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Les expériences de MM. Gay-Lussac et Thénard sont remarquables par les conclusions suivantes qu'ils en ont tirées :

1. Une substance végétale est toujours acide, lorsque dans cette substance l'oxigène est à l'hydrogène dans un rapport plus grand que dans l'eau.

2o. Une substance végétale est toujours résineuse ou huileuse, ou alcoolique, toutes les fois que, dans cette substance, l'oxigène est à l'hydrogène dans un rapport plus petit que dans l'eau.

3o. Une substance végétale n'est ni acide ni résineuse, et est analogue au sucre, à la gomme, à l'amidon, au sucre de lait, à la fibre ligneuse, au principe cristallisable de la manne, toutes les fois que, dans cette substance, l'oxigène est à l'hydrogène dans le même rapport que dans l'eau; ainsi, en supposant pour un instant que l'hydrogène et l'oxigène fussent à l'état d'eau dans les substances végétales, les acides végétaux seroient formés de carbone, d'eau et d'oxigène; les résines les huiles, etc. le seroient de carbone, d'eau et d'hydrogène ; enfin le sucre, la gomme, l'amidon seroient seulement formés de carbone et d'eau, et ne différeroient que par les quantités plus ou moins grandes qu'elles en contiendroient.

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S. III. ANNONCE D'OUVRAGES.

Cours complet de Mathématiques pures, 2 vol. in-8°.; par M. FRANCŒUR, ex-élève, l'un des examinateurs temporaires pour l'admission à l'Ecole Polytechnique, etc. PARIS, 1809.

Application de l'Algèbre à la Géométrie; par M. POULLETDELISLE, ex-élève, professeur de Mathématiques au Lycée d'Orléans; I vol. in-8°. PARIS, 1809.

Sommaires de quarante - sept Leçons sur le Mouvement des Corps solides, l'Equilibre et le Mouvement des Fluides; données à l'Ecole Impériale Polytechnique, en 1809, par M. de PRONY; I vol. in-4°.

COURS DE MÉCANIQUE, par M. Poisson.

1. Partie, comprenant la Statique et les différens Principes de la Dynamique;

I vol. in-4°. de 159 pages.

2. Partie, comprenant la suite de la Dynamique, l'Hydrostatique et l'Hydrodynamique (Cette 2o. Partie est sous presse).

Nota. Ce Cours n'a encore été imprimé que pour l'usage des Elèves de l'Ecole Polytechnique.

Le 15. Cahier du Journal de l'Ecole Polytechnique vient de paroître par les soins de MM. Poisson et Hachette, membres de la Commission que le Conseil d'instruction a chargée de l'impression de son Journal. Ce Cahier renferme sept Mémoires d'Analyse de MM. Poisson, Lagrange, Monge, Laplace; un Memoire sur la méthode du plus grand commun Diviseur, par M. Bret, ex-élève; une Notice de M. de Prony sur l'Ecluse de M. de Betancourt, et un Mémoire d'Optique par M. Malus; 1 vol. in-4°., décembre 1809.

On imprime en ce moment un nouveau Cahier, qui sera le dixième de la Collection entière et complette du Journal de l'Ecole Polytechnique.

DE LA DÉFENSE DES PLACES FORTES.

Ouvrage composé par ordre de Sa Majesté Impériale et Royale, pour l'instruction des Elèves du corps du Génie; par M.CARNOT, ancien officier de ce corps et ancien ministre de la guerre, membre de l'Institut de France et de la Légion d'honneur;

1 vol. in-8. 527 p. Paris, 1810.

Cet ouvrage est divisé en deux parties. Dans la première, on prouve que tout militaire chargé de la défense d'une place doit

périr plutôt que de la rendre; dans la seconde partie, on indique les moyens que fournit l'industrie pour assurer la meilleure défense des places. L'auteur termine cet ouvrage par la conclu

sion suivante:

De l'écrit qu'on vient de lire, résulte, je crois, bien évidemment cette vérité tranquillisante ; c'est que les barrières de l'Empire français sont absolument inexpugnables, pour quelque puissance ou réunion de puissances que ce soit, si elles sont bien défendues; c'est qu'une bonne garnison établie dans l'une de nos places actuelles, et animée du noble désir de s'illustrer par une défense mémorable, peut, aussi long-temps qu'elle se trouvera pourvue de subsistances et de munitions, tenir tête à une armée dix fois aussi nombreuse, et se promettre enfin de la faire échouer, et même de la détruire entièrement, si celle-ci s'obstinoit à vouloir surmonter la résistance.

