Oeuvres completes de Bossuet, évéque de Meaux: revues sur les manuscrits originaux, et les éditions les plus corrects, Volume 29

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Popular passages

Page 551 - C'est ce qui nous inspira le dessein qu'on va entendre. Nous nous sentions obligés, pour donner des bornes à ses pensées, de l'astreindre par quelque signature : mais en même temps nous nous proposâmes, pour éviter de lui donner l'air d'un homme qui se rétracte, de le faire signer avec nous comme associé à notre délibération. Nous ne songions en toutes manières qu'à sauver un tel ami, et nous étions bien concertés pour son avantage.
Page 84 - S'il se trouve dans vos écrits quelque chose de considérable qui n'ait pas encore été repoussé, j'y répondrai par d'autres moyens. Pour des lettres, composez-en tant qu'il vous plaira, divertissez la ville et la cour, faites admirer votre esprit et votre éloquence, et ramenez les grâces des Provinciales : je ne veux plus avoir de part au spectacle que vous semblez vouloir donner au public...
Page 32 - ... selon le principe de saint Augustin, qu'on ne peut se désintéresser jusqu'au point de perdre dans un seul acte, quel qu'il soit, la volonté d'être heureux, pour laquelle on veut toutes choses?
Page 571 - Si je faisois autrement, j'achèverois de convaincre le public qu'elle mérite le feu. Voilà ma règle pour la justice et pour la vérité. Venons à la bienséance. Je l'ai connue ; je n'ai pu ignorer ses écrits; j'ai dû m'assurer de ses sentiments, moi prêtre, moi précepteur des princes , moi appliqué depuis ma jeunesse à une étude continuelle de la doctrine ; j'ai dû voir ce qui est évident.
Page 579 - M. de Meaux sur ces choses qui lui parurent justes et nécessaires. M. de Meaux se rendit, et je n'hésitai pas un seul moment à signer. Maintenant qu'il s'agit de...
Page 547 - ... dans laquelle je suis prêtre, un mot sans raisonnement me suffira. Je ne tiens qu'à une seule chose, qui est l'obéissance simple. Ma conscience est donc dans la vôtre. Si je manque , c'est vous qui me faites manquer, faute de m'avertir. C'est à vous à répondre de moi, si je suis un moment dans l'erreur. Je suis prêt à me taire, à me rétracter, à m'accuser, et même à me retirer, si j'ai manqué à ce que je dois à l'Eglise.
Page 571 - N'est-ce pas beaucoup faire, sachant ce que je sais? Pour moi , je dois . selon la justice , juger du sens de ses écrits par ses sentiments...
Page 613 - Vie elle se laisse emporter jusqu'à dire : « 0 qu'on ne me parle plus d'humilité : les vertus ne sont plus pour moi : non, mon Dieu, qu'il n'y ait plus pour moi ni vertu, ni perfection, ni sainteté : » partout dans la même Vie les manières vertueuses sont les manières imparfaites : l'humilité vertu...
Page 60 - C'est l'envie de séparer ces motifs que Dieu a unis, qui vous a fait rechercher tous les prodiges que vous trouvez seul dans les suppositions impossibles : c'est, dis-je, ce qui vous y fait rechercher une charité séparée du motif essentiel de la béatitude, et de celui de posséder Dieu.
Page 54 - ... infinies? Je réponds qu'il est impossible d'aimer un Dieu sans le voir comme un être infiniment parfait; et qu'il est impossible de le voir comme un être infiniment parfait, sans être convaincu qu'il peut et veut notre bonheur. N'est-ce pas, dit Bossuet, une partie de sa perfection d'être libéral, bienfaisant, miséricordieux, auteur de tout bien? y at-il quelqu'un qui puisse exclure par abstraction ces attributs de l'idée de l'être parfait? Non sans doute : cependant accordons-le; convenons...

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