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une rixe dans laquelle un cavalier du régiment d'Oxford a été tué dans un lieu de débauche; dix ou douze des plus mutins ont été arrêtés. A Nottingham la cherté des denrées a donné lieu également à des attroupemens qu'on a heureufement diffipés, ainfi qu'a Norwich, fans qu'il y ait eu perfonne de tué.

Le Roi a retiré les fceaux au Lord Thurlow, Grand-Chancelier d'Angleterre, le 18 de ce mois. On croit affez généralement que les principes du Lord Thurlow étoient en oppofition avec ceux de M. Fitt, & que cette divifion ne pouvoit qu'affoiblir le Ministère qui a befoin d'une grande union dans ce moment. Le Lord George Bridge Rodney, Amiral de l'efcadre blanche, & Vice- Airal d'Angleterre, eft mort le 24 dans fa 74 année. Son fils George, à préfent Lord Rodney, fuccède à fes titres & à fes biens.

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Voici la réponse que le Lord Grenville a faite, le 24, à la note officielle qui lui a été remife par M. Chauvelin, & que nous avons rapportée dans le dernier . Nous ferons connoître dans le fuivant une proclamation de Sa Majesté du 25 qui annonce une neutralité temporaire de la part de la Grande-Bretagne dans la guerre qui vient d'éclater entre la France & la Cour de Vienne.

Le Souffigné, Secrétaire du Roi, a cu l'hon,

neur de mettre fous les yeux de Sa Majesté la note officielle que M. Chauvelin lui a remife le 15 de ce mois, il a l'ordre de témoigner à ce Miniftre comi ien Sa Majesté est toujours fei fible aux preuves d'amitié & de confiance qu'elle reçoit de la part de Sa Majefté très-chrétienne, & avec combien de fincérité elle y répond par des fentimens parfaitement réciproques.... Sa Majefté n'a pu apprendre qu'avec le regret le plus profond la nouvelle de la guerre qui a malheureufement éclaté entre Sa Majesté le Roi tiès-chrétien & Sa Majesté le Rei de Hongrie & de Bohême ; ce fentiment lui eft également dicté far l'amour de l'humanité, par l'intérêt qu'elle prend au maintien de la tranquilité de l'Europe, & par les, vœux qu'elle fait toujours pour le bonheur perfonnel de leurs Majeftés très chrétiennes & apoftoliques, & pour la proférité de leurs Etats. Dans les circonftances actuelles, elle croit devoir s'abstenir d'entrer dans la difcuffion des motifs & des démarches de part & d'autre qui ont amené une rupture fi afflgeante pour un Souverain yoifin & ami des deux Parties Belligérantes. En se bornant donc à examiner les vœux qu'elle ne ceffera de former pour le rétabl ffement prompt & permanent de la paix, elle n'héfite cependant pas de donner à Sa Majefté très-chrétienne l'affurance directe & pofitive de fon empreffement à remplir de la manière la plus exacte les ftipulations du traité de navigation & de commerce dont Sa Majesté trèschrétienne demande l'exécution. Fidèle à tous fes engagemens, Sa Majefté apportera le plus grand. foin au maintien de la bonne intelligence qui fubfifte fi heureusement entre elle & Sa Majei é trèschrétienne, s'attendant avec confiance qu'animée des mêmes lentimens, Sa Majesté très-chiétienne

ne manquera pas de contribuer au même but, en faifant refpecter de fa part les droits de Sa Majefté & de fes Alliés, en défendant rigoureule inent toute démarche qui pourroit troubler cette amitié que Sa Majesté à toujours défiré de confolider & de perpétuer pour le bo..heur des deux Empires.

Signé, GRENVILLE,

PAYS-BAS.

De Bruxelles, le 25 Mai 1792.