S. IV. PERSONNEL.

M. Fourcroy, instituteur de Chimie à l'Ecole Polytechnique depuis sa création, est décédé le 16 décembre 1809. Les nombreux et utiles services qu'il avoit rendus, comme savant et comme administrateur, lui ont mérité la haute réputation dont il jouissoit, et les éloges que l'amitié et la reconnoissance se sont empressées d'offrir à sa mémoire.

Un décret impérial du 31 mars 1809 avoit autorisé M. GayLussac, répétiteur de Chimie à l'Ecole Polytechnique, à prendre le titre de professeur de Chimie-pratique à la même Ecole ; un autre décret du 17 février 1810 nomme M. Gay-Lussac instituteur de Chimie, en remplacement de M. le comte Fourcroy, décédé.

Le même décret nomme M. Thenard professeur de Chimiepratique, en remplacement de M. Gay-Lussac.

Un autre décret du 7 juillet 1809, nomme M. Lacroix, membre de l'Institut et instituteur d'Analyse à l'Ecole Polytechnique,

examinateur permanent près la même Ecole, en remplacement de M. Bossut.

Le même décret laisse à M. Bossut, comme récompense de ses travaux, la jouissance de son traitement de 6000 fr.

M. Ampère, l'un des inspecteurs-généraux de l'Université et répétiteur à l'Ecole Polytechnique, a été nommé instituteur d'Analyse en remplacement de M. Lacroix, par décret impérial du 28 décembre 1809.

M. Poinsot, ex-élève de l'Ecole Polytechnique et professeur au Lycée Bonaparte, a été nommé le 29 octobre 1809, par S. Exc. M. le Gouverneur, d'après la présentation du Conseil de perfectionnement, pour faire, en remplacement de M. Labey, le Cours d'Analyse aux élèves de la première division.

S. Exc. M.leGouverneur a nommé, le même jour, M. Binet (Paul-René) répétiteur d'Analyse en remplacement de M. Ampère, et M. Petit ( A.-T) adjoint aux répétiteurs, en remplacement de M. Bazaine, élève des Ponts et Chaussées, démissionnaire.

M. Arago (Dominique-Franç.-Jean), ancien élève de l'Ecole, membre de l'Institut de France, adjoint au bureau des longitudes, est autorisé, par décision de S. Exc. M. le Gouverneur, en date du 2 janvier 1810, à suppléer M. Monge pendant l'année 1810, toutes les fois que la santé de cet instituteur ne lui permettra pas de faire le cours dont il est chargé.

La présente autorisation a été communiquée au Conseil de perfectionnement dans sa séance du 2 février 1810.

Extrait d'une lettre de M. Livet.

De Warsovie, le 17 octobre 1809.

J'ai l'honneur de vous adresser M. Linsky, Examinateur de l'École d'artillerie et du génie du duché de Warsovie.

Je suis actuellement Professeur en chef à l'École d'artillerie et du génie; les Élèves que nous avons cette année étudient avec

autant d'intérêt que de succès la Géométrie descriptive; nous avons terminé maintenant la théorie des ombres pour commencer incessamment la perspective.

J'ai rencontré en Pologne beaucoup d'Élèves de l'École Polytechnique; je suis particulièrement lié avec deux anciens Élèves de cette École, MM. les Colonels Malet et Bontemps, dont le premier est Directeur du génie, et le deuxième de l'artillerie.

On a fait connoître (pag. 32 de ce volume de la Correspondance, n°. 1) les noms des trois anciens Élèves promus à l'époque de janvier 1809 au grade d'ingénieur en chef des ponts et chaussées; M. Lesage, inspecteur de l'École impériale des ponts et chaussées a eu la bonté de communiquer les noms de ceux qui ont obtenu, cette année (1810), le même grade; ils sont au nombre de trois :

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Extrait du rapport lu par M. BIOT à la Séance publique de la Classe des Sciences Physiques et Mathématiques de l'Institut, du 2 janvier 1810, sur les opérations faites en Espagne pour prolonger la Méridienne de France jusqu'aux Iles Baléares.

Tandis que nous suivions paisiblement en France la série des travaux et des calculs qui devoient compléter l'opération et en faire connoître le résultat définitif, M. Arago avoit été beaucoup moins heureux. Tant qu'il n'avoit eu à vaincre que les obstacles de la nature, les progrès de son entreprise avoient répondu à sa constance et à son habileté. Déjà il avoit terminé les triangles qui devoient lier Yvice à Mayorque et faire connoître l'arc de parallèle terrestre compris entre ces deux stations. Il s'étoit transporté à Mayorque avec M. Rodriguez, et aussitôt il avoit été s'établir sur le sommet d'une haute montagne, nommée le

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