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de solide piété répondra pleinement aux désirs qui m'ont été manifestés. Je ne me suis épargné à ce dessein ni peine, ni fatigue.

Daigne le ciel justifier les prévisions énoncées par ces paroles que notre vénérable Archevêque joint à son approbation :

Nous avons la pleine confiance que ces méditations seront bénies comme les premières (1).....

C'est-à-dire qu'en se répandant parmi les fidèles elles produiront du fruit dans les âmes, les stimuleront à tendre à la perfection chrétienne et les aideront à y parvenir.

C'est l'unique récompense que j'ambitionne.

(1) Allusion à l'accueil si favorable fait aux Nouvelles Méditations pratiques, dont plus de 8500 exemplaires des éditions française, flamande, anglaise et allemande ont été demandés en moins de trois ans.

MIS EN TÊTE DE LA 1re ÉDITION

des Nouvelles Méditations pratiques.

(On est prié de le lire pour l'intelligence du Manuel.)

Dans ces nouvelles Méditations pratiques que j'offre aux communautés religieuses, je me suis permis certaines innovations dont l'utilité, je pense, ne sera contestée par personne.

Et d'abord, quant à l'ordre des temps, je n'ai suivi ni celui des Dimanches ou Semaines, ni celui du Calendrier, à cause des grands inconvénients qu'ils présentent l'un et l'autre.

J'ai cherché et adopté une combinaison nouvelle qui réunit les avantages des deux systèmes, sans en avoir les inconvénients.

Je divise tout l'ouvrage en deux volumes, chacun de six mois de janvier à juin, et de juillet à décembre.

Le premier volume suit l'ordre du Calendrier jusqu'au quatre février, premier jour qui puisse coïncider avec le Mercredi des Cendres, commencement du Carême; à partir de ce jour, il suit l'ordre des Dimanches ou Semaines, jusqu'à la fête du Sacré-Cœur de Jésus.

Mais, comme le Mercredi des Cendres et la fête du Sacré-Cœur, qui en dépend, peuvent tomber 33 jours plus tard, j'ai joint à la fin du premier volume un mois intercalaire de 33 Méditations, dont une partie servira avant les Cendres et l'autre après la fête du SacréCœur; de manière à compléter, en tous cas, le nombre des jours du premier semestre. Ainsi cette année (1871), les Cendres tombant le 22 février et la fête du Sacré-Cœur le 16 juin, on prendra du mois intercalaire dix-neuf Méditations; les quatorze dernières serviront après la fête du Sacré-Cœur. (Voir la note de ce vol., page 121.)

Le second volume suit tout entier l'ordre du Calendrier.

Pour ce qui concerne l'ordre des matières, je ne me suis pas fait une loi de marcher sur les traces de ceux qui, ayant pris comme moi pour sujet de leurs Méditations la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ,

ont cru ne pouvoir jamais s'en écarter. Convaincu que la variété plaît en toutes choses et réveille l'attention, j'ai quelquefois interrompu la suite du récit évangélique par des Méditations sur les vertus morales, sur la vie de quelques Saints, et sur les principales fêtes de l'année; quelques-unes sont précédées d'une Neuvaine ou suivies d'une Octave, entièrement neuves.

Le saint temps du Carême est exclusivement consacré au souvenir de la douloureuse Passion de Jésus-Christ; j'ai cru néanmoins me conformer à l'esprit de l'Église, en donnant tous les lundis une Méditation sur les motifs et les manières de faire pénitence.

A la fin de chaque volume j'ai joint une Méditation pour chaque premier Vendredi du mois, consacré à la dévotion du Sacré-Cœur de Jésus, et quelques-unes pour les jours de Communion.

Quant à la forme si régulière que j'ai donnée aux Points des Méditations, il m'a semblé que c'était la plus naturelle.

Je n'ai fait qu'indiquer sommairement les affections et les résolutions; il s'en présentera naturellement beaucoup d'autres à celui qui médite elles seront d'autant meilleures qu'elles lui viendront de son propre fonds ou de l'inspiration divine.

:

On approuvera, j'espère, la résolution que j'ai prise de m'en tenir invariablement au texte littéral des Saintes Écritures d'après les meilleurs commentateurs; d'éviter les applications forcées ou peu naturelles, et de faire voir, autant que ces courtes méditations le permettent, l'enchaînement de la vie et des actions de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

On trouvera dans le corps de l'ouvrage quelques notes qui remplaceront avantageusement de longues explications sur ce qu'il faut éviter et faire pour bien méditer, pour assurer le fruit de la méditation.

