LA PIÉTÉ ENVERS JESUS-CHRIST O U MEDITATIONS SUR LES MYSTERES, & fur les Paroles de N. S. J. C. SECONDE PARTIE. AVERTISSEMENT. 'ON a joint ici les principales paroles de notre Seigneur Jesus-Chrift à ses Myftéres, pour fervir de feconde Partie à la Piété envers Jesus Christ; ayant cru que la vraie dévotion envers Notre-Seigneur ne confifte pas feulement dans le culte que l'on rend à fes Myftéres, mais auffi dans l'adoration de fes paroles, & dans la fidelle obéiffance qu'on leur rend: car on n'honore véritablement cet Homme-Dieu que quand on l'aime, & on ne l'aime que quand on fait ce qu'il dit; toute autre dévotion eft fauffe, & une pure illufion. D'abord on avoit deffein de donner les paroles de Jefus Chrift à la fuite de fes Myftéres fans aucune réflexion; laissant à chacun la liberté d'en faire felon que l'Efprit de Dieu l'inspireroit: mais on a été confeillé d'y en joindre quelques - unes qui pourroient être utiles à plufieurs perLonnes. On n'a pas mis ici toutes les paroles de Jefus-Chrift: ce n'eft pas qu'elles ne foient toutes également adorables; mais c'est que l'on n'a cherché que celles dont on pût tirer des fens moraux : & quoiqu'on en ait omis d'autres qui euffent pu en fournir d'auffi édifians que ceux qu'on a mis, on les a cependant paffées, parce qu'elles sevenoient aux autres, & pour ne pas dire plufieurs fois la même chofe. On ne fçavoit enfuite dans quel ordre on devoit les donner, ou dans celui où elles fe trouvent dans les Evangéliftes ou autrement mais comme on a vu, après que l'Ouvrage a été entiérement compofé, que toutes ces matieres différentes pourroient faire un Traité entier de morale c'eft auffi à cette idée que l'on s'est arrêté, & fous laquelle on a réduit toutes ces paroles. 1. Par rapport à Dieu. 2°. Par rapport à Jefus-Chrift. 3. Par rapport à l'Eglife. 40. On y a mis ce qui regarde les Sacremens, excepté celui de l'Extrême - Onction auquel on n'a pu faire revenir les paroles de Jefus-Chrift, quoiqu'on en trouve., felon les Saints, une figure bien expreffe dans les onctions que les Apôtres faifoient fur les malades avec de l'huile, felon le commandement qu'ils en avoient reçus de Jefus-Chrift. 5°. On y propofe des maximes de piété & des vertus en général, que l'on n'a pu réduire aifément fous des idées particulieres. 60. On defcend à quelques vertus en particulier, comme la priere, l'affiftance à la parole de Dieu, l'amour du prochain, la pratique des bonnes œuvres, l'humilité qui réprime l'orgueil de la vie, le mépris des richeffes qui combat la concupifcence des yeux, & la mortification qui eft oppofée à la concupifcence de la chair. 70. On parle des péchés fous des vues générales, & de quelques uns en particulier. 80. On parle de ce qu'on nommé communément les quatre fins dernieres de l'homme. 99. On finit par la vigi lance chrétienne, qui eft comine la conclufion de tout cet Ouvrage, & le fruit qu'on en doit tirer. Il y a des titres dans le Sacrement de l'Ordre, qui fembleroient indiquer que les fujets n'en font propres qu'aux Eccléfiaftiques; mais les perfonnes du monde ne doivent pourtant pas les paffer fans les lire, car ils y trouveront plufieurs chofes qui leur conviennent : ils y apprendront avec quelle pureté d'intention on doit fe comporter dans la nomination des Bénéfices, que quantité de perfonnes féculieres préfentent; ce qui concerne la vocation de leurs enfans, dont ils fe rendent très-fouvent les maîtres; & avec quel défintéreffement on dot adminiftrer les revenus Eccléfiaftiques, dont ils ont le maniement dans le bas âge de leurs enfans: cutre cela, il y a quantité de vérités dans ces endroits qui leur font propres, & qui les regardent particuliérement, On ne doit point rechercher ici dans la diftribution de toutes ces matieres, un ordre trop exact; il étoit affez difficile d'en trouver un qui fût dans une grande justesse : on y a gardé celui qu'on y a cru le plus propre à ôter la confufion; & on rapproche les fujets qui avoient entr'eux moins d'éloignement, On efpere que Dieu bénira cet |