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M. le duc de Bassano, et de recevoir l'assurance de ma considération très-distinguée.

Signé METTERNICH.

No 24.

Copie d'une lettre de M. le comte de Metternich, au ministre des relations extérieures.

Prague, le 12 juillet 1813.

Monsieur le Duc,

Le comte de Narbonne m'a remis hier la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser le 9 de ce mois. Occupé de l'expédition d'un courrier pour le comte de Bubna, j'ai chargé ce général d'informer Votre Excellence que nous venions d'être prévenus officiellement, par les cours de Russie et de Prusse, qu'elles avaient admis le terme du 10 août comme terme de négociation.

Le conseiller privé d'Anstaedt est arrivé, en attendant, ici ce matin, et le baron de Humboldt s'y trouve également depuis midi. C'est avec regret que nous nous voyons privés encore de la présence de la personne chargée par S. M. l'EMPEREUR DES FRANCAIS d'assister aux négociations, et je me flatte de sa très-prochaine arrivée.

L'empereur étant à Brandeis dans le plus strict incognito, le séjour du corps diplomatique dans cet endroit, qui n'offre que le château occupé par Sa Majesté Impériale, ne saurait avoir lieu. Nous serons très aises de conserverici M. le comte de Narbonne, et je m'empresserai d'entretenir avec lui les rapports les plus suivis.

Je vous prie, etc.

Signé METTERNICH.

N° 25.

Copie d'une lettre du ministre des relations extérieures, à M. le comte de Metternich.

Dresde, le 16 juillet 1813.

Monsieur le Comte,

J'ai reçu la lettre que Votre Excellence m'a fait l'honneur de m'écrire le 12 de ce mois. Je me proposais d'y répondre hier, mais des dépêches qui venaient de nous parvenir de Neumarkt, et que je m'empressai de communiquer à Mle comte de Bubna, me portèrent à différer jusqu'aujourd'hui. De nouvelles lettres des mèmes commissaires arrivent a l'instant, et nous annoncent que MM. de Schouwaloff et de Krussemark ont reçu du général en chef des armées combinées les pouvoirs nécessaires pour conclure la prolongation de l'armistice. Il est donc probable que dans la journée de demain cette affaire impor

tante sera terminée.

SA MAJESTÉ ayant appris que S. M. l'empereur d'Autriche aurait pour agréable que la conduite de la Russie dans la nomination de son plénipotentiaire ne fût point imitée par nous; sachant d'ailleurs, Monsieur le Comte, d'après ce que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 8, que le projet de nommer M. le duc de Vicence avait été agréé par votre auguste maître, il n'en a pas fallu davantage pour fixer le choix de l'EMPEREUR, Je présente ce soir à la signature les pouvoirs qui doivent être remis à M. le duc de Vicence et à M. le comte de Narbonne, pour la négociation de la paix.

M. le duc de Vicence ayant réuni provisoirement à son service de grand écuyer celui de grand maréchal du palais, les arrangements qu'il droit prendre au moment de son absence exige

ront qu'il séjourne encore ici. Son départ ne sera pas longtemps différé.

Agréez, Monsieur le Comte, etc.

Signé LE DUC DE BASSANO.

N° 26.

Copie d'une lettre de S. Exc, le comte de Metternich, à S. Exc. le ministre des relations exté rieures.

Monsieur le Duc,

Prague le 15 juillet 1813.

Désirant accélérer par toutes les mesures en notre pouvoir la plus prompte réunion des négociateurs à Prague, je m'empresse de prier Votre Excellence de porter à la connaissance de S. M. L'EMPEREUR DES FRANCAIS les déclarations officielles des 29 juin et 11 juillet courant, que je viens de recevoir par un courrier expédié de Trachenberg le 11 juillet, lesquelles portent, de la part de Sa Majesté Impériale de toutes les Russies, par l'organe de S. Exc. le secrétaire d'Etat comte de Nesselrode, et de la part de S. M. le roi de Prusse, par S. Exc. le chancelier baron de Hardenberg, l'acceptation la plus formelle de la prolongation de l'armistice jusqu'an 10 août prochain.

