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conversion, aima Dieu d'autant plus qu'il l'avait plus offensé. Conjurez-le de vous obtenir les grands sentments de componction, d'humilité, de charité et de zèle qui l'accompagnèrent jusqu'à son dernier soupir.

Ou avec l'archange saint Raphaël, dont l'Église célèbre la fête en ce jour.

CONTINUATION DU SUJET PRÉCÉDENT.

1. Prél. Je verrai l'enfant prodigue baigné de larmes dans les bras de son père.

II. Prél. Je demanderai un cœur dilaté par la confiance et l'amour.

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RETOUR DE L'ENFANT PRODIGUE.

I. POINT. CONLIDERATIONS. La passion aveugle, mais l'adversité, dit l'Écriture, donne de l'intelligenee. Vexatio intellectum dabit auditui (Isaï. 28). Elle nous fait rentrer en nousmêmes. Nous en voyons la preuve dans le Prodigue. Rentré en lui-même, In se reversus, dit Jésus, il comprend combien il s'est rendu coupable et malheureux en abandonnant son père. Les remords se font sentir : c'est le moment de la grâce; il le met à profit. Il réfléchit aux moyens de sortir de la misère, de sauver sa vie défaillante. Un seul se présente à son esprit, c'est de retourner à son père et d'implorer son pardon. Il en prend aussitôt la résolution et il l'exécute. Je me lèverai, dit-il, et j'irai à mon père et je lui dirai : Mon père, j'ai péché contre le Ciel et contre vous; je ne suis plus digne d'être appelé votre fils, mais recevez-moi comme un de vos mercenaires. Sa résolution est efficace, il se lève et va trouver son père (s. Luc. 15). APPLICATIONS. Que nous apprend ici le divin Auteur

de la parabole? 1o que les contre-temps, les humiliations et les troubles de conscience que nous éprouvons parfois, sont des moyens dont Dieu se sert pour nous faire rentrer en nous-mêmes, et pour nous aider à sortir du misérable état dans lequel notre âme languit; 2o que dans ces moments, loin de nous laisser aller à la défiance et au découragement et d'aggraver ainsi notre situation, nous devons bien plutôt réfléchir aux moyens d'en sortir et prendre des résolutions efficaces; 3° que, pour obtenir infailliblement de Dieu la force et la constance de les exécuter, nous devons recourir à lui, non pas comme à notre juge, mais comme à notre Père. Interposer ce nom de Père, c'est désarmer la justice divine; c'est faire rentrer la confiance dans notre cœur !

AFFECTIONS. Avouez vos torts.-Demandez pardon de vos défiances.

RÉSOLUTIONS. Dans toutes mes peines, dans mes troubles et mes angoisses de conscience, j'irai à Dieu comme à mon père, lui qui est le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation. Pater misericordiarum, et Deus totius consolationis (2. Ep. aux Cor. 1.)

II. POINT.

RÉCEPTION FAITE A L'ENFANT PRODIGUE.

CONSIDÉRATIONS. Comment le Prodigue est-il accueilli par son Père? Qu'en dit Jésus-Christ? Son père, dit-il, l'aperçut de loin; d'abord sans le connaître, car la misère l'a étrangement défiguré. Mais, à peine l'a-t-il reconnu, qu'il sent ses entrailles émues de compassion; misericordia motus; et qu'il court à lui. Aussitôt l'enfant tombe à genoux et, d'une voix entrecoupée de sanglots, il fait sa confession :

Pater, peccavi. Mon père, mon père, j'ai péché... Mais le père ne le laisse pas achever; il le voit repentant; cela lui suffit il le relève, se jette à son cou et le couvre de baisers. Et accurrens, cecidit super collum ejus, et osculatus est eum (s. Luc. 13).

APPLICATIONS. Ce père si bon, si tendre, n'est autre, dans la pensée de Jésus, que celui que nous appelons par excellence notre Père, le Seigneur notre Dieu, au service duquel nous nous sommes engagés par choix et sans retour. Oh! que nous avons donc tort, que nous nous tourmentons mal à propos et que nous faisons injure à Dieu quand nous nous laissons aller si souvent aux sentiments de la crainte servile, à des serrements de cœur ou å des doutes sur le pardon et l'oubli de nos péchés passés comme si nous étions aux gages d'un maître dur et vaindicatif!

