manière à trouver son repas préparé en arrivant au point choisi pour le déjeuner. De même pour la soirée, les remettre en route aussitôt après le déjeuner sur le gite d'étapes désigné pour coucher. Les bagages expédiés, et les derniers préparatifs achevés, se remettre soimême en route en donnant, aux bourjanes «mpilanja », toute liberté pour régler leur allure, faire les pauses, généralement dans les endroits où ils ont l'habitude de s'arrêter pour prendre quelque nourriture. En arrivant au gite d'étapes, se présenter au commandant du poste, qui a les clefs du caravanserail, ou au chef de village, s'il n'y a pas de poste. Au départ, remettre les clefs au chef de poste, ou, à défant, au chef de village, après s'être assuré que les locaux et les abords ont été remis en état de propreté. Dans les localités où se trouvent des gérances d'annexe, s'adresser au sousofficier gérant pour les vivres à acheter. km. m. 1 347 ITINÉRAIRE En sortant de Tamatave, le chemin court vers le sud, parallèlement à la mer, dans une région plate, sablonneuse, couverte d'une herbe courte, peu fournie et parsemée çà et là de bouquets d'arbres. Il est carrossable en toutes saisons. 500 Passage du Manangareza. Cette petite rivière sert d'écoule500 ment aux marécages qui entourent Tamatave. La voie se tient 11 ensuite sur une chaussée étroite, limitée à l'ouest par des terrains marécageux. Les bouquets de bois se multiplient de plus en plus jusqu'au village d'Ivondrona. 12 000 337 Ivondrona. Beau village de 350 habitants, à la jonction 000 de la voie ferrée avec la ligne maritime du canal des Pangalanes, sur la rive gauche de l'Ivondrona (2). Gite d'étapes. Deux hôtels restaurants, un buffet à la gare. Trois épiceries; marché journalier : riz, œufs, volaille, poissons, fruits (mangues, bananes, letchis, suivant la saison); viande deux fois par semaine : Boeuf, le kilo.. Poulet, l'un.... 1 fr. 00 1 50 1 00 L'Ivondrona, qui coule approximativement de l'ouest à l'est, s'étale dans la bande de terrain presque horizontal qui borde la mer. Elle forme un beau lac, de plus de 1.500 mètres de large, entre Ivondrona et Ambodisiny, encombré d'ilots emergeant des eaux comme des corbeilles de luxuriante végétation. Le poste d'Ivondrona possède une chaloupe à vapeur remorquant un chaland pour le passage de la rivière. Elle sert an transport du personnel et du matériel de l'Etat. Les autres voyageurs sont transportés au même titre que le personnel militaire; toutefois, leurs bagages ne sont placés sur le chaland qu'autant que cette embarcation, après avoir reçu les troupes et le matériel de l'Etat, peut encore admettre sans danger ces bagages. Jusqu'à ce jour, la traversée a été effectuée gratuitement. (1) Les chiffres en petits caracteres indiquent les distances comptées à partir de Tananarive. 12, La gare terminus donne exactement 12 km. 500 de développement au chemin de fer. Elle est située sur une pointe de sable entre l'Ivondrona et la mer, à quelques mètres de l'appontement, de manière à simplifier le transbordement du personnel et du matériel des wagons aux chalands. 13 500 335 Ambodisiny.... Les indigènes d'Ivondrona et d'Ambodisiny possèdent de nombreuses pirogues avec lesquelles ils font le service entre les deux villages. Prix moyen de location d'une pirogue... 2 fr. 30 0 73 40' Ambodisiny. - Village d'une centaine de cases, situé dans 500 une jolie clairière tout près de l'Ivondrona. A quelque distance, à l'ouest, passe la voie d'eau, le Ranobe, unissant l'Ivondrona au grand lac de Nosi-Vey. Poste de conducteurs sénégalais. Deux hangars permettent de loger 100 mulets. Marché tous les jours; trois épiciers. Ambodisiny n'est pas un gîte d'étapes, mais le chef de poste peut mettre à la disposition des passagers une case pour les officiers, fonctionnaires et colons et deux pour la troupe. En raison des heures de départ et d'arrivée de la chaloupe, il est recommandé de déjeuner à Ambodisiny. D'Ambodisiny à Ankarefo [32e kilom.], la route s'avance toujours sur un chemin sablonneux et plat. A droite et à gauche s'étendent de maigres pâturages parsemés