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Derrière le Roi, à droite et à gauche, M. le marquis de Rivière et M. le duc d'Havré de Croï, capitaines des gardes-du-corps;

Le major des gardes-du-corps, marchant derrière le capitaine des gardes de service;

Le chancelier de France (M. d'Ambray );

Le duc d'Uzès, représentant le grand-maître de France, portant le bâton de grand-maître à la main, haut levé;

A sa droite, M. le prince de Talleyrand, grandchambellan' ';

A sa gauche, M. le duc d'Aumont, premier gentilhomme de la chambre;

A droite, un peu en arrière du grand-chambellan, M. le marquis d'Avarai remplissait les fonctions de grand-maître de la garde-robe, à la place de M. le comte Curial, que son accident a empêché d'assister à la cérémonie ;

Les deux gentilshommes de la chambre, l'un derrière le grand-chambellan, l'autre derrière le premier gentilhomme de la chambre;

Les officiers des gardes-du-corps de service, suivis d'un détachement des gardes-du-corps.

Les gardes à pied, en entrant dans la nef, se mettent en haie des deux côtés.

M. de Talleyrand remplissait les mêmes fonctions au sacre de Napoléon, et portait la corbeille destinée à recevoir le manteau de l'empereur.

Le chapitre s'arrête à l'entrée de la nef.

Les gardes de la Manche et les hérauts d'armes s'avancent et se placent an bas des degrés du sanctuaire.....

A l'arrivée du Roi à l'entrée de l'église, le cardinal de Lafare dit cette oraison':

« O Dieu qui savez que le genre humain ne peut subsister par sa propre vertu! accordez votre secours à Charles, votre serviteur, que vous avez mis à la tête de votre peuple, afin qu'il puisse lui-même secourir et protéger ceux qui lui sont soumis. »

On chante alors en faux bourdon le psaume : Domine, in virtute tua lætabitur Rex, et le Roi s'avance à pas lents vers l'autel, toujours entre les deux cardinaux, et revêtu d'une simple camisole de satin blanc (figurant une chemise), de mules blanches aux pieds (en guise de pantoufles), et d'une toque de velours noir, surmontée de plumes blanches et noires..

Le plus profond silence règne dans l'assemblée, et l'expression d'un sentiment pénible se peint sur toutes les physionomies. L'humble vêtement du Roi, au milieu des ornemeus éclatans dont il est entouré, et à côté du resplendissant archevêque2, fait

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Toutes ces oraisons sont récitées en latin.

Quelques instans après, l'archevêque va se revêtir de ses ornemens pontificaux qui sont en or brochés sur un fond d'or. La mitre est enrichie de pierreries.

un étrange contraste, et produit dans tous les cœurs une émotion mêlée d'étonnement'.

Arrivé au pied de l'autel, le Roi s'agenouille, et l'archevêque de Reims, debout et sans mitre, dit sur S. M. l'oraison suivante :

<< Dieu tout - puissant qui réglez tout ce qui est au-dessus de nous, et qui avez daigné élever au trône votre serviteur Charles, nous vous supplions de le préserver de toute adversité, de le fortifier du don de la paix ecclésiastique, et de le faire arriver, par votre grâce, aux joies d'une paix éternelle. »

Après cette oraison, le Roi, toujours conduit par les deux Cardinaux, s'avance jusqu'au fauteuil qui lui a été préparé sous le dais au milieu du sanctuaire.

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Le Roi étant à son fauteuil, la séance est ainsi disposée:

Monseigneur le Dauphin, monseigneur le duc d'Orléans, monseigneur le duc de Bourbon à droite de Sa Majesté sur le côté, ayant leurs couronnes ducales sur la tête;

Derrière le Roi:

A droite et à gauche et debout deux capitaines des gardes-du-corps; un peu plus en arrière et plus sur les côtés, à droite, le capitaine - colonel des

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.. A son entrée dans l'église, Napoléon était revêtu des ornemens impériaux.

gardes à pied; à gauche, parallèlement, le majorgénéral de la garde royale aussi debout;

Sur le même alignement, mais un peu plus sur le côté, le maréchal marquis de Lauriston, le comte de Cossé, le duc de Polignac, debout;

Le major des gardes-du-corps se tient en arrière du capitaine des gardes de service près de la première marche du sanctuaire.

Le grand-maître, le maître et les aides des cérémonies se tiennent debout à droite et à gauche en avant du prie-dieu du Roi.

Le maréchal duc de Conegliano, représentant le connétable, est placé au bas des degrés du sanctuaire, au milieu, sur un tabouret.

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A ses côtés sont les deux huissiers de la chambre du Roi, debout et portant leurs masses.

Le chancelier est placé aussi sur un tabouret, à environ trois pieds derrière le connétable;

Le duc d'Uzès, représentant le grand-maître de France, le grand-chambellan et le premier gentilhomme de la chambre, sont tous trois sur un même banc, le grand - maître au milieu, le grand - chambellan à sa droite, et le premier gentilhomme de la chambre à sa gauche.

Sur un tabouret, à droite et un peu en arrière du grand - chambellan, le premier chambellan, maître de la garde-robe.

Deux gentilshommes de la chambre sont sur des tabourets, l'un derrière le grand-chambellan,

l'autre derrière le premier gentilhomme de la chambre.

En arrière de monseigneur le Dauphin se tient le lieutenant des gardes-du-corps du Roi, de service auprès de sa personne.

Les quatre chevaliers des Ordres destinés à porter les offrandes sont placés dans le chœur; deux du côté de l'Épître, deux du côté de l'Évangile, aux premières hautes stalles les plus près du sanctuaire.

La séance étant prise, l'archevêque se lève et va présenter l'eau bénite au Roi, qui se découvre pour la recevoir. L'archevêque donne l'eau bénite à l'assemblée et se retire ensuite derrière l'autel pour se revêtir, de ses habits pontificaux. Pendant ce temps le choeur chante Sexte.

L'archevêque revient à l'autel, apportant la sainteampoule.

'La cérémonie de la sainte-ampoule, qui eut lieu au sacre de Louis XVI, a été supprimée.

La sainte-ampoule était apportée de Saint-Remy en procession par le grand-prieur de l'abbaye, monté sur un cheval blanc de l'écurie du Roi, et placé sous un dais porté par quatre barons, et accompagné du vicomte de la Rochefoucault, du comte de Talleyrand, du marquis de Rochechouart et du marquis de la Roche-Aymond, otages de la sainte-ampoule. L'archevêque de Reims allait recevoir la sainte-ampoule des mains du grand-prieur.

Le 6 octobre 1793, la sainte-ampoule fut brisée par un commissaire de la convention sur le piedestal de la statue de

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