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Aghon, et dont on ne trouve le nom nulle autre part. »

BAGNÈRES DE LUCHON, Aquæ Balneariæ Lixonienses bourg du comté de Comminges (département de la Haute-Garonne), dont les eaux minérales sont très-fréquentées. Ces bains étaient abandonnés, lorsque le maréchal de Richelieu visita Bagnères, et décida le gouvernement à y faire des fouilles en 1765.

BAGNES. Les bagnes sont les bâtiments destinés à contenir les forçats. Il y a en France quatre bagnes, placés à Brest, à Toulon, à Rochefort et à Lorient. A Toulon, sont les condamnés à dix ans et au-dessous; à Brest et à Rochefort, se trouvent les condamnés à un temps plus long; mais on y tient séparés des forçats a perpétuité, ceux dont la peine n'excède pas vingt ans. Le bagne de Lorient est exclusiment réservé aux militaires condamnés pour cause d'insubordination. Le nombre des forçats s'élève cette année à cinq mille huit cents. Les frais de surveillance, d'administration et d'entretien qu'ils nécessitent, sont, année commune, de 2,571,000 fr.; leurs travaux rapportent 2,082,286 fr. Les forçats sont transportés aux différents bagnes dans des voitures cellulaires. En arrivant à leur destination, ils sont soumis à une opération assez dangereuse on leur rive au pied droit une chaîne de cinq pieds, au bout de laquelle se trouve un boulet de douze livres. Les condamnés à temps ont un bonnet rouge, avec une plaque sur la quelle est inscrit le nombre des années de leur détention; les condamnés à vie ont un bonnet vert. Tous couchent sur des lits de camp garnis de paillasses faites en forme de sac; une chaîne qui court le long de tous les lits, passe dans un des anneaux de la chaîne qui pend à leur pied. Pendant le jour, ils sont répandus sur le port, où ils travaillent à toute espèce de travaux, sous la surveillance de gardiens nommés gardes-chiourmes, qui ont le droit de les frapper. Lorsqu'un forçat s'est enfui du bagne, on tire trois coups de canon, pour avertir les habi

tants de se tenir sur leurs gardes, et de courir sus; si le fuyard est repris, il est mis au cachot. En cas de vol ou d'assassinat au bagne, le coupable est traduit devant un conseil de guerre, et s'il est condamné à mort, la sentence s'exécute de la manière suivante: l'échafaud est dressé dans la principale cour; quatre pièces de canon chargées à mitraille sont disposées de manière à balayer en un instant toute la place; les soldats de garde prennent les armes, et se placent en bataille derrière la porte d'entrée; les forçats, agenouillés autour de l'échafaud, tiennent à la main leur bonnet; le condamné arrive chargé de chaînes, à l'heure de midi; un coup de canon tiré du port donne le signal, et le bourreau, qui est aussi un forçat, plit son office.

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L'humanité n'a pas à élever la voix contre les règlements suivis dans les bagnes; les forçats y sont traités avec assez de douceur. Cependant nous pensons qu'il y a dans cette partie de notables changements à apporter. Nous n'approuvons pas le travail en public, parce qu'il nous semble peu moral d'accoutumier les habitants des villes où se trouvent les bagnes, à coudoyer à chaque moment de grands criminels. La société ne doit pas donner en spectacle les effets de sa justice. Nous croyons encore que les forçats, en travaillant ainsi les uns à côté des autres, poussés par l'orgueil humain, s'excitent par défi à braver audacieusement le mépris des honnêtes gens, et ne peuvent assez se recueillir pour bien comprendre l'horreur de leurs crimes. Le système suivi dans la prison modèle de Philadelphie nous paraît réunir à un haut degré toutes les garanties possibles de sûreté pour la société, et les plus sûrs moyens de résipiscence pour les condamnés (*).

