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tice; le fronton de la Chambre des dé- ¡ l'embryon. En même temps, le côté blan

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FRAI. On donne ce nom aux œufs des batraciens et des poissons que revêt une humeur particulière albumineuse, et sur lesquels les mâles viennent répandre leur laite. Jacobi a fécondé artificiellement du frai de poisson et a démontré qu'il suffit d'une petite quantité de laite dans l'eau pour que le frai baigné par cette eau soit susceptible de fournir des petits. Spallanzani avait déjà obtenu de semblables résultats dans ses magnifiques travaux sur la reproduction des grenouilles et des crapauds. Ainsi il n'est nullement nécessaire, pour que tout le frai déposé dans une mare ou un étang soit fécondé, que tous les œufs soient atteints directement et immédiatement par le fluide séminal du måle; il faut seulement, pour que le but de la nature soit rempli, que l'eau de cette mare ou de cet étang ait été le théâtre de quelques accouplements. Enfin si, pour mieux fixer ses idées, on examine du frai de grenouille verte, par exemple, on voit au milieu d'une substance mucilagineuse blanchâtre, formée d'autant de petites masses sphériques liées entre elles qu'il y a d'œufs dans son intérieur, de petits corps ronds, blancs d'un côté, noirs de l'autre, et entourés de deux cercles concentriques. Ces petits corps sont les embryons, et les deux cercles sont formés par les deux membranes délicates qui les enveloppent. Le frai, une fois pondu, augmente sensiblement, et l'accroissement est quelquefois tel que, s'il est renfermé à l'étroit dans un vase bouché, il le brise. M. Duméril dit avoir été plus d'une fois témoin d'un pareil phénomène. L'œuf s'allonge, se creuse du côté noir en un sillon longitudinal d'où partent deux saillies dirigées en ligne droite et suivant le grand diamètre de

châtre s'obscurcit. Enfin le côté noir se recourbe sur lui-même et offre dans ses deux saillies, qui forment une pointe, une apparence de queue. L'extrémité opposée présente une sorte de tête avec des rudiments d'yeux, de branchies et de bouche. Le frai est à peu près semblable dans les crapauds, seulement les œufs, au lieu d'être disposés en paquets, forment des cordons fort longs. Spallanzani en cite de la longueur de 43 pieds et renfermant 1,207 œufs. Le frai des batraciens est toujours déposé dans des eaux croupissantes, et cela par suite de l'instinct qui conduit invinciblement chaque espèce à assurer l'existence des petits. Les eaux dormantes sont en effet plus favorables que les eaux courantes à la fécondation, à la tranquillité, à la nourriture de l'animal; enfin leur température plus chaude, en raison des décompositions continuelles dont elles sont le théâtre, aide à l'évolution de l'embryon et du tétard. Les salamandres et les squales sont les seuls animaux parmi les batraciens et les poissons qui soient fécondés à l'intérieur et dont les petits naissent vivants. L'émission des œufs est généralement précédée et accompagnée de phénomènes plus ou moins remarquables ou insolites dans les mœurs et les habitudes des batraciens et des poissons. Elle est aussi, surtout dans les derniers, digne de fixer l'attention par le nombre immense d'œufs que la femelle dépose et par les accidents quelquefois redoutables qu'ils causent aux personnes qui en ont ingéré dans leur estomac.

On a décrit à l'article CRAPAUD les habitudes du mâle de l'espèce nommée crapaud accoucheur; mais celles du pipa de Cayenne ne sont pas moins curieuses. Après avoir aidé la femelle à se débarrasser des œufs, il les place sur le dos de cette femelle, dont la peau irritée forme alors un nombre considérable de cellules où les petits éclosent et restent même jusqu'à leur transformation de tétards en véritables reptiles; la femelle, qui pendant tout ce temps vit dans l'eau, revient alors à terre, son séjour habituel.

C'est le besoin de frayer qui sollicite certains poissons de mer à remonter les

rivières et les fleuves et à franchir même | greffiers, aux avoués. Il est défendu à ceux-ci d'exiger de plus forts droits que ceux qui sont fixés par les tarifs et les règlements de taxe, et d'y excéder la liquidation qui en est faite par le juge.

