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DE

SOLIDE PIÉTÉ

OU

NOUVELLES MÉDITATIONS PRATIQUES

SUR LA VIE DE N. -S. JÉSUS-CHRIST.

Ier JUILLET.

Seconde Pâque et seconde année de la prédication de Jésus-Christ (1).

GUÉRISON MIRACULEUSE

D'UN HOMME PARALYTIQUE DEPUIS TRENTE-HUIT ANS.

1. Prél. Je me représenterai Jésus disant à un paralytique infirme depuis trente-huit ans : Prenez votre lit et marchez.

II. Prél. Je demanderai une confiance inébranlable dans la bonté de Jésus-Christ.

. POINT. JÉSUS PORTE INTÉRÊT A UN PARALYTIQUE.

CONSIDÉRATIONS. Après cela, dit saint Jean, c'est-àdire, après la guérison de l'Hémorroïsse, des deux aveugles et du muet, comme la fête des Juifs était proche, Jésus se rendit de Capharnaüm à Jérusalem. (Ch. 5). C'était la seconde Pâque qu'il y venait célébrer publiquement. On date de ce jour la seconde année de sa prédication. Il voulut

(1) Dans ce second semestre, qui, par une heureuse coïncidence, commence avec la seconde année de la prédication de Jésus, on suit l'ordre du calendrier. (Voir la préface.)

le signaler par un miracle éclatant; saint Jean le rapporte en ces termes : On voit à Jérusalem, à une des portes de la ville, une piscine ou réservoir d'eau qu'entourent cinq grandes galeries. Là gisaient des malades en grand nombre: des aveugles, des paralytiques et des boiteux, attendant le mouvement de l'eau, car celui qui y entrait alors le premier était guéri de quelque infirmité qu'il fût atteint. Lorsque Jésus fut venu au milieu d'eux, il s'arrêta auprès d'un homme qui était infirme depuis trente-huit ans (Ch. 5).

APPLICATIONS. Remarquez en premier lieu que JésusChrist, comme législateur suprême, n'était pas astreint aux lois de la Pàque juive, qu'il voulut néanmoins s'y conformer fidèlement. Apprenez de là : 1o à ne pas vous contenter de faire ce que les commandements de Dieu et de l'Église exigent de vous impérieusement; - 2o à ne pas vous exempter pour de légers motifs des pratiques de piété généralement en usage parmi les bonnes personnes de votre rang et de votre condition. Remarquez en second lieu qu'à son entrée dans la ville de Jérusalem notre divin Sauveur s'arrêta de préférence au milieu des malheureux de toute espèce, et s'attacha spécialement au plus misé– rable de tous. Suivez-vous en ceci votre divin Maître? Parmi ceux qui ont part à vos soins et à votre zèle, auxquels vous attachez-vous sécialement? Est-ce à ceux qui sont les plus délaissés, à ceux qui ont le plus de droits à des soins particuliers?... N'est-ce pas plutôt à ceux qui vous intéressent par certaines qualités, par certains a' traits naturels?... Examinez-vous. Défiez-vous de vous même.

AFFECTIONS. Confusion... Désir ardent d'imiter plus fidèlement, plus généreusement Jésus, notre divin modèle.

RÉSOLUTIONS. Sans de graves motifs je ne m'exempterai pas des pratiques de piété qui sont en usage parmi les fidèles recommandables par leur bonne conduite.

II. POINT. JÉSUS GUERIT LE PARALYTIQUE.

-

CONSIDÉRATIONS. Jésus, touché de compassion à la vue d'un homme privé de l'usage de ses membres depuis prés de quarante années, lui dit : Voulez-vous être guéri? Le paralytique lui répondit: Seigneur, je n'ai personne pour me porter dans l'eau quand elle est agitée. Hominem non habeo. - Tandis que je m'efforce d'y arriver, un autre y est descendu avant moi! Alors Jésus lui dit : Levez-vous, prenez votre lit et marchez. Au même instant, cet homme fut guéri, et, prenant son lit, il marcha (s. Jean. 5).

APPLICATIONS. Une réflexion bien consolante se présente ici à l'esprit, c'est que ce fut l'excès même des misères du paralytique qui attira sur lui, de préférence à tant d'autres, les regards de Jésus, et qui lui obtint les plus insignes faveurs. Loin de nous done toute pensée de découragement ou de défiance, à la vue de nos misères et de nos infirmités spirituelles, fussent-elles même nombreuses et invétérées. Allons à Jésus, guidés et soutenus par la main de notre directeur spirituel, cet homme, cet ami, qui manquait au paralytique, et nous obtiendrons la guérison. Mais, après avoir été guéris, rappelons-nous ce que Jésus dit au paralytique : Vous voilà guéri; gardez-vous bien désormais de pécher, de peur qu'il ne vous arrive quelque chose de pis. (Ibid.)

COLLOQUE. (1) Avec Jésus votre charitable Sauveur ; demandez-lui qu'il veuille vous guérir de vos souffrances corporelles et de vos langueurs spirituelles.

FÊTE DE LA VISITATION

DE LA TRÈS-SAINTE VIERGE.

I. Prél. Je me figurerai voir la sainte Vierge entrant dans la maison de Zacharie et saluant Élisabeth.

II. Prél. Je demanderai la grâce de faire toutes mes visites avec les sentiments qui animèrent la très-sainte Vierge.

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CONSIDÉRATIONS. Peu de temps après que le grand mystère de l'Incarnation eut été opéré dans la personne de Marie, elle s'en alla en hâte, dit saint Luc, au pays des montagnes, en une ville de la tribu de Juda (Hébron); et entrant dans la maison de Zacharie, elle salua Élisabeth... et demeura avec elle environ trois mois (Ch. 1).

(1) Les colloques ou pieux entretiens sont beaucoup recommandés par les maîtres de la vie spirituelle. Les affections et les résolutions indiquées dans les points de la méditation, y fourniront, au besoin, une ample matière. On peut, du reste, les multiplier et les faire, selon sa dévotion ou l'inspiration du moment, avec d'autres personnes que celles qui sont indiquées. Dans le colloque final il sera très-utile d'offrir à Dieu ses résolutions pratiques pour le jour, et de demander instamment la grâce d'y être fidèle. Un grand tort qu'on a souvent, c'est de ne point faire de résolutions pratiques pour le jour, ou de ne pas demander la grâce de les exécuter fidèlement, comme si on le pouvait par ses propres forces ! On terminera la méditation par la récitation du Pater ou de l'Ave.

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