(TABLEAU No 2.) MOUVEMENT DE LA POPULATION DANS 50 DÉPARTEMENTS, DE 1802 A 1811. NAISSANCES DÉPARTEMENTS. 1802 1803 1804 1805 1806 1807 1808 1809 1810 1811 TOTAL. 14154 12959 14016 13990 13030 13131 12608 13935 15445❘ 15375 138643 49020 87827 84397 102937 125924 81111 87115 74794 150339 70374 174696 86715 TOTAUX... 538780 535537 544959 547491 546199 550318 542538 355393 558513 557941 5478669 DÉPARTEMENTS. 1802 1803 1804 1805 1806 1807 1808 1809 1810 1811 TOTAL. 7606 8949 8597 11042 12661 11792 11610 10735 13328 13243 10609 12364 12051 119825 42004 60627 6046 65404 6404 72646 6518 69911 8743 8287 96914 9290 11487) 9931 19852 132487 Loire (Haute-). Loire-Inféricure 6989 7139 7323 8035 8195 6484 11244 11885 12202 11692 10738 10641 Lot-et-Garonne. 8694 13260 13120 11912 10827 10986 8526 7861 9029 8958 103176 8014 8044 9051 83163 137159 9020 91417 61186 Mont-Blanc Mont-Tonnerre Mo elle.. Nethes (Deux-). Nord. Orne.. Pas-de-Calais.. Vaucluse. Vendée.... Vienne.. Vienne (Haute-). TOTAUX 9246 10904 10929 6936 8127 8250 .8392 8068 9312 8588 6941 8406 7905 8217 7442 7855 14159 11316 10214 11711 13458 13652 13338 10968 10558 11138 11230 14794 20054 17000 13953 11873 11563 12592 11749 12320 7838 9117 9315 10372 9270 10075 10742 9467 9745 6582 6642 6961 7150 6328 8278 8605 9087 8600 22728 27719 24603 21940 19684 23609 24447 21101 22004 9572 10772 10879 9891 9536 12352 12584 9341 8852 15669 16113 16110 14150 12737 15327 15736 13742 14070 3913 4172 5629 3974 3497 3603 2493 4187 3623 8584 8919 10359 10419 10626 12023 12985 10420 10185 11758 2785 2979 2974 3163 3200 3682 3828 3298 3696 3974 6823 8262 9458 9336 9280 8484 7712 7263 8012 7602 23238 29351 23718 20815 21604 22600 20198 19460 20692 18476 5731 6421 7148 7741 5974 5771 5011 5051 4836 5814 5444 6641 6639 6160 6923 6498 6877 7029 7185 5905 6210 6249 6268 6336 6123 5827 6135 6395 8159 8817 7677 7676 6875 6425 6236 7629 7260 8967 8840 8423 5590 6567 7760 5155 5614 6954 9868 13241 12685 11627 8612 7833 7443 7201 5377 5749 89636 447864 501962 535816 504804|458526|475699465389 432680 429582 444535 4696857 TOTAL de la population des 50 départements d'après les derniers recensements, ci....... 16,710,719 SUBSISTANCES. Le prix auquel les grains se sont élevés pendant l'année qui vient de s'écouler, était l'effet inévitable de la médiocrité de la récolte de 1811; elle s'était annoncée au printemps sous les plus belles apparences, mais l'intempérie du mois de juin avait tout changé. Au moment où la moisson allait s'ouvrir, on craignit qu'elle ne fût inférieure à une année commune, et dès les premiers jours du mois d'août la sollicitude de SA MAJESTÉ se porta sur les mesures que semblait réclamer l'état prévu de la récolte. A cette époque il parut constant: 1° que les départements au nord, au delà du rayon de Paris, viendraient y chercher des grains; 2° que, bien que la situation des départements du Midi en deçà des Alpes fût meilleure qu'en 1810, ils demanderaient des secours au rayon de Paris; 3° que les départements de l'Ouest et du Sud-Ouest y feraient également des achats; 4° que le rayon de Paris avait un excédant sur ses besoins. L'événement a prouvé que ces différentes conjectures étaient fondées. Les demandes que l'on prévoyait devoir être faites au rayon devaient causer une grande élévation dans les prix, et pouvaient même l'épuiser. Pour tempérer l'un de ces effets, et pour ne pas s'exposer à l'autre, il fallait ou lui réserver ses ressources en l'isolant, ou y faire venir des grains des contrées éloignées dans une proportion à peu près égale aux secours qu'il devait donner. Le premier moyen ne pouvait être adopté