BAGNOLES. L'établissement des bains de Bagnoles, célèbre par l'efficacité de ses eaux thermales, est si

(*), Voir le Voyage de Miss Martencau aux États-Unis.

tué à cinquante-neuf kilomètres de Paris, dans le département de l'Orne. La vertu curative de la fontaine de Bagnoles a été attestée par deux membres de l'Institut, MM. Vauquelin et Thierry, en 1813. Le propriétaire de ces bains a su les rendre très agréables; et leur peu d'éloignement de Paris y attire un grand nombre de malades. Ces eaux contiennent, comme matières gazeuses: 1° de l'azote en grande quantité, 2o du gaz acide carbonique, etc.; comme matières fixes des hydrochlorates à base de soude, de chaux, de magnésie, et une petite quantité de sulfate de chaux.

BAGNOLET, bourg du département de la Seine, à cinq kilomètres de Paris. Il y avait un château qui appartenait au duc d'Orléans, régent de France. Mais comme il renfermait une foule de tableaux licencieux, son fils fit vendre tous ces ornements scandaleux. C'est à Bagnolet que l'on a commencé à cultiver les pêches. Cette culture s'est depuis établie à Montreuil, où elle a surtout prospéré.

BAGNOLS, ville du Languedoc (département du Gard), à trente-huit kilomètres de Nîmes, près de la Cèze qui y roule de nombreuses paillettes d'or. Cette ville, au huitième siècle, donna son nom à une secte d'héréti ques appartenant aux Cathares, et que l'on appelait Bagnolais. Bagnols est la patrie de Rivarol.

BAGOT (Jean), jésuite, naquit à Rennes en 1580; fut professeur de philosophie dans plusieurs colleges de France; censeur des livres et théologien de son général à Rome; enfin recteur de la maison professe à Paris. Il mourut le 22 août 1664. Parmi les Ouvrages qu'il a publiés, il y en a un, Defensio juris episcopalis, 1655, qui souleva de graves discussions, parce qu'il s'y trouvait diverses propositions ultramontaines. L'ouvrage fut supprimé par l'assemblée du clergé. Le P. Bagot prit part aux querelles de sa société avec Port-Royal. On lui attribue l'établissement, à Paris, d'une société de jeunes prêtres, qui devint,

plus tard, le séminaire des missions étrangères.

BAGOT, médecin à Saint-Brieuc, dans le département des Côtes-duNord, adopta les principes de la révolution sans comprendre ses impérieuses exigences. Nommé, en 1791, à l'Assemblée législative, il siégea constamment parmi les modérés, qui combattirent toutes les mesures patriotiques. Dans la discussion qui s'éleva à la séance du 20 octobre 1791, à propos du serment exigé des prêtres, il vota contre toute loi répressive. Depuis ce temps, il ne parut plus sur la scène politique.

BAGUE (jeu de). On courait la bague chez les Grecs et les Romains, et cet usage s'est perpétué jusqu'à nous. Sans entrer dans la description de cet exercice, nous dirons seulement qu'au moyen âge, le jeu de bague était l'un des divertissements les plus ordinaires des tournois. On y courait la bague à cheval. Dans les carrousels du règne de Louis XIV, on courait aussi la bague à cheval, mais plutôt en char. Aujourd'hui, on court la bague dans les académies et les manéges; mais ce n'est plus qu'un exercice d'équitation. Aux jours de fêtes publiques, on dresse aussi, dans les promenades, des machines en bois tournant sur un pivot, auxquelles sont fixés des chevaux de bois et des chars, sur lesquels se placent les coureurs, qui doivent, avec un poignard émoussé, enlever les bagues qu'on place à leur portée.

BAHUT. Le mot bahut, qu'on ap plique aujourd'hui à ces grands coffres sculptés du moyen âge et de la renaissance, paraît, dans l'origine, avoir appartenu seulement à ceux dont le couvercle est légèrement bombé; en effet, on désigne encore sous le nom de plate-bande en bahut, et de pierre taillée en bahut, les plates-bandes et les pierres de taille auxquelles les jardiniers et les macons donnent une forme un peu convexe. Quoi qu'il en soit, le mot bahut est ancien, et on le trouve assez souvent employé dans les romans du moyen âge. Dans la basse latinité, il est traduit par bahudum.

