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Chaque ampitantsaina, sous l'autorité du gouverneur indigène et la direction immédiate du capitaine commandant le district, est chargé du recensement de la population, de la perception des impôts et des contrôles servant aux appels des prestataires.

Il veille, en outre, à l'entretien des voies de communication, de façon que tous les villages soient reliés les uns aux autres par des chemins aussi praticables que le permet le terrain accidenté de la région.

Orographie. Le système orographique est particulièrement développé dans toute cette partie du territoire des Betsimisaraka du sud.

Les principaux reliefs montagneux sont: au nord, le pic de Vohitrakoholahy, la chaîne boisée de Votohatra, la chaîne boisée de Vorina, le massif rocheux et boisé d'Andriantantely; à l'est, la chaine du Vongavonga, la chaine du Voranofotsy, la chaîne d'Ambendrano, le pic d'Ambatokilinjo, la chaine d'Antrafo, la chaine du Vohidrazana est, puis une succession de hauteurs jalonnées par les monts Takarindona, Manarivo, Vohibaza, Vohitrakora, Ankitatra, Vohinongy; au sud, les hauteurs qui forment la rive gauche de l'Ihofika, parmi lesquelles on remarque les monts Vohitrampiana, Vodiriny, Androrangabe, puis, un pen dans l'intérieur, la chaîne de Beritra, le pic d'Antongila, les sommets boisés d'Ampasimanolaka, puis enfin la première arête de la grande forêt qui forme ligne de partage des caux entre le cours de la rivière Lakata et du Mangoro. A l'ouest, la grande forêt, dont les divers tronçons portent des noms particuliers: les chaînes du Vohibe, du Vohidrazana, d'Amboasary, le mont d'Ambilanona et les chaînes d'Ambohidralamara, d'Ambohiromena et le contrefort sud du pic de Vohitrakolahy.

Dans l'intérieur de ce vaste quadrilatère se trouvent les hauteurs boisées qui forment la ligne de partage des eaux entre les affluents de droite de l'Ivohitra et les affluents de gauche de l'Iaroka, puis celles qui déterminent la ligne de partage des eaux entre les tributaires de droite de l'laroka et les affluents de gauche de l'lhofika.

Ensuite, des hauteurs secondaires constituant le bassin de la Talairana et celui de la Mofia. On y remarque le mont Marovany et le pic d'Ambatonify.

A proximité de Beforona et un peu à l'Est se trouve le Madilo, massif boisé de peu d'étendue, offrant une direction générale N.-S.

Indépendamment des reliefs accentués qui ont été énumérés ci-dessus, on aperçoit une multitude de contreforts dont la direction, tout d'abord assez confuse, se précise ensuite parfaitement.

Ils vont généralement de l'ouest à l'est et engendrent des chainons de moindre importance, dont les lignes générales sont orientées vers le N.-S.

Au nord de la ligne des étapes et notamment au delà de l'Ivohitra, les mouvements de terrains sont fort resserrés. Une suite ininterrompue de montées extrêmement raides et de descentes rapides rend la marche pénible sur toute cette étendue.

Les bas-fonds fort étroits ne se prêtent généralement à aucune culture. Mais, au sud de l'laroka, les mouvements sont plus larges, les hauteurs moins élevées et les bas-fonds, beaucoup plus nombreux et plus vastes, offrent des terrains de colonisation d'une très grande fertilité, ainsi que des herbages pouvant servir à l'élevage des bestiaux. La température y est plus douce mais tout aussi humide; de là l'extrême vigueur de la végétation.

Hydrographie.

Le district de Beforona est arrosé par un grand nombre de cours d'eau, qui, en raison de la nature très accidentée du sol, sont tous à régime torrentueux et ne sont navigables que dans la partie inférieure de leur cours et sur une insignifiante étendue.

Les trois bassins principaux du district sont ceux de la Vohitra, de l'Iaroka et de l'lhofika.

Climatologie. L'année se partage en deux saisons.

