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tutional history of South Australia, Londres, 1886. Hodder, The history of South Australia, Londres, 1893, 2 vol. in-8. James Fenton, A history of Tasmania, Hobart, 1884, in-8. Sur la Nouvelle-Zélande, le grand ouvrage de G. W. Rusden, The history of New Zealand, nouv. éd., Melbourne, 1896, 3 vol. gr. in-8.

AFRIQUE AUSTRALE. Sur l'histoire générale, les deux grands ouvrages de G. M. Theal, History of the Boers in South Africa, Londres, 1887, in-8, et History of South Africa, Londres, 1888-93, 5 vol. in-8 (les tomes III et IV vont de 1795 à 1844), sont composés d'après les documents originaux et renferment des appendices bibliographiques très abondants. Sommaire historique commode dans John Noble, Illustrated official Handbook of the Cape and South Africa, Londres, 1893, in-8. Sur les débuts de la colonisation anglaise, W. Bird, State of the Cape of Good Hope in 1822, Londres, 1823, in-8. John Philip, Researches in South Africa, 1828, plaidoyer d'un missionnaire en faveur des noirs. Thomas Pringle, Narrative of his residence in South Africa, 2e éd., Londres, 1835, in-8; et Poetical Works, 1837. J. C. Chase, The Cape of Good Hope and the Eastern province of Algoa bay, Londres, 1843, in-8. Pringle et Chase furent l'un et l'autre des colons de 1820. J. C. Chase and Wilmot, History of the Cape of Good Hope, Capetown, 1869, in-8. Sur Natal, John Bird, The Annals of Natal, Pietermaritzburg, 1888, in-8. · R. Russel, Natal, the land and its history, Pietermaritzburg, 1891, in-8.

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COLONIES A ESCLAVES. COMPTOIRS. Silbthorpe, History of Sierra Leone, Londres, 1881, in-12. — A.-B. Ellis. History of the Gold Coast, Londres, 1893, in-8. Gardner, History of Jamaïca, Londres, 1873, in-8. Schomburgk, History of Barbados, Londres, 1848, in-8. — H. V. P. Bronkhurst, Descriptive and historical geography of british Guiana and West India Islands, Demerara, 1890, in-8. - Schomburgk, Description of british Guiana, geographical and statistical, Londres, 1840, in-8. J. Rodway, History of british Guiana, Georgetown, 1893, in-4.

CHAPITRE XXVI

LA QUESTION D'ORIENT
MAHMOUD, MÉHÉMET-ALI, ABD-UL-MEDJID

Conquêtes de Méhémet-Ali. - De 1815 à 1830 la puissance politique et militaire de Méhémet-Ali, dont les premiers développements ont été retracés dans une autre partie de cette histoire', fit de tels progrès qu'on put se demander si elle ne finirait pas par se substituer à celle du sultan ou tout au moins par constituer un État de premier ordre, entièrement indépendant.

Maître absolu de l'Égypte depuis qu'il avait détruit la milice des Mamelouks (1811), l'ambitieux et entreprenant pacha avait depuis conquis les villes saintes d'Arabie et refoulé les Ouahabites dans l'intérieur de cette contrée. Ces fanatiques avaient, il est vrai, regagné du terrain pendant son absence et conclu avec son fils aîné Toussoun une paix relativement avantageuse pour eux. Mais le traité qu'ils avaient ainsi obtenu ne fut pas ratifié par Méhémet, qui, à partir de 1816, confia la direction de la guerre à son second fils Ibrahim. Ce dernier, dès ses débuts, se révéla grand capitaine et deux ans lui suffirent pour réduire à une complète soumission les Ouahabites, dont le chef, Abdallah-ben-Sàoud, pourchassé de retraite en retraite, fut 1. Voir ci-dessus, t. IX, p. 691-693.

enfin pris avec Derreyeh, sa dernière ville, et envoyé à Constantinople, où le sultan le fit décapiter (1818). Ibrahim reçut de Mahmoud, pour prix de ses victoires, le pachalik de la Mecque et gouverna dès lors, d'accord avec son père, toute l'Arabie turque. Deux ans plus tard, Méhémet-Ali entreprenait une nouvelle conquête, celle de la Nubie et du Sennaar, régions reculées où s'étaient relirés les derniers Mamelouks et d'où partaient de fréquentes attaques contre les frontières méridionales de l'Égypte. Un autre de ses fils, Ismaïl-Pacha, y poussa tout d'abord une pointe hardie et en une campagne crut avoir cause gagnée. Mais ses exactions et ses violences y causèrent bientôt un soulèvement qui lui coûta la vie. Sa mort ne tarda pas, du reste, à être vengée par son beau-frère, le defterdar Ahmed-Bey, dont les rigueurs terrorisèrent non seulement la Nubie et le Sennaar, mais même le Kordofan, où dès lors la domination égyptienne fut établie pour longtemps (1822). Cette domination s'affermit encore en Arabie quelque temps après (1823-1824), grâce à la répression d'une révolte qui, soutenue par les Bédouins, les Ouahabites et un grand nombre de fellahs fugitifs, fut noyée dans le sang par Ibrahim.