Ees Magiftrats de la ville de Mons ont adreffé au Général de Beaulieu une lettre pleine de fentimens de reconnoiffance pour le fuccès avec lequel le général a diffipé l'ar mée Françoife a Quiévrain le mois dernier.» Nous ne manquerons pas, difent ils, de faire paffer à la poftérité la plus reculée, que vous avez fauvé notre ville du pillage, de l'incendie & du maffacre auxquels elle devoit néceffairenient être livrée le 30 du mois dernier par des ennemis deftructeurs de la Religion & de toute organisation fociale; & que cette victoire à préfervé en même temps les Pays-Bas de leur deftruction totale. Nous n'avons pu voir qu'en frémi fant conduire en triomphe, dans notre capitale, les forges, les fourneaux les grils deftinés à rougir les boulets qui avoient été pris par nos généreux défen

feurs, fur des ennemis fe difant philofophes, & qui nous ont laiffé après leur fuite honteufe, la preuve la plus évidente des horreurs & des calamités qu'ils nous deftinoient, & dont ils ont fait éprouver une partie aux infortunés Habitans deQuiévrain & de Bouffu. » Signé les Magifirats de la ville de Mons.

La Gazette du Gouvernement vient de publier le bulletin officiel de ce qui s'eft paffé entre un détachement de l'armée Françoife, aux ordres du Général la Fayette, & celui commandé par le Comte Sztaray.

Le voici :

« Le corps détaché de l'armée de M. de la Fayette, & commandé par M. de Gouvien, ayant quitté la pofition qu'il avoit gardée pendant quelque temps près la rive gauche de la Meufe, pour Le porter du côté de Florenne, M. le Général Comte de Sataray, pofté dans les environs de Charleroi, forma le projet de l'y attaquer avec vingt Compagnies d'Infanterie & Chaffeurs, & quatre efcadrons de Cavalerie légère, ce qui fut exécuté le 23 au marin, avec tant de réfolution & de bravoure, que malgré la pofition avantageufe de l'ennemi, fouteru d'un grand feu d'artillerie, l'on parvient non-feulement à l'en déloger & à s'emparer de tout le terrein de fon camp, dont une partie deviar la proie des vainqueurs, mais encore à le pouffer jufques dans la fortereffe de Philippeville, & à lui enlever trois pièces de canon & l'affut d'une quatrième dans fa retraite. La défaite de l'ennemi eût vraisemblablement été

plus complette encore fans le voifinage de Philippeville, fous le canon de laquelle il a pu fe Lallier, & qui obligea le général Sztaray a anêter les progrès. Il fe borna en conféquence à refter encore quelque temps fur le terrein occupé par fes troupes à la fin du combat, & après avoir fait ramaffer tous les bleffés, a infi que les canons & autres trophées, & avoir fait rafraîchir les Soldats, il fe mit en marche, tambour battant, fans être fuivi que de loin par le corps qu'il avoit attaqué, dont on ne vit avancer que quelque Cavalerie vers le terrein de leur ancien camp. La perte que nous avons faite en cette journée, ne monte qu'à fept ou huit de tués & une vingtaine de blessés, celle de l'ennemi monte à près de deux cents morts parmi lesquels le Colonel Maubourg & un Chevalier de St. Louis, dont on ignore le nom.»

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Le Gouvernement a également publié le bulletin que voici :

« Le 27, à trois heures du matin, no's troupes ont attaqué un détachement d'Infanterie Françoife, placé en avant de Condé, dans le poste appelé le Coq. Les François ont été repouflés jufque dans Condé, après avoir eu une trentaine d'hommes tant fabrés que tués, outre trois prifonniers. Nous avons eu huit bleffés & un

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L'Archiduc Charles eft de retour de Vienne, Le Général d'artillerie, Comte de Clairfayt, étoit arrivé avant S. A. R., auffi de Vienne ; il a déja pris infpection des campemens de notre armée.

L'ar eftation de M. Ruelle, Secrétaire de la Légation Françoife, n'eft point une vio

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