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commun. Au lieu d'une centaine de religieux réunis sous une règle dure et inflexible pour préparer leur bonheur spirituel, on aurait une société entière qui s'enfermerait,en quelque sorte, dans un vaste cloître pour assurer son bonheur matériel. Les anabaptistes avaient déja prêché ces doctrines qui sont la brutale négation de la liberté humaine, en ce qu'elles ne permettent pas à chaque individu de chercher le milieu dans lequel il peut se développer librement. Sans doute la pensée de Babeuf n'est qu'un sentiment exagéré du principe de fraternité, mais on doit la repousser comme dangereuse. Supprimer toute la tradition, vouloir faire de la société une sorte de machine organisée géométriquement et fonctionnant tant bien que mal sous le despotisme d'une loi qui ne peut pas être contrôlée, puisque toute discussion est interdite, c'est méconnaître la perfectibilité de l'esprit humain, c'est annihiler la liberté.

BABEUF (Émile), né le 29 septembre 1785, fils aîné du précédent, fut, à la mort de son père, adopté par Félix Lepelletier de Saint-Fargeau; puis, après la déportation de son bienfaiteur, accueilli par un libraire de Paris, chez lequel il demeura six ans. Il voyagea ensuite pour un libraire d'Allemagne, et s'établit enfin à Lyon. En 1814, il donna les preuves du plus ardent patriotisme, et suivit Napoléon à l'île d'Elbe. Il publia, en 1815, une brochure où il protestait contre l'acte additionnel, et adressa, à la même époque, une lettre au comte Carnot, où il proposait d'ouvrir une souscription en faveur des victimes de la derniere invasion. Cette lettre fut réimprimée à Troyes, en lettres d'or. Sous la deuxième restauration, Babeuf, éditeur du Nain tricolore, dont quel ques articles blessèrent le gouvernement, fut arrêté en vertu de la loi du 9 novembre, et condamné à la déportation. Il subit sa peine au mont SaintMichel, fut gracié en novembre 1818, et revint alors à Paris, où il reprit son commerce de librairie.

BABEY (Athanase-Marie), avocat

du roi à Orgelet, fut nommé député aux états généraux par le tiers état du bailliage d'Aval, et embrassa les principes révolutionnaires. Le 7 décembre 1790, il fit révoquer les remerciments votés au directoire du département de la Meurthe et à la municipalité de Nancy, pour leur conduite pendant les troubles qui avaient éclaté dans cette ville. Le 28 février 1791, il attaqua énergiquement les membres du comité de constitution, qui refusaient de présenter un projet de loi sur les émigrés. A la fuite de Louis XVI, il fut un des membres qui demandèrent que l'Assemblée nationale s'emparât de tous les pouvoirs. Il proposa de convertir en décret l'avis des comités, portant que le roi serait suspendu de ses fonctions jusqu'à ce que la constitution fût terminée, et déchu du trône s'il ne l'acceptait pas. Nommé député à la Convention par le département du Jura, Babey vota la réclusion et le bannissement de Louis XVI, et se montra partisan des Girondins; aussi fut-il compris parmi les soixante-treize députés arrêtés pour la protestation du 6 juin 1793. Il fut mis en liberté et rentra à la Convention après le 9 thermidor. Élu membre du Conseil des cinq-cents le 18 frimaire an III, il se fit peu remarquer dans cette assemblée, et en sortit au mois de floréal an VII. Babey est mort en 1815.

BABIN (François), professeur, doyen de la faculté de théologie et grand vicaire d'Angers, naquit dans cette ville le 6 décembre 1651, et se fit connaître comme théologien par la publication des conférences d'Angers. Les dix-huit volumes qu'il publia alors sur les sacrements, le Décalogue, les censures, les monitoires, les irrégularités, les contrats, les bénéfices, etc., lui acquirent une réputation méritée. Le dix-neuvième volume sur les États fut édité par Vautier, chanoine d'Angers; les trois suivants, sur la grâce, furent publiés par Audebois de la Chalinière, grand pénitencier d'Angers; et les dix derniers par l'abbé Cotelle de la Blandinière. Babin mourut le 19 décembre 1734.