La déclaration préalable que M. le lieutenant général comte de Bubaa a été chargé de transmettre à ce sujet à Votre Excellence, se trouve donc recevoir, par l'office que j'ai eu l'honneur d'adresser à Votre Excellence, le 12 de ce mois, ainsi que par le présent, la confirmation la plus authentique de l'entière exécution du sens et de la lettre de l'engagement pris par nous en suite de l'article 4 de la convention du 30 juin dernier. Je prie Votre Excellence d'agréer, etc.

Signe METTERNICH.

Lettre de M. le comte de Nesselrode à M. le comte de Stadion.

Trachenberg, le 29 juin-11 juillet 1813.
Monsieur le Comte,

Dès mon retour de Ratiborsitz, je n'ai pas manqué de soumettre à S. M. l'empereur la proposition que Votre Excellence a été chargée de nous faire relativement à une prolongation de l'armistice jusqu'au 10 août. Fidèle aux principes de ne prendre aucune détermination sur des objets d'une telle importance sans s'être concertée préalablement avec ses alliés, Sa Majesté Impériale a différé d'y répondre, parce qu'elle allait avoir une entrevue avec le prince royal de Suède, fixée au 9 de ce mois. Son Altesse Royale est arrivée avant hier à Trachenberg. Sa Majesté Impériale a eu la satisfaction de trouver le prince dans des dispositions entièrement conformes aux siennes envers l'Autriche. En conséquence, les deux cours alliées se sont décidées, avec lui, à donner à S. M. l'empereur François une nouvelle preuve d'amitié et de confiance, en prolongeant, au détriment même de leurs intérêts militaires, l'armistice jusqu'au 10 août. MM. d'Ansteadt et de Humboldt recevront aujourd'hui l'ordre de régler, sous la médiation de votre cour, tout ce qui a rapport à cette prolongation.

J'ai l'honneur, etc.

Signé LE COMTE DE NESSELROde.

Copie d'une lettre de M. le baron de Hardenberg à M. le comte de Stadion.

Trachenberg, le 11 juillet 1813.

Monsieur le Comte,

Je me suis empressé de mettre sous les yeux

de S. M. le roi mon maître, dès mon retour de Ratiborsitz, la proposition que Votre Excellence a été chargée de nous faire relativement à la prolongation de l'armistice jusqu'au 10 août. Sa Majesté a différé d'y répondre avant d'en avoir conféré avec S. A. R. le prince royal de Suède, avec lequel elle devait avoir une entrevue à Trachenberg, le 9, et avec les ministres anglais. De concert avec les deux cours alliées, elle est charmée de donner à S. M. l'empereur d'Autriche une nouvelle preuve d'amitié et de condescendance, en prolongeant l'armistice jusqu'au 10 août, ce dont M. de Humboldt va être informé en conséquence.

Je prie Votre Excellence, etc.

Signé HARDENBERG.

No 27.

Copie d'une lettre des commissaires français à Neumarkt, aux commissaires russe et prussien.

Neumarkt, 11 juillet 1813, à 2 heures et demie du soir.

Messieurs, Nous avons l'honneur de vous prévenir que S. A. le prince vice-connétable major général, nous instruit que S. M. l'empereur d'Autriche ayant offert sa médiation, et l'ouverture des négociations à Prague le 12 courant, et la prolongation de l'armistice jusqu'au 10 août, afin qu'il y ait un intervalle de quarante jours entre les négociations et leur terme, S. M. L'EMPEREUR ET ROI à accédé à cette proposition.

Nous sommes donc autorisés, Messieurs, à vous proposer qu'il soit signé entre vous et nous une convention relative à la prolongation de l'armistice jusqu'au 10 août.

Agréez, Messieurs, etc.

Signé FLAHAULT, DU MOUSTIER. ·

No 28. Copie de la réponse de MM. les commissaires comte de Schouwaloff et Krusemarck à la lettre des commissaires français.

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J'ai eu l'honneur de recevoir votre lettre en date des 3 (15) de ce mois, ainsi que le projet de convention qui s'y trouve joint.