Du Cange et Ménage le font dériver de l'allemand behuten, qui signifie conserver. C'est là, nous le croyons, l'étymologie la plus naturelle de ce mot. Nous nous garderons donc bien d'en citer d'autres qu'on a été emprunter au celtique, et même à l'hébreu. Il est à remarquer que, dans presque tous les textes anciens, il est question de bahut à propos des bagages d'une armée. C'est ainsi que le roman du petit Jehan de Saintré, la Chronique rimée de Guiot, et celle de Monstrelet, nous présentent ce mot. Partout l'on voit les bahutiers avec les pionniers. Pour rait-on conclure de là que les caissons d'artillerie portaient le nom de bahut, et ceux qui les gardaient le nom de bahutiers? Si notre mot armoire, et cela est incontestable, signifiait dans l'origine le coffre où l'on conservait les armes, pourquoi le bahut, avant de se transformer en un meuble tout civil, n'aurait-il pas eu une origine militaire? Dans tous les cas, ce que nous nommons bahut maintenant est un coffre ancien, qu'il soit ou non orné de bas-reliefs; mais, pour mériter ce nom, il doit s'ouvrir à sa partie supérieure; s'il avait plusieurs tiroirs ou plusieurs étages, il prendrait alors le nom d'armoire, de dressoir, etc. Il n'est peut-être pas inutile de rappeler ici que le mot bahuter (commettre du désordre) est fort ancien. Au commencement du dix-septième siècle, on disait encore proverbialement : «< Il fait comme les bahutiers, en parlant d'un homme qui faisait plus de bruit que de besogne, qui parlait beaucoup et travaillait peu «en effet, dit à cette occasion Furetière, les bahutiers, après avoir cogné un clou, donnent plusieurs coups de marteau inutiles avant que d'en cogner

un autre. »

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BAIF (Jean-Antoine de), naquit à Venise en 1532. Son père, ambassadeur de la cour de France auprès de la république, s'était fait un nom dans la politique et dans les lettres. Antoine de Baïf n'embrassa que la seconde de ces deux carrières, et s'y distingua de bonne heure. Après avoir suivi en

même temps que Ronsard les leçons du savant Dorat, il acquit, jeune encore, de la réputation par un recueil de poésies amoureuses, intitulé: A Méline et Francine. D'autres ouvrages se succédèrent rapidement, et obtinrent le même succès, mais sans rapporter toutefois à leur auteur autant de profit que de gloire; et Baïf se plaint souvent de l'injustice des grands, qui lui accordaient volontiers leurs louanges, mais se montraient moins prodigues de leur argent. Dans Baïf, comme chez la plupart des écrivains de cette période, l'érudition domine; et, çà et là seulement, quelques passages gracieux ou fins se rencontrent au milieu d'un fatras d'images emphatiques et d'expressions bizarres. Mais ce qui distingue surtout Baïf des poëtes quí l'entourent, c'est la manie d'innover non - seulement dans la langue, mais encore dans le mètre, et d'innover sans scrupule et sans mesure. Il produisit des vers exactement fabriqués sur les règles de la prosodie grecque et de la prosodie latine, et qu'on appela de son nom Barfins, mais dont la vogue fut de courte durée. Du reste, il ne faisait par là que s'approprier l'invention d'un autre, et l'idée, d'ailleurs malheureuse, d'introduire des longues et des brèves dans notre versification, appartient au poëte Mousset. En 1570, Baïf fonda une académie de poésie, qui fut le premier établissement de ce genre en France. On s'y occupait aussi de musique; et les concerts qui se donnaient chez Baïf réunissaient les personnages les plus distingués du temps. Mais l'académie ne put se maintenir au milieu des guerres civiles qui ne tardèrent pas à désoler la France. Baïf mourut à Paris à l'âge de soixante ans. Ses principaux ouvrages sont cinq livres d'amour; sept livres de jeux; une traduction en vers de cinq pieds de l'Antigone de Sophocle; le Brave ou le Taille-Bras, comédie imitée de Plaute; les Etrenes de la poésie françoeze, et les Ansenements de Naumace aux filles à marier. Il faut savoir, pour comprendre la manière dont ces deux derniers titres

sont écrits, que Baïf avait aussi tenté des innovations singulières dans l'orthographe.

