74 ans par les traitemens ci-dessus; et il est aujourd'hui âgé de 80 ans, et bien portant. Le 26 Mars 1812 PLAN POUR LA CONQUÊTE DE ST.-DOMINGUE. Avant de songer à l'attaque de cette colonie, il faut : 1o. 30,000 hommes effectifs de troupes de débarquement, avec les tentes convenables. 2o. 4,000 hommes tous les trois mois, pendant un an; après lequel terme, le gouvernement pourra rappeller en France les troupes qu'il ne jugera plus à propos de laisser à Saint-Domingue. 3o. 30,000 cadres pour les hôpitaux. 49. 60,000 paires de draps pour les hôpitaux. 50, 60,000 chemises pour les hôpitaux. 6o. De la charpie pour 30,000 hommes. 7°. Des bandes et des compresses pour 30,000 h. 80. Des drogues pour un an et pour 60,000 h. 9°. Que les hôpitaux soient au compte du gouvernement. 10°: Point d'administration ni civile, ni de marine jusqu'à la réduction totale de l'île. 110. Des vivres et des munitions pour 80,000 h. et pour un an. 1 20. Une trentaine de millions, tant pour payer la troupe et tous les employés, que pour faire face aux engagemens que le gouvernement serait obligé de contracter. 38,360 1,640 Déclarés y compris femmes et enfans. bâtimens (47) 13°. Que la marine reçoive les ordres de la terre, pour pouvoir agir de concert avec elle. 140. Que les officiers de l'état-major du capitainegénéral et les états-majors de chaque division soient composés de gens instruits, connaissant les lieux, s'il se peut y ayant des intérêts, et n'étant pas réduits à mettre leurs places à profit pour s'assurer une fortune. Avant le départ de l'expédition, il serait à propos que le gouvernement expédiất des avisos pour informer toutes les puissances et leurs colonies voisines, que Saint-Domingue étant bloqué, tout bâtiment qui sera pris en contravention en-dedans de la ligne de circonvallation, et par conséquent dans les eaux de cette colonie, sera confisqué avec sa cargaison , et l'équipage pendu ou fusillé. On entend par les eaux d'un pays l'espace de mer qui est contenue à deux lieues au large, audelà d'une ligne droite qui serait censée partir de la pointe la plus avancée d'une province à une et hors de la portée de toute espèce d'arme à feu. Par exemple, pour Saint-Domingue, sa ligne droite à l'ouest partirait à deux, lieues en mer, depuis l'extrêmité du môle Saint-Nicolas, jusqu'à la pointe du cap Dame-Marie. Pour la France, elle prendrait également à deux lieues en mer, depuis l'extrêmité du cap La Hogue , jusqu'à celle de Brest, et ainsi du reste. Tout ce qui se trouve en dedans de cette ligne est censé appartenir à la terre-ferme, les îles et les hauts-fonds qui se trouvent dans ces autre, golfes immenses n'étant que des démembremens occasionnés par les eaux, par quelques secousses de tremblemens de terre, ou d'autres révolutions de la nature. La ligne de circonvallation doit être arrêtée dès France, afin qu'à la vue de l'ile, le blocus en soit formé de suite, suivant les lieux qui auront été. assignés aux bâtimens de guerre. Ils ne doivent avoir rien à bord qui puisse les empêcher de former cette ligne sur-le-champ, sans mouiller et sans prendre terre. Ils ne doivent quitter leurs stations que trois mois après la soumission et la pacification de l'île, sur l'ordre par écrit du commandant de l'escadre, qui ne pourra donner un ordre semblable qu'en vertu de la déclaration authentique du général en chef, qui attestera qu'il peut se passer de cette force extérieure. Ces bâtimens alors pourront rentrer dans les ports pour s'y réparer, s'approvisionner, et y attendre ses ordres ultérieurs. La ligne de circonvallation doit être formée tout autour de l'île, à trois ou quatre lieues de terre; elle doit être composée de cinq frégates, de quatorze bricks et de six goëlettes, formant un total de vingt-cinq bâtimens de le golfe du Port-au-Prince, à partir du môle SaintNicolas au cap Dame-Marie, doit former une ligne droite composée de bricks et de frégates, en-ledans de laquelle doit se trouver une autre ligne de simples goëlettes de guerre, pour empêcher guerre. Celle Celle pour |