Je vois que deux difficultés en arrêtent la conclusion.

La première est celle qui regarde le jour où les hostilités pourront recommencer. Comme j'ai reçu, à cet égard, de S. M. l'empereur, avant son départ de l'armée, des ordres très-positifs, je ne puis m'y conformer exactement. Nous ne saurions consentir à dépasser le terme du 10 août (n. st.) pour la reprise des hostilités, si les préliminaires de la paix n'étaient pas signés à cette époque. Les deux manières de rédiger ce qui concerne ce point sont, ou de stipuler ce qui est marqué dans l'article 1er de votre projet et de ne point faire mention de dénonciation, ou d'ajouter que l'on s'oblige de dénoncer l'armistice le 4 août (n. st.) pour pouvoir recommencer les hostilités le 11 août (n. st.), c'est-à-dire que, passé le moment de minuit, entre le 10 et le 11, l'armistice aura cessé, et que l'on sera en droit d'agir hostilement. Je ne suis point le maître de rien changer à ceci, fût-ce même mon désir, comme ce ne l'est pas; en conséquence, il est inutile de revenir sur ce point.

La seconde difficulté concerne les officiers à envoyer aux places occupées par les troupes françaises, etc., etc,

Signe LE GÉNÉRAL en chef BARCLAY DE TOLLY.

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Prolongation de l'armistice conclu le 4 juin.

Les puissances belligérantes, ayant jugé nécessaire de prolonger l'armistice conclu à Plesswitz le 4 juin (23 mai) dernier, ont nommé à cette fin pour leurs plénipotentiaires :

Le baron Du Moustier, général de division, colonel en second du corps des chasseurs à pied de la garde impériale, chambellan de S. M. L'EMPEREUR ET Roi, l'un des commandants de la Légion d'honneur;

Et le baron de Flahault, aide de camp de S. M. L'EMPEREUR ET ROI, général de brigade, officier de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre de Saint-Henri de Saxe, munis de pleins pouvoirs de S. A. le prince de Neuchâtel, vice-connétable, major général de l'armée;

Le comte de Schouvaloff, lieutenant général, aide de camp général de S. M. l'empereur de toutes les Russies, grand-croix de l'ordre de Wladimir de la deuxième classe, grand-croix de l'ordre de Saint-Anne, chevalier de l'ordre de SaintGeorge de la quatrième classe, commandeur de

l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, et grandcroix de l'Aigle-Rouge de Prusse;

Et le baron de Krusemark, général-major au service de S. M. le roi de Prusse, grand-croix de l'ordre de l'Aigle-Rouge, chevalier de l'ordre du Mérite, munis de pleins pouvoirs de S. Exc. le général d'infanterie Barclay de Tolly, général en chef des armées combinées;

Lesquels, après avoir échangé leurs pleins pouvoirs à Neumark, en Silésie, le 14 (26) juillet 1813, sont convenus des articles suivants :

Art. 1er. L'armistice signé à Plessnitz est prolongé jusqu'au 29 juillet (10 août).

Art. 2. Aucune des parties contractantes ne pourra dénoncer l'armistice avant ladite époque.

Art. 3. Si, ce terme expiré, l'armistice est dénoncé par l'une d'elles, elle en fera six jours d'avance la notification au quartier général de l'autre partie.

Art. 4. Les hostilités ne pourront en conséquence recommencer que six jours après la dénonciation de l'armistice aux quartiers généraux respectifs.

Art. 5. Ladite convention sera envoyée par des officiers français à Stettin et à Custrin, et, quant aux places de Dantzick, Modlin et Zamosck, les dépêches cachetées du major général de l'armée française et le traité pour la prolongation de l'armistice seront portés par un officier russe aux gouverneurs de Dantzick, Modlin et Zamosck qui en rapportera les réponses cachetées dans huit jours.

Art. 6. Quant aux difficultés survenues sur la quotité des subsistances à fournir aux garnisons des places pendant la durée de la prolongation de l'armistice, on convient de s'en référer de part et d'autre aux plénipotentiaires des puissances belligérantes à Prague, sous la médiation de l'Autriche, et en prenant pour base ce qui est pratiqué en pareille occasion.