Toute partie qui succombe dans un procès doit être condamnée aux frais; ils peuvent, néanmoins, être compensés en totalité ou en partie, entre conjoints, ascendants, descendants, etc., etc., ainsi qu'on l'a dit au mot Dépens.

La condamnation aux frais qui est prononcée en matière criminelle ou en police correctionnelle, ou en simple police, l'est toujours au profit du trésor public.

La distraction peut en être demandée à leur profit par les avoués, en affirmant qu'ils en ont fait l'avance, et elle est prononcée par le jugement qui prononce la condamnation au principal.

des obstacles nombreux, tels que des cascades et des chutes d'eau, souvent fort élevées et fort rapides; des saumons ont | été retrouvés jusque dans la Cordillère de l'Amérique méridionale, après avoir remonté plus de 800 lieues par le fleuve Maragnon. C'est le mème instinct qui les amène jusque dans les plus petits affluents de la Loire et qui fait rechercher par la femelle un fond sablonneux, où, au moyen de ses nageoires ventrales, elle se creuse un sillon profond de quelques pouces pour y déposer ses œufs dont l'odeur attire le mâle, qui, animé de la même passion, les féconde en y versant sa laite. Les esturgeons, au printemps, époque de leurs amours, remontent les grands fleuves de l'Europe et de l'Amérique septentrionale, et se montrent en telle affluence dans l'Oural ou Iaïk qu'au récit de Pallas, on fut une fois obligé de les disperser à coups de canon. Le nombre des œufs est dans ces poissons si considérable que les ovaires de certaines femelles pèsent jusqu'à deux cents livres (voy. ESTURGEON et CAVIAR); la femelle de la morue a offert de 3,686,760 œufs à 9,344,000; celle du maquereau, de 129,000 à 546,681; celle de la perche, de 28,323 à 380,460, etc., etc. Parmi les poissons indigènes, il n'y a que le brochet dont le frai puisse, étant mangé, occasionner des accidents. Parmi les poissons exotiques, il s'en trouve probablement un assez grand nombre dont les œufs, ou bien même la chair pendant la saison du frai, sont susceptibles de causer des empoisonnements plus ou moins graves. FRAIS, de fredum, mot de la languement divisé en cinq segments alternes franque, qui venait de fred, dérivé de friede; ce dernier mot, comme on sait, signifie paix en langue germanique. On verra au mot FREDUM qu'on appelait de ce nom ce que payait au fisc, à titre d'amende ou de composition, celui qui était condamné pour vol d'un animal domestique.

C. L-R.

On comprend sous la dénomination commune de frais les dépenses faites à l'occasion d'un procès ou d'un acte, le salaire et le prix des vacations dus aux experts, aux huissiers, aux notaires, aux

On appelle frais et loyaux coûts ceux qui sont exposés à l'occasion de la passation d'un contrat; et frais funéraires ceux qui sont exposés à l'occasion de l'iuhumation d'un défunt. Le deuil d'une femme est considéré comme faisant partie des frais funéraires, et ils sont payés par privilége et préférence sur les biens de la succession de son mari. J. L. C.

FRAISIER, genre de la famille des rosacées, constitué par quatre ou cinq espèces d'herbes vivaces, en général drageonnantes, à feuilles composées de trois folioles insérées au sommet d'un long pétiole commun, à tiges basses, simples et presque nues, à fleurs blanches et disposées en corymbe terminal. Les caractères essentiels des fraisiers sont les suivants : calice inadhérent, campanulé, profondé

chacun avec une bractée adnée à la paroi externe du tube; corolle à cinq pétales; étamines et ovaires en nombre indéfini; styles non persistants, articulés par leur base; réceptacle ovale ou conique, devenant gros et charnu après la floraison; fruit constitué par une multitude de petites coques graniformes, indéhiscentes, cartilagineuses, plus ou moins enfoncées dans la pulpe du réceptacle et contenant chacune une seule graine. Ce réceptacle pulpeux est la partie mangeable de la fraise, laquelle diffère en ce

point de la plupart des autres fruits comestibles.

