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25 MARS. Bataille de Fère-Champenoise, entre le prince-royal de Wurtemberg et les corps de Marmont et de Mortier.

Dijon.

Arrivée de l'empereur d'Autriche à

26. Le quartier-général des monarques alliés et du prince de Schwartzenberg est à Treffaux; celui du maréchal Blucher à Montmirail.

-Les corps d'York et de Kleist s'emparent de la Ferté-Gaucher.

-Affaire de la Chapelle-Véronge, du prince. royal de Wurtemberg.

Prise de Gand par le général Maison. Prise de Saint-Etienne par le prince de Cobourg.

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27. Le quatier-général des monarques alliés et du prince de Schwartzenberg est à Coulommiers; celui du maréchal Blucher à la Ferté-sous-Jouare.

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et Winzingerode.

Évacuation de Gand par les Français. 28. - Combat de Claie, du général York. Entrée des alliés dans Meaux, comba

sanglant.

Napoléon charge un aide-de-camp de porter au ministre de la guerre, l'ordre de aire sauter le magasin à poudre de Grenelle,

contenant quatre cent milliers de poudre, cinq millions de cartouches d'infanterie, vingt. cinq mille gargousses à boulet, trois mille obus chargés, etc.; heureusement que le ministre de la guerre (Clarck), n'a pas fait exécuter cet ordre barbare.

28 MARS. Capitulation du quartier du Mein et de la ville de Wurtzbourg.

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Départ de Marie-Louise et de son fils. pour Blois, pour y établir le gouvernement; les ministres et une partie des conseillers d'état la suivent; une quantité de voitures chargées d'or, d'argent et objets précieux, l'avoient précédée; mais plusieurs ont été depuis arrêtées et ramenées à Paris.

29. Proclamation de Joseph Buonaparte en qualité de lieutenant-général de l'empire, assurant aux Parisiens que l'armée ennemie, qui marche sur Paris, n'étoit composée que de débris des armées alliées, et que l'empereur, son frère, manoeuvroit sur ses derrières pour les surprendre, avec une armée de quatre-vingt mille hommes: il engageoit en conséquence les Parisiens à se défendre; mais le vrai but de cette proclamation étoit pour lui donner le temps de se sauver avec des trésors, ce qu'il effectua le lendemain 30.

Assemblée des rotables à Amsterdam; le prince souverain, accompagné des princesses

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douairières, de la princesse son épouse et de ses deux fils, y assistoient; le prince souverain prononce un discours.

29 MARS. Passage de la Marne, à Meaux, par la grande armée alliée.

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30. Bataille de Montmartre, Pantin, Romainville, Saint-Denis et la Butte-Chaumont, depuis quatre heures du matin jusqu'à cinq du soir; l'armée française a capitulée.

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Proclamation du prince de Schwartzenberg aux habitans de Paris: «Les armées alliées se trouvent devant Paris; le but de leur marche vers la capitale est fondé sur l'espoir d'une réconciliation sincère et durable avec elle. Depuis quinze ans l'Europe est inondée de sang et de larmes ; les tentatives faites pour mettre un terme à tant de malheurs ont été inutiles; les souverains alliés cherchent de bonne-foi une autorité salutaire en France, qui puisse cimenter l'union de toutes les nations et de tous les gouvernemens. C'est à la ville de Paris qu'il appartient, dans les circonstances actuelles, d'aecélérer la paix du monde, etc. Parisiens, vous connoissez la situation de votre patrie ; la conduite de Bordeaux, l'occupation amicale de la ville de Lyon, les maux attirés sur la France, et les dispositions véritables de vos concitoyens; la conservation et la tranquillité de votre ville seront l'objet des soins et des mesures que les

alliés s'offrent de prendre avec les autorités et les notables qui jouissent le plus de l'estime publique. Aucun logement militaire ne pèsera sur la capitale; c'est dans ces sentimens que l'Europe en armes devant vos murs s'adresse à vous; hâtez-vous de répondre à la confiance. qu'elle met dans votre amour pour la patrie, ctc. >>

31 MARS. Le corps municipal de Paris va porter les clefs de la ville aux puissances alliées. L'empereur Alexandre dit : « Votre souverain est venu dans mes états incendier mes villes et villages je pourrois agir de représailles; mais pour me venger, je protégerai vos personnes et vos propriétés. »

Entrée des armées des alliés à Paris par la barrière de la Villette, à l'heure de midi; l'empereur de Russie, le grand duc Constantin, le roi de Prusse, les princes ses fils, le prince de Schwartzenberg et un état-major considérable, étoient en tête d'une colonne de cent mille hommes ; l'infanterie marchoit sur trente hommes de front et la cavalerie sur quinze; ces troupes défilèrent sans interruption, pendant cinq heures par les boulevards intérieurs; en même temps une autre colonne, aussi considérable, défiloit par les boulevards extérieurs, le long des murs de la capitale, pour aller prendre des cantonnemens dans les environs de Paris.

L'empereur de Russie a nommé le général Sacken, gouverneur militaire de Paris; les Parisiens n'ont qu'à se louer de l'esprit de justice et d'humanité de ce gouverneur.

31 MARS. Lettre de M. le comte de Nesselrode à M. Pasquier, préfet de police de Paris : « Par ordre de sa majesté l'empereur de Russie, mon maître, j'ai l'honneur de vous inviter à faire sortir des prisons les habitans de Coulommiers, MM. de Varennes et de Grimborg, détenus à Sainte-Pélagie, pour avoir empêchéde tirer sur les troupes alliées dans l'intérieur de leur commune, et avoir sauvé la vie de leurs concitoyens et leurs propriétés. Sa majesté désire également que vous rendiez à la liberté tous les individus qui, par attachement à leur ancien et légitime souverain, ont été détenus, etc. »

Sa majesté l'empereur de Russie est informée que beaucoup de militaires de tous grades sont dans ce moment à Paris, où ils ont été conduits, soit par suite des évènemens de la guerre, soit par le besoin de soigner leur santé, alterée par de grandes fatigues ou d'honorables blessures; il ne suppose pas qu'ils puissent avoir cru un moment qu'il leur fût nécessaire de se cacher; dans tous les cas, il se plait à déclarer, en son nom et en celui de ses alliés, qu'ils sont libres, parfaitement libres, comme tous les autres citoyens français

et que,

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