Art. 7. Toutes les clauses et conditions de la convention de Plesswitz seront exécutées pendant la prolongation de l'armistice, telle quelle est réglée ci-dessus.

Fait et arrêté le présent acte en sept articles et en double expédition, les jours, mois et an que dessus.

(Suivent les signatures.)

No 31.

Copie d'une lettre de M. le comte de Metternich au duc de Bassano.

Monsieur le Duc,

Prague, le 22 juillet 1813.

M. le comte de Narbonne m'a communiqué la dépêche que Votre Excellence lui a adressée, en date du 19 de ce mois, ainsi que les pièces y annexées concernant les discussions qui ont eu lieu à Neumarkt relativement à l'armistice.

J'ai rendu compte à l'empereur du nouveau retard qu'éprouve l'arrivée de M. le duc de Vicence. C'est d'ordre de SA MAJESTÉ Impériale que j'écris directement à Votre Excellence, pour la prier de porterà la connaissance de S. M. L'EMPEREUR DES FRANCAIS la pénible impression que ce retard a produite sur elle.

L'empereur, en adressant l'offre de sa médiation aux puissances belligérantes, n'a pas été seulement mû par le désir de la paix; il y a été également déterminé par le besoin de faire cesser le plus tôt possible les charges qui, souvent, plus que la guerre même, s'appesantissent sur les peuples, pendant cet état intermédiaire qui n'est ni la guerre ni la paix.

Sa Majesté Impériale n'a pas demandé la prolongation de l'armistice de Plesswitz. Elle n'a cependant pas hésité à employer ses bons offices pour faire admettre par les puissances alliées un terme additionnel de vingt jours, à ajouter au terme présumé des négociations, lesquelles, attendu les distances des quartiers généraux respectifs et les pourparlers nécessaires pour faire agréer à ces mêmes puissances la prolongation de l'armistice, ne pouvaient guères s'ouvrir que le 12 juillet.

L'engagement que, par l'article 4 de la convention du 30 juin dernier, S. M. L'EMPEREUR DES FRANÇAIS avait pris envers la puissance médiatrice, de ne pas dénoncer avant le 10 août l'armistice existant, fut transmis par nous aux puissances alliées. LL. MM. l'empereur de toutes les Russies et le roi de Prusse accédèrent à la proposition de l'Autriche et nous n'avons pas tardé à faire parvenir à S. M. L'EMPEREUR des FRANCAIS l'information officielle de leur engagement formel à ce sujet. Que pouvait-il rester à désirer aux puissances belligérantes pour entrer en négociation à Prague? Par quelle autre voie plus légale l'engagement de la France et le contre-engagement des alliés de ne pas dénoncer l'armistice avant le 10 août, pouvaient-ils être même rendus obligatoires de part et d'autre? Quel surcroît d'assurances la France pouvait-elle attendre sur la détermination des puissances alliées! Quelle garantie plus certaine pouvait-elle enfin recevoir d'une sincérité entière et parfaitement réciproque jusqu'au terme convenu?'

Des ordres cependant furent expédiés au quartier général français aux commissaires à Neumarkt. Une nouvelle discussion s'établit, de cette manière. à côté des garanties les plus formelles. Ce fait avait de quoi surprendre, mais nous étions loin de soupçonner qu'il entraînât les retards les plus précieux à la cause de la paix. Comment prévoir la possibilité que les plénipotentiaires de la puissance médiatrice et des puissances alliées réunis à Prague dès le 12 juillet, jour convenu pour l'arrivée des plénipotentiares de part et d'autre, s'y trouveraient le 22 du mois, non-seulement sans que le plénipotentiaire français y fût, mais même dans l'incertitude la plus complète sur l'époque de son arrivée.