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Gouvernement de Méhémet-Ali. Ce n'était pas seulement par l'extension de sa puissance territoriale que MéhémetAli devenait redoutable. C'était aussi et surtout par l'accumulation et l'accroissement des ressources de tout genre dont il pouvait disposer, par le développement continu et la bonne qualité de ses forces militaires, enfin par l'énergie de son administration. La richesse agricole de l'Égypte, méconnue ou négligée par ses prédécesseurs, s'était décuplée sous son impulsion et sa surveillance. Grâce à lui les méthodes de culture s'étaient rapidement perfectionnées. Les races de chevaux et de moutons. s'améliorèrent; le mûrier et l'olivier furent introduits dans le pays et y prospérèrent. Il en fut de même du cotonnier, dont l'exploitation prit en peu d'années une importance extraordinaire dans la vallée du Nil. Des raffineries de sucre et de salpêtre, des manufactures et des usines de tout genre s'élevèrent de toutes parts, sous la direction d'ingénieurs européens et particulièrement français, car Méhémet avait eu de bonne heure

des relations avec notre pays et avait pour lui une prédilection à laquelle il resta fidèle toute sa vie. De jeunes Égyptiens furent envoyés à Paris, à Londres, pour y étudier les sciences, les lois, l'industrie, la civilisation de l'Occident. De nouveaux moyens de communication furent établis ou poursuivis. Le canal de Mahmoudieh fut construit entre Alexandrie et le Caire. On recommença à chercher les sources du Nil et à songer à la possibilité d'unir par un canal la mer Méditerranée à la mer Rouge. Les relations commerciales furent facilitées à l'intérieur par l'établissement d'une police rigoureuse, grâce à laquelle une sécurité parfaite s'établit dans le pays. A la faveur de tant de progrès, le gouvernement égyptien cut bientôt des finances prospères et put donner un développement formidable à son armée, ainsi qu'à sa marine. Les officiers français qu'il fit venir en grand nombre auprès de lui dressèrent à l'européenne des troupes dont il accroissait chaque année l'effectif, qui finit par former un total de près de deux cent mille hommes. C'est sous la direction du colonel Selves (plus connu sous le nom de Soliman-bey) que s'accomplit cette transformation de l'armée égyptienne. Un autre Français, Cérisy, présida à celle de la marine. Méhémet eut, à partir de 1820, de soixante à quatre-vingts bâtiments de guerre, bien construits, bien armés et bien servis, alors que ceux du sultan n'avaient que des équipages détestables. Il mit les côtes et les frontières d'Égypte à l'abri des surprises en construisant des forteresses nouvelles, en réparant les anciennes. Il eut des chantiers de construction, des fonderies de canons, des ateliers d'armes et de machines, des arsenaux, des magasins, enfin tout ce qui était nécessaire pour que son pays n'eût plus besoin d'emprunter au dehors ses moyens matériels de défense ou d'attaque. Cette énorme concentration de forces lui fut, du reste, facilitée par des procédés de gouvernement fort simples, mais qu'un despote oriental pouvait seul se permettre impunément. Il s'était constitué l'unique propriétaire du sol et pouvait ainsi l'exploiter systématiquement, tout à fait à sa guise. Il avait monopolisé entre ses mains, non seulement l'agriculture, mais l'industrie et le commerce. Pour les travaux de tout genre qu'il jugeait à propos

d'entreprendre, il avait les fellahs, qu'il réquisitionnait arbitrairement (comme les anciens pharaons) et transportait à son gré d'un bout du pays à l'autre. A plus forte raison, pour le recrutement de l'armée et de la flotte, disposait-il sans réserve de ces pauvres gens qui, arrachés de leurs villages, étaient conduits aux camps les mains liées, la chaine au cou, et n'en finissaient pas moins par devenir de bons soldats, grâce à leur proverbiale résignation.

Premier conflit entre Mahmoud et Méhémet-Ali. On comprend que l'assistance du pacha, à qui rien ne faisait défaut pour la guerre, fût, à un certain moment, devenue nécessaire au sultan, à qui tout manquait. On a vu plus haut 1 dans quelles circonstances Mahmoud crut devoir invoquer l'aide de Méhémet-Ali, qui ne la lui refusa pas, mais qui n'entendait pas, on le comprend bien, la lui fournir gratuitement. Dès 1822, il avait dû lui abandonner le commandement de l'ile de Crète pour obtenir qu'il y envoyât des troupes et des vaisseaux contre les Grecs. En 1824, pour le déterminer à l'expédition de Morée, il dut promettre à Ibrahim le pachalik de cette presqu'île. Il ne devait jamais oublier cette humiliation. En revanche quand, par suite de la bataille de Navarin, Ibrahim dut évacuer le Péloponnèse, Méhémet-Ali n'oublia pas non plus de quel prix il avait été convenu que seraient payés ses services et ne manqua pas d'en demander au moins l'équivalent. Cet équivalent, à son sens, ne pouvait être que la Syrie, boulevard naturel de l'Égypte, qui depuis longtemps le tentait, ou du moins une bonne partie de cette contrée. Mais Mahmoud, qui le trouvait déjà trop puissant, ne voulut lui donner que le pachalik de Crète, que les Égyptiens occupaient depuis plusieurs années. C'était ne lui rien donner, en somme, et le pacha trouva, non sans raison, cette faveur dérisoire. Il se plaignit. Par contre le sultan récrimina, non sans aigreur, contre son vassal qui, depuis dix-huit mois, ne payait plus aucune espèce de contribution à la Porte. Méhémet était fondé à répondre, comme il fit, qu'il avait donné par avance à son souverain beaucoup plus qu'il ne

1. Voir ci-dessus, p. 183.

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