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SPÉCIMEN DES INVENTAIRES DES BIENS ECCLÉSIASTIques.

III.

SÉMINAIRES.

SÉMINAIRE SAINT-IRÉNÉE.

D'après une copie non datée de l'inventaire des officiers municipaux de Lyon (Arch. mun. N3). La déclaration des supérieurs conforme à cet inventaire est du 28 mai 1790 (Arch. dép. Q). Domaine de la Carrette, dans la paroisse de

BÂTIMENTS DU SÉMINAIRE :

Prieuré de Firminy; prieuré de Chandieu, ensemble affermés.... 10,000.

(Les prêtres de Saint-Sulpice disent que ces deux prieurés sont affermés ensemble 10.000 1.; cependant on voit dans l'état donné à raison du premier qu'ils en portent la valeur du revenu à 9,000 1. et dans celui donné à raison du second qu'ils portent la même valeur à 7,000 1. Au surplus, il n'est pas possible de prendre pour règle ni l'une ni l'autre fixation, parce que l'on fait entrer dans les revenus plusieurs droits supprimés. Il faut donc savoir si le bail fixe le prix à chaque objet et par là peut servir de règle, ou, dans le cas contraire, une estimation.) Domaine de Vassieux dans la paroisse de Rillieux, en Bresse (bâtiments, bois, terres, 178 hommés de vignes), revenu évalué à... 2,400 1.

Pré des Échets...

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120 l.

Rien en caisse.

5° Sur le séminaire Saint-Charles,
de Toulouse...

SÉMINAIRE SAINT-CHARLES.

(Séminaire des maîtres et maîtresses des Petites-Écoles; ses biens sont confondus

avec ceux des Petites-Écoles.)

D'après le procès-verbal dressé par les officiers municipaux de Lyon le 11 juin 1790 (Arch. mun. P1).

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N. B. Le spécimen ci-dessus est extrait, comme celui qui le suit, d'un recueil sous presse des documents relatifs à la vente des biens nationaux dans le département du Rhône. (En note dans la circulaire.)

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SPÉCIMEN DES TABLEAUX DES VENTES DE BIENS NATIONAUX,

27 novembre 1790.

1. Maison, 2,375 p. q. [pieds carrés], 4 étages, n° 139, rues Chalamont, TroisCarreaux et Petite-Mercière, aux RELIGIEUSES DE L'ANTIQUAILLE. Estimation].

101,100 l.

ciant à Lyon.

Adj[udication]. 151,300 1., à Pierre VULLIET-DURAND, négo

2. Maison, 2,368 p. q., 5 étages, n° 35, rue Palais-Grillet, aux MINIMES. Est. 55,000 1. Adj. 70,000 1., à Antoine-Pierre PÉRICAUD, notaire à Lyon, agissant pour son ami à élire.

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Le véritable acquéreur n'est pas mentionné.

14 décembre 1790.

3. Maison, 2,620 p. q., 3 étages, n° 54, rues Longue et Sirène, au CHAPITRE DE SAINT-NIZIER. Est. 69,000 1.- Adj. 99,200 1., à GUILLOT, notaire à Lyon. Pour le comple de Jean-Marie TERRASSE, à Lyon, rue de la Charité.

4. Maison, 990 p. q., 3 étages, no 65, à l'angle de la place de la Fromagerie de Saint-Nizier et de la rue Neuve, au CHAPITRE DE SAINT-NIZIER. Est. 24,500 1. Adj. 46,200 1., à Joseph-Henri ESTOURNEL, commissaire pour la surveillance et l'inspection des domaines nationaux.

Pour le compte de Jean-François ARTAUD, négociant à Lyon, rue Mercière.

6 nivôse 1 (26 décembre 1793).

1887. Moulin de Rébé, à Amplepuis, aux frères DUSSAUSEY, émigrés. Est. 6,600 1. Adj. 11,200 l., à Philibert COMBY, d'Amplepuis.

1888. Domaine Rébé, 726 mesures, à Amplepuis, aux frères DUSSAUSEY, émigrés. Est. 15,400 1. Adj. 38,000 1., à Jean MARTIN, marchand à Amplepuis. Revendu à J.-B. PIERREFEU, le 8 messidor 11.

19 nivôse I (8 janvier 1794).

1889. Blanchisserie de Rébé (bâtiments et 280 mesures de terre), à Amplepuis,

aux frères DuSSAUSEY, émigrés. Est. 22,000 1.
Jacques BILLIET, marchand à Cublize.

Revendu à J.-B. PIERREFEU, le 8 messidor 11.

VIE ÉCON. DE LA RÉVOL. N° 1.

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Adj. 30,000 I., à Jean

4

17 prairial 11 (5 juin 1794).