Un office que vient de m'adresser le baron d'Anstaedt ne me laisse point de doute qu'à Neumarkt même le différend qui s'était élevé entre les commissaires doit y être aplani. Dix jours précieux ne sont pas moins perdus pour les négociations de Prague; ils ne pourront être mis ni sur le compte de la puissance médiatrice, qui a rempli dans la plus grande étendue les engagements qu'elle avait contractés envers la France, ni imputés aux alliés qui ont accepté dans les formes diplomatiques la prolongation de l'armistice et dont les négociateurs sont arrivés ici le jour convenu.

La réunion des plénipotentiaires respectifs eût, sans doute, suffi pour ne pas laisser s'établir ailleurs des discussions sur des questions décidées d'avance entre les cabinets..

Il me reste à prier Votre Excellence de vouloir bien me faire connaître le plus tôt possible le terme auquel seront rendus ici les plénipotentiaires français, Sa Majesté Impériale désirant vivement de ne plus voir de nouveaux incidents servir de motif à une perte de temps irréparable. Je prie Votre Excellence, etc.

Signe METTERNICH.

N° 32.

Copie d'une lettre de M. le duc de Bassano à M. le comte de Metternich.

Monsieur le Comte,

M. le général de Bubna vient de me faire remettre la lettre de Votre Excellence en date du 22 de ce mois. Ayant envoyé le même jour à M. de Narbonne ses pouvoirs et scs instructions, j'avais satisfait d'avance à la demande que vous me faites l'honneur de m'adresser par cette lettre. Elle se trouvait ainsi sans objet, et je n'ai point été dans le cas de la placer sous les yeux de SA MAJESté.

Quant aux détails dans lesquels vous avez jugé à propos d'entrer, Monsieur le Comte, je prie Votre Excellence d'agréer que je me borne, pour y répondre, à lui rappeler les faits au moyen de la notice ci-jointe.

J'ai l'honneur de vous offrir, etc.
Dresde, le 24 juillet 1813, au soir.

1813.

30 juin.

3 juillet

8 id.

9 id.

9 id.

12 id.

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15 id.

16 id.

17 id.

18 id.

22 id.

22 id.

Signé LE DUC DE BASSANO.

Convention qui fixe au 5 juillet le jour de la réunion des plénipotentiaires et la prolongation de l'armistice au 10 août.

Lettre de M. le comte de Metternich. Son Excellence propose que la réunion n'ait lieu que le 8.

Lettre du même. Son Excellence propose que la réunion n'ait lieu que le 12.

Départ de M. le comte de Narbonne, pour presser les réponses sur tout ce qui avait été convenu avec M. le comte de Metternich.

Lettre du duc de Bassano à M. le comte de Metternich. Il annonce la dé. marche faite à Neumarkt.

Lettre de M. le comte de Metternich. Il donne avis de la nomination des plénipotentiaires russe et prussien, et de leur arrivée à Prague.

Lettre du même à M. le général de Bubna. Il voit avec plaisir l'ordre donné à Neumarkt.

Envoi des déclarations des ministres russe et prussien sur la prolongation de l'armistice.

Lettre du duc de Bassano, annonçant à M. le comte de Metternich la nomination du duc de Vicence et du comte de Narbonne, comme plénipotentiaires français.

Correspondance de Neumarkt. Les commissaires russe et prussien ne veulent prolonger l'armistice que jusqu'au 4 août.

Lettre d'envoi de ces pièces à M. le comte de Narbonne, pour les communiquer à M. le comte de Metternich.

Correspondance de Neumarkt. Les commissaires russe et prussien annoncent qu'ils sont autorisés à convenir de la prolongation de l'armistice, aux termes de la convention du 30 juin. Ils élèvent les difficultés sur l'envoi d'officiers français aux gouverneurs des forteresses et sur la fixation des quotités pour l'approvisionnement des places.

Envoi des pouvoirs et des instructions de M. le comte de Narbonne.

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Note de M. le comte de Metternich, aux plénipotentiaires de France.

Le soussigné, ministre d'Etat et des affaires étrangères de Sa Majesté Impériale et Royale Apostolique, désirant voir ouvrir dans le plus court délai les négociations qui, d'ici au terme trèsrapproché de l'armistice, doivent conduire à la pacification des puissances belligérantes, a l'honneur de s'adresser à LL. EExc. le duc de Vicence et le comte de Narbonne, plénipotentiaires de S. M. L'EMPEREUR DES FRANÇAIS, Ro D'ITALIE, en les invitant à se concerter avec lui sur le mode à adopter pour les négociations.

