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Situation des esprits à la fin de la session de 1829.-Caractère du prince de Polignac.-Avénement du ministère du 8 août.-Impressions que cause cet avénement. - Procès du Journal des Débats. —Voyage du général Lafayette à Lyon.-Associations pour le refus de l'impôt.—Attitude, actes et divisions du ministère.-Retraite de M. de Labourdonnaye.

Le ministère dont M. de Martignac était l'âme et le régulateur, avait traversé non sans honneur, mais presque sans fruit, l'une des plus difficiles de nos sessions parlementaires. Timide et irrésolu dans sa marche, il n'avait obtenu quelque consistance

qu'à la faveur du caractère généralement estimable de ses membres, et du talent plein d'éclat avec lequel son principal organe en défendait les actes et les intentions. La modération et la loyauté de ce ministère n'avaient désarmé l'irritation d'aucun des partis extrêmes qui divisaient la France. Les royalistes purs ne pouvaient lui pardonner l'abolition de la censure, ni la loi sur l'intervention des tiers en matière électorale, ni cette tentative du principe d'élection appliqué à l'administration publique, que leur neutralité calculée venait de faire avorter. Le parti ecclésiastique lui reprochaitamèrement les deux ordonnances du 16 juin, qui avaient fait rentrer sous le joug universitaire huit colléges des jésuites, et assujetti aux prescriptions légales le régime des petits séminaires. Les libéraux de l'extrême gauche, de leur côté, s'étaient montrés peu sensibles à des concessions qu'ils regardaient moins comme un produit spontané de la volonté royale, que comme une nécessité des circonstances et du progrès des idées nouvelles. L'assentiment du trône au changement de ce système municipal qui avait suffi à tant de régimes, était devenu entre leurs mains un point d'appui pour attaquer l'institution existante, et l'audace toujours croissante de ces agressions venait d'arracher à M. de Martignac luimême, cette exclamation sinistre : « Nous mar

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