Tout le monde sait que les fraises ne sont pas moins salubres qu'agréables au goût; leur usage habituel opère, à ce qu'on prétend, des changements salutaires dans toute l'économie animale, surtout chez les personnes affectées de maladies de langueur. Linné assure être parvenu à se gué rir par ce moyen d'une goutte opiniâtre. Boerhaave, ainsi que d'autres médecins célèbres, leur attribuent la propriété d'empêcher la formation des calculs tartreux. Personne n'ignore l'emploi qu'en font les confiseurs, les glaciers et les liquoristes. Le suc des fraises, soumis à un certain degré de fermentation, acquiert une saveur vineuse, mais il ne se conserve guère; on peut en extraire de l'alcool en le soumettant à la distillation avant qu'il soit devenu acide; dans ce dernier cas, il four-❘ nit du vinaigre. Les racines des fraisiers, fortement astringentes, de même que celles de beaucoup d'autres rosacées, possèdent des propriétés diurétiques et apéritives. L'infusion des jeunes feuilles a une saveur agréable : aussi la prend-on quelquefois en guise de thé.

Les conditions les plus favorables à la culture des fraisiers sont une exposition découverte et un sol substantiel. Ces plantes exigent de copieux arrosements, et l'on prétend qu'ainsi traitées, elles sont plus productives que sous l'influence de la pluie. Les fraisiers se multiplient au moyen d'éclats et de drageons, ou bien de graines; celles-ci doivent être semées, dès leur maturité, dans un sol meuble et très doux. Les plantations sont à renouveler tous les deux ou trois ans.

De même que la plupart des plantes soumises depuis bien des siècles à la culture, les fraisiers, quoiqu'ils n'offrent qu'un petit nombre de types spécifiques, ont produit une foule de variétés et de hybrides.

Le fraisier commun ou fraisier des bois fragaria vesca, Linn.) croît dans presque toute l'Europe, surtout dans les montagnes. Il diffère de ses congénères par son calice réfléchi après la floraison. C'est cette espèce qui se cultive si fréquemment aux environs de Paris, sous le nom de fraisier de Montreuil. Le frai

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sier d'Angleterre et le fraisier Fressant ne sont pas moins répandus dans les cultures, et ne s'éloignent guère du type de l'espèce. Le fraisier des mois ou fraisier des Alpes est une variété remarquable, en ce qu'elle produit des fruits depuis le commencement de l'été jusqu'à la fin de l'automne. Nous pensons qu'on doit aussi considérer comme variété du fraisier commun le fraisier caperonnier (fragaria elatior, Ehrh.), dont les fruits ont une saveur plus douce et plus aromatique que ceux des autres variétés de l'espèce.

Le fraisier craquelin (fragaria collina, Ehrh.), ainsi nommé parce que le fruit de la plante non cultivée reste dur et presque sec, même à sa parfaite maturité, croit également en Europe, sur les collines sèches et dans les clairières des bois. On le distingue sans peine du fraisier commun à son calice dressé après la floraison, de sorte que le fruit en est recouvert en partie. Cette espèce se cultive fréquemment dans les jardins; ses principales variétés sont connues sous les noms de fraisier Bargemon ou fraisier en étoile, fraisier vineux ou majause de Champagne, breslinge, fraisier coucou, brugnon, etc.

Le fraisier de Virginie (fragaria virginiana, Ehrh.), originaire des Etats-Unis, est cultivé sous le nom de fraisier écarlate. Il offre l'avantage d'être plus précoce que ses congénères.

Le fraisier à grandes fleurs (fragaria grandiflora, Ehrh.), également originaire des États-Unis, est remarquable non - seulement par la grandeur de ses fleurs, mais aussi par le volume de ses fruits, dont la saveur est très aromatique. Les variétés les plus répandues sont le fraisier anànus, le downton, le keens seedling, le fraisier de Caroline, le fraisier de Bath, etc.

Le fraisier du Chili (fragaria chilensis, Ehrh.) produit un fruit du volume d'un petit œuf de poule; on assure même que dans une variété, dite de Wilmot, on en a vu de huit pouces de circonférence. Cette espèce est introduite en Europe depuis 1712; mais elle est peu productive et même difficile à conserver dans le nord de la France. ED. SP.