Il ne s'en présente que deux : celui des conférences et celui des transactions par écrit. Le premier, où les négociateurs s'assemblent en séances réglées, retarde par les embarras d'étiquette, par les longueurs inséparables des discussions verbales, par la rédaction et la confrontation des procès-verbaux et autres difficultés, la conclusion bien au delà du temps nécessaire; l'autre, qui a été suivi au congrès de Teschen, d'après lequel chacune des cours belligérantes adresse ses projets et propositions, en forme de notes, au plénipotentiaire de la puissance médiatrice, qui les communique à la partie adverse, et transmet de même et dans la même forme la réponse à ces projets et propositions, évite tous ces inconvénients. L'extrait ci-joint en copie fera connaître à LL. EExc. le duc de Vicence et le comte de Narbonne la marche qu'on a observée dans cette occasion.

Sans préjuger les instructions que LL. EExc. les plénipotentiaires de France peuvent avoir reçues sur un objet sur lequel l'Autriche a déjà d'avance fixé l'attention de leur cour, le soussigné a l'honneur de proposer de son côté ce mode, par le double motif de l'avantage énoncé plus haut et de la briéveté du temps fixé pour la durée des négociations. La cour médiatrice se trouve surtout portée à préférer cette voie abrégée, par la considération que les hautes puissances actuellement en négociation, sont les mêmes dont les plénipotentiaires ont été réunis pour le congrès de Teschen, et elle se plaît à voir dans l'heureuse issue des transactions d'alors, le gage d'un résultat satisfaisant des présentes.

Le soussigné saisit avec empressement cette première occasion d'offrir à LL. EExc. le duc de Vicence et le comte de Narbonne, les assurances de sa haute considération. Prague, le 29 juillet 1813.

Signé LE COMTE DE METTERNICH. A LL. EExc. le duc de Vicence et le comte de Narbonne, plénipotentiaires de France. Formes qui ont été observées dans les négociations de paix au congrès de Teschen, en 1779. L'instruction des plénipotentiaires des puissances belligérautes, connue des ministres mé

diateurs, portait de traiter de la paix sans aucun appareil de congrès, sans aucune formalité ou étiquette quelconque, en se renfermant dans les procédés et les usages ordinaires de la société. Au moment de leur réunion, les envoyés se légitimèrent près du médiateur, et le ministre médiateur se légitima vis-à-vis d'eux.

Les plénipotentiaires des puissances belligérantes adressèrent dès lors leurs projets de paix au médiateur, et c'est par son canal qu'ils reçurent les réponses et les contre-projets de la partie adverse.

Les plénipotentiaires n'ont, pendant toute la durée du congrès, tenu aucune conférence générale; ils furent cependant en contact journalier

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Note de M. le comte de Metternich aux plénipotentiaires de France.

Le soussigné, ministre d'Etat et des affaires étrangères de Sa Majesté Impériale et Royale Apostolique, plénipotentiaire de la cour médiatrice, a reçu la réponse de LL. EExc. le duc de Vi vence et le comte de Narbonne, plénipotentiaires de S. M. L'EMPEREUR DES FRANCAIS, ROI D'ITALIE, à la note qu'il a eu l'honneur de leur adresser le 29, pour les inviter à se concerter sur le mode à adopter pour les négociations. Il a transmis cette réponse à MM. les plénipotentiaires de Russie et de Prusse, et il a l'honneur d'envoyer, ci-joint, la copie de celle de ces plénipotentiaires, LL. EExc. le duc de Vivence et le comte de Narbonne.

Le soussigné regrette le retard qui résultera, pour la marche de la négociation, de l'obligation où LL. EExc. ont cru se trouver de soumettre à leur cour une question de forme, sur laquelle il avait espéré qu'elles se trouvaient autorisées à se prononcer, en suite des pourparlers antérieurs, à l'instar des MM. les plénipotentiaires de Russie et de Prusse.

