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AFFECTIONS. Demandez à Jésus qu'il vous dise aussi, dans vos frayeurs et vos dangers, ces douces paroles: Ayez confiance, c'est moi; ne craignez point. Confidite, ego sum; nolite timere.

RÉSOLUTIONS. Ne s'arrêter jamais volontairement à des pensées de défiance, qui déplaisent à Dieu, rétrécissent le cœur et empêchent beaucoup de bien.

III. POINT.

JESUS PERMET A SAINT PIERRE DE VENIR A LUI EN
MARCHANT SUR L'EAU.

CONSIDERATIONS. Aussitôt que saint Pierre eut entendu la voix de son maître chéri, il dit, comme hors de luimême Seigneur, si c'est vous, ordonnez-moi d'aller à vous sur les eaux. Venez, lui répondit Jésus; et Pierre, descendant de la barque, marcha sur l'eau pour aller à Jésus; mais, voyant venir une vague poussée par un vent impétueux, il eut peur et, commençant à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauvez-moi. Au même instant Jésus, étendant la main, le prit et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi avez-vous douté? et il monta dans la barque: et aussitôt le vent cessa, et la barque aborda du continent au lieu où ils voulaient aller. A la vue de tant de prodiges, ajoute saint Matthieu présent à ce grand spectacle, ceux qui étaient dans la barque vinrent adorer Jésus, en disant : Vous êtes véritablement le Fils de Dieu. (s. Matt. 14. s. Jean. 6.)

APPLICATIONS. A la lecture de ce passage si frappant des saints Évangiles, que de réflexions instructives et pratiques se présentent à l'esprit !... réflexions sur l'ardent amour de saint Pierre, impatient de rejoindre son

divin Maître... sur la foi si vive de l'apôtre, récompensée par un insigne miracle... et puis sur l'inconstance étonnante de cette même foi, qui semble défier tous les périls, et qu'un coup de vent fait chanceler.... Réflexions, d'autre part, sur l'admirable bonté de Jésus-Christ le premier il tend la main à son disciple et le soulève, tout en ne luj faisant que ce reproche plus encourageant qu'humiliant: Homme de peu de foi, pourquoi avez-vous douté? Modica fidei, quare dubitasti? Voyez quelle est la fermeté ou plutôt l'extrême inconstance de votre foi.

COLLOQUE. Avec la Bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque, religieuse de la Visitation, à qui Jésus-Christ daigna révéler les secrets de son cœur, et à qui nous sommes redevables de l'institution de la fête du SacréCœur. C'est à pareil jour (17 août 1864) que le S. P. Pie IX proclama le décret de sa béatification.

FOI DES GÉNÉSARÉENS.

GUÉRISONS MIRACULEUSES.

1. Prél. Se représenter Jésus au milieu des malades qui s'efforcent de toucher le bord de sa robe.

II. Prél. Demander la grâce de bien apprécier la foi des Génésaréens.

1. POINT.

FOI PROMPTE ET VIVE DES GÉNÉSARÉENS.

CONSIDÉRATIONS. La barque qui portait Jésus et ses apôtres avait pris terre, dans la matinée, au pays de Génésar ou Génésareth. Déjà le bruit du miracle de la multiplication des pains, opéré la veille, y avait été répandu par les témoins venus, pendant la nuit, de l'autre.

côté du lac ou de la mer de Galilée. Aussi, dés que les Génésaréens, hommes droits et simples, eurent appris l'arrivée de Jésus, ils accoururent de toutes parts vers lui avec une foi vive, et ils le reconnurent, dit saint Matthieu, pour le grand Prophète, pour l'Envoyé de Dieu, pour leur Messie: tous les cœurs se portèrent au devant de lui. Jésus était là comme au milieu de ses enfants!

APPLICATIONS. Si notre foi était plus vive, nos cœurs se porteraient aussi et voleraient en quelque sorte vers Jésus dès que nous entrons dans le Lieu-Saint; dès que, dans la messe, å la voix du prêtre il descend sur l'autel; dès que, pour nous combler de ses bénédictions, il sort de son tabernacle, se montre à nous, nous découvre son cœur brûlant d'amour et nous dit: Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids de vos misères, et je vous soulagerai (s. Matt. 11).

