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CHRONIQUE FORESTIÈRE

Mérite agricole.

Palmes académiques.

- Incendie pastoral à La Calme.

nes forestières.

Société des agriculteurs de France Congrès de la Garonne navigable.

Grai

Le capital et les charpentiers de la Villette. Nécrologie MM. Paul Moreau, Bourgaut. -Société de secours. Mutations.

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Par arrêté ministériel du 22 février dernier, la décoration du Mérite agricole pour services rendus à l'agriculture en Algérie et aux colonies françaises a été conférée à MM. :

Boutilly (Victor-Joseph-Adrien), inspecteur adjoint des eaux et forêts, détaché au gouvernement général de l'Algérie, à Alger: auteur de nombreux rapports sur la culture du café et sur différentes essences d'arbres; 17 ans de services.

Bouvet-Murinon (Gonzague), inspecteur des eaux et forêts à la Calle (Algérie); 19 ans de services.

Grimal (Jules-Roch-François), inspecteur des eaux et forêts à Miliana (Algérie): études et publications sur la législation forestière; 17 ans de services.

Par arrêté du ministre de l'Instruction publique, en date du 1er mars 1902, ont été nommés :

Officier de l'Instruction publique :

M. Henry (Auguste-Edmond), professeur à l'École nationale forestière de Nancy (Meurthe-et-Moselle).

Officiers d'Académie :

MM. Émery (Auguste-Joseph), inspecteur adjoint des eaux et forêts à Paris. Travaux scientifiques.

Jeannerat (François-Joseph-Lucien), garde général des eaux et forêts à Rambouillet. Travaux scientifiques.

Pardé (Léon-Gabriel-Charles), inspecteur des eaux et forêts à Senlis. Saur (Léon-Adrien-Alexandre), inspecteur adjoint des forêts, président de la société de tir de Saint-Mihiel.

- Dans la séance du 28 février dernier de la Société des Agriculteurs de France, M. le Dr Mitivié, président de la Section de Sylviculture, a rendu compte du concours d'appareils de chauffage au bois, ouvert par cette section. Une médaille de vermeil est accordée à M. Faye, constructeur à Juvisy, pour un poêle chauffé au bois à feu visible et continu.

Un rapport de M. le docteur Mitivié, au nom de la même section, sur

le concours de reboisement, conclut à une médaille d'or, qui est décernée à M. de Bantel.

Le prix agronomique (culture du châtaignier) est attribué aux mémoire portant la devise Ipse ego, dont l'auteur ne s'est pas encore fait connaître, et MM. Henri Blin, publiciste agricole à Argenteuil, et Lavialle, à Sanas (Corrèze), obtiennent des médailles d'or.

Le 20 janvier dernier, vers neuf heures du soir, un incendie éclata sur trois points différents dans la forêt domaniale de La Calme (Pyrénées-Orientales). Cette forêt de pin de montagne occupe 1.678 hectares entre Montlouis et la frontière d'Espagne, à l'altitude de 2.000 mètres environ; elle offrait de grands vides que l'État reboise depuis plus de quarante ans.

Le 13 novembre 1881, un incendie détruisit sur 167 hectares les reboisements terminés. Le 18 décembre 1891, un nouvel incendie dévasta 150 hectares reboisés à nouveau. Les travaux furent repris une troisième fois, et, la dixième année s'étant terminée sous la neige, l'incendie ne fut allumé cette fois qu'en janvier, sur le sol découvert et gelé, dans les herbes desséchées.

Le vent du nord soufflait avec violence et les incendiaires pouvaient espérer un succès pastoral. Les agents et préposés forestiers furent seuls à combattre le feu et ne parvinrent à l'arrêter qu'après deux jours et deux nuits d'efforts énergiques. Les semis et les plantations ont été détruits cette fois sur 45 hectares seulement et les dégâts sont évalués à 10.000 francs. A quand la reprise du feu pour exterminer ce qui reste des reboisements? Et qu'y a-t-il a faire pour s'en défendre, sinon de supprimer le pâturage dans la forêt de La Calme?

-Les Comités de la Garonne navigable tiendront leur premier Congrès à Bordeaux les 12, 13 et 14 juin 1902. Le dimanche 16 sera consacré à une excursion en rivière.