FRAISIL, poussière de charbon pilé

sorte d'initiation ou de cérémonie militaire pouvait seule donner droit aux jeunes Teutons ayant âge de guerriers de se montrer en public la framée à la main. Cette arme était, suivant les uns, un mail d'armes, une espèce de francisque (voy.) ou de hallebarde; suivant d'autres, une épée à deux tranchants ou une espèce de pilum. La cavalerie en était armée aussi bien que l'infanterie, ce qui autorise à croire que l'homme de pied s'en servait peut-être comme d'une arme projectile à haste plus courte, et l'homme de cheval comme d'une lance. La framée cesse d'être mentionnée depuis l'époque où l'armée des Francs devient l'armée française; mais nous ne mettons pas en doute que la francisque, dont certaines troupes continuèrent à faire usage jusqu'au règne de Philippe-Auguste, n'ait été la même arme sous un nom nonveau. Gal B.

et tamisé dont on saupoudre le moule en sable où l'on jette la fonte. Voy. FORGES et MOULAGE. X. FRAMBOISIER, espèce du genre ronce (voy.), ou rubus, de la famille des rosacées. Ce végétal, désigné par Linné sous le nom de rubus idaus, forme un sous-arbrisseau à tiges bisannuelles, dressées, atteignant six à huit pieds de haut, et hérissées de nombreux aiguillons subulés; les feuilles, pennées avec impaire, se composent de trois à sept folioles de forme ovale ou ovale-lancéolée, pointues, plus ou moins profondément dentelées, d'un vert glauque à leur face supérieure, tandis que leur face inférieure est recouverte d'un duvet blanc très serré; les fleurs, de grandeur médiocre et à corolle blanchâtre, sont disposées en panicules lâches, tant axillaires que terminales; ces panicules ne naissent que sur les ramules qui garnissent les pousses de l'année précédente; les pétales, en forme de coin et très entiers, sont dressés et plus courts que le calice. Le fruit, composé de quantité de petites baies, soudées en forme de mûre, est ordinairement pourpre; toutefois on en cultive des variétés, soit jaunes, soit blanchâtres.

Le framboisier croît spontanément dans presque toute l'Europe, ainsi qu'en Sibérie; il se plaît surtout dans les localités à la fois pierreuses et humides des montagnes. La saveur délicieuse et les qualités rafraichissantes de ses fruits le font cultiver communément dans les jardins. Les framboises, ainsi que personne ne l'ignore, entrent dans la composition de toutes sortes de gelées, confitures, sirops, etc. En Russie, de même qu'en Pologne, on prépare avec les framboises, par la fermentation, une sorte de vin assez agréable, et, par la distillation, une boisson alcoolique. Les feuilles et les jeunes pousses du framboisier sont détersives et astringentes; leur décoction s'emploie parfois en gargarisme contre le mal de gorge. Éd. Sp.

FRAMÉE, mot qui paraît être originairement celtique et que les Romains avaient latinisé. Les traducteurs ne sont pas d'accord sur ce genre d'arme, mais tous conviennent, avec Tacite, que les anciens Germains en faisaient usage. Une

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FRANC (numismatique). Cette monnaie d'or fut en usage vers la fin du règne du roi Jean, l'an 1360*, lorsqu'il fut revenu d'Angleterre où il avait été prisonnier après la bataille de Poitiers. Elle pesait un gros et un grain, et valait une livre ou vingt sous. On lui donna, dit-on, le nom de franc, parce que la manière de compter par livres (voy.) composées de vingt sous doit son origine aux Français. En effet, on s'était servi de la livre comme poids et comme monnaie, depuis Charlemagne. A l'époque du roi Jean, nous trouvons l'emploi du mot franc dans les titres et dans les actes, où les deniers d'or sont appelés en latin franci. Cette espèce qui ne valait alors qu'une livre, valait, en 1690, sept livres (Le Blanc, Traité des monnaies, p. 257), ce qui fait voir combien la valeur de la livre avait diminué dans l'espace de 300 ans. Voy. Livre.

Le franc d'or représente d'un côté le roi ou un guerrier armé de toutes pièces, courant sur un cheval caparaçonné; la cotte d'armes du roi et le caparaçon du cheval sont couverts de fleurs de lys. On lit autour IOHANNES DEI GRATIA FRANCORUM REX. Le revers porte une croix à quatre branches égales, ornée de fleurons, et autour de laquelle est la

(*) C'est par erreur qu'à l'article Écu nous avons parlé du frane sous Louis VI et Louis VII.