AFFECTIONS Ranimez votre foi; reconnaissez, adorez, aimez un Dieu si grand, un Sauveur si puissant, si aimable, si bienfaisant !

RÉSOLUTIONS. Quand je m'achemine vers un sanctuaire où est le saint sacrement, je penserai à la présence réelle de Jésus, et aux grâces que je veux lui demander.

II. POINT.

FOI AGISSANTE ET CHARITABLE DES GÉNÉSARÉENS. CONSIDÉRATIONS. La foi opère par la charité, dit l'apôtre (Aux Gal. 5). C'est par la charité aussi qu'elle se manifesta dans ces bons Génésaréens, qui les premiers eurent l'avantage de reconnaître le Sauveur. Désireux de rendre les autres participants de leur bonheur ils envoyèrent annoncer dans tout le pays l'arrivée de Jésus, afin que les

malades pussent venir, même des endroits les plus éloignés, implorer son secours; eux-mêmes, dit l'Évangile, se rendant dans les lieux circonvoisins, apportèrent, couchés dans leurs lits, les malades qui n'avaient pas la force de marcher, et les présentèrent à Jésus. (s. Matt. 14. — s. Marc. 6.)

APPLICATIONS. Imitez la charité des Génésaréens. Montrez efficacement, comme eux, la compassion que vous portez aux malades, à tous ceux qui souffrent. Faites mieux encore aux œuvres de miséricorde corporelle joignez les œuvres de miséricorde spirituelle, les œuvres de zèle, en particulier pour la conversion des pécheurs, en leur faisant connaître à l'occasion la gravité de leurs maladies spirituelles; en les engageant à recourir à Celui qui seul peut les guérir et leur assurer une vie éternellement heureuse. Tant d'occasions se présentent d'exercer ainsi le zèle: ne les laissez-vous pas échapper?

AFFECTIONS. Humiliez-vous devant Dieu de votre insensibilité à la vue des misères spirituelles du prochain. Demandez un grand accroissement de foi, de charité et de zèle.

RÉSOLUTIONS. Je verrai où, quand et comment je puis me rendre plus utile à mon prochain.

III. POINT.

FOI RESPECTUEUSE ET CONFIANTE DES GÉNÉSARÉENS. CONSIDERATIONS. La foi, la déférence respectueuse et la confiance des habitants de Génésar furent récompensées par d'innombrables guérisons miraculeuses. Voici en quels termes saint Marc en fait le récit: Dans les villages, dans les villes et dans les bourgs que Jésus traversait, en se rendant

å Capharnaum, on mettait les malades dans les rues, et on demandait qu'il leur fût permis de toucher le bord de sa robe; et tous ceux qui le touchaient étaient guéris... (Ch. 6.)

APPLICATIONS. Remarquez l'extrême bonté et surtout la condescendance et la patience du Seigneur, votre divin Modèle: il se laisse approcher, toucher et comme accabler par la foule des malades, des malheureux de toute espèce qui se disputent à qui le touchera le premier et obtiendra du soulagement... Et il ne s'en plaint pas il ne laisse paraître ni émotion ni impatience. Efforcez-vous de vous former sur cet admirable Modèle.

Remarquez ensuite que la condition à laquelle JésusChrist attache, cette fois, la guérison, est l'attouchement de sa robe. Il agissait ainsi, disent les interprètes, pour faire entendre quelles grâces et quelles faveurs signalées seraient accordées au contact immédiat de son corps dans la sainte Communion, dont il se proposait de parler, pour la première fois, ce jour-là même, dans la Synagogue de Capharnaüm.

COLLOQUE. Avec Jésus, le divin médecin de nos âmes. Lui exposer nos maladies spirituelles; en demander la guérison, etc.

DISCOURS DE JÉSUS-CHRIST

SUR L'INSTITUTION FUTURE DE L'EUCHARISTIE.

I. Prél. Voyez Jésus enseignant dans la Synagogue de Capharnaum. II. Prél. Demandez-lui un esprit docile et un cœur dévoué.

1. POINT.

REPROCHE QUE JÉSUS ADRESSE AUX CAPHARNAITES.

CONSIDÉRATIONS. Jésus, après avoir employé un jour

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