Peyran (Auguste), brigadier des eaux et forêts à Villeneuve-d'Entrannes (Alpes-Maritimes); 19 ans de services. Pintiau (Zénon), inspecteur adjoint des eaux et forêts au Quesnoy (Nord); 40 ans de services. Rose (Jean-Louis), inspecteur des eaux et forêts à Charleville (Ardennes); 30 ans de services. Thézenas (Georges-Emile), inspecteur des eaux et forêts à Châtillonsur-Seine (Côte-d'Or); 29 ans de services. Par décret du Président de la République en date du 30 décembre 1901, la médaille militaire a été conférée, au titre de l'armée territoriale dans le corps des chasseurs forestiers, à M. Bourdon (Alexandre-Edouard), chasseur à la 12 compagnie active, garde communal des eaux et forêts à Battenans (Doubs): 31 ans de services, 1 campagne, 1 blessure. - Au commencement de cette année, la rédaction de la Revue doit témoigner sa reconnaissance aux excellents collaborateurs qui ont bien voulu concourir à son œuvre depuis dix ans, époque où elle avait fait appel à tous. Elle remercie particulièrement les jeunes gens qui lui ont adressé des communications; les impressions jeunes, qui sont les plus vives, montrent souvent les choses sous un aspect nouveau. Le premier cantonnement ne laisse-t-il pas le souvenir le plus fort, comme celui de la découverte de ses forêts? Aussi les notices de ce genre communiquées à la Revue sont-elles bien accueillies. Et, après la sortie de l'École, les jeunes forestiers ont l'esprit assez ouvert aux choses de la forêt pour en sentir et en faire connaître le charme. C'est parfois utile à eux-mêmes. J'ai connu un garde général sorti de l'Ecole avec une cote d'aptitude au service forestier, vulgo la cote d'amour, qui tendait vers zéro. Méritée ou non, le directeur, Parade, l'avait généreusement octroyée. Deux ans plus tard il eut à demander quelques échantillons de bois que le jeune homme s'empressa de lui adresser avec des notes sur la silhouette de ses forêts. Agréablement surpris, Parade en conçut une idée nouvelle et quelques années après il en vint à se charger du jeune forestier, qui lui dut son avenir. Un garde général isolé dans les bois peut hésiter à publier ses écrits; mais avec l'avis de son chef et celui de la rédaction de la Revue, il semble bien qu'il n'ait à en recueillir que satisfaction et profit. En exposant clairement ses idées ne s'instruit-on pas soi même ? C. B. Nous recevons de la Direction de l'agriculture en Indo-Chine l'Etat et le Budget du service forestier relatés ci-dessous : Direction de l'agriculture, des forêts et du commerce. M. Capus, directeur, docteur ès sciences,, chef du service forestier. M. Ducamp, inspecteur-adjoint des eaux et forêts, *, chef des bu reaux. MM. (intérimaire M. Roy, garde général des eaux et forêts); Lelorrain, secrétaire, personnel, comptabilité; Verlaque, garde forestier, exploitation, travaux, délivrances. Quatre commis indigènes et élèves secrétaires. Circonscription du Cambodge. M. Boude, inspecteur-adjoint des eaux et forêts (Pnom-Penh): 2 cantonnements; 12 postes forestiers, 24 garderies indigènes. Circonscription de Cochinchine. M. Roy, garde général des eaux et forêts (Saïgon) : 4 cantonnements; 24 postes forestiers, 48 garderies indigènes. Circonscription du Tonkin. M..., chef de service, chargé par intérim d'assurer le service; 2 cantonnements: 12 postes forestiers, 24 garderies et de milice indigène chargés de surveillance. Circonscription de l'Arnam. 60 postes militaires, M. Ducamp, chef du service, chargé de l'organisation; M. Chassaing, garde général de l'Indo-Chine, chargés d'études; 2 postes forestiers, 4 garderies indigènes. Pendant la période juillet-août 1901, le poste de Phanrang, en Annam, a dirigé sur le Tonkin 31 tonnes de bois d'ébène valant 6.240 fr. C'est le commencement de l'exploitation des richesses forestières de la région; elles fourniront un appoint considérable au trafic lorsque l'achèvement des routes actuellement en construction permettra une évacuation facile, et lorsque le service forestier en organisation fonctionnera normalement. -La situation forestière au Transvaal. Voici, glanés çà et là, quelques renseignements intéressants sur les forêts de cette région sud-africaine que désolent actuellement la guerre et le pillage. Le versant septentrional des montagnes du Witwatersrand était autrefois couvert d'épais buissons à feuilles argentées appelé « Zuikerbosch ». Les vallées, bien arrosées et charmantes, étaient également très boisées: fougères arborescentes, mimosas, érable du Cap et maintes autres essences de la riche flore africaine, formaient des massifs bien différents de ceux que nous connaissons, c'étaient des sortes de prés-bois : nombreux bouquets d'arbres semés parmi des graminées hautes et drues. Et au milieu de cette végétation exubérante des gazelles, des lièvres prenaient leurs ébats sans être inquiétés. Mais, un jour, le sol laissa paraître quelques brillantes pépites; les spéculateurs arrivèrent, Johannesburg sortit de terre et se développa rapidement. En moins de quatre ans, la hache et la pioche dévastèrent la région; plus un seul arbre, plus un quadrupède, plus un oiseau. La plus riante contrée devint un véritable