XPS. IMPERAT (le Christ est vainqueur, règne et commande).

légende XPS. VINCIT. XPS. REGNAT. | rapport avec l'ancienne livre et avec l'ancien franc. Le franc se subdivise en centimes il y a des pièces en argent de cinquante centimes (demi-franc), de vingtcinq centimes; et des pièces en cuivre de dix et de cinq centimes; ces derniers ont conservé le nom de sou. Nous en avons parlé au mot CENTIME.

Charles V, fils du roi Jean, fit aussi frapper des francs. Les pièces qu'on nommait fleur de lys d'or, ou florin d'or aux fleurs de lys, et sur lesquelles le roi était représenté à pied, furent aussi appelées franc d'or et franc à pied pour les distinguer du franc à cheval. Les francs à pied et à cheval eurent encore cours sous le règne de François Ier. Les francs d'argent furent faits sous Henri III à la place des testons. On fabriqua sous ce règne des francs, des demi-francs et des quarts de franc. Le franc, qui avait cours pour pesait 11 deniers 1 grain*. Alors la livre de compte fut une monnaie réelle, comme elle l'avait été lorsqu'on fabriqua les francs d'or. Cette pièce, de 13 lignes de diamètre, portait au droit le buste de Henri III, avec la légende HENRICVS III, D. G. FRANC. ET. POL. REX. 1575. (Henri III, par la grâce de Dieu, roi de France et de Pologne), et au revers quatre fleurs de lys en croix, avec un H au milieu, et autour: SIT. NOMEN. DOMINI. BENEDICTUM (que le nom du Seigneur soit béni).

20 sous,

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Le type sur lequel on fonda la nouvelle unité eut l'avantage d'être invariable. On en prit la dimension dans la nature même, en déterminant le nouveau poids sur une quantité d'eau distillée, prise à la température de la glace fondante, et égale à la centième partie du mètre cube. Cette unité principale se nomme gramme; ses multiples se forment par une progression croissante de 10 en 10, et les divisions par une progression décroissante également décimale. Le poids du franc, en argent, est maintenant de 5 grammes, qui égalent l'ancien poids de 1 gros 22 grains.

FRANC SUISSE. Le système fédéral de la Suisse, ayant été détruit par la révolution de 1798, les cantons, les pays ci-devant sujets, et une partie des alliés des cantons, formèrent pendant cinq ans un état sous le nom de république Helvétique. La fabrication des monnaies devint centrale, et la république adopta le système monétaire du canton de Berne qui était basé sur celui des monnaies de France. On comptait alors par francs ou franken, batz et rappes. Les poids en usage dans les ateliers mouétaires de la Suisse est l'ancien poids marc de France. Après plusieurs variations pendant lesquelles on avait frappé des pièces de 32, 16 et 4 franken, la diète helvétique, rendit, en juillet 1804, une loi qui portait que tous les cantons de la confédération auraient à l'avenir le même système monétaire. L'article 2 de cette loi porte: Le

Sous Henri IV, le franc ne fut plus qu'une monnaie de compte; il fut mis à 21 sous, et sous Louis XIII à 27 sols. A cette époque, les rogneurs et les fauxmonnayeurs travaillèrent si ouvertement et avec une telle impunité qu'il n'y avait guère d'espèces ayant cours en France qui ne fût légère d'au moins un tiers au-dessous de son juste poids. On fut contraint de décrier les monnaies légères: on commença par celles d'or, et de leur matière on fit les louis d'or. Une déclaration fut faite, en mars 1640, pour défendre la fabrication des francs, qui furent remplacés par les écus blancs et leurs divisions (voy. Écu). Ces écus durèrent jus-franc suisse forme la base de ce système qu'à l'époque de l'établissement du système décimal dans les monnaies, qui fut déterminé par une loi du 7 germinal an XI. On fit alors des pièces de un franc, de deux francs et de cinq francs en argent, de vingt et de quarante francs en or, dont le poids cessa tout-à-fait d'être en (*) Le denier, poids, se subdivise en 24 grains; il est la 24 partie de l'once.

et doit contenir 127 grains d'argent fin. Le prix du marc d'argent fin est de 36 francs suisses, et le franc équivaut à 1 franc de France. L'article 5 ajoutait: Les seules espèces au-dessus d'un franc qu'il sera permis de frapper, sont celles de deux et de quatre francs. Ce système ne se maintint pas plus longtemps que la république helvétique médiatisée.

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