BABINET (Jacques), membre de l'Académie des sciences depuis 1840, ancien élève de l'École polytechnique, a su allier l'étude des mathématiques à celle de la physique expérimentale, et a pu ainsi attaquer plusieurs problèmes de physique où ces deux ordres de connaissances sont indispensables. L'optique surtout doit beaucoup à ses recherches. En effet, par ses découvertes sur l'absorption sans polarisation ou avec polarisation, sur le dichroisme et les phénomènes analogues aux phénomènes des réseaux, sur l'astérie, la polarisation chromatique dans les minéraux, sur le cercle parhélique, les couleurs des doubles surfaces à distance, et la double rétraction circulaire, il a considérablement augmenté le domaine de cette partie de la science. Avec son savoir vaste et profond, son amour pour l'étude et son esprit investigateur, M. Babinet pourra rendre d'immenses services dans l'enseignement, s'il daigne mettre dans ses leçons cette méthode, faute de la quelle les esprits les plus élevés, Amtre lui-même, ont souvent manqué le but du professeur et du savant. M. Babinet professe au collège SaintLouis et à l'Athénée; il est examinateur à l'École polytechnique, et a fait un cours d'optique comme suppléant au collège de France.

BABOUVISTES, partisans, des doctrines de Babeuf. (Voyez ce mot.)

BABY (Jean-François), né à Tarascon, se montra l'un des plus énergiques patriotes du département de l'Ariege, où il leva une petite armée révolutionnaire. Il fut accusé de continuer les fonctions de général, malgré le décret qui avait licencié ses troupes. Décrété d'accusation, il vint se justifier auprès du Comité de salut public, qui approuva sa conduite et le nomma commissaire de la république dans son département. Baby remplit sa mission avec sévérité et justice jusqu'au 9 thermidor. Peu de temps après cette catastrophe, il fut arrêté et conduit au tribunal criminel de Foix, sous la prévention de terrorisme; il allait être condamné lorsque l'amnistie de

vendémiaire an III vint l'enlever à ses juges. Pendant son emprisonnement, ses biens avaient été dévastés. Fort de sa conscience, il se présenta, le 10 messidor an IV, à la barre du Conseil des cinq-cents et réclama une indemnité; mais il fut représenté comme un farouche terroriste, et sa demande fut rejetée. Baby se jeta dans la conspiration du camp de Grenelle, et fut condamné à mort par une commission militaire; il était âgé de trente-sept ans. BACAUDES. Voyez BAGAUDES. BACCALAUREAT. C'est dans l'université le premier degré auquel un aspirant doit s'élever pour parvenir à être licencié et docteur dans les facultés de théologie, de droit, des sciences et des lettres. On appelle bachelier celui qui a obtenu le baccalauréat. Le titre de bachelier ès lettres a pris depuis quelques années une grande importance, nul ne pouvant entrer dans le corps enseignant, faire ses études de droit ou de médecine, embrasser certaines carrières administratives, sans être pourvu de ce titre, qui est en quelque sorte une attestation de ses connaissances littéraires.

BACCIOCCHI (Félix), naquit en Corse en 1762, et embrassa la carrière militaire. Il fit la campagne d'Italie, et n'était que capitaine lorsqu'il épousa la sœur de Bonaparte, Elisa. Ce mariage fut célébré malgré Napoléon, et par la volonté de sa mère. Bonaparte éleva bientôt Bacciocchi au grade de chef de brigade de la vingtsixième légère, etc. Cet avancement prématuré mécontenta l'armée. Bacciocchi devint sous l'empire, sénateur, grand officier de la Légion d'honneur, puis prince de Lucques et de Piombino. Lorsque sa femine fut créée grande-duchesse de Toscane, il ne régna point avec elle, mais commanda seulement les troupes, et protégea les arts avec une genereuse bienveillance. Depuis 1814, le prince Félix a vécu dans la retraite, suivant les destinées de sa femme (Voyez ELISA), et s'est fixé en dernier lieu à Bologne.