AFFECTIONS. Reconnaissez votre erreur et vos torts.Demandez-en pardon.

RÉSOLUTIONS. Désormais je veux servir Dieu avec un cœur dilaté par la confiance, la joie et l'amour.

III. POINT. FÊTE DONNÉE A L'ENFANT PRODIGUE.

CONSIDÉRATIONS. Voyez dans ce troisième Point par quels traits Jésus achève le portrait qu'il nous fait de son Pére céleste, dans la personne du père de la parabole: Celui-ci, après avoir assuré son fils repentant du pardon entier et de l'oubli du passé, veut en outre le réintégrer dans tous ses droits de fils: il appelle les serviteurs, et leur dit: Apportez promptement la plus belle robe de mon fils et l'en revêtez; mettez-lui un anneau au doigt et des chaus

sures aux pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Faisons fête ensemble et réjouissons-nous, car mon fils était mort et il est ressuscité ! (Ibid.)

APPLICATIONS. Tous ces traits de bonté, nous les voyons s'accomplir à la lettre dans la conversion du pécheur; Dieu ne se contente pas de lui tout pardonner, il lui rend encore tout ce qu'il avait perdu: la robe de l'innocence baptismale; l'anneau ou le gage de son amitié ; la chaussure ou la grâce nécessaire pour marcher d'un pas ferme dans le sentier de la vertu; et le droit de s'aasseoir à sa table, au festin eucharistique où il le comble de biens. et d'ineffables délices!... Redoublons d'amour et de générosité pour un Dieu si bon, si libéral. COLLOQUE. Avec notre Père céleste.

SUR L'INFINIE BONTÉ DE DIEU

MANIFESTÉE DANS LA GRAGE PRÉVENANTE.

I. Prél. Je me représenterai la bonté de Dieu personnifiée dans le Père de l'Enfant prodigue.

II. Prél. Je demanderai la grâce de croître dans la reconnaissance et dans l'amour que je dois à Dieu, à mon Père qui est au Ciel.

I. POINT. IDÉE INCOMPLÈTE DE LA BONTÉ PRÉVENANTE DE DIEU.

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CONSIDÉRATIONS. Mettons à profit la parabole de l'Enfant prodigue pour nous former une idée de la bonté de Dieu, se révélant à nous par la grâce prévenante. Celui qui croirait en trouver une idée complète dans la conduite du père de l'enfant prodigue se tromperait étrangement: il prendrait une faible lueur pour le soleil dans son midi.

En effet, cette extrême bonté du Père de la parabole, qui nous touche et nous attendrit souvent jusqu'aux larmes, ne nous dévoile qu'une partie de la bonté de Dieu; et cette partie en est la moindre: c'est la miséricorde qui reçoit, ce n'est pas encore la grâce qui prévient, c'est Dieu qui pardonne au pécheur pénitent, ce n'est pas encore Dieu qui recherche le pécheur ingrat et obstiné.

APPLICATIONS. Il n'est rien qui captive autant notre cœur que la bonté ; rien qui nous prévienne davantage en faveur de quelqu'un que les marques de bienveillance que nous en recevons. Comment donc se fait-il que notre cœur se porte si difficilement à Dieu, que nous l'aimions si peu? Ah! c'est que nous ne le connaissons pas assez; que le souvenir de ses bontés à notre égard n'est pas assez présent à notre esprit. Nous nous figurons aisément quels durent être les sentiments d'amour de l'Enfant prodigue pour un père qui l'avait si bien reçu, qui lui avait accordé un pardon si généreux. Mais notre Père céleste n'a-t-il pas mille fois plus de droits à notre amour, lui qui a fait les premières avances et qui nous a cherchés et ramenés quand nous courions à notre perte?

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RÉSOLUTIONS. Je tâcherai de dire toujours mon acte de charité non-seulement de bouche mais du fond du cœur.

II. POINT. -IDÉE PLUS COMPLÈTE DE LA BONTÉ PRÉVENANTE DF. DIEU.

CONSIDÉRATIONS. Pour que l'image de la bonté préve nante de Dieu fût complète dans la parabole du Prodigue et pour que Dieu y fût représenté tout entier, il faudrait que le

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