1946. Deuxième domaine de Châtillon, 190 mesures, 63 ouvrées de vignes, à Régnié, à l'émigré LA ROCHE-THULON. Est. 13,520 l. — Adj. 1° lot, 20,800 1. à Simon GOYNES, de Saint-Bonnet le Troncy; 2°, 36,050 1. à Jean-Marie BADET, marchand à Marnand: -3°, 10,100 l. à Philibert MEUNICHON, Cultivateur à Régnié; -4°, 4,150 l. à Antonin FOREST, marchand à Beaujeu; soit, en tout, 171,100 l.

N. B.

FOREST déclare ne pas savoir écrire. Un de ces lots (lequel?) est revendu à Claude BIDON, le 9 thermidor 11.

Dans le spécimen ci-dessus, les notes en petit texte ne sont munies d'aucune indication de sources, parce que les renseignements relatifs à ces sources sont, dans le recueil d'où il est tiré, donnés par une introduction partielle placée en tête des Ventes. De même, les indications concernant les mesures anciennes, comparées aux mesures actuelles, sont groupées dans un tableau spécial de concordance,qui figurera à la fin du volume. (En note dans la circulaire.)

SIXIÈME CIRCULAIRE.

Paris, le 2 avril 1906.

LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE, DES BEAUX-ARTS ET DES CULTES à M. le Président du Comité départemental d

Si importants que soient les cahiers de paroisses et les dossiers de la vente de biens nationaux, dont les 4 et 5° circulaires ont déterminé le mode de publication, ils ne représentent qu'une faible partie de la masse des pièces d'archives que la Commission est chargée de rechercher et d'éditer. Les autres documents, ceux qui concernent l'agriculture et les subsistances, le commerce, l'industrie, etc., sont de beaucoup les plus nombreux et les plus variés. Ils sont même si nombreux qu'on ne peut songer à les publier tous in extenso; d'abord cette publication nécessiterait d'énormes dépenses; ensuite elle formerait des recueils si volumineux qu'il serait difficile de les utiliser, et les documents importants y seraient comme perdus parmi les documents secondaires ou sans valeur.

Voici ce que propose la Commission :

Puisque l'édition in extenso est impossible et que, d'autre part, de simples inventaires analytiques s'écartent trop sensiblement du genre de publications que la Commission a pour tâche de procurer, les volumes de cette nouvelle série seront établis par combinaison des deux procédés : édition in extenso et analyse.

En principe, tout document, et, le cas échéant, tout groupe de documents formant un ensemble, doivent être représentés, ne serait-ce que par une ligne ou par quelques mots. Entre l'édition in extenso, qui sera exceptionnelle et réservée aux pièces importantes, et l'analyse, qui pourrait conduire à des omissions par souci de concision excessive, l'on admettra le système intermédiaire de l'analyse avec incorporation, entre guillemets, de tel passage, de telle phrase, de tel mot qui paraîtraient caractéristiques. Les

auteurs de recueils s'attacheront à faire tenir le plus possible de matière utile en le moins de pages possible, à débarrasser les documents de leurs parties verbeuses, à en extraire les éléments essentiels.

Ainsi entendu, le travail d'édition de textes devient assez délicat; mais un apprentissage bien conduit permet de s'y livrer avec succès.

Les recueils d'analyses de pièces, les catalogues d'actes ont rendu de très grands services aux érudits qui ont refait, dans le courant du xix siècle, l'histoire du moyen âge. Déjà le procédé de l'analyse avec citations textuelles a été employé, et avec succès, dans le domaine de l'histoire moderne: il doit y devenir usuel.

Les publications de ce type se feront par départements, c'està-dire que les Comités départementaux en assureront l'exécution; mais, en raison du nombre des documents, elles devront sans doute avoir presque toujours un cadre territorial plus restreint et être limitées à un ou plusieurs districts, à un ou plusieurs cantons, à une ou plusieurs communes.

Le cadre territorial une fois déterminé, d'après quels principes les documents seront-ils choisis? Il y a deux procédés possibles :

1° Ou bien prendre, dans la région choisie, les documents d'après leur communauté d'origine; par exemple relever, dans les registres des délibérations municipales de toutes les communes (toutes celles qui les ont conservés, s'entend) de tel ou tel district, les délibérations concernant l'histoire économique de la Révolution entre deux dates données;

2o Ou bien prendre, dans les différents dépôts d'archives, régionaux ou non, les documents d'après leur communauté d'objet : par exemple rechercher, dans les archives départementales et municipales, et accessoirement aux Archives nationales, voire même dans d'autres dépôts publics, les documents relatifs à l'histoire de l'industrie, des subsistances ou de l'assistance dans tel ou tel district, entre deux dates données.

Quel que soit le procédé adopté, les auteurs de recueils auront à appliquer des règles invariables, relatives au fond et à la forme. a. En ce qui concerne le fond, les auteurs n'oublieront jamais qu'il s'agit de constituer des recueils de documents et non d'écrire un récit; par conséquent, il ne saurait être question, en aucun cas, de relier les documents par des transitions: qu'elle soit reproduite en entier, citée par extraits, analysée ou mentionnée, chaque pièce

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