BAIGNOUX (Pierre-Philippe), était administrateur du district de Tours, lorsque l'assemblée électorale du département d'Indre-et-Loire le nomma député à l'Assemblée législative. Nommé membre du comité des contributions, il fit en son nom plusieurs rapports. Le 13 novembre 1791, il annonça une insurrection arrivée à Tours à l'occasion de l'ouverture d'une église par des prêtres insermentés. Le 16 mai 1792, il fit décréter la suppression des rentes d'apanage accordées aux frères du roi, et ordonner la vente de leurs biens. Après le 10 août, il fit adopter un acte d'accusation contre Barnave et Alexandre Lameth. Le 23 du même mois, il fit décréter des secours en faveur des domestiques pensionnés par Louis XVI, ou encore à son service. La session législative terminée, il retourna à Tours. Il y exerçait, en 1805, les fonctions de magistrat de sûreté et de juge.

BAIGORRY (Baigorria ou Biguria), pays de la basse Navarre, formant aujourd'hui le canton de Saint-Étienne de Baigorry, dans le département des Hautes-Pyrénées. Ce canton renferme des mines de cuivre fort importantes, dont l'exploitation remonte peut-être à J'époque romaine. Le 24 septembre 1793, le général Dubouquet, commandant l'armée des Pyrénées-Orientales, y remporta un avantage sur les Espagnols.

BAIL. On appelait bail, du temps de saint Louis, la jouissance que le père et la mère avaient des biens du mineur sans être tenus de lui rendre aucun compte, et sans autre obligation que celle de le nourrir, d'acquitter toutes ses dettes, et de maintenir son héritage en bon état. A défaut du père et de la mère, à qui la loi de l'État, comme celle de la nature, confiait et la personne et les biens de leurs enfants, on permettait au plus proche héritier de se charger et de l'éducation de l'orphelin et de la régie de ses re

venus. Le devoir du parent qui tenait le bail était de payer une pension convenable à celui qui avait la garde du mineur; elle devait être du tiers du revenu de la terre. Il n'y avait pas de bail de droit dans le vilainage ou la

roture.

Il était défendu de commettre la garde d'un gentilhomme à celui qui, par la proximité du sang, était destiné à lui succéder, de peur que la convoitise ne lui fit faire la garde du loup; et on livrait le roturier à l'avidité d'un parent, qu'un crime secret pouvait enrichir. Quelle étrange inconséquence! quel triste reste de l'ancienne barbarie! C'est la réflexion d'un de nos historiens. Il est vrai que le pupille plébéien (avantage que n'avait pas le noble) pouvait, dès qu'il commençait à se connaître, quitter ce prétendu tuteur, en choisir un autre pormi ses parents et amis, et aller demeurer chez lui.

BAIL (Charles-Joseph), né à Béthune en Artois, le 29 janvier 1777, prit part, comme volontaire, à la défense de Lille, en 1792, et fit en la même qualité la campagne de Dumouriez et les suivantes. Il passa ensuite dans l'artillerie, et enfin dans l'administration de l'armée. Il concourut avec M. le comte Beugnot à l'organisation administrative du royaume de Westphalie, et devint successivement secrétaire général des finances, inspecteur aux revues et commissaire du roi. Rentré en France en 1814, il concourut, en juillet 1815, au licenciement de l'armée, se retira, en 1818, dans la vallée de Montmorency, et y mourut en 1824. Bail a écrit de nombreux ouvrages, tous remarquables par la facilité du style, mais où l'on trouve peu de profondeur. Celui qui a eu le plus de succès a pour titre: Des juifs au dix-neuvième siècle, etc., in-8°, 1816; 2o édit., 1817.

BAILLAU-LE-PIN, ancienne paroisse du pays Chartrain, à dix kilomètres sud-ouest de Chartres, érigée en baronnie en 1618.