Comme il est essentiel, toutefois, de ne pas perdre le temps qui restera pour la négociation, après l'arrivée des ordres que LL. EExc. attendent de leur cour, et de pouvoir, aussitôt après, entrer en matière, le soussigné à l'honneur de les inviter à vouloir bien, dans l'intervalle, procéder à l'échange des pleins pouvoirs, et de les prévenir qu'il adresse la même invitation à MM. les plénipotentiaires de Russie et de Prusse.

Il s'empresse d'offrir, à cette occasion, à LL. EExc. le duc de Vivence et le comte de Narbonne les assurances renouvelées de sa haute considération.

Signé LE COMte de MetternICH. Prague, le 31 juillet 1813.

Note de M. d'Anstaedt à S. Exc. le comte de Metternich.

Le soussigné, conseiller privé, plénipotentiaire de S. M. l'empereurde toutes les Russies, a reçu la note sous la date d'hier, par laquelle S. Exc. le comte de Metternich, ministre d'Etat, des conférences et des affaires étrangères, lui propose, en qualité de médiateur, les deux modes à

adopter pour les négociations actuelles. Le soussigné accepte, d'abondance, le, second, c'est-àdire celui de la forme écrite, comme le seul, en effet, qui puisse remédier à la perte d'un temps précieux passé dans une vaine attente.

Les résultats que M. le comte de Metternich se promet d'ailleurs d'une forme de négociation qui à été créée, pour ainsi dire, par les mêmes puissances dont les plénipotentiaires sont rassemblés aujourd'hui, sont trop désirables pour que le soussigné n'en accepte pas l'augure avec là plus vive satisfaction.

Il s'empresse d'offrir ici à S. Exc. le comte de Metternich les témoignages de sa plus haute considération.

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Copie d'une note de M. de Humboldt à M. le comte de Metternich.

Le soussigné vu par la note que S. Exc. le comte de Metternich, ministre d'Etat et des affaires étrangères de S. M. l'empereur d'Autriche, lui a fait l'honneur de lui adresser en date d'hier, en sa qualité de médiateur, quel est le mode que Son Excellence propose d'adopter pour les négociations qui vont s'ouvrir dans le moment présent. I rend parfaitement justice aux raisons qui engagent Son Excellence à préférer celui des transactions par écrit à celui des conférences, et trouve le premier, ainsi qu'il a été employé au congrès de Teschen, et que les formes en sont exposées plus en détail dans l'annexe de la note de S. Exc. le comte de Metternich, entièrement conforme aux circonstances actuelles et à la médiation dont Sa Majesté Impériale et Royale Apostolique a bien voulu se charger. Il l'est également aux instructions que le soussigné a reçues de sa cour aussi sur ce point en particulier.

Il n'hésite donc point de déclarer, en vertu des pouvoirs dont il est muni, qu'il accepte le mode des transactions par écrit et par des pièces adressées à la cour médiatrice, proposé pour les négociations présentes.

Il se flatte de montrer en même temps par là le soin qu'il met d'éviter tout ce qui pourrait apporter des longueurs à la négociation, ainsi qu'il la prouvé par l'exactitude avec laquelle il s'est rendu à Prague le jour même qui avait été fixé formellement pour l'arrivée des négociateurs, qu'il n'a nullement tenu à sa cour que les négociations n'aient commencé au terme convenu, et que c'est sans sa faute que le temps qui reste pour leur durée a été réduit à la brièveté dont S. Exc. M. le comte de Metternich parle dans son office.

Le soussigné profite avec empressement de cette occasion pour réitérer à S. Exc. le comte de Metternich l'assurance de sa haute considération.

Prague, le 30 juillet 1813.

Signé HUMBOLDT.
Concordat cum originali,

Signé METTERNICH.
A S. Exc. le comte de Metternich, ministre
d'Etat et des affaires étrangères de S. M. 1.
et R. A.

Note des plénipotentiaires français à M. le comte de Metternich.

Les soussignés, plénipotentiaires de S. M. L'EMPEREUR ET ROI, ont l'honneur de répondre aux

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