désert; l'homme y demeure, mais pour entraver toute action bienfaisante de la nature; il éventre le sol, creuse des tranchées et s'attaque même aux rochers pour les pulvériser. Cette rage de destruction désola tout le pays; les jolies forêts disséminées le long de l'Apiesriver, qui arrose Prétoria, subirent le même sort. Le bûcheron ne laissa ni un arbre, ni un buisson. La merveilleuse chaîne du Magaliesberg, couverte de la base au sommet d'essences rares et précieuses, fut aussi peu épargnée. Le Bushveldt, parc immense situé entre les montagnes précédentes et le Waterberg, a souffert énormément du fer et du feu. Après nous le déluge! telle semble être la devise des habitants; sans s'inquiéter des générations futures, Anglais et Boers, blancs et noirs, unissent leurs efforts pour transformer en solitude cette terre féconde. Encore, s'il existait des remèdes à une semblable dévastation! Mais dans ces montagnes rocheuses et ces plaines sablonneuses, sous un climat torride, la végétation est soumise à des lois beaucoup plus sévères que dans nos pays. L'arbre abattu se voit remplacé par de maigres buissons épineux rapidement anéantis à leur tour; les oiseaux et les insectes nécessaires au transport des graines et à la fécondation, émigrent vers des lieux moins dévastés. Puis l'humus, si lentement accumulé durant des siècles, est entraîné par les pluies, la fraîcheur et l'humidité que retenait la couverture du sol se perdent, les sables de la plaine deviennent le jouet des vents. En un mot, le reboisement dans de telles conditions sera une œuvre très difficile. Ajoutons le danger des invasions de sauterelles qui se font toujours plus fréquentes depuis la disparition des oiseaux et la mise à nu du terrain, et nous aurons un tableau exact de la situation forestière dans ce grand pays ouvert nouvellement à la civilisation. - M. Decoppet Maurice, forestier d'arrondissement à Aigle (Vaud), vient d'être nommé professeur de sylviculture à l'École forestière de Zurich, en remplacement de M. Bourgeois, décédé. Nous enregistrons avec intérêt cette nomination du titulaire au cours français de sylviculture en Suisse. Les articles insérés par M.Decoppet dans le Journal des forestiers suisses lui méritent d'ailleurs la sympathie des forestiers français. Né dans le canton de Vaud en 1864, M. Decoppet a travaillé dans les forêts du plateau suisse, du Jura et des Alpes depuis 1886, date de sa sortie de l'École forestière de Zurich, où il rentrera le 1er avril prochain comme professeur. - M. V. de Larminat, inspecteur-adjoint des eaux et forêts à Vesoul, se fera un plaisir d'adresser sa notice complète sur Ch. de Ribbe, 22 p. in-8,aux lecteurs de la Revue qui voudraient la lui demander. Errata. Dans la Revue du 1er janvier 1902, page 4, ligne 27, au lieu de irrégulière, lisez: régulière; - page 11, ligne 26, au lieu de: 40 ans, lisez: 10 ans, - M. Ortila, trésorier de la Société de secours et prêts entre les agents forestiers, a encaissé pendant le mois de décembre dernier : 1o Le versement de fondateur de M. Joly (M.-F.-H.); 2o La cotisation courante (année 1901) de M. Vinson ; 3o Les cotisations anticipées (année 1902) de MM. Rochette de Lempdes, Carreau (B.-P.-P.), de Gorsse, George (P.-C.-A.), Catteau, Perroy, Rigoigne, Ferry (G.-J.), Delherm de Novital, Lamiray, Jacquot, Blandin et Delavaivre; 4o Les cotisations anticipées (années 1902 et 1903) de M. Bardonnaut. L'assemblée générale annuelle de la Société aura lieu le samedi 1er février prochain, à 3 heures de l'après-midi, à l'hôtel de la Société nationale d'agriculture de France, rue de Bellechasse, no 18. DE LA LAURENCIE Insp. adj., au service des amé-Insp. adj., au cantonnement de 1901 7 déc. id. id. REGIMBEAU. CHAMBRIER. Garonne). Insp. adj., Baccarat (Meurthe-et-Maintenu sur sa demande à (L.-G. Gén, Pont-du-Fossé (Hautes-Admis à faire valoir ses droits à Alpes). Insp. adj., Commercy-Est (Meuse), Insp. adj., Saint-Dié-Ouest (Vos- VINCENT (J.-B.-C.) [Insp. adj., Ornans (Doubs). la retraite. Insp. adj., Baccarat (Meurthe-et- Maintenu sur sa demande à Com- Insp. adj., Saint-Dié Ouest (Vosges). Gén., Châtillon-sur-Seine-Insp. adj., Ornans (Doubs). id. id. id. LEFEBVRE (A.-J.-G. id. F.). Nord (Côte-d'Or). 24 id. 27 id. G. Gén., Saint-Julien (Haute-G. Gén., Châtillon-sur-Seine- Nord (Côte-d'Or). BADRE (J.-P.-A.). G. Gén., Doulaincourt (Haute-G. Gén. séd., Alençon (Orne) (3).|| (1) En remplacement de M. de Touzalin, maintenu en disponibilité sur sa demande. (2) En remplacement de M. Brandizi, promu au grade supérieur. (3. En remplacement de M. Mazauric, qui a reçu une autre destination. (4) En remplacement de M. Lefebvre, promu au grade supérieur. BULLETIN DU COMMERCE DES BOIS PARIS. Charbons de terre. La neige, ayant fait son apparition plusieurs fois, nous a gratifié d'un temps désagréable, humide accompagné de légers froids. La vente des charbons de foyers domestiques s'en est ressentie et a été assez active en décembre, toutefois sans aucun changement dans les prix, qui sont ceux des tarifs d'octobre. Charleroi 1/2 gras, ire qualité; gailleterie, 65 fr., les 1000 kilog. ; gailletins, 67 fr.; têtes de moineaux, 69 fr. |