BACH (Noël), embrassa avec enthousiasme les principes de la révo

lution. Pendant les luttes de la Convention, il se montra partisan déterminé de la Montagne. En l'an vr, nommé électeur du département de la Seine, il manifesta hautement ses opinions démocratiques : rien ne put faire fléchir son courage. Traduit devant un jury d'accusation, pour avoir attaqué dans une brochure le Directoire et les auteurs de la loi du 22 février an VII, il fut renvoyé absous, et continua sa lutte contre l'autorité directoriale. Après la chute de Laréveillère-Lépeaux et de ses collègues, il parla au club du Manége sur les dangers de la patrie, et proposa pour la sauver une constitution dont les idées se rapprochaient du système de Babeuf. Bach avait plusieurs fois prédit que la république serait détruite par un soldat: l'événement du 18 brumaire vint justifier ses prévisions. Fidèle à ses principes, et ne voulant pas vivre sous le despotisme, l'intrépide républicain se donna la mort au pied de la statue de la liberté sur la place Louis XV.

BACHAUMONT (François le Coigneux de), naquit à Paris en 1624, d'un président à mortier au parlement. Il était membre de ce corps lorsque commença la guerre burlesque de la fronde. Il figura parmi les ennemis du ministère, et ce fut même à lui que ce parti dut le nom que l'histoire lui a conservé. Il dit un jour que les opposants ressemblaient aux écoliers qui, jouant à la fronde dans les fossés de Paris, se dispersaient dès que le lieutenant civil approchait, et recommencaient quand ils ne le voyaient plus. Cette plaisanterie fut aussitôt adoptée par des gens qui se moquaient de tout et d'eux-mêmes; et dès lors les ennemis de Mazarin prirent pour signe de ralliement des cordons de chapeau en forme de fronde. Bientôt ce signe devint une mode générale, et tout fut à la fronde les noeuds d'épée, les rubans et même le pain. La plume était aussi bien, et plus que l'épée, l'arme des frondeurs, et Bachaumont, qui maniait les vers avec esprit et facilité, lança contre le Mazarin maintes épigrammes et maintes chansons. Quand

les troubles furent calmés, et que le parlement revint offrir de serviles hommages au ministre dont il avait mis la tête à prix, Bachaumont vendit sa charge de conseiller pour passer ses jours dans l'oisiveté et le plaisir avec Chapelle, le Broussin, et tous les aimables épicuriens du Marais. Les recueils de ce temps contiennent de lui un grand nombre de couplets et de pièces légères, insérés sans nom d'auteur. Ami intime de Chapelle, il fit et raconta avec lui ce voyage

Qui du plus charmant badinage
Fut la plus charmante leçon.

VOLTAIRE.

Plus tard, l'épicurien se convertit. Il épousa la nièce de madame de Lambert, écrivain moraliste du dix-huitième siècle, et répétant à ses amis étonnés cette maxime: Un honnête homme doit vivre à la porte de l'église, et mourir dans la sacristie, il mourut en effet dans des sentiments chrétiens en 1702, à l'âge de 78 ans.

BACHAUMONT (Louis Petit de), né à Paris vers la fin du dix-septième siècle, est l'auteur des cinq premiers volumes des Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la république des lettres. Cet ouvrage, qui forme une revue assez curieuse de la littérature, des arts, de la politique et de la société, depuis le 1er janvier 1767, jusqu'au 1er janvier 1788, a eu plusieurs continuateurs, et a été imprimé plusieurs fois en trente-six volumes in-12. Bachaumont est mort le 23

avril 1771.

BACHE, capitaine au neuvième régiment de dragons, donna des preuves de sa valeur à la prise de Koenigsberg, où, à la tête d'un escadron sous les yeux du prince Murat, il fit mettre bas les armes à un régiment d'infanterie, et parvint, malgré le feu de l'ennemi, à ramener plus de trois cents prisonniers et quatorze officiers, dont un major: il fut en récompense nommé chef d'escadron sur le champ de bataille.

