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le cercle d'Anjozorobe, contourne les mamelons d'Ampasimpotsy, d'Ambodiriana et d'Antanjona, reçoit à sa droite l'Andranobe, dont les chutes sont utilisées par la scierie mécanique d'Antsahambavy, et se jette dans le Mangoro au nord de Fenotsara; l'Andranobeseva; le Manambolo, qui prend sa source dans le massif de l'Angavo sous le nom de Mandraka et dont la vallée est suivie par la route carrossable. Cette rivière traverse la plaine de Sabotsy, qu'elle fertilise par ses apports alluvionnaires, passe au pied de l'Ambodinifody et gagne le Mangoro près du village de Benavosy, à 4 kilomètres au nord d'Andakana; la Sambontanana; la Sahananaka, remarquable par des gisements d'alluvions aurifères et par la fertilité qu'elle donne à la vallée d'Antaisaha, passe à Beparasy et se jette dans le Mangoro en face du petit village d'Ambodivotro.

Les affluents de gauche du Mangoro sont beaucoup moins importants; ce ne sont généralement que de petits ruisseaux, torrentueux dans leur cours supérieur, et marécageux dès qu'ils pénètrent dans la plaine; le Ranofotsy, l'Ambarimadinika, l'Amboloboalavo, le Marovay, la Sahamarirano, enfin le Lakato, petite rivière qui traverse un pays accidenté et pittoresque.

Le cercle-annexe appartient encore hydrographiquement au bassin côtier de 'Ivondrona, qui englobe toute la région du sous-secteur de Didy; au bassin côtier de l'Iaroka par la Sahantandra. La vallée de cette rivière sera suivie par la voie ferrée Tamatave-Tananarive.

Climatologie. En raison de la configuration générale de la région du Mangoro, du courant lent de ses eaux et de l'étendue de surface inondée, il règne toujours, dans ce large couloir, une grande humidité encore accrue par le voisinage de la forêt. Aussi, dès les premières heures de la nuit, un brouillard épais Sabat sur la plaine et persiste jusqu'an matin.

La température varie entre 8° et 20° en saison fraiche et entre 15° et 35° en saison chaude. La direction générale des vents est orientale avec variations du nord au sud, selon que la saison est sèche ou pluvieuse. La proximité de la côte est (80 kilom. à vol d'oiseau) explique ce régime. En suivant le cours de la vallée, ils apportent avec eux les émanations des nombreux marais et sont ainsi les véhicules de miasmes dangereux. Au point de vue climatérique, deux saisons partagent l'année la saison pluvieuse et chaude, de décembre à juin, et la saison fraiche, de juillet à décembre.

Commerce et industrie. L'industrie est toujours peu prospère dans le pays bezanozano; elle est limitée à la fabrication des nattes, des rabanes, de la poterie commune, du sel artificiel (obtenu par le lavage des cendres d'un grand arbre appelé anivona) et des planches débitées à la hache. Des scieries de long ont été installées par les soins de l'administration locale, à Analamazaotra et à Moramanga.

Enfin, une tuilerie et une briqueterie fonctionnent régulièrement à Moramanga.

Tout le commerce est concentré sur la ligne d'étapes et comprend comme importations les denrées alimentaires, les toiles, les indiennes, enfin toutes étoffes pour le vêtement.

Les exportations consistent surtout en nattes, rabanes, peaux de bœufs, tabac, café, etc.

Agriculture. L'agriculture réalise de réels progrès dans la province de Moramanga. Les indigènes étendent de plus en plus leurs plantations, qu'ils cultivent avec succès et à peu de frais. La superficie des rizières en rapport, ainsi que des champs de manioc, de patates et de tabac, a triplé pendant l'année 1899. Ces différents produits s'écoulent facilement en Imerina. Les indigènes se livrent maintenant à la culture des légumes d'Europe, qui réussissent en général. Les haricots, les navets et les pommes de terre donnent d'excellents résultats.

Les villages de la ligne d'étapes qui ont entrepris des plantations de café les étendent de jour en jour. Cette culture semble appelée à devenir très prospère, si l'on en juge par les essais qui en ont été tentés autrefois.

Le pays bezanozano est surtout une région de pâturages et, par suite, propre à l'élevage. Sous ce rapport, il est exceptionnellement bien situé et très privilégié pour les colons européens qui voudraient s'y installer; les indigènes, qui sont peu nombreux et groupés par villages, seraient loin de constituer une gêne pour ces colons, les droits et les réserves devant être, de ce fait, sinon nuls, du moins très limités.

La grande forêt de l'est de Madagascar recouvre toute la partie orientale du cercle-annexe de Moramanga. Ses richesses en ont été trop souvent décrites pour qu'il soit utile d'en parler dans cette notice succincte. Des scieries hydrauliques pourraient facilement être installées près de la ligne d'étapes pour l'exploitation et l'exportation des principales essences.

Les indigènes continuent à utiliser comme par le passé les plantes et essences tinctoriales telles que le nato, le lalona et l'indigo.

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Voies de communications. Il est à prévoir que, dans l'année 1900, l'achèvement de la route carrossable qui doit traverser le cercle-annexe de l'est à l'ouest permettra des relations plus faciles et plus rapides entre la côte et le plateau central. En outre, de bons chemins muletiers relient entre elles les localités suivantes:

Moramanga et Amboasary-Marovato-Antaingo et Antanimenakely;
Moramanga et Beparasy;

Moramanga et Lakato;

Beparasy, Sabotsy et Mandialaza;

Ampasimpotsy et Analabe;

Merimitatra et Marovato ;

Aucune voie fluviale n'est navigable.

Ecoles. Onze écoles officielles fonctionnent régulièrement dans les principales localités du cercle-annexe. Les enfants les fréquentent avec une grande assiduité.

Population. Le cercle-annexe de Moramanga est surtout habité par les Bezanozano, qui forment une des peuplades secondaires de Madagascar et habitent la haute et moyenne vallée du Mangoro.

Les Bezanozano paraissent être des métis de Hova et de Betsimisaraka.

Le cercle-annexe compte 12.500 habitants, en majeure partie Bezanozano; un certain nombre de Hova habitent ce territoire, dont la population, par suite de l'expansion des Hova dans la vallée du Mangoro, est appelée à doubler dans un avenir prochain.

ADMINISTRATION

MM. Brémaud, *, capitaine commandant du cercle-annexe.

Talay, lieutenant officier-adjoint.

Vautrain, commis de 2o classe des affaires civiles.

Service de santé

M. Crenn, médecin de 2o classe des colonies, médecin-chef de l'infirmerieambulance.

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