de bouquets d'arbres ou plutôt d'arbustes. Jusqu'au delà de Beforona (187 kilom.), c'est-à-dire jusqu'à la grande forêt de l'est, tout le pays traversé est habité par les Betsimisaraka. La population flottante, attirée par les grands travaux du canal des Pangalanes et de la route, se compose surtout d'Antaimoro (). Le Betsimisaraka, bien constitué, robuste, est de taille moyenne. Il a le teint assez foncé, les yeux légèrement bridés et le nez un peu aplati. La paresse, la douceur, la crainte, l'apathie, la naïveté et la crédulité sont les caractères genéraux de la race. Il est polygame. Le toaka [2] est sa boisson favorite, et il le considère comme une partie indispensable de son alimentation. Les décès sont le prétexte d'interminables fêtes s'achevant dans d'incroyables orgies. Le culte des ancêtres tient lieu de religion aux Betsimisaraka. Toutefois, comme les autres Malgaches, ils sont très indifférents en matière réligieuse et leur ferveur ne dépasse pas les limites d'une vague et imprécise religiosité. Du reste, beaucoup sont encore fétichistes. D'autres ont embrassé, du moins extérieurement, le catholicisme ou le protestantisme. [1] Peuplade habitant la côte S.-E. de Madagascar, qui parait avoir reçu un certain appoint de sang arabe et qui se fait remarquer par ses habitudes de travail et d'épargne. (2) Nom générique donné à tous les spiritueux. 000 Ankorondrano. Village de bourjanes. La population est 000 très peu dense dans tout le pays betsimisaraka et semble rester stationnaire. La main-d'œuvre est ainsi très rare. 326 400 25 324 32 317 33 316 40 309 000 Ankarefo. Village de 40 cases; un épicier, viande par 000 intermittence et presque toujours de la volaille, des œufs et du riz. Gite d'étapes, pas de poste. 000 Ankarefokely. (Le petit Ankarefo), simple groupe de 3 000 cases. La route traverse une longue pelouse semée de bouquets 000 44 400 304 46 302 55 303 d'arbres. Embranchement du chemin allant à Tanifotsy (1). La route court toujours sur une chaussée sablonneuse, bordée à l'est par la mer et à l'ouest par un chapelet d'étangs aux contours très irréguliers, poussant une infinité de golfes minuscules dans les terres, qui dessinent à leur tour, dans les eaux, nombre de promontoires, de presqu'iles et d'ilots déchiquetés et verdoyants. Jusqu'à la hauteur d'Ankarefo, c'est le lac Nosi-Vey avec les ilots de Nosi-Malaza et de Nosi-Baroy, large de 4 kilom. dans son plus grand évasement. Plus au sud, c'est le Zanakingetra avec l'ilot de Nosi-Ankarato, séparé du Sarobakina par la frèle presqu'ile verdoyante d'Ambakambava. La zone littorale dans sa partic plate atteint jusqu'à 15 kilomètres de largeur, puis le terrain s'élève assez brusquement, donnant naissance à une foule de cours d'eau se déversant dans les lagunes. Toute cette région maritime n'est peut-être pas très salubre, mais elle ne manque pas de charme avec ses taillis où dominent les plantes tropicales, ses nappes d'eau claire qui paraissent et disparaissent comme par enchantement à travers les clairières. Pont en bois sur l'Itampolo. Tampina. Village d'une cinquantaine de cases, habité 600 surtout par des Antaimoro. Gite d'étapes, poste de gendarmerie. Un épicier vin, conserves, légumes. Marché: Poulets, de 2 fr. 00 à 2 fr. 50 l'un; OEufs, de 0 fr. 15 à 0 fr. 20 l'un ; Riz, de prix variable. A 2 k. 500 à l'ouest se trouve le village betsimisaraka de Tanifotsy, sur le canal des Pangalanes. La région de TanifotsyTampina est assez boisée ; c'est de là que sont tirés les bois de construction nécessaires à Tamatave. 700 Anirano. Petit village abandonné. La route devient de 300 plus en plus sablonneuse et difficile aux piétons; elle s'enfonce dans une étroite pelouse parsemée de bouquets de bois. Par les espaces vides, belles vues sur la mer. 700 Andranokoditra. Village betsimisaraka de 35 cases. 300 uite d'étapes. Un débitant: conserves, vins et liqueurs; peu de ressources. Il n'y a pas de poste. Plus loin, la lagune et la [1] Village situé sur l'ancien pangalane de ce nom, aujourd'hui coupé par un canal unissant le lac Sarobakina au lac Andrangy. |