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La première, qui dure de la fin d'avril au 15 octobre environ, est la saison fraiche. La température ne dépasse pas alors 23° et descend parfois jusqu'à 10°.

Dans l'autre saison, la température varie, le jour, de 20 à 33°; les nuits demeurent relativement fraîches.

Le district de Beforona, situé dans la zone moyenne de l'île, possède un climat pluvieux dû à la proximité de la mer et à la présence, sur son territoire, de vastes forêts.

La période de décembre à avril est la saison des orages. La quantité d'eau qui tombe alors est parfois énorme. Ainsi, le 16 mars 1898, à la suite de pluies tombées pendant douze heures consécutives, le pluviomètre a accusé 159/m 3.

La période la moins propice aux travaux de l'extérieur est celle de juillet et août, pendant laquelle la pluie tombe sans discontinuer. Mais il y a deux périodes d'arrêt l'une, comprenant les mois de septembre, octobre et novembre, est employée par les indigènes à la préparation de leurs rizières de montagne, qui exigent un temps très sec, permettant l'incendie de la brousse.

Au cours de la seconde, qui dure pendant les mois de mai et juin, les Betsimisaraka s'adonnent à la récolte du riz.

Le nombre des jours de pluie constatés du 1er août 1898 au 1er août 1899 est de 210.

La pression moyenne barométrique journalière varie régulièrement de 717TMTM, vers le 15 juillet, à 702mm, vers le 15 janvier.

L'écoulement des eaux ne s'opérant d'ordinaire que fort lentement, par suite de la configuration mouvementée du terrain, il se forme fréquemment des marais, dont les exhalaisons pestilentielles créent un état morbide fort préjudiciable à la santé des Européens en général.

Commerce. La situation commerciale du district de Beforona, bien que peu développée encore à l'heure actuelle, progresse sensiblement.

A Beforona même et dans la plupart des villages de la ligne des étapes, quelques Européens ou Chinois se livrent au commerce des conserves et des boissons alcooliques, dont les différents articles sont vendus avec une majoration de 35 à 50 % sur les prix d'Andevoranto et de Tamatave.

Un certain nombre de Hova et de Betsimisaraka, établis sur les différents points de la ligne des étapes et de la route Vatomandry-Irihitra, détaillent les mêmes articles, ainsi que du riz, des tissus et des lambas.

La principale clientèle se recrute parmi les bourjanes de passage.

Il n'est fait ni importation ni exportation directes. Toutes les transactions s'effectuent par l'intermédiaire des diverses maisons de commerce établies soit à Tamatave, Andevoranto et Vatomandry.

Industrie. Il n'existe encore aucune industrie dans le district.

Tous les objets d'un usage courant viennent de l'Imerina ou des ports de la côte est.

Agriculture. Les cultures auxquelles les indigènes se livrent de préférence sont celles du riz, du manioc, des patates, du maïs, des haricots, du tabac, du saonjo, des brèdes, de la pistache, de la canne à sucre, des bananiers, des caféiers, des goyaviers, de l'ananas, etc.

Voies de communication. En dehors de la ligne des étapes, les voies de communication sont peu nombreuses.

Tous les villages sont reliés entre eux par de nombreux chemins, dont quelques-uns ne sont parfois que de simples pistes, mais permettant partout, sauf dans la grande forêt, l'usage du filanjana.

Les nombreux cours d'eau qui arrosent le territoire du district sont obstrués par de fréquentes chutes et des rapides, ce qui les rend impraticables à la navigation.

Populations.

Le recensement de la population fait au 1er janvier 1899 accuse un chiffre de 10.940 habitants, dont 4.196 hommes, 3.965 femmes et 2.279 enfants.

ADMINISTRATION

MM. Wemel, capitaine d'infanterie de marine, commandant le district. Bouché, commis de 2o classe des affaires civiles.

Commissariat

MM. Rinaldo, garde-magasin de 4o classe.

Odon, commis auxiliaire du commissariat colonial.
Reilhac, commis auxiliaire du commissariat colonial.

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