Le programme du Congrès comporte sept points, dont le premier est le suivant :

Reboisement des régions des sources: Massif central, Pyrénées, Lannemezan; barrages pour atténuer les inondations.

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Nous recevons de M. Auguste Gambs le catalogue des prix des graines forestières à Haguenau, en février 1902.

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La Société des ouvriers charpentiers de la Villette vient, après sa vingtième année d'existence, de modifier son organisation, en faisant place au capital. Les associés-ouvriers, mêlés directement aux affaires, avaient pu se rendre compte que leur groupement déjà prospère n'avait rencontré à l'extension de son entreprise qu'une réelle difficulté capital insuffisant dont disposait la Société. On n'a rien changé au caractère de l'œuvre, qui reste entièrement une œuvre ouvrière. Les membres ont donc décidé de renouveler cette association pour un demi-siècle, car on a trouvé des capitalistes qui ont avancé leur argent, heureux de favoriser ainsi cette évolution ouvrière. Ainsi dans l'association, le capital est entré, formant trinité parfaite avec le travail et le talent. Sa place a été délimitée de telle sorte que les sociétaires les plus ombrageux lui ont fait un bon accueil, car il ne peut être un danger et il est un élément certain de prospérité. (Timber Trades Journal.)

M. Paul Moreau, inspecteur des eaux et forêts à Abbeville (Somme), est décédé dans cette ville le 1er mars 1902 à l'âge de 60 ans, quelques jours à peine après avoir été admis à faire valoir ses droits à la retraite.

Ses obsèques ont eu lieu le 1er mars au milieu d'un grand concours de forestiers et de fonctionnaires et d'officiers de la garnison.

De grands honneurs lui ont été rendus, et M. le conservateur des forêts Molleveaux a prononcé sur la tombe les paroles suivantes :

C'est moins une démarche officielle qu'un devoir d'amitié que j'accomplis ristement aujourd'hui, en venant dire un suprême adieu au camarade pour qui j'avais depuis longtemps une véritable affection. Elle date, en effet, du temps, déjà bien reculé, où nous suivions tous deux les cours de l'École forestière de Nancy.

Les hasards de la carrière ne nous ont permis de nous rencontrer pour la

seconde fois que peu d'années avant cette cruelle séparation. Après avoir début té en 1865 dans la région de l'Est à proximité de ses affections de famille, à Bitche, à Varennes en Argonne, à Bruyères dans les Vosges, M. Moreau fut encore assez heureux pour y prendre son grade d'inspecteur adjoint, et occuper successivement les postes d'Epinal, Remiremont et Langres jusqu'en 1887, époque à laquelle les exigences administratives l'obligèrent à s'éloigner de son pays d'origine pour être promu au grade supérieur. C'est ainsi qu'il arrivait dans les Pyrénées, à Argelès, puis à Foix, peu de temps après que je les avais quittées moi-même. Enfin, après un court séjour à Lorient, il venait terminer sa carrière à Abbeville, où nous nous retrouvions en 1899, après avoir pendant 24 ans parcouru la France de l'Est à l'Ouest et du Midi au Nord.

J'étais heureux d'avoir pour collaborateur un compagnon de ma jeunesse avec qui j'aimais à faire revivre nos années d'école. Rien ne faisait alors pressentir une fin si prochaine.

Il avait conservé ici ses habitudes de travail consciencieux ; mais dès l'an; née dernière la maladie entravait ses efforts, et, depuis quelques mois, il songeait à prendre un repos auquel il avait tous les droits. Un décret du 20 février dernier venait de l'admettre à faire valoir ses droits à la retraite, et avant qu'il eût pu remettre son service, il était terrassé par le mal implacable dont il était atteint.

Jamais cependant ses souffrances n'ont altéré la sérénité de son caractère. Il est resté, jusqu'à son dernier jour, dans sa modestie habituelle, un camarade affectueux et dévoué, un chef indulgent et bon.

Il m'a été permis d'admirer l'union de cette famille, aujourd'hui si cruellement frappée par la perte d'un époux d'une douceur qui n'avait d'égale que sa paternelle et tendre sollicitude pour ses enfants. Je l'entends me dire, le 25 février dernier, la veille du centenaire de Victor Hugo, la veille aussi de l'anniversaire de sa 60e année. Je l'entends encore me dire, les yeux pleins de larmes, la voix couverte par l'émotion : « J'aime bien Victor Hugo, et puis, grâce aux fètes qui vont avoir lieu demain, je vais revoir encore une fois mon polytechnicien, mon bon Paul. » Ç'a été sa dernière satisfaction.