BAILLE (Paul), baron, né à Brignolles en 1769, entra fort jeune au

service, et se distingua promptement. Lieutenant du 3 bataillon du Var en 1791, capitaine en 1796, chef de bataillon en 1799, et major du 51° régiment d'infanterie de ligne en 1804, il conquit tous ses grades sur le champ de bataille. A Austerlitz, sa brillante valeur lui valut le grade de colonel. Bientôt après, il fut nommé général de brigade. A la restauration, il fut créé chevalier de Saint-Louis, et servit les Bourbons comme il avait servi la république et l'empire.

BAILLÉES DES ROSES. - D'après un usage dont on ne connaît pas plus la cause que la date, les pairs de France présentaient au parlement de Paris des roses, en avril, mai eţ juin, lorsqu'on appelait leur rôle. Les princes du sang, les enfants de France, les princes étrangers qui avaient des pairies dans son ressort, étaient soumis à la baillée des roses. On choisissait un jour qu'il y avait audience à la grand' chambre, et le pair qui présentait les roses faisait joncher de roses et d'autres fleurs toutes les chambres du parlement avant l'audience. Il donnait un déjeuner splendide aux présidents et aux conseillers, et même aux greffiers et aux huissiers de la cour: ensuite, il venait dans chaque chambre, faisant porter devant lui un grand bassin d'argent, rempli non-seulement d'autant de bouquets d'œillets, de roses et de fleurs artificielles, qu'il y avait d'officiers, mais encore d'autant de couronnes, rehaussées de ses armes. Après cet hommage, on lui donnait audience à la grand'chambre; ensuite, on disait la messe les hautbois jouaient, excepté pendant, l'audience, et allaient même jouer chez les présidents pendant le dîner. On ignore la cause de cette espèce d'hommage, la date de son institution, et même quand et pourquoi il a cessé. Sauval pense cependant que ce ne fut pas avant la fin du seizième siècle. En effet, en 1576, Henri III rendit un édit qui régla le rang dans lequel les princes devaient présenter les

roses.

Le parlement de Toulouse jouissait aussi de ce privilége; au lieu de lui

présenter des roses et des couronnes de roses, on lui offrait des boutons de roses et des chapeaux (*).

BAILLET (Adrien), érudit, naquit à la Neuville, près Beauvais, le 13 juin 1649, étudia de bonne heure l'histoire et les langues, et, en 1680, devint bibliothécaire de Lamoignon. Deux ans après, il avait fait le catalogue de la bibliothèque confiée à ses soins, en trente-cinq volumes in-folio, qu'il écrivit de sa main. Il resta vingt-six ans bibliothécaire de Lamoignon, ne sortant qu'une fois par semaine, ne dormant que cinq heures, ne se chauffant pas afin de ne pas avoir de distractions, menant enfin la vie la plus singulière. Affaibli par l'excès du travail, il mourut le 21 janvier 1706. Baillet a composé un assez grand nombre d'ouvrages, parmi lesquels nous citerons les Jugements des savants sur les principaux ouvrages des auteurs, 1686, neuf volumes in-12. Ménage, dont les jugements avaient été plusieurs fois critiqués dans ce livre, y répondit en composant une critique qu'il publia sous le titre d'Anti-Baillet. Baillet fit alors imprimer son ouvrage, les Satires personnelles, trailé historique et critique de celles qui portent le titre d'Anti, 1689, deux volumes in-12.

Les autres ouvrages de Baillet sont : une l'ie de Descartes, deux volumes in-4°, 1691; une Histoire de Hollande, de 1609 à 1690, quatre volumes in-12; c'est une bonne continuation de l'histoire de Grotius; une Histoire des fetes mobiles, les Vies des saints de l'Ancien Testament, la Chronologie et la topographie des saints, 1703, in-folio; c'est le meilleur ouvrage de Baillet, selon Lenglet; une Histoire des démélés du pape Boniface VIII avec Philippe le Bel, 1717, in-12, trèsbon ouvrage, fait d'après les sour

ces.

BAILLEUL, Balliolum, ville de la Flandre flamingante, à dix-sept kilomètres ouest-nord-ouest de Lille. Cette ville fut deux fois brûlée par les Français, en 1653 et en 1681.

(*) Voir Sauval, Antiquités de Paris, t. II.

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