BACHELET D'AMBILLE, général de division, se distingua à la bataille de Gébora, en Espagne, sous les ordres

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BACHELIER (CHEVALIER).-On donnait ce nom à tout chevalier d'un rang inférieur, qui ne pouvait lever bannière, parce qu'il n'avait point un nombre suffisant de vassaux, ou parce qu'il n'en avait point encore obtenu le privilége. (Voyez les articles BANNIÈRE et BANNERET.) L'étendard du chevalier bachelier était le pennon, sorte de drapeau en forme de flamme. Nous empruntons au P. Daniel (*) une citation tirée d'un ancien cérémonial, où se trouvent nettement définies la différence des deux ordres de chevaliers et les conditions requises pour passer de l'un à l'autre : Quand un bachelier a grandement «< servi et suivi la guerre, et qu'il a terre << assez, et qu'il puisse avoir gentils<< hommes ses hommes, et pour ac« compagner sa bannière, il peut lici<< tement lever bannière, et non au« trement; car nul homme ne doit le« ver bannière en bataille, s'il n'a du << moins cinquante hommes d'armes, « tous ses hommes, et les archiers et «arbelestriers qui y appartiennent; et << s'il les a, il doit à la première baa taille où il se trouvera, apporter un « pennon de ses armes, et doit venir « au connétable ou aux maréchaux, ou « à celui qui sera lieutenant de l'ost, << pour le prince requerir qu'il porte bannière; et s'ils lui octroyent, doit << sommer les hérauts pour témoi<< gnage, et doivent couper la queue « du pennon. » C'est de là, ajoute le P. Daniel, qu'est venu le proverbe: faire de pennon bannière, pour dire, passer d'une dignité à une autre plus élevée. Les chevaliers bachciiers devaient en général se ranger sous les bannières des chevaliers bannerets. Cependant on cite des exemples de chevaliers bacheliers revêtus de commandements supérieurs; ainsi du Guesclin n'avait pas d'autre titre lorsque Charles V le nomma lieutenant général de

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(*) Histoire de la milice française, t. I,

P. 113.

ses armées. A cette époque déjà, la distinction des deux ordres de chevaliers commençait à perdre de sa valeur. Elle disparut entièrement, et la chevalerie elle-même ne fut presque plus qu'un titre honorifique, lorsque Charles VII eut créé ses compagnies d'ordonnance, qui remplacèrent les bannières et les pennons, commandés par les chevaliers. (Voyez l'article BANNIÈRE.)

François Ier, voulant faire comprendre à la noblesse qu'elle devait réserver une partie de son estime aux talents et au mérite dans l'ordre civil, créa une nouvelle chevalerie, qu'il composa de magistrats et des hommes qui s'étaient rendus célèbres dans les sciences et dans les lettres. De là vinrent les titres de chevaliers ou bacheliers ès lois et és lettres.

Selon le P. Daniel, le nom de ba chelier serait synonyme de bas che valier (voyez l'article BAS CHEVALIER), et il serait formé de la réunion de ces deux mots. Du Cange lui donne une autre étymologie; il vient, suivant lui, du mot bacelle ou bachelle, en latin baccalauria, espèce de métairie composée de dix mas ou manses. (Voyez l'article MANSE.)

BACHELIER (Baccalarius ou Bachellarius). Dès le treizième siècle, on appelait bachelier quiconque avait soutenu des thèses, après avoir fait ses cours en théologie, en droit ou en médecine, dans quelque université. On croit généralement que les bacheliers sont ainsi appelés du mot latin baculus ou bacillus, qui signifie bâton, parce qu'on leur mettait en main un bâton pour symbole de l'autorité que la consommation de leurs études leur donnait. On tire sans doute cette étymologie de la coutume que les anciens avaient de donner la liberté, des charges, des dignités, et quelquefois même la royauté, en présentant une lance, une verge, ou un bâton. Suivant d'autres, ils portaient le nom de bacillarii,ou bacalarii à bacillo, parce qu'on appelait ainsi les jeunes guerriers qui s'exerçaient d'abord avec des bâtons, pour se battre ensuite avec des armes. Les bacheliers

s'exerçaient de même par de fréquentes disputes,auxquelles présidaient les maîtres ou docteurs; c'est là l'origine des actes publics. Lorsqu'ils avaient achevé le temps prescrit pour leurs études, ils étaient licenciés par le chancelier de l'Église de Paris, et étaient ensuite reçus docteurs.