Il ne me reste plus qu'à demander à l'infinie bonté de Dieu de vouloir répandre ses plus abondantes bénédictions sur tous ceux qui se serviront de ce livre de Méditations, et à ceux-ci de ne pas oublier l'auteur dans leurs pieux souvenirs.

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Au lieu d'insérer dans cet ouvrage les prières de la Messe, comme on le fait communément dans les livres de méditations, il m'a paru plus utile de suggérer aux personnes pieuses quelques conseils qui les aideront, j'ose l'espérer, à assister chaque jour avec grand fruit au saint sacrifice, alors même que tout livre d'heures leur ferait défaut ou tout autre temps que celui de la Messe même pour faire leur méditation quotidienne. Ces conseils au reste sont faciles à suivre, il suffit de s'habituer à certaines considérations ou pratiques, avant, pendant et après la sainte Messe:

Avant la messe.

En vous rendant à l'Église, pensez que vous allez au calvaire où vous attend le spectacle le plus grand, le plus touchant qui se puisse imaginer, le spectacle d'un Dieu fait homme s'immolant sur une croix, élevé entre le ciel et la terre, pour réconcilier la terre avec le ciel, les hommes avec Dieu; pensez et croyez d'une foi vive que le sacrifice de la messe est le renouvellement du sacrifice de la croix ou plutôt que c'est, comme s'exprime le Concile de Trente, le même sacrifice, à la seule différence que sur l'autel il s'accomplit sans effusion de sang, et que par conséquent il produit les mêmes effets, puisque c'est la même victime, le même sacrificateur, Jésus-Christ, qui par le ministère des prêtres s'offre à Dieu son Père. (Sess.xxn.Ch.2.)

Ces pensées feront naître dans votre cœur de grands sentiments de vénération, de confiance et de dévotion, pendant que vous vous acheminerez vers l'église.

Quand vous y serez entré et parvenu à la place qui vous paraît la

plus propre au recueillement, formez la résolution d'éviter les défauts dans lesquels il vous arrive de tomber quand vous assistez à la messe et demandez à Dieu la grâce d'être fidèle à votre résolution. Puis exprimez le désir d'atteindre pleinement les fins pour lesquelles est offert le saint sacrifice, à savoir: pour rendre à Dieu la gloire qui lui est due à raison de son suprême domaine sur toutes les créatures; pour obtenir de son infinie bonté pardon et miséricorde; pour le remercier des bienfaits sans nombre qu'il nous a accordés, et pour en implorer de

nouveaux.

Pendant la messe.

On peut s'assurer les fruits de la sainte messe de différentes manières. Beaucoup de latitude est laissée sur ce point à la dévotion des fidèles les uns récitent de préférence les Prières de la Messe, contenues dans leur manuel de dévotion, d'autres le Rosaire ou des Litanies suivies de pieux exercices appropriés à chaque jour de la semaine, ou bien encore l'Office des Morts, le Petit Office de la Vierge ou celui du Sacré-Cœur. Choisissez ce qui vous paraît le meilleur, mais ne vous laissez jamais absorber par des prières vocales au point de perdre de vue les trois principales parties de la Messe: l'Offertoire, la Consécration, et la Communion. Ayez pour ces moments précieux quelques pratiques de dévotion constantes qui vous aident à participer largement aux grâces qui y sont attachées. Nous en suggérons ici quelques-unes:

I. L'OFFERTOIRE. Pendant que le prêtre tient élevée sur la patène l'hostie et pendant qu'il prononce ces paroles: Suscipe, Sancte Pater, hanc immaculatam hostiam. Recevez, Père Saint, cette hostie immaculée... Unissez votre offrande à la sienne; placez-vous vousmême en esprit sur l'autel du sacrifice et dites du fond de votre coeur : Daignez recevoir, Père Saint, l'offrande qu'en toute humilité je vous fais de mon corps et de mon âme; de tous les sens de mon corps, de toutes les facultés de mon âme : ce sont autant de dons de votre libéralité; je vous en fais hommage et je proteste devant les saints anges qui entourent cet autel, que je ne veux m'en servir que conformément à votre très-sainte volonté, manifestée dans vos commandements: le

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