sans porter atteinte à la liberté de la circulation, qui doit toujours être maintenue et protégée. SA MAJESTÉ s'arrêta donc au dernier parti; elle fit plus elle ordonna que dans les départements qui devaient faire des achats dans le rayon de Paris, les besoins de ses services de terre et de mer fussent assurés par des grains achetés dans les lieux où le commerce n'était pas dans l'usage de porter ses spéculations. Toutes les ressources du rayon de Paris, régulateur du prix dans l'empire, celles des départements baignés par la Saône et le Rhône, celle des départements du Languedoc furent réservées à l'action du commerce pour la consommation civile. Indépendamment de ces mesures, SA MAJESTÉ en prescrivit d'autres, dont l'effet a été de ramener vers le centre les blés de la Belgique et du Rhin. Ainsi, le transport, par le commerce, des grains d'une extrémité de l'empire à l'autre ; l'importation, au compte du trésor impérial, en Provence, en Languedoc, en Catalogne, des blés tirés de la Franconie, de l'Italie et des départements de l'ouest; l'importation dans la Normandie de blés tirés de la Franconie, des bords du Rhin et de ceux de l'Escaut, enfin l'importation dans le rayon de Paris de blés tirés des villes anséatiques, de la Hollande, des bords de l'Escaut, de la Meuse, du Rhin, de la Moselle et des sources du Mein : tels sont les résultats des opérations ordonnées par SA MAJESTÉ. Les importations pour les services de terre et de mer s'étant élevées à 200,000 quintaux, une semblable quantité des blés de l'intérieur, que ces services eussent consommée, est restée à la disposition du commerce pour la consommation civile; d'un autre côté, les achats faits au loin pour l'approvisionnement de la capitale, qui, dans les premiers jours de janvier, montaient déjà à 1,200, 000 quintaux, ont permis d'exporter du rayon de París une égale quantité, et comme ce rayon a encore livré à l'exportation son excédant de 900,000 quintaux, il en résulte qu'il a secouru la consommation civile des autres départements de l'empire de 2,100,000 quintaux. La dépense nécessaire à l'exécution de ces grandes mesures excède 20 millions; mais par ce généreux sacrifice, qui n'a rien coûté au cœur de SA MAJESTÉ, elle a garanti son peuple de tous les maux inséparables de la disette et du trop haut prix des grains. L'effet de ces opérations exerce encore, en ce moment, son empire, puisque les importations continuées depuis la récolte, dans le rayon de Paris, en augmentant ses ressources naturelles, produit de l'excellente récolte de 1812, doivent concourir à la baisse des prix. Rassurée sur l'existence des grains dans les licux où le besoin pouvait se faire sentir, la sollicitude de SA MAJESTÉ s'est occupée, plus particulièrement encore, de la classe là moins aisée de ses sujets. Elle a voulu que partout des secours en nature fussent distribués aux individus auxquels la cherté des grains imposait une trop grande gêne; 22 millions ont été affectés à ce Bienfait; plus de mille fourneaux économiques ont été construits sur tous les points de l'empire; deux cent millions de rations de soupes saines et nourrisantes ont été distribuées gratuitement ou vendues à des prix modérés ; l'influence d'une mauvaise année a été vaincue, et il restera, des circonstances difficiles que tant de soins ont adoucies, l'usage généralement répandu d'une nouvelle ressource alimentaire, qui, dans tous les temps, rendra plus facile la nourriture des familles nombreuses, dans les pays surtout où le territoire ne produit pas les céréales avec la même abondance que dans la plupart des départements de l'empire. RECENSEMENT. |