits, petits, globuleux, rouges à la maturité, viennent deux à deux à l'aisselle des feuilles; leur saveur est douceâtre, mais fade, de sorte qu'il n'y a guère que les oiseaux qui les recherchent. Le suc propre de l'arbre sert à faire de la gommelaque, et passe en outre chez les Hindous pour un excellent remède odontalgique; l'écorce est réputée très tonique.

Le FIGUIER DES PAGODES, ou figuier DES BANYANS (Ficus religiosa, Linn.), doit ces noms à ce que les Hindous ont coutume de le planter autour des temples consacrés à Vischnou; car, suivant les traditions brahmaniques, ce dieu naquit à l'ombre d'un arbre de cette espèce. De même que le figuier de l'Inde, le figuier des Pagodes se propage par des jets radicants qui descendent des branches horizontales d'une cime très ample. Les vieux troncs acquièrent une circonférence de dix pieds et plus. Les feuilles, coriaces, glabres, luisantes, et d'un vert gai en dessus, légèrement sinuées et de forme semblable à celles du peuplier d'Italie, se terminent brusquement en une longue pointe très allongée; portées sur un pétiole fort grêle, elles s'agitent au plus léger mouvement de l'air, comme les feuilles du peuplier tremble. Les fruits, rougeâtres et du volume d'un gros pois, naissent isolément ou par paires sur les jeunes pousses.

Enfin, nous devons encore faire mention du Ficus elastica (Linn.), dont le suc propre fournit du caoutchouc (voy.), et du Ficus septica (Willd.), dont les feuilles sont émétiques et vermifuges; l'une et l'autre de ces espèces habitent l'Inde.

Le végétal nommé vulgairement figuier d'Inde est une espèce de cactus ou raquette (cactus Opuntia, Linn.). Le bananier (musa sapientum, Lian., et musa paradisiaca, Linn.), porte aussi les noms vulgaires de figuier des Indes, figuier de Pharaon, figuier d'Adam, et figuier brabander. Le figuier maudit est le clusia rosea, et plusieurs végétaux d'autres familles, qu'il est inutile de citer ici, sont également désignés parfois sous le nom de figuier. ED. SP.

FIGURANTS, FIGURANTES. C'est ainsi que l'on appelle ces personnages des deux sexes qui viennent, sur nos

Rétribué d'une manière très économique, le figurant, en général, exerce un autre état artiste le soir, il est souvent artisan le matin. Quant aux figurantes, persuadées que le théâtre est le véritable piédestal d'une jeune et jolie femme, elles tiennent peu, quand elles ont ce double avantage, aux émoluments de leur emploi, et beaucoup de ces dames figurent, dit-on, gratuitement, du moins sur nos scènes secondaires.

L'introduction des figurants a toujours pour but d'animer l'action, de donner à une situation plus de chaleur et de mouvement. Elle produit l'effet contraire quand ils se bornent,espèces d'automates, à se ranger en espalier sur les deux côtés du théâtre (voy. COMPARSES), sans avoir l'air de s'occuper de ce qui s'y passe, causant entre eux à demi-voix, ou promenant leurs regards dans la salle. Il est une autre circonstance où l'entrée des figurants ne manque pas d'exciter une gaîté railleuse et des bravos ironiques: c'est lors. qu'une direction trop parcimonieuse a si peu soigné leurs costumes qu'ils font un étrange contraste avec la phrase où l'on vient de les annoncer comme des dames et des cavaliers élégants, comme de nobles convives ou des amis de la maison. Mais le figurant est accoutumé à ces petites tribulations, qui font, en quelque sorte, partie des clauses de son engage

ment.

Le rêve favori du figurant, c'est de devenir acteur quelque jour. A cette espérance la figurante en joint une autre qui, lorsqu'elle a des avantages physiques, est plus souvent réalisée. M. O.

FIGURE (géom.). C'est la forme, l'apparence extérieure d'une chose, et en géométrie on dessine une figure lorsqu'on trace tous les traits qui caractérisent une démonstration; mais on entend plus spécialement par figure les contours qui terminent l'espace en tout sens, soit par des lignes, soit par des surfaces, lesquelles

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