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La Neybe.

Pour que la Neybe devienne navigable, il faut réunir une partie de ses eaux dans un même canal.

LES CHEMINS.

Du fort Dauphin au Cap, du cap au port de Paix, jusques aux escaliers des Gonaïves, beau chemin de voiture. Avec quelques mineurs, on ferait disparaître aisément l'obstacle qui empêche la voiture de passer outre: Il existe aussi par les hauteurs un bon chemin de voiture, fait sous le gouvernement de M. d'Ennery.

Des Gonaïves à St.-Marc, chemin de voiture

De Saint-Marc à l'Arcahaye, même chemin, mais qui demande quelques réparations à cause de certains ravins.

De l'Archaye au Port-au-Prince, la route aurait besoin aux Sources Puantes et aux Bois-Blanc, d'une bonne chaussée. Dans les hauteurs du Portau-Prince, beau chemin pour se rendre au Mirbalais, aux grands-bois, à la charbonière. Peu de travail suffirait pour le rendre commode pour la

voiture.

Du Port-au-Prince à Léogane, le chemin demanderait une chaussée pour empêcher la marée d'y entretenir un marais infect. La nature y a pourvu ainsi qu'au Blois-Blanc, en mettant les pierres et les bois à la main.

Routes.

A Léogane deux routes se présentent, l'une par la ravine des Cormiers et du Coq-qui-Chante, et qu'on suit pour faire le tour de l'île; elle aurait besoin de travail en quelques endroits, et là la rivière demanderait à être détournée ou encaissée. L'autre belle pour la voiture, jusqu'au Grand-Goâve.

Du Grand-Goâve deux routes s'offrent encore, l'une pour Jacmel par la ravine de l'habitation Thouin, bon chemin de voiture; et l'autre pour le Petit-Goâve l'est également. Le Tapion seul exigerait de légères réparations dans un ou deux endroits.

Du Petit-Goâve à Miragoâne, beau chemin de voiture.

Aux Savannettes, entre le pont et le bourg de Miragoâne, on trouve encore deux chemins de voiture, dont l'un conduit par Saint-Michel, Acquin, Saint-Louis, Cavaillon, les Cayes et tout le tour de l'île. Avant Saint-Michel, en arrivant à l'habitation Lefranc, on voit un autre chemin dont la majeure partie pour la voiture, conduit par les Côtes-de-Fer, les Godets, Benet à Jacmel. La seconde route royale conduit à l'Anse-àVeaux.

Au bourg de l'Anse-à-Veaux, deux routes de voiture se présentent, l'une par l'accul des Savannes jusqu'au bout de l'île, soit en se rendant

par la route d'Acquin, soit par la ravine des Citroniers, ou par le morne de Cavaillon, et l'autre va au Petit-Trou.

Du bourg du Petit-Trou aux Baradaires, la route a besoin d'une bonne chaussée pour la rendre voiturable. Cet ouvrage se ferait facilement, puisqu'on passe entre des bois et des pierres.

Aux Baradaires, la voiture s'arrête à sept lieues. Après, beau chemin de cheval jusqu'au Corail, mais qu'on pourrait rendre propre à la voiture.

Au Corail deux chemins superbes se présentent, l'un par Plymouth pour se rendre aux Cayes, et l'autre tout tracé pour la voiture, pour se rendre à Jérémie. Les derniers malheurs de la colonie ont empêché de le finir entièrement.

De Jérémie à Tiburon beau chemin, la majeure la voiture.

partie pour

De Tiburon aux Cayes, route de chaise.

En général, les chemins des mornes pour communiquer d'un quartier à l'autre, sont beaux, et demanderaient peu de travaux pour servir à la voiture et aux transports de l'artillerie.

DES PONTS.

L'Artibonite exigerait un pont, ainsi

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vine entre Saint-Marc et l'Arcahaye, la grande rivière du Cul-de-Sac, celle de Léogane, de Nippes, de Jérémie, de l'Ilet, de la ravine du Sud et de Jacmel.

La rivière de Cavaillon en demanderait deux, un pour la route du bourg de Cavaillon à la ville des Cayes, et l'autre pour la route des Citroniers, ou du morne de Cavaillon, pour se rendre au Port-au-Prince.

DES PORTS, ANSES, ET SITES DES VILLES.

Fort Dauphin.

A quatorze lieues au vent du Cap Français, est la ville du fort Dauphin. La sûreté et la beauté de son port, où 5o vaisseaux de ligne peuvent mouiller à l'aise, aurait du déterminer le gouvernement à faire dessécher quelques marais qui y rendent l'air mal sain. Une rivière l'environne à l'ouest, et le rivage de la mer la termine à l'est. Elle est assez loin des montagnes, pour n'être dominée d'aucun morne qui puisse irriter la chaleur par la réverbération. Elle peut être facilement préservée d'un coup de main par terre; quant à la mer, ses fortifications sont suffisantes pour arrêter une escadre deux ou trois jours.

Cap Français.

Dans une rade qui a 3 lieues de circonférence, ouverte seulement au vent de N. E., et qui ne peut lui faire aucun dommage, par rapport aux récifs qui protégent son entrée de l'impétuosité des vagues, l'intérêt a fait choisir pour l'emplacement de la ville du Cap, le pied d'un morne,

parce que c'était le lieu le plus à portée du mouillage ordinaire.

Les Colons ne songèrent pas que cette position, peu saine, est d'ailleurs un gouffre où la châleur des rayons du soleil est augmentée par la réflexion de la montagne qui l'environne du côté de la terre, où le vent n'arrive que du coté de laʼmer, par dessus des marécages, et qui d'ailleurs est dominée. Malgré ces inconvéniens, la brise de mer est assez forte pour tempérer l'ardeur du soleil pendant le jour, et les vents de terre rafraichissent et purifient l'intérieur de ces plaines ouvertes.

La ville du Cap est la plus belle, la plus riche, et la plus florissante ville de l'ile. Elle est située au bord d'une grande plaine qui a vingt lieues de long, et dont la largeur varie depuis 4 jusqu'à 8 lieues. C'est dans ce fameux entrepot qu'on verse un tiers des denrées de la colonie. Elles y arrivent des montagnes, des vallées, des plaines du nord, de la Petite-Anse, de la Grande Rivière, du Quartier-Morin, de celui de Limonade, du Trou, du Terrier Rouge, et de Jacquesi. Les sucres du Quartier-Morin et ceux de Limonade sont les plus recherchés, le café de Borgne est le plus renommé; et les huîtres de Jacquesi sont les meilleures de toute la partie du nord.

La situation du Cap eut été beaucoup mieux à la Petite Anse, sur un terrein uni, entre deux rivières éloignées des marécages et des mornes qui pourraient la dominer. On la défendrait facile

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