Entouré de tous les siens, dont les soins affectueux ont adouci ses derniers instants, il est mort en leur faisant ses adieux, en leur adressant ses dernières recommandations.

Nous ne pouvons, nous, ses amis, ses camarades, que pleurer avec eux et offrir à sa veuve l'hommage de notre respectueuse et douloureuse sympathie, à ses chers orphelins l'assurance qu'ils n'ont pas, dans la vie qui s'ouvre devant eux, de meilleur exemple à suivre que celui de leur père. Qu'ils gardent pieusement son souvenir; ce sera avec l'espoir de le retrouver dans une autre vie leur soutien dans les épreuves.

Puissent les regrets que cet homme de bien laisse dans le Corps forestier à tous les degrés de la hiérarchie et l'estime qu'il s'est partout acquise être aujourd'hui un adoucissement à la cruelle douleur de sa famille!

M. Bourgaut, ancien sous-inspecteur des forêts, est décédé à Menton le 27 février dernier. Ses obsèques ont eu lieu le 4 mars, à Esley (Vosges), son village natal, dont il était maire depuis vingt-cinq ans.

Bourgaut était entré en 1858 à l'Ecole forestière; il débuta dans l'Administration des forêts comme garde général à Pontarlier. Successivement garde-général à Allevard et à Baccarat, puis sous-inspecteur à Abreschviller (Meurthe), il occupait ce dernier poste au moment de l'invasion de 1870. Nommé en 1874 à Grenoble, dans la commission d'aménagement de l'Isère, il termina sa carrière forestière à ClermontFerrand, où il fut mis en disponibilité, sur sa demande, par arrêté du 29 septembre 1876.

Sur sa tombe, M. Claudot, inspecteur des eaux et forêts à Darney, a dit le dernier adieu au défunt en appelant son dévouement à ses concitoyens et l'attachement qu'il avait toujours conservé pour l'Administration des forêts.

M. Orfila, trésorier de la Société de Secours et Prêts entre les agents forestiers, a encaissé pendant la seconde quinzaine du mois de février 1902:

1o Les cotisations de l'année courante de MM. Joubaire (A.-M.-J.-B.), Longueville, Joly de Sailly, Bizot de Fonteny, Leddet (P.-M.), Roulleau, Bénardeau, Durand, Larousse-Lavillette, Malepeyre, Philippe (Ch.), Boutilly, Caumartin (P.-A.), Corrard, Demorlaine, Prost, Daniel de Lagasnerie, Gély, Batho, Blanquet de Rouville, Campagne, Guinier (M. ̧ J.-J.-B.-P.), Camus (P.-E.), de Carmantrand de la Roussille, Dupré la Tour, Romillat, Coulaux, Cahen-Benel et Muterse;

2o Les cotisations anticipées (année 1903) de MM. Longueville et Jauffret;

3o Le versement à titre de première cotisation de M. Risacher; 4o Une somme de 54 fr. 15 au titre de dons divers.

MUTATIONS

DANS LE PERSONNEL DE L'ADMINISTRATION DES EAUX ET FORÊTS

DATES des arrêtés

NOMS

1902

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G. gen., Compiègne-Nord (Oise). Insp. adj., Abbeville (Somme) (1).|| G. gen., Fougères (Ille-et-Vi-G. gen., Compiègne-Nord (Oise). laine).

Insp. adj., au service des amé-Insp. adj., Fougères (Ille-et-Vinag., Chambéry (Savoie).

Insp., Saint-Claude (Jura).

laine).

Insp., Chambéry (Savoie) (2).

Insp. adj, Vesoul (Haute-Saône). Insp., Saint-Claude (Jura).
Insp. adj., Jussey (Haute-Saône). Insp. adj., Vesoul (Haute-Saône).
G. gén, stag., à disposition du G. gén, à la disposition du
Gouvernement tunisien.

G. gen. stag., à la disposition G.
du Gouvernement tunisien.

Gouvernement tunisien.

gén, à la disposition du Gouvernement tunisien.

(1) En remplacement de M. Moreau, admis à faire valoir ses droits à la retraite. remplacement de M. Briot, promu au grade supérieur

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