quatre petits vers, que plusieurs personnes ont appliqués à Buonaparte, les voici : Par les plus grands forfaits Sur le trône affermi, De la publique paix C'est le seul ennemi. Le Lis et la Violette. APOLOGUE. Auprès d'un Lis, éblouissant, superbe, Charmait l'odorat et les yeux, Croissait loin des regards, et se cachant sous l'herbe, Une gentille fleur, Emblême de la modestie, Et de la timide pudeur, La Violette, enfin, de l'éclat ennemie. Et l'astre qui brillait sur la voûte d'azur, Mais soudain un affreux orage Couvre d'un voile épais et la terre et les cieux; S'élance un aigle furieux, Dont la serre encore sanglante Saisit le Lis, l'arrache et le laisse étendu Près de sa voisine tremblante. En un moment, hélas! le Lis a tant perdu. Et se croyant couvert d'une immortelle gloire, La trahit; et l'oiseau vainqueur, De mainte et mainte fleur dépouille la pauvrette, Puis s'envole, tenant dans son bec destructeur, Une touffe de Violette. On vit alors les Hiboux, les Corbeaux, Les Milans, les Vautours, enfin tous les oiseaux Avides de pillage, De sang, de meurtre et de carnage, Se rengorger, faire les beaux, Et d'un pareil bouquet décorer leurs plumages. Mais laissons-le pour un instant Avilir la fleur printannière, Et revenons au Lis; hélas! dans la poussière, Au Lis majestueux, au Lis éblouissant; La tendre sensibilité, A la timide fleur, dicte alors ce langage: Console-toi, reprends courage, Ah! que n'en puis-je dire autant! Que par la trahison du crime et du parjure, Chacun avec ma fleur signale sa parure, Te rendra ta splendeur première, De la candeur, de lá vertu Le Lis redeviendra l'ornement et l'emblême ; Buonaparte et l'Echo. Je suis seul en ces lieux, personne ne m'écoute. Ecoute. Moi. Ah! j'entends, c'est l'Echo qui me rend ma demande ? Demande. Si Vienne et Pétersbourg me haïront toujours ? Toujours. prendre ? Rendre ce que j'ai pris, par un mal inouï? Réduit. Rendre. Oui. Peines. Heureux. Mortel, Non. Erreur. Meurs. Agonie et mort de Nicolas. La Russie est la garde-malade; La Hollande chante le libera; La Sardaigne donne l'eau bénite; La France paie l'enterrement; Et tout le monde est content. Ainsi-soit-il. Nouvelle Oraison dominicale. Notre père qui devriez être à l'île d'Elbe, que votre nom odieux soit pour toujours exécré; que votre volonté ne soit jamais accomplie, cette volonté prononcée de réduire la France, après en avoir dévoré tous les habitans. Soyez traité sur cette terre comme vous devez l'être dans l'éternité, où les furies vengeresses vous attendent dans le Tartare. Que nous soyons dé barassés au plutôt de votre abominable présence, afin que nous puissions compter sur notre pain quotidien dont chaque jour vous rongez la portion par vos honteux monopoles. Après avoir secoué le joug de votre affreuse tyrannie, tous les Français ne formeront plus qu'une seule famille; ils oublieront les erreurs de leur vie que vous avez égarée; ils pardonneront les offenses qu'ils auront reçues, comme on leur pardonnera celles que vous avez faites en leur nom; ils ne seront plus enclins à succomber à la tentation d'une vaine gloire, source de malheurs réels. C'est ainsi que nous serons délivrés du plus grand fléau qui ait jamais dévasté la terre. Ainsi-soit-il. NOTE. Réponse du feld-maréchal Blücher, etc. Nous avons rapporté ci-dessus, page 280, la lettre qu'écrivit le prince d'Eckmühl à Mylord-duc Wellington, et celle qu'il écrivit en même temps au feld- maréchal prince Blücher, pour demander un armistice. La réponse de ce général à S. E. le général français n'a été connue du public qu'à la fin de juillet; elle est importante |