Le pape Grégoire IX est le premier qui ait distingué précisément les degrés de bachelier, de licencié, et de maître ou docteur. Dans le treizième siècle, les bacheliers enseignaient publiquement ils commencaient par lire et expliquer l'Écriture sainte; puis ils donnaient des traités sur le maître des sentences. Les premiers s'appelaient biblici, et les seconds, sententiarii.

De nos jours, on appelle bacheliers ceux qui ont subi l'examen de baccalauréat dans les facultés des sciences, des lettres, de droit ou de theologie. BACHELIER (J. J.), peintre, né en 1724. Comme artiste, ce fut un homme d'un talent assez peu élevé; mais il fonda l'école gratuite de dessin pour les artisans, en 1763, et y consacra toute sa fortune. Pendant le temps qu'il fut directeur de la manufacture de Sèvres, il exerça une heureuse influence sur les productions de cet établissement. Il s'occupa, avec Caylus, de retrouver les procédés des anciens pour peindre à l'encaustique, et peignit lui-même quelques tableaux dans ce genre. Si de nos jours, la peinture à la cire a pris une extension considérable, on doit l'attribuer en grande partie aux recherches de Bachelier. Cet artiste mourut en 1805.

BACHELIER (Jean-Marguerite), notaire, dut à son ardent patriotisme d' tre nommé membre du comité révolutionnaire de Nantes; mais il déshonora ces fonctions en se prêtant aux atroces jugements de Carrier. Accusé avec ce féroce proconsul, en octobre 1794, Bachelier se défendit lâchement, et rejeta l'odieux de sa conduite sur Carrier. Le tribunal eut pitié de ce misérable et le renvoya absous.

BACHELIER (Nicolas), sculpteur et architecte du seizième siècle, naquit

à Toulouse, et alla étudier la sculpture et l'architecture à Florence, où il reçut les leçons de Michel-Ange. Il revint dans sa patrie, et y établit une école qui acheva de détruire dans la France méridionale l'art gothique, en le remplaçant par les idées des artistes de l'Italie. Presque tous ses nombreux ouvrages, dans la Guienne et le Languedoc, sont detruits; cependant, on peut juger de la puissance de son talent par les décorations des hôtels Maynier et de Saint-Jory, à Toulouse, et par les travaux de ses élèves. Parmi ceux-ci, son fils, Dominique Bachelier, qui fit les sculptures de l'hôtel Clary, à Toulouse; Artus, qui exécuta celles de l'hôtel de ville de Toulouse; Joseph Guépin, dont le jubé de Saint-Etienne de Toulouse est le chef-d'œuvre; Gervais Drouet, élève du précédent, qui donna à cette dernière église le groupe de la lapidation de saint Etienne, sont les plus célèbres. Bachelier vivait encore en 1553.

BACHELOT (François-Marie), passa inaperçu dans l'Assemblée législative, et fut nommé, en 1795, député du Morbihan au Conseil des cinq-cents; il ne prit la parole qu'une seule fois dans la séance du 8 vendémiaire an vi, pour défendre le projet de résolution qui excluait de toutes les fonctions publiques les ci-devant nobles. Il prouva que c'était à leurs intrigues qu'il fallait attribuer le massacre des républicains de son département. Il sortit peu de temps après du corps législatif et rentra dans l'obscurité.

BACHELU (Gilbert-Désiré-Joseph). - Le lieutenant général Bachelu est un de ces intrépides soldats qui, après avoir défendu leur patrie sur tous les champs de bataille, sont encore prêts à défendre ses libertés contre, les empiétements du pouvoir. Élève de l'école de Metz, il fut nommé capitaine en 1795, fit la campagne du Rhin sous le général Moreau, passa en Égypte, où le général Kléber le nomma chef de bataillon; en 1802, il fit partie de l'expédition de SaintDomingue, en qualité de colonel du génie et d'aide de camp du général en

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